DAKAR TIMES N° 2039 - DU 18/04/2024 , magazine presse

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Publié par	Dakar Times
Date de parution	18 avril 2024
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	8 Mo

Extrait

DKRTIMES 2039.qxp_Mise en page 1 17/04/2024 23:46 Page 1

QUOTIDIEN D’INFORMATIONS ET D’ANALYSES / www.dakartimes.info

Le président Bassirou Diomaye FAYE se rend aujourd’hui, en visite oficielle en Maurita-nie. La raison est simple, le Sénégal et la Mauritanie se sont retrouvés ace à un pro-blème avec la société BP. Cette dernière a ait passer le coût global du projet de 04 mil-liards de dollars à 09 milliards de dollars. Le président Macky SALL et Oul Ghazaouani avaient exigé l’audit des investissements. Bp avait reusé de justiier cette hausse du

CYAN-MAGENTA-JAUNE- NOIR

N°2039 - JEUDI 18 AVRIL 2024 - ISSN : 2517 9179 •PRIX 100 FCFA

coût, s’en suivra l’arrêt des travaux. Il avait réussi à convaincre la Mauritanie qui avait accepté d’engager le bras de er avec BP aux côtés du Sénégal. Diomaye FAYE sera en Mauritanie pour conirmer la position du Sé-négal après avoir été brieé par le président Mack SALL lors de leur passation de service. Déjà le 21 Février 2024, DakarTimes alertait en écrivant : «Les dessous du bras de er entre le Sénégal, la Mauritanie et BP ».

SENEGAL / MAURITANIE: BP VEUT FAIRE REMBOURSER 09 MILLIARDS DE DOLLARDS AUX DEUX PAYS La commercialisation du pétrole et du gaz entre le Sénégal et la Mauritanie risque de connaître encore plus de 05 années de re-tard. C’est-à-dire, le président Diomaye FAYE peut terminer son premier mandat, sans que les ressources ne soient exploitées et commercialisées. Dakar et Nouakchott risquent d’être entrainés dans une procé-dure judiciaire par la société anglaise BP. Cette dernière a augmenté la acture de 04 à 09 milliards de dollars sans en inormer les deux pays. Et sans aucun justiicati. Le pré-sident Macky SALL s’était opposé à cette hausse. Il ne s’arrêtera pas là. Il se rendra en Mauritanie en Janvier 2024. Le président sé-négalais voulait juste attirer l’attention de son homologue mauritanien sur les enjeux du moment. Car, il allait que le président sénégalais explique à Ghazouani qu’accep-ter la hausse de 09 milliards de dollar, comme c’est déclaré par Bp, amènerait les Etats à rembourser plus de 09 milliards de de dollards à la société anglaise. Il allait alors convaincre la Mauritanie pour qu’elle adopte la même position que le Sénégal ace à cette afaire. Ainsi, les deux pays ont exigé la tenue d’un audit indépendant. Alors, c’est là le nœud du problème. Car BP n’entend pas auditer les investissements réalisés jusque-là. Elle a juste voulu que les pays valident les 09 milliards de dollars selon leur propre comptabilité sans y impli-quer les deux pays. Avant de quitter le pays, le président Sall avait donné tous les détails à Diomaye Faye non sans lui demander de rester sur la position sénégalaise en exi-geant l’audit. Voilà pourquoi, dans sa pre-mière adresse à la Nation, Diomaye Faye a annoncé sa volonté d’auditer. Retenez juste que, tous les contrats pétroliers, gaziers, mi-niers etc… comportent des clauses pour un éventuel audit sous le contrôle des deux parties concernées. C’est un acte de gestion banal, à la limite. Donc, ceux qui pensent que le président Faye parlait d’auditer des contrats passés dans les secteurs énergé-tique et gazier, sous le magistère de Macky SALL, semblent ne pas avoir compris, le ond de la pensée du président Faye. Chaque ministre nommé dans les anciens gouvernements aisait des audits. Le prési-dent Faye aisait alors allusion à ce conten-tieux entre le Sénégal, la Mauritanie et BP. L’anglaise a commencé son jeu ain que le Sénégal et la Mauritanie se taisent sur les 80% d'augmentation du coût total du pro-jet d’exploitation du pétrole et du gaz. Bp demande des dommages & intérêts de plus de 500 millions de $ à la société McDermott sur GTA. C’est une pratique courante qui consiste à aller devant le Tribunal arbitral pour convaincre les Etas à accepter la hausse de 05 milliards. C’est un chantage et une menace voilés de Bp à l’égard de Dakar et de Nouakchott. Il s’agit d’un problème ex-trêmement sérieux qui va mettre en veil-leuse tous les programmes de développement prévus par les deux pays. Cheikh GUEYE