Les bibliothèques des établissements pénitentiaires

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Ce rapport fait l'évaluation du développement des pratiques culturelles et artistiques - et en particulier celui de la lecture - dans les établissements pénitentiaires. Il analyse la population carcérale, en constante augmentation, jeune, souvent illettrée, avec un faible niveau de scolarisation. Il explique le fonctionnement des bibliothèques de prison et leur rôle pour une réinsertion sociale, et estime qu'elles doivent rattraper un retard très important par rapport au fonctionnement et à l'offre des bibliothèques publiques. Il émet des recommandations pour améliorer le fonctionnement des bibliothèques pénitentiaires. De nombreuses annexes illustrent ce rapport.
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Publié le

01 janvier 2005

Nombre de lectures

9

Licence :

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Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
N° 2005 / 1
Les bibliothèques
des établissements pénitentiaires
Claudine LIEBER
Inspection générales des bibliothèques
Janvier 2005
Dominique CHAVIGNY
Inspection générale de l’administration des affaires culturelles
INTRODUCTION
Cette mission a été conduite conjointement par l’Inspection générale des bibliothèques – Claudine Lieber- et l’Inspection générale de l’administration des affaires culturelles –Dominique Chavigny-de juin à décembre 2004.
Par la visite d’une vingtaine d’établissements pénitentiaires, la conduite d'une série d'entretiens et l’analyse de deux questionnaires sur les bibliothèques des prisons, l'un rempli par l’Administration pénitentiaire, l’autre par les Directions régionales des affaires culturelles, les rapporteurs espèrent avoir correctement saisi la réalité de cette activité.
La mission a choisi de centrer ses observations sur les bibliothèques et les pratiques de lecture, non pas pour écarter a priori les autres activités culturelles qui se sont fortement développées ces dernières années, mais par un souci de rigueur : éviter la dispersion, rassembler des éléments quantitatifs d’une plus grande sûreté et s’intéresser en priorité à ce socle indispensable aux autres activités culturelles que représente toujours la bibliothèque en prison.
Cette démarche n’a pas été démentie dans les faits. La totalité de nos interlocuteurs a souligné que la bibliothèque est évidemment cette base essentielle sur laquelle d’autres activités culturelles vont venir se poser. D’abord les activités qui ont un lien direct ou indirect avec les bibliothèques-médiathèques publiques (écriture, théâtre, vidéo, cinéma, musique), mais parfois aussi toutes les autres, en raison de la réalité physique de ce lieu culturel et des volontés d’animation qu’il aura générées.
Cette réalité physique peut paraître banale pour qui méconnaît la vie en prison, mais dans la situation actuelle de surpopulation, le maintien de quelques dizaines de mètres carrés au profit d’une activité culturelle régulière et intégrée dans l’espace carcéral est déjà un résultat positif en soi, et parfois un miracle.
Les questions qui se posent pour l’existence de cette activité en prison renvoient de facto à tous les autres problèmes dont la résolution va conditionner la pérennité de l’action culturelle en milieu carcéral : les ressources humaines, les volontés administratives et politiques, le partenariat, le financement.
La mission tente ici d’apporter quelques réponses à des questions d’actualité vécues de manière très inquiète par beaucoup d’acteurs, dans la mesure où les cadres et les structures qui portent les activités culturelles sont extrêmement fragiles, et seront totalement déstabilisés par la disparition
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prochaine des emplois d’agents de justice (emplois jeunes) faisant fonction aujourd’hui d’assistants d’activités socio-éducatives et culturelles rattachés aux services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP).
Les rapporteurs n’auront pas failli à leur mission s’ils peuvent convaincre de l’urgence de la mise en œuvre d’une politique de structuration pérenne des activités culturelles en prison, afin de sortir définitivement d’une période de militantisme et d’expérimentation fondée, certes, sur des textes réglementaires, mais recourant surtout aux bonnes volontés et parfois au dévouement.
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