Maladies chroniques
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CONTRIBUTION DES ORGANISATIONS INFIRMIÈRES FRANÇAISES
À LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’INFIRMIÈRE - 12 MAI 2010
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et savoir-faire des infirmières”
Contribuer à la qualité des soins est la première mission que
la loi a confiée à l’Ordre National des Infirmiers. La seconde est
d’assurer la promotion de la profession.
Dans ce cadre, l’ONI entend promouvoir les pratiques des
infirmiers dans tous les domaines que la réglementation et leur
formation leur permettent. Or, elles vont bien au-delà de l’idée
que l’on s’en fait souvent. Paradoxalement, même si la profession
infirmière arrive toujours dans le trio de tête des palmarès des
professions préférées des Français, l’étendue et la diversité
de son exercice restent largement méconnues.
Le rôle joué par les infirmiers connaît en effet des avancées
importantes au niveau européen et international, et bien des pays
reconnaissent mieux que nous l’intervention des infirmiers dans
les équipes de soins et dans tous les aspects de leur exercice:
prévention, suivi clinique, éducation thérapeutique et bonnes
pratiques requises pour assurer l’égalité d’accès aux soins à
des coûts supportables pour le système de santé.
Ce recueil de contributions ambitionne donc de porter à la
connaissance d’un large public la richesse des pratiques
infirmières. Il a été réalisé en collaboration avec 21 associations,
fédérations et ...

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CONTRIBUTION DES ORGANISATIONS INFIRMIÈRES FRANÇAISESÀ LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’INFIRMIÈRE - 12 MAI 2010
“Faire connaître les savoirset savoir-faire des infirmières”Contribuer à la qualité des soins est la première mission que la loi a confiée à l’Ordre National des Infirmiers. La seconde estd’assurer la promotion de la profession. Dans ce cadre, l’ONI entend promouvoir les pratiques des infirmiers dans tous les domaines que la réglementation et leurformation leur permettent. Or, elles vont bien au-delà de l’idée que l’on s’en fait souvent. Paradoxalement, même si la professioninfirmière arrive toujours dans le trio de tête des palmarès desprofessions préférées des Français, l’étendue et la diversité de son exercice restent largement méconnues. Le rôle joué par les infirmiers connaît en effet des avancées importantes au niveau européen et international, et bien des paysreconnaissent mieux que nous l’intervention des infirmiers dansles équipes de soins et dans tous les aspects de leur exercice:prévention, suivi clinique, éducation thérapeutique et bonnes pratiques requises pour assurer l’égalité d’accès aux soins à des coûts supportables pour le système de santé. Ce recueil de contributions ambitionne donc de porter à laconnaissance d’un large public la richesse des pratiques infirmières. Il a été réalisé en collaboration avec 21 associations,fédérations et syndicats d’infirmiers qui ont bien voulu se prêter à“Le résultat est là : variété,innovation, expertise”
l’exercice que l’ONI leur a demandé dans le cadre de la JournéeInternationale de l’Infirmière du 12 mai 2010, “Servir la collectivitéet garantir la qualité : les infirmières à l’avant-garde des soinschroniques”. En l’occurrence, apporter leur regard et témoignerde leur expérience pour expliquer ce que représente la maladiechronique et ce qu’elle requiert dans l’exercice infirmier quotidien.Mais aussi ébaucher les pistes à suivre pour favoriser des pratiques encore plus adaptées. Le résultat est là: variété, innovation, expertise. Pour la première fois, nous avons l’occasionde faire connaître les savoirs et savoir-faire des infirmières et infirmiers qui œuvrent auprès des patients chroniques de toutâge. Ils le font en tous lieux (à domicile, en établissement de santéou médico-social, à l’école, au travail) pour améliorer le quotidiende ces personnes. Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont contribué à réaliserce livre, sans oublier ceux qui l’auraient voulu mais qui ne l’ontpas pu, dans le temps très bref qui leur était imparti. Même sil’ONI n’est pas responsable du contenu de ces textes, je suisfière, en tant qu’infirmière et présidente de l’institution qui repré-sente toute la profession, de participer ainsi à sa valorisation.Dominique Le BœufPrésidente du Conseil national de l’Ordre des infirmiers
L’infirmier en première ligne sur les multiples facettes de l’accompagnementAide à l’adaptation, information et éducation, gestion des tensionspsychologiques, prise en compte et traitement de la douleur, maintiendes dynamiques familiales: le rôle et les responsabilités de l’infirmiersont multiples et sont, sur une période longue, au cœur de la viequotidienne du patient. Avec un objectif: le patient comme un partenaireréel du soin. La maladie chronique demande souvent au patient de reconsidérer sonmode de vie sur de nombreux plans,sous peine de rendre les stratégiesd’adaptation inefficaces. L’infirmière a la responsabilité d’aider le patient àmobiliser toutes ses ressources pour le maintien ou l’amélioration de sonbien-être. L’autonomie et la capacité du patient à gérer l’évolution de sa maladiereposent largement sur la maîtrise des informations. Celles-ci sont souvent nombreuses et surtout complexes. L’éducation thérapeutiqueassurée par l’infirmière est essentielle pour pallier les connaissances insuf-fisantes du malade ou pour développer sa motivation à étoffer son savoiren vue de gérer son nouvel état de santé. La pathologie chronique est souvent associée à des deuils répétés. Enfacilitant le travail de deuil et en dispensant un soutien psychologique, l’in-firmière accompagne alors le patient dans ses démarches afin de pallier ledéficit de soins personnels, l’intolérance à l’activité, la fatigue ou encorel’image corporelle perturbée.L’infirmière a ainsi une grande responsabilité dans le soutien de la per-sonne et de sa famille. Elle favorise une mobilisation intense des ressourcesafin d’éviter le sentiment d’impuissance, la perte d’espoir, la diminution de
l’estime de soi, le sentiment de solitude, voire l’isolement social. Elle a unrôle primordial dans la gestion de la douleur mais aussi dans l’évaluationet la prévention de la souffrance des personnes.L’augmentation des déficits du patient sur une longue période représenteun véritable risque de perturber la dynamique familiale. La mobilisation desréseaux familiaux et sociaux doit donc être renforcée activement.La possibilité d’utiliser des diagnostics infirmiers de promotion de la santétel que «motivation à améliorer son pouvoir d’action» permet au patientde participer délibérément aux changements qui lui procurent un bien-êtreet en font un réel partenaire du soin, but ultime de la gestion efficace de lamaladie chronique.« L’infirmière a la responsabilité d’aider lepatient à mobiliser toutes ses ressources pourle maintien ou l’amélioration de son bien-être»AFEDI Association Francophone Européennedes Diagnostics, Interventions et résultats infirmiersDepuis sa création en 1991, l’AFEDI œuvre à la reconnais-sance et au développement des classifications infirmières(NANDA-International, NIC-CISI, NOC-CRSI) qui permettentune visibilité et une traçabilité des soins infirmiers. Résultatd’un processus de raisonnement clinique, elles permettentégalement à l’infirmière de qualifier les problèmes de soinsdu patient, de juger de sa motivation à améliorer sa santé,d’effectuer des interventions pertinentes et d’évaluer les ré-sultats obtenus. Présidente :Marie-Thérèse Celis-GeradinRue du Marais, 100 - 1000 Bruxelles - BelgiqueTél. : 0032 22 10 20 70 - Site : www.afedi.com
L’infirmière Entérostoma-Thérapeute : entre grandetechnicité et accompagnementLa prise en charge de certaines maladies chroniques lourdes comme les pathologies digestives ou urologiques requiert des infirmièrestechniquement très spécialisées mais aussi capables d’élaborer une priseen charge globale du patient dans tous les domaines, psychologiques,éducatifs, pratiques…Et ce, pour lui permettre de retrouver une certaineautonomie. Les infirmières E.T. relèvent ce défi au quotidien. Par sa formation, l’infirmière Entérostoma-Thérapeute (E.T.) a une connais-sance approfondie des pathologies digestives ou urologiques, souventgraves, chez l’adulte et l’enfant ainsi que des techniques chirurgicales. Ellecomplète l’information donnée par le médecin au malade lors des consul-tations d’annonce puis de suivi de sa pathologie.L’infirmière E.T. participe à la préparation des interventions chirurgicalesnotamment en préopératoire, repère et marque le site «idéal» de la stomie,dispense des soins techniques puis réalise des appareillages conformesaux bonnes pratiques professionnelles en vigueur. Elle possède égalementdes compétences en matière de soins aux personnes souffrant de troublesde la continence urinaire et fécale, aux mastectomisées et aux personnessouffrant de plaies chirurgicales ou chroniques. Elle dépiste les complica-tions éventuelles et travaille en étroite collaboration avec les médecins.Souvent confrontée à des imprévus liés à l’appareillage de stomies, fistulesou plaies ouvertes complexes et difficiles, l’infirmière E.T. doit faire appel àsa capacité d’initiative voire à sa créativité pour faire face aux situations.Puis, elle transmet sa méthode de soins à l’équipe soignante. De manière
générale, elle est constamment dans une démarche de transfert de sessavoirs et de son savoir-faire aux professionnelles et futurs professionnellesafin d’améliorer la qualité des soins et la qualité de vie des malades.Un savoir qui n’est pas uniquement technique dans la mesure où elleassure une prise en charge globale du malade. Elle élabore unedémarche d’accompagnement au long cours ainsi qu’un programmed’éducation thérapeutique du patient et de l’entourage indispensable auretour à l’autonomie. Une étape à laquelle elle est associée puisqu’elleparticipe à la mise en œuvre de la sortie du patient et à la continuité dessoins. L’infirmière Entérostoma-Thérapeute établit un suivi à long termedans le cadre de consultations infirmières. « Souvent confrontée à des imprévus, l’infirmièreE.T. doit faire appel à son imagination et à sacréativité pour faire face aux situations. »L’AFET L’Association Françaised’Entérostoma-ThérapeutesLes infirmiers E.T. français sont regroupés au sein de l’Association Française d’Entérostoma-Thérapeutes (AFET).Créée dès 1978, l’AFET est membre du GIPSI et du GroupeSaint-Anne, et a participé aux travaux aboutissant à la créa-tion de l’Ordre infirmier en France. L’AFET œuvre à la recon-naissance des Entérostoma-Thérapeutes et favorise lesformations et les travaux de recherche dans ce domaine.Présidente :Michelle GuyotCS 10306 - 33, quai Arloing - 69009 LyonTél.: 04 78 35 34 21 - E.mail: afet@af-et.frSite : www.afet.asso.fr
Un rôle vital dans la priseen charge des patientsatteints d’insuffisance rénaleLes traitements de l’insuffisance rénale, essentiels à la survie du patient,sont lourds et extrêmement contraignants pour ce dernier. Au sein del’équipe soignante, l’infirmier est celui qui informe, éduque, forme, soigneet accompagne chaque personne dans son combat quotidien. Il est à la fois le soutien du malade et le garant de la bonne observance dutraitement.Les patients atteints d’insuffisance rénale voient leur vie totalement boule-versée, en particulier lorsqu’ils atteignent la phase terminale de l’affection.La détérioration du fonctionnement du rein ne leur laisse alors le choixqu’entre trois solutions dont aucune n’est anodine. L’hémodialyse ou la dia-lyse péritonéale sont des traitements quotidiens lourds et contraignants,peu compatibles avec une vie quotidienne dite normale. L’hémodialyseimplique un traitement de quatre heures tous les deux jours, effectué à l’hô-pital ou dans une unité d’autodialyse, tandis que la dialyse péritonéalenécessite un changement de poche trois à quatre fois par jour sept jourssur sept. Ces traitements ont pour rôle de suppléer la défaillance des reinset de « nettoyer » le sang. L’observance de ces traitements est donc essen-tielle, faute de quoi, le diagnostic vital du patient peut très rapidement êtreengagé. La troisième solution est la transplantation rénale. Le patient estalors confronté à la pénurie d’organes. Une fois transplanté, il devra en outreprendre des médicaments à vie sans certitude d’échapper à un rejet ou àun échec de sa transplantation. Les 36 000 patients dialysés et les 25 000 transplantés rénaux de Franceont besoin d’une prise en charge qui tienne compte de toutes les facettesde cette maladie. À l’hôpital comme en ville, par-delà les actes pratiqués,
les infirmiers de dialyse, transplantation et néphrologie ont, là encore, unrôle essentiel et vital d’accompagnement des patients avant et pendanttoute la durée du traitement. Ils les informent sur la maladie et ses consé-quences mais aussi les forment et les éduquent aux soins et aux gestesnécessaires à une bonne observance des traitements. Ils prennent égale-ment en compte toutes les dimensions psychologiques liées à la prise encharge et gèrent les moments de découragement des malades. Les infir-miers ne doivent pas non plus se désintéresser des conditions de vie despatients puisqu’elles sont susceptibles d’influer sur la qualité de leur traite-ment. Cet accompagnement exigeant requiert donc des professionnelsextrêmement bien formés, à la fois aptes à effectuer des actes techniquespointus et à assurer un accompagnement humain des plus complexes.« Les infirmiers de dialyse, transplantation etnéphrologie ont, là encore, un rôle essentiel et vital d’accompagnement des patients »AFIDTN Association Française des Infirmiers(es) de Dialyse, Transplantation et NéphrologieDepuis 1980, l’AFIDTN organise de très nombreuses actionsde formation sur l’ensemble du territoire français, suivieschaque année par plus de 2 000 participants. Elle développeégalement une activité de publication très importante (éditions d’ouvrages de référence, d’une revue trimestrielle,de posters éducatifs etc.). L’AFIDTN est certifiée ISO 9001version 2008 par BVQI.Président :Didier BornicheImmeuble Mach - 7, av. des Hauts Grigneux - 76420 BihorelTél. : 02 35 59 87 52 - Email : contact@afidtn.comSite : www.afidtn.com
Infirmiers tabacologues: prévention et accompagnementdu traitementLa prévention contre le tabagisme est un enjeu majeur de santé publique.Pour les patients atteints de maladies chroniques liées au tabagisme, l’arrêtde la consommation de tabac devient alors un enjeu vital. Il doit donc êtretraité comme tel par le système de santé. Les infirmiers tabacologuesparticipent, dans leur domaine de compétences, à cette prise en chargeen accompagnant le patient dans son parcours de sevrage.La prise en charge du tabagisme est un traitement essentiel selon la HauteAutorité de Santé (HAS) pour dix des vingt-quatre maladies de longuedurée. Le sevrage tabagique fait partie intégrante des protocoles validéspar la HAS pour les soins aux personnes atteintes du VIH/sida, de la maladie de Crohn, de diabètes, d’hépatites, ainsi que de certaines maladiesrespiratoires, cardiovasculaires et rénales, en particulier, après une trans-plantation. Les traitements proposés dans le cadre du sevrage tabagiquedémontrent un rapport coût/efficacité très favorable, que ce soit en matièrede prévention ou de traitement de nombreuses pathologies. Aujourd’hui, la tabacologie repose sur des professionnels compétents. Lesinfirmiers titulaires du Diplôme Universitaire de tabacologie en sont l’unedes composantes importantes. Dans la majorité des hôpitaux en France,les infirmiers tabacologues ont la responsabilité d’initier un arrêt du tabacchez les patients fumeurs par un entretien «motivationnel». Cette respon-sabilité est fondamentale pour la qualité des soins. L’arrêt du tabac dépassedonc le stade de la prévention pour s’inscrire dans la perspective du trai-tement curatif. Pour de nombreux patients en effet, l’abstinence tabagiqueest essentielle au traitement de leurs pathologies, parfois même vitale.
Cette démarche est d’ailleurs appuyée par une circulaire d’avril 2000 rela-tive à la lutte contre le tabagisme dans les établissements de santé. Au seind’une équipe sous la responsabilité d’un médecin, l’infirmier tabacologueaccompagne le fumeur dans sa tentative d’arrêt du tabac en s’appuyantnotamment sur des stratégies comportementales, dans le cadre strict desméthodes reconnues et validées.Au-delà des actions menées à l’intention des patients, les infirmiers taba-cologues participent à la formation des professionnels de santé et assu-rent la promotion de la tabacologie auprès des médecins généralistes,pharmaciens, sages-femmes ou encore des infirmières dans les lycées etles entreprises.« Pour de nombreux patients, l’abstinencetabagique est essentielle au traitement deleurs pathologies, parfois même vitale »AFIT Association Française des Infirmièresen TabacologieL’AFIT, créée en 2000, vise à promouvoir la fonction de l’in-firmier diplômé en tabacologie dans la prise en charge despatients, en matière d’aide à l’arrêt du tabac et de la préven-tion du tabagisme. L’AFIT organise chaque année un évène-ment national: la journée de communication et d’échangedes pratiques. En outre, un journal de liaison, le C.I.TA. (Cour-rier des Infirmières en TAbacologie) paraît quatre fois par an. Président :Gilles Héno4, rue Albert 1er- 56000 VannesTél. : 02 97 01 47 26Email : tabacologie.pneumo@ch-bretagne-atlantique.fr
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