Vulgarisation scientifique
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Vulgarisation scientifique , livre ebook

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Description

Vulgarisation, mode d’emploi est le premier guide de vulgarisation. Il offre des réponses concrètes aux scientifiques et ingénieurs souhaitant partager leurs savoirs avec le plus grand nombre. Véritable manuel pratique, il décrit les règles de base, les pièges à éviter, les différents modes de vulgarisation et de médiation scientifiques, sans oublier les aspects concrets des petits et grands projets de médiation scientifique.

Aujourd’hui, s’exprimer clairement sur les sciences est indispensable pour développer ses collaborations, décrocher des financements, intéresser les médias, et attirer des étudiants. Mais aussi pour se rapprocher des citoyens, souvent déboussolés face aux sciences et à leurs applications. Au-delà des scientifiques, ce livre s’adresse à tous les experts d’un domaine – médecins, économistes, hommes de loi, techniciens, qui ont besoin de communiquer avec des non-spécialistes.

Qui est mon public ? Quelles sont ses attentes ? Est-ce possible de simplifier sans déformer ? Quelles astuces pour accrocher l’intérêt de mon auditoire ? Où se former à la vulgarisation ? Comment interagir avec des journalistes ? Ai-je le droit de parler dans les médias sans l’autorisation de ma hiérarchie ? Comment utiliser au mieux les possibilités d’Internet ? Autant de questions que se pose l’apprenti-vulgarisateur, qui trouvera dans ce livre des réponses et des conseils directement applicables. Mais surtout, il y dénichera des idées pour inventer sa propre manière de vulgariser.

Basé sur une expérience de plus de 10 ans de formations à la vulgarisation, alliée à une connaissance approfondie du monde scientifique et des médias, cet ouvrage s’appuie sur des exemples vécus, des témoignages de chercheurs et de journalistes. Des vulgarisateurs parmi les plus connus livrent leur vision de cet art complexe et captivant qu’est la médiation scientifique.

Entretien avec l'auteur, sur le site de la Librairie Eyrolles : cliquez ici !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782759816637
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture : dessin de René Pétillon,
reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

Mise en pages : Patrick Leleux PAO (Caen)

ISBN : 978-2-7598-1663-7
© EDP Sciences, 2014
SOMMAIRE
Liste des portraits
Introduction
Chapitre 1. Pourquoi vulgariser ?
Informer les citoyens
Un devoir vis-à-vis des contribuables
Faire progresser ses propres recherches
Améliorer son enseignement
Trouver des financements
Faire naître des vocations scientifiques
Créer du lien sur son lieu de travail
Et surtout, le plaisir de partager sa passion avec le plus grand nombre
Dix mauvaises raisons de ne pas vulgariser
Chapitre 2. Les différentes formes de vulgarisation
Vulgarisation, information, communication… une question de vocabulaire, mais pas seulement
Vulgariser : mettre les connaissances à portée de chacun
La médiation : le contact avant tout
La communication, au service d’une institution
La médiation scientifique
Conférences
Expositions
La vulgarisation écrite
L’audiovisuel : l’école de la concision
Le web
Chapitre 3. Comment vulgariser ?
C’est en vulgarisant qu’on devient vulgarisateur
Qui est mon public ?
Que vulgariser ?
Choisir son message
Le style
Les pièges à éviter
Les petits trucs qui changent tout
Chapitre 4. Ce n’est pas tout à fait de la vulgarisation, mais…
Le journalisme scientifique
La communication
La vulgarisation entre professionnels
L’enseignement
Chapitre 5. Monter son projet de vulgarisation
Se former
Se faire aider
Rédiger un livre
Écrire dans une revue
Vulgariser sur le web
Monter une exposition ou une animation
Les aspects législatifs
Pressions
Conclusion
Annexe. Analyse statistique des pratiques de vulgarisation des chercheurs CNRS
Liste des portraits
Julien Bobroff, innover en vulgarisation
Claire Le Lay, l’expérimentatrice
Richard-Emmanuel Eastes veut interagir avec le public
Pierre-Henri Gouyon, poil à gratter de la science
Pablo Jensen, de la vulgarisation comme objet d’étude
Catherine Vidal, la militante
Étienne Klein, héraut de la culture scientifique
Vincent Bonhomme, la vulgarisation n’attend point le nombre des années
Roland Lehoucq, le super-héros de la vulgarisation
Valérie Masson-Delmotte, au contact du public
Pour Marie-Odile Monchicourt, séduire pour parler des sciences
Fabrice Papillon filme la science
Jean Jouzel, vulgarisateur malgré lui
Mathieu Vidard, le chef d’orchestre
Cédric Villani, mathématicien star
INTRODUCTION
Loin d’être réservée aux chercheurs « ratés », la vulgarisation a été pratiquée par les plus grands scientifiques : Michael Faraday, Camille Flammarion, Albert Einstein, George Gamow, Richard Feynman, Stephen Hawkins, Stephen Jay Gould et bien d’autres étaient convaincus que la science devait être partagée avec le plus grand nombre. Mais ces pionniers sont longtemps restés isolés. Faire de la vulgarisation a longtemps été considéré au mieux comme une perte de temps, au pire comme un moyen de se mettre en avant lorsqu’on n’était plus assez bon pour faire de la recherche. Un personnage comme Hubert Reeves restait une exception.
Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Le paysage de la vulgarisation n’est pas un désert. Certains chercheurs s’y sont attelés avec talent, les portraits de vulgarisateurs dans ce livre en attestent. Que ceux qui n’y figurent pas m’en excusent : ce choix est très subjectif et dépend surtout du hasard des rencontres. Les livres scientifiques sont nombreux, quelques émissions ont refait surface à la radio, comme La tête au carré sur France Inter, les revues mensuelles scientifiques continuent de rassembler de nombreux lecteurs… Et surtout, le point de vue des scientifiques sur la vulgarisation a changé. Certes, il reste quelques « dinosaures » qui considèrent que le public n’a pas besoin de savoir ce qui se passe dans les laboratoires, ou que ce n’est pas leur rôle de l’expliquer. Mais la majorité concède que parler de leurs recherches au grand public fait partie de leurs missions, même si cela passe le plus souvent après les autres activités comme la recherche, l’enseignement, les tâches administratives, l’organisation de congrès… L’existence des Fêtes de la science depuis 1992 a joué un grand rôle pédagogique, en poussant les chercheurs à s’ouvrir aux citoyens, et à s’interroger sur le message qu’ils souhaitent faire passer, en leur donnant, tout simplement, l’occasion d’expliquer leur métier.
Mais la vulgarisation ne concerne pas uniquement les scientifiques, et si ce livre est écrit en pensant surtout à eux, il s’adresse de fait à toutes les personnes dépositaires d’un savoir technique ou complexe, et qui souhaitent le partager avec un public plus novice. Médecins, ingénieurs, philosophes, architectes, gens de loi, techniciens, économistes, financiers… ont tous besoin, à un moment ou à un autre, de laisser de côté leur jargon pour s’exprimer clairement auprès de personnes ignorant leur domaine.
Or, c’est vraiment étonnant, les études dans ces métiers ne comportent pas (à ma connaissance) de formation sur la manière de vulgariser ses savoirs. Il existe certes des formations professionnelles de quelques jours sur ce sujet, mais elles restent confidentielles. Et les livres manquent tout autant. Cet ouvrage se veut une réponse aux besoins criants de formation en vulgarisation. Certains diront que cela ne s’apprend pas, qu’on sait y faire ou pas. Rien n’est moins faux, même si certains vulgarisateurs sont, dès le départ, très à l’aise tandis que leurs collègues peinent. D’autres diront que le seul bon apprentissage est celui « sur le terrain ». Certes, c’est en vulgarisant et en observant quelles explications sont efficaces que l’on progresse. Néanmoins, connaître quelques bases sur le niveau ou les attentes du public, le choix des messages, les différents types de vulgarisation, ou les quelques pièges à éviter, permet de bien démarrer, et surtout de ne pas se décourager aux premiers essais.
Ce livre est donc un manuel de vulgarisation, mais pas uniquement. Il n’existe pas une seule manière de bien vulgariser, mais une infinité. Chaque vulgarisateur s’y prend différemment, et finit par trouver le style qui lui est propre, et qui évolue d’ailleurs souvent au cours du temps. Tel sera plus à l’aise avec l’écrit, qui lui permet de prendre le temps de clarifier sa pensée, tandis que tel autre préfèrera le contact direct avec le public. L’un adorera l’enthousiasme et la naïveté intelligente des enfants, quand l’autre s’attachera à répondre aux attentes des citoyens souhaitant éclairer leurs décisions. Certains opteront pour l’humour, d’autres pour les ouvrages les plus exhaustifs possibles, certains pour l’image, d’autres pour la voix, d’aucuns adoreront les débats polémiques, d’autres les fuiront comme la peste… Chacun peut trouver le mode de partage du savoir qui lui convient. À condition de connaître l’étendue des possibles. C’est pourquoi cet ouvrage se veut une boîte à outils du vulgarisateur, où chacun pioche selon ses goûts et ses envies. Le champ de la vulgarisation est très vaste, et si vous refermez cet ouvrage en vous disant « incroyable, je ne pensais pas que l’on pouvait faire autant de choses en vulgarisation », j’aurai gagné mon pari.
1
Pourquoi vulgariser ?
INFORMER LES CITOYENS
L’ « honnête homme » d’antan s’intéressait à tout, aux arts comme aux sciences. En témoignent Blaise Pascal ou Léonard de Vinci, parmi les plus illustres. Aujourd’hui pourtant, lorsqu’on parle de culture, on pense à la littérature, l’histoire, la peinture, la musique, voire aux grandes idées politiques… mais de science, point. Pire, la plupart des gens sont persuadés qu’ils ne comprennent pas les sciences, qu’ils ne sont « pas doués pour ça ». Comme si seules des personnes au cerveau formaté spécifiquement pouvaient comprendre la science. On aboutit à une cassure entre le grand public et les scientifiques, trop souvent fermés sur leurs recherches, et considérés au mieux comme des professeurs Tournesol, au pire comme des savants fous.
Pourtant, les sciences n’ont jamais pris une place aussi importante dans nos vies. On pense bien sûr à leurs applications, comme les ordinateurs, Internet, les lasers, ou les médicaments, qui ont tous débuté leur carrière dans des laboratoires. Mais les sciences fondamentales elles-mêmes nous concernent au quotidien. Le changement climatique, le clonage thérapeutique, les organismes génétiquement modifiés, la sécurité des échanges sur Internet ou la pollution de l’environnement nous touchent directement. Comme le souligne Hélène Langevin, fille d’Irène et Frédéric Joliot-Curie, « contrairement à ce que l’on a pu penser à la fin du XIX e siècle, le progrès scientifique et technologique ne résoudra pas tous les problèmes de la société, en revanche il est certain qu’il engendre un certain nombre de conséquences qui peuvent être sources de grands progrès mais qui peuvent aussi avoir des conséquences plus négatives. En ce sens, il est primordial que les citoyens soient capables d’en comprendre les enjeux ».
En effet, nous avons notre mot à dire, ne serait-ce que par notre vote. Les questions scientifiques s’invitent parfois dans le débat politique, qu’il s’agisse des gaz de schiste, des déchets nucléaires, de la recherche sur les embryons ou des ondes électromagnétiques. Le citoyen cherche donc à s’informer sur ces questions, mais il est rapidement rebuté par la complexité du sujet et la diversité des points de vue, parfois totalement irréconciliables.
Même la science qui ne le concerne pas directement intéresse le public. Si l’on est ému par un tableau, un morceau de musique ou un roman, pourquoi ne le serait-on pas en apprenant l’existence de planètes autour d’autres systèmes solaires que le nôtre, la découverte d’une nouvelle particule, ou les stratégies complexes mises en œuvre par les espèces pour survivre ? La beauté des fractales, ces objets mathématiques aux formes ramifiées et arborescentes

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