L écho de la terre
81 pages
Français

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L'écho de la terre , livre ebook

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Description

Timothée, et désormais Léo, ont un don incroyable : ils peuvent voir les scènes liées aux ex-voto qu'ils touchent.

Dans ce deuxième tome, suivez nos deux héros sur les traces des guerres de Vendée et partez dans une chasse au trésor fantastique pour découvrir un secret perdu de l'histoire.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782728935505
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Précédemment dans Ex-voto, le rivage des souvenirs Prologue Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Épilogue Note de l’auteure et remerciements Notes Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Corps de texte
À Eulalie, Laëtitia et Malo, mes précieux trésors.
C. de G.
Précédemment dans Ex-voto, le rivage des souvenirs
Timothée voit sa vie bouleversée à son entrée au lycée. Il quitte Paris avec ses parents pour venir s’installer chez sa mamie, atteinte d’Alzheimer, dans la paisible bourgade de Saint-Christophe-sur-Loire. L’adolescent découvre alors qu’il détient un étrange pouvoir : en touchant les ex-voto accrochés sur les murs de l’église, il est transporté dans le passé et voit les scènes à l’origine des remerciements. Passionné de dessin, Tim se sert de ces excursions dans le passé pour inspirer ses croquis. Un jour, une jeune fille de la paroisse tombe par hasard sur son carnet et reconnaît un visage… Léopoldine en est certaine : il s’agit de sa tante, Doria. Depuis que celle-ci est retournée vivre à Madagascar, cinq ans auparavant, elle ne donne presque plus de nouvelles. Comme Léo cherche à savoir comment Tim a pu la rencontrer, il lui révèle son secret. Elle décide de le croire, même si les ex-voto restent muets pour elle. La vision concernant Doria est obscure. Pour tenter de la comprendre, les deux adolescents doivent mener l’enquête dans le présent. Après avoir découvert la vérité, Léo part à Madagascar avec sa famille.
À son retour, elle envoie un message à Tim pour qu’il la rejoigne de toute urgence à l’église.
Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi !
Genèse, 4, 10.
Ce récit est inspiré de faits réels :
ici le fantastique rencontre l’Histoire,
ses périodes douces comme les cruelles,
l’imaginaire se fait gardien de mémoire.
Prologue
Le château était plongé dans les ténèbres. Seule une faible lueur perçait sous le volet clos d’une fenêtre, au rez-de-chaussée. À l’intérieur de la pièce, des centaines d’ouvrages dormaient sur leurs rayonnages de bois sombre, exposant leurs reliures dorées et chatoyantes à la lumière d’une unique lampe.
Une table trônait au milieu, dont le plateau immense disparaissait sous un monceau de livres ouverts et de cartes dépliées. Penché sur ce pêle-mêle depuis de longues minutes, un jeune homme étudiait le tout d’un air concentré. Il attrapa soudain un feutre rouge et se mit à tracer méticuleusement une ligne sur l’une des cartes.
« De la Landebaudière… À la Baronnière… » marmonna-t-il.
Il suspendit son bras et ses yeux cherchèrent un passage dans l’un des ouvrages.
« Oui, ça se tient… Le trésor devrait être caché là », souffla-t-il enfin.
Il fit glisser son index sur le papier et tapota un endroit précis.
Oui, c’est là qu’il allait fouiller, à présent.
Une vibration soudaine le fit sursauter. Il mit une seconde avant de comprendre qu’elle émanait de sa poche.
Il esquissa un demi-sourire en découvrant le nom qui s’affichait à l’écran et le message qui lui était adressé. Ce dernier contenait une photo, il s’empressa de la détailler scrupuleusement.
Puis, à pas lents, il se dirigea vers un coin de la bibliothèque où se trouvait une grande vitrine. Là, il leva les yeux et contempla ce qu’elle renfermait : un morceau de tissu clair semblable à celui de la photo.
Un drapeau blanc, brodé de fils d’or, avec son blason d’azur.
Derrière la vitre cependant, l’étendard était usé par le temps, marqué par l’Histoire. Il avait flotté au-dessus des têtes, été frôlé maintes fois par des tirs d’artillerie, était tombé à terre, avant d’être caché dans un pot pendant près de deux cents ans. Quelle avait été son émotion en le récupérant !
Sur l’écran, sa réplique était trop immaculée, dépourvue de ces détériorations témoignant du passé, mais elle était tout de même impressionnante de réalisme.
Le jeune homme pressa le bouton vert de son téléphone pour faire part de sa satisfaction de vive voix :
– Salut Judith, merci pour la photo. Bravo, c’est incroyable ! On dirait le vrai… Beau travail !
– Merci beaucoup, Aldric.
– Et sinon, tu as révisé ton rôle ? Tu te sens prête ?
– À ce propos, j’ai une mauvaise nouvelle…
Chapitre 1
Saint-Christophe-sur-Loire, octobre 2019.
– Qu’est-ce que vous faites chez moi ?
L’homme et la femme sursautèrent en même temps. Ils se retournèrent pour chercher l’origine de la voix qu’ils venaient d’entendre. Une voix grêle mais ferme. Un cliquetis régulier, auquel ils n’avaient pas prêté attention en entrant dans le vaste salon quelques instants auparavant, conduisit leurs regards vers le fauteuil à côté de la cheminée. Là, enfin, ils remarquèrent une silhouette tassée au milieu des coussins.
– Excusez-nous… Nous… Nous voulions simplement… commença l’homme.
La vieille dame les toisait d’un œil sévère. Elle serra son étole de laine violette contre sa poitrine et pointa sur eux sa baguette de tricot :
– On ne s’introduit pas chez les gens comme ça ! Allez-vous-en ou j’appelle la police.
Ils en restèrent bouche bée.
– Madame, c’est un malentendu…
La grand-mère ne tenait pas à entendre leurs explications. Elle se leva pesamment, fit claquer ses chaussures orange sur le parquet et disparut.
Le couple resta là, les bras ballants, hésitant à sortir à son tour du salon. Soudain, dans l’encadrement, une ombre passa comme un coup de vent. Des pas précipités résonnèrent dans le vestibule et la porte d’entrée claqua.
Timothée dévala les marches du perron et se mit à remonter la rue d’un pas rapide.
Il venait à peine de rentrer du lycée. Il était monté dans sa chambre sans croiser personne. Ni son père, qui était occupé dans le jardin, ni sa grand-mère, qui devait lire ou tricoter dans le salon. Quant à sa mère, elle ne reviendrait pas du travail avant au moins une heure.
Dans sa tête tournaient en boucle les mots reçus par sms quelques minutes plus tôt.
« Faut qu’on se voie… Viens à l’église après les cours… Je t’expliquerai… C’est un truc de MALADE ! »
C’était cette dernière phrase qu’il l’avait motivé à ressortir dans le soir tombant. Il lui fallut peu de temps pour atteindre le parvis, et cette magnifique structure séculaire bâtie sur le bord de la Loire.
À l’intérieur régnait toujours ce calme froid propice au recueillement. Timothée dépassa deux par deux les piliers qui soutenaient la voûte, avançant d’un pas décidé dans le transept gauche.
Dans une église, on ne peut pas se fier au silence pour détecter une présence. Si les hommes se taisent, c’est pour mieux écouter celui qui les accueille dans sa demeure. Ainsi, même s’il ne percevait aucun bruit, Timothée se doutait qu’il n’était pas seul. Debout, au fond de la ­chapelle de la Vierge, une silhouette familière se découpait dans la lueur des cierges.
Une jeune fille, de dos, au pied de la statue de Notre-Dame de Lourdes. Sa queue de cheval brune retombait sur sa veste en cuir, tandis que l’un de ses bras était tendu en avant…
Le cœur de Timothée se mit à battre plus fort à mesure qu’il s’approchait.
Complètement immobile, la paume de sa main posée sur une plaque de remerciement adressée à la Vierge… Oui : Léopoldine touchait un ex-voto.
Tim était décontenancé. Est-ce qu’elle le faisait marcher ? Devait-il la secouer, l’interpeller ?
– Léo ?
Sa voix n’avait été qu’un murmure, son amie ne bougea pas d’un pouce. Il resta planté là, à ses côtés, ne sachant comment réagir. En l’observant, il sut au fond de lui qu’elle ne faisait pas semblant. Il regarda son visage au teint hâlé, ses traits laissaient paraître une expression à la fois sereine et concentrée. Ses yeux en amande légèrement plissés cillaient à intervalles réguliers, mais ses prunelles restaient fixes. Elle semblait hermétique à tout ce qui se passait autour d’elle, comme dans une bulle…
Soudain, elle eut un soubresaut et se recula brutalement.
– La vache !
La respiration haletante, elle secoua la tête, comme pour reprendre ses esprits.
– Ça va Léo ?
Son regard se tourna vers le garçon.
– Tim ! s’exclama-t-elle. Tu es là !
Pendant une seconde, il crut qu’elle allait lui tomber dans les bras. Mais non, emportée dans son élan, elle pivota pour contempler la Vierge et toutes les plaques qui l’entouraient.
– C’est incroyable, Tim ! Ce qu’il vient de se passer, ce que je viens de voir !
Elle n’en avait pas conscience, mais elle criait presque. Timothée hocha la tête, encore un peu perplexe.
– Hum, qu’est-ce que tu as vu ?
– Tout ! Le désespoir, la douleur, la guerre, mais aussi la joie, le bonheur, la gratitude…
– Tu as touché lesquels ?
Léo leva le bras, mais suspendit soudain son geste. Tap, tap, tip-tip-tip-tip… Tap, tap, tip-tip-tip-tip… Un drôle de bruit résonnait derrière eux.
Tap, tap, tip-tip-tip-tip… Tap, tap, tip-tip-tip-tip…
Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? D’un mouvement de la tête, Léo interrogea Tim sur l’origine de ce chuintement étrange. Le garçon ouvrit les bras pour montrer qu’il n’en savait pas plus qu’elle.
Tap, tap, tip-tip-tip-tip… Tap, tap, tip-tip-tip-tip…
Le bruit se rapprochait. Tout à coup, au détour d’une colonne, apparut une vieille dame au dos voûté, ­accompagnée d’un petit chien couvert de poils blancs frisés. Les griffes du caniche raclaient le sol en pierre, produisant ce son si particulier en cadence avec le pas traînant de sa maîtresse.
Arrivée à leur hauteur, elle dévisagea les deux adolescents. Ils étaient toujours debout, à côté des cierges. Le garçon évitait soigneusement de rencontrer son regard, mais la fille lui adressait un sourire bienveillant. Que mijotaient-ils ici ? Elle glissa une pièce dans le tronc et saisit l’un des longs cônes de cire, tout en continuant de les épier du coin de l’œil. Leurs visages ne lui disaient rien. Ces deux-là ne faisaient pas partie des gén

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