Connaître les armes et les munitions
418 pages
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Description

Pourquoi tant de peurs et tant de haine envers ce qui est un simple outil ? Pourquoi tant de mythes, de fantasmes, de fausses idées ? L’arme n’est qu’un objet porteur de nos craintes, de nos désirs et de nos instincts. Qu’on les exècre ou qu’on les admire, ces instruments – de défense, de chasse, de dissuasion ou encore de sport – représentent bien plus qu’une lame ou qu’un assemblage d’aciers, de bois et de composites : ce sont des symboles qui séduisent ou déplaisent, mais ne laissent jamais indifférent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342004380
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Connaître les armes et les munitions
Philippe Peseux
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Connaître les armes et les munitions
 
 
 
« J’vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours. »
Michel Audiard par Bernard Blier
 
 
 
 
Préface
 
 
 
« Arme » emprunté au latin arma est un mot premier 1 en français, (comme dans beaucoup d’autres langues 2 ) désignant le haut du bras. La vérité scientifique impose de préciser que c’est l’un des mots les plus anciens dans toutes les langues – au même titre que le mot « chef » signifiant tête , d’où son importance. Il évoque, pour les pré-humains, le prolongement du bras qui tient l’outil. Ne dit-on pas arm pour bras et pour arme en vieil anglais comme en germain ? Car l’arme n’est en fait originellement qu’un outil !… ce que nous avons oublié.
 
De l’arme outil indissociable de survie du pré humain, à l’arme de défense ou à l’arme offensive, il n’y a qu’un pas et quelques milliers d’années. L’homme n’a cessé de rivaliser en ingéniosité afin d’améliorer sa défense au travers d’armes de toutes sortes qu’il a développées depuis toujours. Aujourd’hui, une forme de pensée unique impose à nos concitoyens de considérer les armes de toutes natures comme un danger immédiat irrévocable. Naïvement, certains idéologues imaginent qu’en faisant disparaître les armes de la société moderne la violence s’éteindra naturellement. Ridicule. Autant envisager éradiquer les maladies en détruisant les thermomètres médicaux.
 
Il serait temps de mettre fin à cette phobie inutile et offrir aux personnes qui ont en charge une mission de protection de la collectivité ainsi qu’aux néophytes qui souhaitent s’initier à une nouvelle passion récréative, la possibilité de connaître et comprendre le fonctionnement des différentes armes existantes.
 
Contrairement à l’idée reçue, l’arme ne génère pas la violence. Elle l’atténue par sa force de frappe et la dissuasion qu’elle engendre. On opposera à ma démonstration les nombreuses exactions de tout temps à l’encontre des innocents ou des plus faibles, les erreurs de jugement. Certes, les abus sont incontestables, à commencer par ceux commis par les voyous armés illicitement. Mais ce ne sont pas les armes qui sont responsables des excès commis, ce sont leurs utilisateurs. Un pistolet, un couteau ne blessent pas seuls : un individu doit actionner la queue de détente, enfoncer la lame. Au commencement, l’arme ne servait qu’à améliorer la survie de l’homme dans la nature en développant sa capacité de chasse.
 
Désormais, l’arme légale ne s’adresse plus beaucoup à la nature mais s’oppose généralement à d’autres hommes, dangereux ou insoumis à la collectivité. Quand le dialogue n’est plus possible, l’arme du policier ou du soldat devient le prolongement du bras séculier, celui sur lequel la justice s’appuie pour maintenir la paix collective.
 
Le premier réflexe d’une leçon sur l’armement devrait être de s’en souvenir.
Christophe Naudin - Criminologue
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Qu’elle soit l’instrument du chasseur, l’équipement du sportif, la machine à alimenter – ou à résoudre – les conflits, l’outil du policier ou le dernier maillon de la chaîne d’éléments utiles à l’action criminelle, l’arme exerce toujours une formidable fascination à bien des égards. Nous passerons sur ses utilisations dévoyées pour nous arrêter un instant sur les passions nobles qu’elle suscite.
 
Personne n’est insensible aux armes. Qu’on les exècre ou qu’on les admire, elles représentent bien plus qu’une lame ou qu’un assemblage d’aciers, de bois et de composites. Les armes irritent ou attirent par le symbole qu’elles représentent, séduisent ou déplaisent mais ne laissent jamais indifférent.
 
La nature est armée. Les végétaux sont armés d’épines et de poisons, les animaux sont armés de dents, de griffes, de piquants. Les corps vivants sont armés de leucocytes, phagocytes et autres anticorps…
 
L’Homme n’est plus un animal. Dépourvu d’attributs naturels d’autodéfense ou d’une omnipotence salvatrice et sage, il s’est appliqué à recréer ce que l’évolution lui avait retiré : un moyen de se protéger. Parangon de cette même évolution, il a perfectionné sa création jusqu’au point que l’on connaît aujourd’hui.
 
Mais alors, pourquoi tant de peurs et tant de haine envers ce qui est un simple outil ? Pourquoi tant de mythes, de fantasmes, de fausses idées ? L’arme n’est qu’un objet porteur de nos craintes, de nos désirs et de nos instincts. Elle acquiert une identité soi-disant puissante et dangereuse mais que nous sommes seuls à lui conférer. Sans personne pour la prendre en main, l’arme n’est rien qu’une mécanique qui ne blessera personne, n’en déplaisent aux jusqu’au-boutistes discourant sur un monde sans armes ni violence, ces rêveurs évoqués par Jacques Faizant comme «  des moutons qui croient que les loups sont végétariens  ».
 
« J’ai peur des armes » ne devrait-il pas plutôt être « J’ai peur des malfaisants qui tiennent une arme ? »
 
Je vois et manipule des armes à feu depuis mon enfance. Aujourd’hui, elles m’accompagnent dans mon métier et dans mes hobbies. Je ne crains pas mon arme car je ne me crains pas moi-même. Je connais mes armes, je suis rigoureuse en les utilisant. J’apprécie leur technologie, leur fiabilité, leur fonctionnalité car elles sont autant de qualités qu’un outil se doit de posséder. Au-delà des mythes aberrants et autres portraits rocambolesques, il faut en effet les juger pour ce qu’elles sont : des assemblages complexes et ingénieux de pièces inanimées.
 
C’est là la différence avec les matières dites dangereuses caractérisées par leur potentiel à s’auto-enflammer, exploser, corroder, magnétiser, ioniser dans certaines conditions de pression, de température, de confinement ou en présence d’autres produits, sans qu’une manipulation spécifique soit requise.
 
J’assume cette inclination à l’utilisation sportive des armes. J’assume le fait d’apprécier cet instant où toute la concentration dont on est capable se focalise sur le centre d’une cible, éphémère challenge de papier se dressant à plusieurs mètres devant soi. J’aime doser ma respiration, équilibrer mon corps, proportionner la tension de mes muscles à la force du coup de feu, mon cerveau estimant et croisant des dizaines de paramètres entre eux pour que le projectile atteigne son objectif. C’est un défi, un défi que l’on se fait à soi-même de réussir une performance qui n’est pas innée, un défi sportif et rien d’autre.
 
Le juste leitmotiv de cet ouvrage sans précédent est la connaissance. Il ne s’agit pas d’effleurer du regard un texte vulgarisateur à outrance, car tout travail de simplification des faits, aussi remarquable qu’il soit, égare fatalement en chemin des données essentielles à l’acquisition et à la compréhension des connaissances. Pas de détours, pas de faux-semblants, le défi de ce livre est sans nul doute de mettre à la portée de tous un savoir neutre, technique et rigoureux sur les armes manufacturées et leurs munitions. Le curieux, l’amateur, le sportif, le professionnel et même l’acrimonieux trouveront ici les réponses à leurs questions sur la conception des armes, leurs principes de fonctionnement, leur législation ou encore certaines impostures idéologiques interdisant tout regard objectif sur ces objets qui sont, somme toute, moins dangereux qu’une voiture conduite par un individu en état d’ébriété.
 
Trop souvent, l’inconscient collectif associe l’arme à un comportement dévoyé voire crapuleux : pourquoi un tel procès d’intention hâtif clos par un jugement de valeur peu clément ? Si l’on poursuit cette analyse primaire, les diverses disciplines de tir olympique se retrouveraient reléguées au rang de jeux du cirque.
Sous-lieutenant Gabrielle Peseux - Gendarme
 
 
 
 
Définitions et généralités en armement
 
 
 
Contrairement à la classification habituellement retenue, nous adopterons dans cet ouvrage de nouvelles définitions de l’armement plus adaptées à la réalité du quotidien, quitte à contrarier les esprits bien-pensants plus prompts à s’attacher à l’apparence d’un objet qu’à sa véritable destination selon les mains auxquelles il est confié.
 
Un quadragénaire circulant au volant d’un véhicule monospace sera, a priori, considéré comme un honnête père de famille, alors que la même personne, avec le même style de conduite, sera qualifiée de dangereux inconscient à bord de sa voiture de sport.
La question est : est-ce l’auto qui fait le conducteur ?
Les armes par nature
Les armes par nature sont des outils manufacturés destinés à un usage cynégétique, défensif, dissuasif, agressif ou récréatif. Il peut s’agir d’engins terrestres, volants, aquatiques, de lance-missiles, de lance-roquettes, d’engins pyrotechniques, nucléaires, d’armes à feu, d’armes blanches, d’armes à air comprimé ou à gaz.
 
Une arme par nature conserve son qualificatif durant toute sa durée de vie tant qu’elle n’est pas modifiée en vue de dégrader ses caractéristiques et/ou ses performances.
Les armes par destination
Nous appellerons « arme par destination » tout objet, manufacturé ou non, qui, détourné de son rôle ou de l’usage initial pour lequel il a été conçu, se retrouve devenir potentiellement dangereux dans les mains d’un individu agressif, belliqueux ou vindicatif. En cas d’agression caractérisée par un tiers, le même objet peut devenir, pour la personne agressée, un outil de dissuasion ou de défen

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