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Publié le
01 juin 2009
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Français
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Rapport - n° 2009-054 juin 2009
Inspection générale de l’Education nationale
Un enseignement optionnel des classes de troisième
de collège :
La « Découverte professionnelle
3 heures »
État des lieux et propositions
Rapport à Monsieur le ministre
de l’Éducation nationale
1
`Un enseignement optionnel des classes de troisième de collège :
La « DECOUVERTE PROFESSIONNELLE 3 HEURES »
État des lieux et propositions
Rapport à Monsieur le Ministre
de l’Éducation Nationale,
Rapporteurs : Jean-Claude BILLET
René CAHUZAC
juin 2009
n° 2009-054
2Sommaire
1 – Introduction
11 – Propos liminaire page 4
12 – Périmètre de l’étude page 5
2 – La DP3 et ses contextes
21 – Contexte historique et réglementaire page 5
22 – Contexte pédagogique 8
3 – La situation actuelle
31 – Pilotage du dispositif 10 32 – Mise en œuvre dans les établissements page 13
4 – Synthèse et propositions page 20
5 – Conclusions de l’étude page 28
ANNEXES page 30
et suivantes
1 – Membres du groupe de pilotage
2 – Académies observées
3 – Protocole d’observation
4 – Lettre de mission
5 – Statistiques
6 – Arrêté du 14 février 2005
7 – Socle commun
8 – Vade-mecum
31 – INTRODUCTION
11 – Propos liminaire
Dresser un bilan relatif à un enseignement n’est pas chose facile. Au-delà des éléments quantitatifs
traditionnels tels que le nombre d’élèves concernés, le volume horaire dispensé, les conditions humaines et
matérielles d’enseignement, se posent de manière nettement plus délicate d’autres questions liées au
respect des objectifs pédagogiques, aux contenus de cet enseignement, à l’évaluation des acquis des
élèves… Autant de sujets sensibles qui témoignent des limites de ce que d’aucuns appellent l’extrapolation
empirique qui caractérise les méthodes d’investigation des inspections générales de l’éducation nationale.
S’agissant d’un enseignement optionnel de collège, le sujet devient encore plus délicat, tout le monde
s’accordant à reconnaître le statut assez particulier dévolu aux options qui permettent souvent de contourner
1le « collège unique » en permettant à certains élèves d’éviter les effets de la massification de
l’enseignement.
À cet égard, non seulement l’option de « découverte
Extraits du bulletin officiel n° 18 du 5 mai 2005 : professionnelle trois heures » de classe de troisième (à
Aux options déjà offertes au choix des élèves (langue vivante ne pas confondre avec le module de découverte
étrangère ou régionale, latin, grec) s’ajoute la nouvelle option professionnelle six heures, également en classe de
de découverte professionnelle de trois heures. Cette option,
troisième, voir encadré), confirme tout ce qui vient d’être dont les objectifs et les contenus sont définies par l’arrêté du 14
février 2005, vise à apporter aux élèves une première dit et jouit d’un double handicap supplémentaire : celui
connaissance du monde professionnel par une découverte des
d’être repérée par une dénomination qui prête pour le métiers, du monde professionnel et de l’environnement culturel,
scientifique, économique et social… moins à confusion tout en n’appartenant à aucune
discipline d’enseignement en particulier, ce qui ne lui fait Par ailleurs, … un module de découverte professionnelle de six
heures sera offert à des élèves volontaires, scolairement pas gagner en lisibilité
fragiles, qui veulent mieux connaître la pratique des métiers. Pourtant, en quatre années, la « DP3 » est devenue la Implanté le plus souvent en lycée professionnel, ce module, qui
deuxième principale option de la classe de troisième s’inscrit dans la perspective d’une réduction des sorties sans
qualification du système éducatif, a pour objectif principal des collèges, juste derrière le latin (voir statistiques en
d’aider les élèves dans la construction de leur projet personnel
annexe 5), en retenant comme indicateur le nombre et scolaire en leur faisant découvrir deux ou trois champs
d’élèves exposés à cet enseignement, soit 11 ,9% des professionnels et en leur permettant des réalisations pratiques.
élèves de troisième. Ce nombre peut très certainement
être considéré comme une réussite en terme de notoriété, même si comme on le verra plus loin, le propos
doit être assorti de quelque nuance.
Le principal but de ce rapport est bien de dresser un état des lieux de la DP3, présente dans plus de quatre
vingt pour cent des collèges, en tenant compte des contextes historique, réglementaire et pédagogique
ayant présidé à sa création, d’en comprendre le fonctionnement actuel en termes de pilotage et de mise en
oeuvre, d’en mesurer les forces et les faiblesses, de s’interroger sur sa contribution au socle commun de
2connaissances et de compétences et de proposer des pistes de réflexion quant à son avenir.
Pour ce faire, les auteurs de ce rapport (voir liste des membres en annexe 1) se sont livrés à une
investigation portant sur huit académies (voir annexe 2) et un total d’une trentaine de collèges, posant
d’emblée la question de la représentativité de l’échantillon retenu. Les inquiétudes du groupe en ce domaine
se sont vite estompées, tant s’est rapidement imposée l’image d’une diversité de situations telles que le fait
d’ajouter quelques académies et de multiplier les visites de collèges, n’aurait probablement rien changé au
diagnostic final : diversité oui, mais en référence à un nombre limité de scénarios assez facilement
identifiables. Le protocole d’observation figure en annexe 3 au rapport.
Enfin, les auteurs tiennent à remercier toutes les personnes rencontrées à l’occasion de cette étude,
responsables nationaux, académiques, locaux, acteurs de terrain (enseignants, élèves, parents, partenaires
extérieurs), pour la cordialité de leur accueil, la sincérité de leurs propos et la pertinence de leurs analyses.
À travers monsieur le Ministre de l’éducation nationale, à qui est destiné ce rapport, c’est à elles que sont
dédiées ces quelques pages, en formulant l’espoir qu’elles puissent y retrouver la trace anonyme de leurs
propos.
1
Le collège dit « unique » a été mis en place à partir de 1975. Son but est d'accueillir dans un même type d'établissement tous les élèves de la 6e à la
3e et de leur offrir un enseignement identique afin d'élargir et de démocratiser l'accès à l'éducation.
2
Le socle commun de connaissances et de compétences fixe les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l'enseignement obligatoire.
Il définit les sept compétences que les élèves doivent maîtriser à l'issue de la scolarité obligatoire. Le socle est la disposition majeure de la loi
d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École du 23 avril 2005.(voir annexe 7)
4 12 – Périmètre de l’étude
La question du périmètre est toujours fondamentale. Dans le cas présent elle peut se résumer à cette seule
interrogation : fallait-il mener une investigation limitée à la DP3 ou devait-on envisager d’étendre le périmètre
à la DP6 ainsi qu’à d’autres dispositifs similaires, notamment ceux visant à introduire cet enseignement au
collège plus précocement qu’en classe de troisième ?
La décision a été prise de limiter le champ d’observation à la seule DP3 (voir lettre de mission en annexe 4).
Cela étant, la distinction entre DP3 et DP6 n’est pas si simple. Comme on le verra dans la suite de ce
rapport, en dépit d’objectifs très différents, le choix entre ces deux modalités de « découverte
professionnelle » en classe de troisième, n’est pas toujours proposé aux élèves. De fait, les collèges qui
propose