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Une histoire des jardins potagers , livre ebook

147

pages

Français

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2022

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Le jardin potager est de retour, il a retrouvé ses lettres de noblesse, mais quel fut son parcours et quelle place lui a-t-on octroyé au cours des siècles, depuis le Moyen-âge ? C’est cette histoire complexe entre des plantes et un lieu, entre une quête denourriture et une recherche d’esthé­tisme qui nous est contée ici avec passion.
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Date de parution

29 septembre 2022

EAN13

9782759235797

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Table des matières
Couverture
Une histoire des jardins potagers
Préface
L’universalité du jardin
Un jardin dédié aux plantes nourricières
Le nom du jardin spécialisé
L’extrême diversité des cycles des légumes
La richesse du potager : merci à l’exotisme !
Le long périple de l’introduction à l’assiette
Combien existe-t-il de plantes potagères ?
Les légumes aux yeux de la réglementation contemporaine
Faire ses graines, c’est aussi créer
Les acteurs du jardin : le jardinier et sa famille
Les outils du jardin potager
Le potager : une création culturale et culturelle
Le jardin créole, un autre regard
Entre plaisir et nécessité : le potager de l’Antiquité gréco-romaine
Le jardin du quotidien laïc ou religieux, le potager médiéval
Le succès grandissant du potager urbain au Moyen Âge
À la Renaissance, le potager est un jardin comme un autre
Le xvii e  siècle et la lente relégation du potager
Le potager face au style paysager
Vers une disparition du potager
Autosubsistance, hospitalité, thérapie : les grands potagers des communautés
Les modes passent, les principes perdurent
L’emplacement idéal
De l’eau, toujours de l’eau !
Entre recherche de structure formelle et rentabilité
L’épineuse question des allées
Quand légumes et fruits doivent cohabiter
Un rôle qui change lentement
L’évolution du monde horticole
Les jardins collectifs ou la déstructuration du potager
Jardins de guerre ou de la Victoire
Aujourd’hui : retour du potager ou de la plante potagère ?
L’éternel jardin de curé
Le potager de jardin historique : un exercice de funambule
Du jardin mandala à la chambre de culture…
Et demain…
Bibliographie sommaire
Crédits iconographiques
Une histoire des jardins potagers
Yves-Marie Allain
Préface d’Alain Baraton


© éditions Quæ, 2022
ISBN papier : 978-2-7592-3578-0 ISBN PDF : 978-2-7592-3579-7 ISBN ePub : 978-2-7592-3580-3
Éditions Quæ RD 10 78026 Versailles Cedex


www.quae.com www.quae-open.com

Pour toutes questions, remarques ou suggestions : quae-numerique@quae.fr
Le code de la propriété intellectuelle interdit la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Le non-respect de cette disposition met en danger l’édition, notamment scientifique, et est sanctionné pénalement. Toute reproduction même partielle du présent ouvrage est interdite sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20 rue des Grands-Augustins, Paris 6 e .
Photo de couverture : Jardin potager à l’Hermitage . Pontoise, 1879, Camille Pissarro, Musée d’Orsay, Paris. © Javier Larrea (Alamy images 2A2AY2E)
Yves-Marie Allain est ingénieur horticole et paysagiste formé sur le site du Potager du roi à Versailles. Il a d’abord été directeur d’espaces verts de collectivités locales avant d’intégrer le Muséum national d’histoire naturelle, en charge du Jardin des plantes de Paris et de l’Arboretum de Chèvreloup. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la relation des hommes et des plantes, dont Une histoire des serres et Une histoire des jardins botaniques aux éditions Quæ.
Alain Baraton (préfacier) est jardinier en chef du domaine de Trianon, du Grand Parc de Versailles et des jardins de Marly mais également chroniqueur sur France Inter et auteur de nombreux livres sur le jardinage, les plantes et Versailles.
Du même auteur aux éditions Quæ
Une histoire des jardins botaniques. Entre science et art paysager (beau-livre) 112 p., 2012
À la rencontre des paysans du monde Didier Gentilhomme (photographe) (beau-livre) 144 p., 2010
Une histoire des serres. De l'orangerie au palais de cristal (beau-livre) 140 p., 2010
Le jardin suit-il des modes ? 90 clés pour comprendre les jardins 136 p., 2013
Aux éditions Quæ (beaux-livres)
Le Jardin des plantes de Montpellier. De la médecine à la botanique Michel Rossi (directeur éditorial), Jonathan Lhoir (photographe) (beau-livre) 176 p., 2013
L'art d'acclimater les plantes exotiques. Le jardin de la Villa Thuret Catherine Ducatillion (auteur), Landy Blanc-Chabaud (auteur) Christian Slagmulder (photographe) (beau-livre) 192 p., 2010
Une histoire des plantes coloniales. Du cacao à la vanille Serge Volper, 144 p., 2011
Préface
Quand il m’a été demandé d’écrire une préface pour Une histoire des jardins potagers , j’ai immédiatement accepté. Être sollicité par Yves-Marie Allain est pour moi bien plus qu’une joie, c’est un honneur, l’auteur étant à mes yeux l’un des plus grands spécialistes du monde du jardin et de l’horticulture.


Ici, il nous parle des jardins nourriciers. Si ce sujet a maintes fois été traité, dans ce livre, il l’est en totalité et avec subtilité. Rien n’a été oublié : l’origine géographique des légumes et, bien évidemment, des potagers, les plantes alimentaires ou cultivées avant la découverte de l’Amérique, les graines et semences, la cohabitation fruitiers-légumes, les outils du jardinier.
L’auteur, en véritable passeur de savoir, rappelle le rôle du potager au fil des siècles et comment il est un marqueur du temps. Il nous informe ainsi sur sa lente relégation à la venue des jardins classiques et sa situation face au jardin paysager. Puis ses remarques sur le retour du potager, à moins qu’il ne s’agisse de la plante potagère (la question est posée), nous éclairent à leur tour sur ce nouveau besoin prisé autant par les citadins que les ruraux : posséder une terre pour produire de quoi s’alimenter sainement.
Il cite ou s’inspire au fil des pages de ceux qui ont grandement contribué à faire du jardin un art ou de la botanique une discipline universitaire de première importance : Jacques Boyceau de la Barauderie et son fameux Traité du jardinage selon les raisons de la nature et de l’art , Jean-Baptiste de La Quintinie, le créateur du potager du Roy à Versailles (et pour moi le plus grand jardinier de tous les temps), Antoine Joseph Dezallier d’Argenville, André Thouin, le prince de Ligne, Georges-Louis Le Rouge, Louis Liger ou encore le célèbre agronome Olivier de Serres. L’auteur n’oublie pas pour autant ses contemporains, car il sait que si un jardin est un condensé d’histoire, il est aussi porteur d’espoir pour l’avenir.
Une histoire des jardins potagers est un ouvrage destiné à ceux qui se passionnent pour la nature, l’agronomie, la botanique, l’horticulture, l’écologie, en un mot la vie. En fin pédagogue, Yves-Marie Allain écrit, comme à son habitude, dans un style simple, mais savant, instructif et ô combien plaisant à lire !
Alain Baraton Jardinier en chef du domaine de Trianon, du Grand Parc de Versailles et des jardins de Marly Chroniqueur sur France Inter


Un jardinier déambule entre ses planches de culture… Prêt à l’action ou rêvassant simplement à l’une des plus belles activités du monde ? Le Jardin potager (1878) de C. Pissarro.
L’universalité du jardin


« Tout ce que la terre produit de plus salutaire dans ses différentes parties, dans ses vallées, dans ses plaines et sur ses coteaux, le potager le rassemble sous la main de l’homme. Il devient son grand magasin de nourritures, de remèdes et d’amusements. L’homme y recueille chaque jour ce que la saison produit. »
Noël-Antoine Pluche, Le Spectacle de la nature , 1732.


Les grands jardins, fierté de notre riche passé, ont été maintes fois décrits, analysés, montrés, les grandes compositions contemporaines largement commentées, photographiées, disséquées, et même le jardin de monsieur Tout-le-Monde fait l’objet d’études et de présentations dans la presse spécialisée. Le jardin est par nature un lieu protégé, clos, entouré de murs, fossés, haies… dont la terre a été préparée pour y recevoir des plantes choisies pour leur intérêt alimentaire, médicinal, esthétique. Tous les continents, toutes les civilisations, passées ou présentes, ont leurs jardins, tous les groupes ethniques en cultivent peu ou prou. Malgré la dispersion spatiale, tous ces jardins possèdent un point commun : ils sont conçus pour recevoir, cultiver, honorer le Végétal. Si l’on excepte les climats extrêmes, chauds ou froids, l’homme a essaimé ses jardins partout où il est passé, partout où il a séjourné temporairement ou définitivement. Au cours des siècles, dans certaines civilisations, ce jardin n’a parfois guère évolué et semble n’avoir d’autres usages que cet aspect productif, alimentaire et médicinal. Ces peuples n’ont pas et n’ont jamais eu de jardin de fleurs, et encore moins de jardins d’agrément. Pour autant, s’arrêter à ce seul regard serait nier toute la puissance symbolique, parfois mystique, accordée à certaines plantes installées dans ces jardins dits utilitaires. Ils font partie des lieux privilégiés du travail sur les plantes, mais surtout de l’observation, du partage, de la convivialité, du plaisir. Ils sont également représentatifs de la maîtrise des connaissances scientifiques et techniques d’une époque et du savoir-faire des jardiniers. En Europe, ces jardins de production sont qualifiés en fonction des plantes cultivées : ils sont fruitiers, potagers, fleuristes, médicinaux…
Chacun d’entre nous possède, peu ou prou, une image du jardin potager, que ce soit celui qu’entretenait l’un de ses aïeux ou celui de l’un des châteaux parcourus à l’occasion d’une visite. Si les agronomes grecs, latins, arabes ont abordé l’agronomie et la culture de nombreuses plantes vivrières, c’est à compter de la Renaissance que la littérature horticole sur le jardin potager devient abondante. Toutefois, elle aborde essentiellement les plantes et les techniques de culture. Puis, à compter du xvii e  siècle, le potager, sans être totalement absent, devient de moins en moins présent dans les écrits sur l’art des jardins. Il ne disparaît pas pour autant des traités d’horticulture des xix e et xx e  siècles, et rencontre un nouvel engouement depuis quelques décennies. C’est l’analyse de sa place dans l’organisation spatiale et sociale des parcs et jardins de culture occidentale qui sera le fil conducteur de l’

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