I love you ne veut pas dire je t'aime , livre ebook

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2020

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"Tout est nouveau pour moi dans le studio de doublage. Pas de scène. Pas de projecteurs. Juste un pupitre pourvu d’un micro au milieu d’un îlot de lumière. Ça sent le matériel Hi-fi et la poussière. Un rideau couvre le grand écran devant nous. Je ressens à nouveau ce fourmillement intense : ça y est. C’est maintenant que ça commence…"

Ben Bergmann galère. Son père lui dit que doubler des films n’est pas un vrai métier.

Lilly Vonderfeld vient d’emménager à Berlin. Son prof d’art dramatique l’aide à passer un casting pour doubler la voix de Raphaela Stanfield. C’est la chance de sa vie, celle de mettre un pied dans l’impitoyable Hollywood.

Ben et Lilly viennent de deux univers différents. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer, mais le destin les a rapprochés. Entre indifférence et amitié, jalousie et amour, parviendront-ils à terminer ensemble ce doublage de film ?

Première publication en allemand sous le titre I love you heißt noch lange nicht Ich liebe dich


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Publié par

Date de parution

12 octobre 2020

Nombre de lectures

7

EAN13

9782215162728

Langue

Français

Table des matières 1 – LILLY 2 – LILLY 3 – BEN 4 – LILLY 5 – LILLY 6 – BEN 7 – BEN 8 – LILLY 9 – BEN 10 – LILLY 11 – BEN 12 – LILLY 13 – BEN 14 – LILLY 15 – LILLY 16 – BEN 17 – LILLY 18 – BEN 19 – LILLY 20 – BEN 21 – LILLY 22 – BEN 23 – BEN 24 – LILLY 25 – BEN 26 – LILLY 27 – BEN 28 – LILLY 29 – BEN 30 – LILLY 31 – BEN 32 – LILLY 33 – BEN 34 – LILLY 35 – BEN 36 – LILLY 37 – BEN 38 – LILLY PAGE DE COPYRIGHT
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Dedication Epigraph Acknowledgments Corps de texte
Pour Alina et Theresa
Qui ai-je envie d’être ? Qui ai-je peur d’être ? Notes d’une comédienne de l’école d’art dramatique Ernst Busch
De : DAS casting <DAS@agencecasting.de>
À : École d’art dramatique Act Out <info@act-out.de>
Envoyé : 10:25, lundi 6 janvier 2020
Objet : Voix allemande pour doublage film hollywoodien
Cher Olaf,
La semaine dernière, Hollywood a appelé pour un doublage – ce n’est pas une blague !
Toute l’agence est sur le coup. Le film s’appelle Les Perdus , il est en cours de tournage au Canada et sortira en juin en Allemagne. Les têtes d’affiche : Lex B. Tyson (oui, tu as bien lu), et Raphaela Stanfield, nouvel espoir féminin outre-Atlantique. C’est sa voix qu’il faut doubler.
Pas d’expérience requise, ils veulent juste une jeune fille entre 16 et 18 ans, très motivée et avec un grain de voix bien identifiable. Est-ce qu’une de tes étudiantes correspond aux critères ?
Si tu veux, je te ferai parvenir le détail du déroulé du casting.
Amitiés,
Anne
Anne Möllers
1 – LILLY
C’est le moment fatidique, celui où tu es dans les coulisses, maquillée, coiffée, habillée pour le spectacle et où tu ne rêves que d’une chose : fuir, sauter dans le premier avion destination partout-ailleurs-qu’ici.
Dans la salle, les murmures s’estompent peu à peu. Les spots s’allument.
Avant d’entrer sur scène, je dois encore attendre le passage des fées, jouées par les première année. Le trac perce dans leurs voix tremblantes. J’ai oublié toutes mes répliques. Je m’apprête à plonger dans le néant.
Quelqu’un me pousse en avant. En titubant, je rejoins la croix au sol, pile sous les deux projecteurs. Leur chaleur est comme une main qui caresse mes cheveux. Je n’ai plus peur.
C’est le moment.
La dernière chanson. Mon solo. Je tiens la dernière note, si souvent répétée, pendant que les lumières faiblissent. Noir. Personne n’applaudit. J’attends dans un silence interminable. Comme si j’avais déclaré ma flamme à quelqu’un et que cette personne ne répondait pas.
Le rideau se ferme.
Et enfin : un tonnerre d’applaudissements.
Stella-Marie et moi nous précipitons pour découvrir les réactions du public à travers l’interstice du rideau. Certains spectateurs commencent à se lever çà et là dans la pénombre.
– Une standing ovation !
Je n’en reviens pas.
– Même les agents… chuchote mon amie.
Les spectateurs se lèvent par vague. Les applaudissements redoublent. Tom, du service technique, fait courir le faisceau d’un projecteur dans le public ; pendant quelques secondes, j’aperçois des visages connus.
– Allez-y ! nous crie Olaf.
Le rideau s’ouvre à nouveau.
Nous nous donnons tous la main et courons au bord de la scène d’un seul mouvement. L’onde de choc traverse la ligne comme si nous ne formions qu’un même corps.
À présent, presque toute la salle s’est levée. Une des fées souffle un baiser dans le public, bientôt imitée par ses camarades.
Stella-Marie me donne un coup de coude.
– Là, devant, avec le châle rouge !
C’est l’agente de DAS casting, je la reconnais aussitôt. Elle est debout. L’espace d’un instant, j’ai l’impression qu’elle ne regarde que moi.
Les haut-parleurs grésillent.
– Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous présenter la troupe !
Olaf appelle les petites fées les unes après les autres. Pendant que chacune salue, l’agente de DAS casting farfouille dans son sac. Elle jette un coup d’œil à son portable, griffonne quelque chose sur un papier.
La dernière fée regagne sa place sous les applaudissements. Les gens ne tiendront pas ainsi jusqu’au bout des présentations… Est-ce qu’ils ne sont pas fatigués de taper dans les mains ? À côté de moi, Stella-Marie tremble. Ou alors c’est moi.
– Stella-Marie Schmitt, en deuxième année, dans le rôle d’Anastasia !
Les parents et amis de Stella-Marie hurlent des « bravos » à pleins poumons. Ma camarade reste à l’avant de la scène jusqu’à ce qu’Olaf présente Dhyan, le premier rôle masculin. Dhyan m’a embrassée dans la scène du bal plus passionnément qu’à toutes les répétitions. Zut, pourvu que mon rouge à lèvres n’ait pas bavé ! Pas moyen de m’essuyer, pas le temps de demander à Stella-Marie à quoi je ressemble, les haut-parleurs grésillent à nouveau :
– Et dans le rôle principal de l’envoûtante Cindy : Lilly Vonderfeld, chez Act Out depuis quatre mois seulement !
Les applaudissements ricochent contre les murs, me retombent dessus, surgissent de tous côtés. Je salue, une fois, deux fois, trois fois, et à chaque fois que je me redresse, je la vois, avec son châle rouge, qui me fixe et tape dans ses mains à tout rompre.
Dans les loges, ça sent le parfum, la laque, la poudre, mais la peur est là, sourde. Nos vêtements traînent partout, roulés en boule sur le sol, comme si nous n’en avions plus que faire désormais. Je me fraye un chemin parmi les fées et les chanteurs du chœur. Tout le monde parle en même temps :
– C’était incroyable, non ?
– Tu as vu tous ces agents ?
– Dire qu’on avait complètement foiré la générale…
– Stella-Marie, tu as assuré !
Je retrouve mon sac près d’une coiffeuse. J’en sors mon téléphone, qui vibre au même moment. C’est sûrement maman. Avant la représentation, j’étais trop stressée pour répondre à son « bonne chance ».
Mais non. C’est Miranda.
Lil, il faut bien que quelqu’un te le dise, alors…
On me tend un verre de champagne, je le pose sur la coiffeuse. Mon portable vibre à nouveau.
Regarde ce qu’ils ont posté. Sérieux, qui SE FIANCE à dix-neuf ans ?!
En dessous du message, une photo.
Deux têtes l’une contre l’autre. Des cheveux blonds en bataille contre des mèches brunes raides. Deux sourires rayonnants. Sur leurs doigts entrelacés, deux fines bagues en argent. Je connais si bien ces mains…
Erik et Sandrine.
Fiancés.
Je fais disparaître la photo de l’écran.
– Entrez, je vous en prie ! On ne dirait pas comme ça, mais il y a de la place ! lance Olaf en riant, et soudain les loges sont envahies par les parents, les amis, les agents.
Tout le monde reçoit à boire puis Olaf tapote son verre.
– À nos apprentis comédiennes et comédiens ! Je suis…
… fiancé.
Fiancé.
Engagé pour la vie.
– … et bien entendu, à toute l’équipe backstage qui a rendu cette représentation possible…
La voix d’Olaf tremble un peu ; il se racle la gorge.
– … vous avez tout donné !
– À Olaf ! À Act Out !
Tintements de verres, applaudissements. Soudain, l’agente de DAS casting pose sa main sur mon bras.
– Très belle performance, Lilly. Tu étais une Cindy fantastique.
– Merci beaucoup.
Dans ma main, mon téléphone vibre pour la troisième fois. Ignore-le, Lilly !
– Depuis combien de temps est-ce que tu joues ?
– J’ai suivi des cours d’art dramatique à Bucarest. Pendant trois ans.
– Ah, dans un théâtre ? fait l’agente avant de porter son verre à ses lèvres.
À son doigt scintille une bague. Une grosse bague dorée.
– Non, dans une école internationale. Nos profs étaient des comédiens professionnels.
L’agente semble distraite ; derrière moi, un attroupement s’est formé autour de Stella-Marie et Dhyan, en train d’improviser un duo.
– Mon père est dans la diplomatie, j’explique rapidement. Nous déménageons tous les trois ou quatre ans. J’ai aussi vécu 

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