Les contes d Erenn - Tome 4 : L Héritier
111 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les contes d'Erenn - Tome 4 : L'Héritier , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
111 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Son complice en Aza démasqué, le Grand Maître Tazig Kozh doit mettre son plan à exécution sans plus tarder. La conquête du Pays de Dôn commence.
Maud et ses amis s’élancent alors pour le contrer. Sauront-ils l’arrêter avant que n’éclate la guerre entre Dôn et Llyr ? Forts de leur nouveau secret, arriveront-ils à faire face à la menace du Fléau et à celle des soldats au tatouage de serpent ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9791097570903
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À la p’tite flamme
Qui n’a jamais cessé de grandir
« On ne choisit pas de naître tout comme on ne choisit pas de mourir. En revanche, ce qu’il y a entre les deux nous appartient. »
Maud Fa Lir, cérémonie du Souvenir.


Le désert Aza. C’est au-delà de la chaîne escarpée des Katharos que se trouvait une partie des réponses à nos questions.
Nous nous sommes mis en route pour cette contrée inconnue de la Terre d’Érenn, après avoir rapporté au roi du Pays de Dôn l’ignoble secret caché au sein de la prison de Trafalgar Gaol. Tous, sauf Luke qui décida de rester pour servir au sein de l’Ordre de Lugh. Guidés par Vesper et Télia, nous sommes arrivés à Éana, une cité nichée au beau milieu des montagnes. Quelle ne fut pas notre surprise en y apprenant que nos deux amis aziens en étaient en réalité les princes ! Ces derniers nous offrirent l’hospitalité avant de nous emmener à la Vallée Rose, fief des souffleurs de verre où nous pensions obtenir des informations sur l’origine des carreaux à réservoir utilisés par Tazig Kozh. Malheureusement, juste avant notre départ, Rodan s’effondra. Les Particules injectées par Erwann Fir Bolg sur l’île d’Ériù, en l’absence du bijou de mentirite de l’ancien commandant, commencèrent leur œuvre. Aurélia resta donc à son chevet et c’est sans eux que nous prîmes la route.
Nos investigations nous menèrent sur la piste des Tzigaïs, un peuple nomade suspecté de voler les cargaisons de ces carreaux, prévus pour la ville de Dithorba, l’oasis du désert Aza. Afin de vérifier notre hypothèse, nous leur tendîmes un piège qui se retourna contre nous : je fus enlevée à mes compagnons. À ma grande surprise, je me retrouvai dans les geôles de Dithorba, accueillie par Elliott Da Fay, le seigneur de l’oasis et cousin de Vesper et Télia. Ce dernier me révéla l’histoire des Sources du Chaos, ces descendants de Dôn et Llyr, immunisés contre le Fléau. Et dont je faisais moi-même partie ! Il avoua son alliance avec Tazig Kozh et son intention de le doubler pour prendre possession de la Terre d’Érenn. Avec moi dans son camp, il n’avait plus rien à craindre du Fléau. Heureusement, mes amis réussirent à pénétrer dans Dithorba et à éliminer Elliott Da Fay.
De retour à Éana, mon nouveau statut de Source fut mis à l’épreuve par Aurélia qui utilisa mon sang pour soigner Rodan. À notre immense soulagement, l’ancien commandant guérit. L’espoir de débarrasser la Terre d’Érenn du Fléau était dorénavant permis. Cependant, la menace de Tazig Kozh planait toujours sur le Pays de Dôn. Et son terrible plan allait bientôt être mis à exécution.
« Les légendes sont des graines portées aux quatre vents qui ensemencent l’esprit des hommes. »
Jildaz Eil San, Les Sources du Chaos.


Il était né sans mère. Sans père. Retrouvé emmailloté dans une vieille grange d’un bourg minuscule non loin du lac Adria. Pas de nom et encore moins d’initiales brodés sur la couverture sale et rapiécée qui le protégeait à peine des températures encore fraîches de la fin de l’hiver. Son identité, il la devait aux prêtres du collège de Lein qui l’avaient accueilli, faute d’âmes généreuses dans ce petit village reculé du Pays de Llyr.
Il vivait sans pleurs. Sans cris. Conscient déjà que son existence avait, un jour, dérangé. Pas de joie ni de tristesse pour animer son visage pourtant joufflu de nourrisson. Ses premières émotions, il les ressentirait plus tard, auprès de la déesse qu’il aimera de toute son âme.
Il grandissait sans attaches. Sans amour. Étranger à ces liens si spéciaux que son arrivée solitaire au monde l’avait à jamais privé de tisser. Pas de famille ni d’amis pour l’accompagner sur le chemin qu’il avait choisi. Son âme sœur, il l’avait rencontrée dès lors que son pied avait foulé le sol d’un temple de Danann, lui offrant plus que son cœur, mais son être tout entier.
Il conquérait sans peur. Sans doute. Investi par ce don incroyable, ce privilège dont l’avaient doté les dieux comme une revanche à sa triste condition d’orphelin. Sa gloire, il était sur le point de la toucher du doigt après tant d’années de labeur à gravir la pente escarpée du pouvoir.
Il était prêt. L’heure était venue.
PARTIE X : HEIM
 
Chapitre 1 – Le départ

« Les îles, isolées du reste du continent, semblent épargnées par le Mal. Sans l’homme, impossible pour le Fléau de traverser les mers. »
Rodan Di Photh, cahier de laboratoire II.

Dix jours. Dix jours qu’ils attendaient cette nouvelle livraison. Pendant ce temps, les corps s’amoncelaient. Les extraits s’oxydaient à l’air libre dans des jarres remplies à ras bords. La salle blanche de Trafalgar Gaol qui avait fait sa fierté s’était vite transformée en dépotoir. En désespoir de cause, Balthazar Da Hind avait abandonné les inoculations, cependant les infectés qui devaient être ponctionnés avaient suffi à déborder sa capacité de traitement. Dégoûté, il contemplait du haut de sa passerelle le précieux liquide mortifère se décomposer faute de carreaux à réservoir pour le préserver.
Depuis la mise à sac de son laboratoire par cette enflure de Rodan et ses acolytes, il avait pourtant bien travaillé, redoublant d’efforts pour remettre en état les installations qu’il avait mis si longtemps à concevoir. Reconstituer les stocks de Fléau perdus pendant la bataille n’avait également pas été une mince affaire. Ces semaines de délais imprévus n’avaient pas du tout plu au régent et ce dernier lui avait bien fait comprendre qu’il ne tolérerait plus la moindre contrariété dans ce projet. Seulement, cette fois, il n’était en rien responsable du désastre qui se tramait sous ses yeux.
Pour la énième fois de la journée, Balthazar convoqua le milicien assigné à la logistique : rien n’avait encore été livré. Que diable foutaient ces maudits Aziens ? Alors qu’il s’apprêtait à perdre espoir, le grondement formidable de la porte de Trafalgar Gaol retentit. Étouffant un gémissement de soulagement, le professeur se rua en direction de l’entrée, impatient de recevoir enfin la marchandise tant attendue. Le désappointement affaissa les traits tendus de son visage en découvrant, en lieu et place de fourgons, la cavalière à l’origine de l’ouverture de la gueule de la prison. Sans prendre la peine de masquer sa déception, il s’avança vers la visiteuse qui mettait pied à terre.
–  Générale Ber Tolt, je dois avouer que ce n’est pas vous que j’attendais. Que me vaut cette visite ?
Hélène Ber Tolt épousseta sa tenue et recala derrière son oreille une mèche de cheveux blonds, délogée de son chignon par sa chevauchée. Le motif au serpent dépassait du col officié de son uniforme et son écusson de générale brillait au soleil froid qui dominait le ciel d’Ériù. Sans s’embarrasser de formules de politesse, elle vint directement au but.
–  Il est inutile d’espérer encore quoi que ce soit de ces énergumènes, le prévint-elle. Dithorba a coupé toute communication avec Llyr. Nous ne comptons plus sur eux. Le régent a donc décidé qu’il était temps de passer à l’action.
Interloqué par ces informations inattendues, Balthazar perdit contenance une fraction de seconde. Tazig Kozh lui avait promis bien plus de temps ! Il se reprit rapidement.
–  Déjà ? Ce n’est pas ce dont nous avions convenu ! Ce n’est p…
La lame glacée d’une épée se plaqua contre sa gorge.
–  Silence ! La volonté du régent est la prolongation de celle de Danann. Oseriez-vous contrarier la déesse ?
De la menace de la générale ou de celle de Danann, le professeur ne sut dire ce qui l’effraya le plus. Il déglutit péniblement avant de repousser lentement l’arme d’Hélène Ber Tolt.
–  De combien de carreaux avez-vous besoin ?
–  Chargez tout ce que vous avez sur le bateau amarré dans la crique.
Balthazar gémit. Tout ! Tous ses précieux projectiles embarqués sous ses yeux. Toutes ces heures de mise au point et de travail arrachées à leur créateu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents