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Gestion du 22/03/2024 , magazine presse

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Sujets

Management

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Publié par	Gestion
Date de parution	22 mars 2024
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	40 Mo

Extrait

Consommation numérique Prêts pour un régime minceur ?

Chez Bombardier, nous permettons à nosleaders passionnésd’exceller

Plusieurs postes disponibles en gestion,

explorez les nombreuses possibilités

bombardier.com/fr/carrieres

MOT DU DIRECTEUR

Quête de sens et sobriété numérique

n isant ce numéro deGestion, vous constaterez qu’un fi conducteur assez net émerge des nouvees recherches et des études récentes sur e monde du travai : E ’importance, voire ’obsession, pour es empoyés comme pour es dirigeants, de donner pus que jamais un sens à eur vie professionnee. Et cette obsession se refète dans tous es aspects de a vie de ’entreprise.

D’aieurs, c’est e constat qui se dégage cairement de ’une des recherches présentées dans nos pages ; pour es travaieurs, a pupart des critères d’attractivité se rattachent au sens du travai, pusieurs évoquant ’importance de a bienveiance, de a quaité du management, de a reconnaissance, de ’éthique… La pandémie a non seuement réveié des passions, mais ee a surtout mis en umière de nouvees exigences à ’égard du travai. Deux chercheurs européens nous résument es concusions de eur étude.

Cea se confirme aussi à a ecture de nos deux portraits de eaders. Jean-François Fortin-Verreaut, PDG du CIUSS de ’Est-de-’Îe-de-Montréa, et Sophie Gagnon, PDG de Juripop, nous expiquent avec passion e sens que revêt eur travai après avoir effectué, bien avant a pandémie, un virage important dans eur carrière.

Comme nous e faisons dans chacune de nos parutions, nous vous présentons égaement des suggestions de ecture. Ces ouvrages incontournabes, souvent très instructifs, portent sur ces nouvees réaités. Les auteurs du ivreRedonner du sens au travailexpriment d’aieurs cette idée : « C’est au cœur des grandes entreprises et des services pubics que va s’intensifier a utte pour donner du sens au travai, qui est aussi un combat pour a démocratie et e vivant. » Is concuent que ces sensibiités exigent des entreprises de nouveaux engagements concernant a sauvegarde de’environnement. « Comment trouver du sens à son travai quand ceui-ci détruit a panète ? »

Toutes ces quêtes de sens rejoignent particuièrement bien notre grand dossier sur a sobriété numérique. Aors que a modernisa-tion des entreprises passe nécessairement par une meieure utii-sation du numérique, cee-ci n’est toutefois pas sans conséquence sur ’environnement et nos sociétés. Notre consommation effrénée du numérique peut-ee se camer et permettre une croissance pus écoresponsabe des outis technoogiques ?

Dans ses activités numériques, votre entreprise est-ee en harmo-nie avec ses objectifs en matière de critères ESG ? Probabement pas ! C’est donc un dossier à ire, et à partager avec empressement. Pour remettre e « sens du travai » au centre de vos préoccupations.

Bonne ecture !

Et n’oubiez surtout pas de nous retrouver surrevuegestion.caCaropioneuBrerdguerocnontenu origina tous es jours. :

PHOSTOylvain Lafrance

PRINTEMPS 04IGESTION 3

Radar

6IINDICATEURS Des repères pour mieux affronter le monde du travail actuel

REGARDS Nos chroniqueurs portent un regard neuf sur différents sujets d’actualité 10I: gérer ’iégitimeLes JO par Marie-France Bazzo 12IL’IA, personnaité de ’année par Jean-Jacques Stréliski 14IRevenir à temps pein au bureau, vraiment ? par Manon Poirier

7 3 QUESTIONS À… Frances Haugen La prise de parole de cette lanceuse d’alerte américaine

27 Leaders RENCONTREJean-François Fortin-Verreault : la gestion, une façon d’être utile Portrait de l’un des plus dynamiques PDG du réseau québécois de la santé

34ITÊTE D’AFFICHE Sophie Gagnon : le sens commun, une force puissante 38ION DIRIGE COMME ON ESTTous les gestionnaires sont-ils des leaders ? 42IENTRETIEN Ivo Brughmans : le pouvoir du paradoxe

49 Dossier

Souffre-t-on d’obésité numérique ?

T22IÀaL’INTERNAbTIONALleau de bord 18IDÉBAT Repenser l’innovation Vers un monde inassurable ?

4 GESTIONI PRINTEMPS 04

74 Idées

EMPLOI Attraction des talents : le point de rupture ? On n’attire plus les candidats comme on le faisait il y a quelques années. Le management humain pourrait réellement changer les choses.

80IORGANISATION DU TRAVAIL Le travail hybride, comment l’optimiser ?

84ICOMMUNICATION Le non-verbal à l’ère numérique

Notre consommation effrénée d’appareils électroniques, de données et de ressources matérielles n’est pas sans conséquence. Et si cet appétit pour le numérique cachait des dérives qu’on ne soupçonne même pas encore ?

56IVers un numérique durable 60IRéduire l’empreinte environnementale des TI, est-ce possible ? 64ILoi 25 : la frugalité a bien meilleur goût 68IL’ère numérique pourrait-elle prendre fin plus vite qu’on pense ?

70ILe paradoxe environnemental du numérique

9 Outils

TALENTS Accorde-t-on assez d’importance à l’expérience gestionnaire ? Seulement 22 % des gestionnaires sont d’avis que leur organisation se préoccupe sincèrement de leur bien-être.

96IMARKETING Comment l’humour peut-il désamorcer l’incivilité sur les réseaux sociaux ? 100ISOCIÉTÉ Pour en finir avec les cultures toxiques 106ITALENTS L’organisation, l’élément clé pour un coaching efficace 110ILU POUR VOUS Nos suggestions de lecture pour devenir un meilleur gestionnaire 114ILEÇON DE GESTION La tentation de la surveillance

o Volume 49, n 1 Printemps 2024 En couverture Notre grand dossier sur la sobriété numérique a trouvé écho sur la planche à dessin de l’illustrateur Sébastien Thibault,qui a voulu transmettre une réexion sur notre propension à consommer sans modération. À la une, appareils électroniques, infonuagique, Wi-Fi et données forment un « hamburger numérique ». Serait-il temps de prendre conscience de notre gloutonnerie ?

PRINTEMPS 04IGESTION 5

VectorStock

ILLUSTRATION :

Est-ce que 1 je sais pourquoi mon patron a choisi de partir ? Une raison qui est bonne pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre.

6 GESTIONI PRINTEMPS 04

Source :Harvard Business Review

Nancy Rothbard, professeure

de gestion à la Wharton School

de l’Université de Pennsylvanie,

MAXIME JOHNSON

Que ce soit par loyauté ou dans l’espoir d’obtenir de l’avancement, plusieurs travailleurs songent à suivre leur supérieur lorsque cette personne change d’emploi. Mais est-ce vraiment la chose à faire ?

À quel point  mon patron est-il responsable de mes succès ? Garder le même emploi peut s’avérer une bonne option quand on sent que d’autres cadres de l’organisation peuvent devenir nos mentors et nous aider

à gravir les échelons.

des principaux arguments

63 % des chercheurs d’emploi

estiment qu’il s’agit d’un

cinq questions pour éclairer

consultants en développement

du leadership Piercing Strategies,

et Arika Pierce Williams,

fondatrice de l’agence de

Ai-je confiance 3dans l’avenir de mon organisation ? Ceux qui considèrent quele départ de leur supérieur nuira à leur entreprise seront plus enclins à le suivre.

nous suggèrent de nous poser

Ramper, marcher, courir Comment impanter a semaine de quatre jours ?

dans tous les services.

Source : Gartner

une durée limitée.

Courir : implantez la semaine

dequatrejourstoutel’année,

Marcher : étendez le projet pilote

à toute l’entreprise, pour

pour le faire graduellement.

vous intéresse, Gartner vous

propose trois étapes à suivre

d’implanter un tel horaire

dans votre organisation

qui pourraient les convaincre

de choisir un emploi. Si l’idée

Devriez-vous démissionner en même temps que votre patron ?

joursalacote.Selon

La semaine de quatre

de recherche Gartner,

un sondage de la îrme

entreprise, par exemple.

dans un service de votre

pilote qui durera une saison

Ramper : organisez un premier projet

iStock

PHOTO :

INDICATEURRSDes reapères poudr mieux aaffronter lre monde du travail actuel

notre réexion.

Est-ce que 4 démissionner est vraiment une option souhaitable ? Se projeter à long terme peut aider à répondre à cette question.

Mon patron 5 m’a-t-il explicitement offert un emploi dans la nouvelle organisation ? Dans un cas comme dans l’autre, il vaut mieux avoir une discussion franche avec son supérieur.

Peu de CA sont outillés contreles changements climatiques

48% des conseils d’administration (CA) ne sont pas outillés et n’ont pas l’expertise nécessaire pour aider leur entreprise à affronter les changements climatiques, selon un sondage NASDAQ-WTW.

18% des CA prévoient qu’ils ne seront toujours pas outillés dans trois ans, selon le même sondage.

Ce qu’en dit larecherche

LA CONCLUSION Que ce soit pour se conformer aux nouvelles normes, pour s’améliorer ou pour assurer l’avenir de leur entreprise, les CA doivent être équipés pour faire face aux changements climatiques. Peu le sont pour l’instant, mais la majorité souhaite corriger rapidement la situation.

CE QU’IL FAUT SURVEILLER Selon le Forum économique mondial, les conseils d’administration soucieux de s’améliorer devront mettre en application huit principes de gouvernance climatique : la responsabilitéclimatique, la connaissance du sujet, une structure de conseil adaptée, l’évaluation de la matérialité, l’intégration stratégique, l’incitation, les rapports et la divulgation ainsi que les échanges.

Source : WTW

Pour être convaincants, utilisez l’indicatif présent

Voici trois formulations d’une même critique en

ligne : « J’ai beaucoup aimé ce produit » ; « J’adore

utiliser ce produit » ; « Je continuerai d’utiliser ce

produit ». Est-ce que l’une de ces trois aîrmations est

plus convaincante que les deux autres ? Selon une étude

réalisée à la Rotman School of Management de

l’Université de Toronto, c’est l’usage du présent qui

est le plus eîcace pour convaincre les autres.

Après avoir analysé plus de deux millions de critiques

publiées sur Amazon et avoir mené trois expériences en

laboratoire avec plus de 1 000 personnes, les chercheurs

« J’ai beaucoup aimé ce produit. »

« J’adore utiliser ce produit. »

«Je continuerai d’utiliser ce produit. »

ont par exemple observé que les messages au présent(rédigés en anglais) parvenaient à convaincre les participants de donner plus à des organismes caritatifs. Lorsque le message était au présent, les personnes acceptaient, par exemple, de donner 38 % d’un gainde5 $ à la loterie, contre 8 % seulement lorsquele message était rédigé au passé ou au futur.

Bref, si vous avez des clients ou des consommateurs

à convaincre, le présent est de mise.

Source : Rotman Schoo of Management

PRINTEMPS 04IGESTION 7

Radar

INDICATEURS

Radar

INDICATEURS

Lafaussebonne nouvelle

EDI : quandla valorisation fatigue

De plus en plus d’entreprises se dotent de comités pour valoriser l’équité, la diversité et l’inclusion au travail (EDI).

C’est une excellente nouvelle, à la condition de faire les choses correctement. Comme l’explique Eddy Ng, professeur associé à la Smith School of Business de l’Université Queen’s, ces programmes génèrent du stress chez les personnes qui les gèrent – souvent bénévolement, d’ailleurs. Le chercheur propose trois solutions pour éviter cette forme de « taxe culturelle ».

Reconnaître le travail qui est effectué par les membres de ces comités et les payer équitablement. Au besoin, embaucher des ressources externes pour alléger la tâche du personnel. Limiter le temps consacré à ces tâches,afin de permettre aux employés d’effectuer le travail pour lequel ils ont été embauchés. Impliquer des employésqui ne sont pas visés par les politiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion.

Source : Smith Schoo of Business

8 GESTIONI PRINTEMPS 04

Trois conseils pour contrer le camouflage

Âge, parentalité, genre, éducation, santé mentale, ethnicité, religion, orientation sexuelle, statut socioéconomique : aux États-Unis, environ 60 %des travailleurs cachent à leurs collègues certains aspects de leur situation, que ce soit pour éviter le jugement des autres, pour maximiser leurs chances d’avancement ou même pour conserver

leur emploi, selon le cabinet d’audit Deloitte.

LES CONSEILS D’EXPERTS Kenji Yoshino, professeur de droit à l’Université de New York, a inventé le terme « camouage » (covering, en anglais) dans un livre publié en 2006. De concert avec Joanne Sephane, directricedu DEI Institute de Deloitte, il propose troissolutions pour prévenir ce type de dissimulation dans les entreprises.

Établissez un diagnostic 1 Discutez du camouage avec votre équipe, aïn de mieux comprendre ce qui motive les gens à agir de la sorte.

Partagez votre histoire  Ouvrez-vous sur votre vie personnelle aïn d’encourager les autres à le faire.Par exemple, expliquez à votre équipe que vousdevez partir du bureau plus tôt pour aller au tournoi de hockey de votre ïlle.

Lorsque Discussion libre 3 vous entendez un commentaire raciste, intervenez sans tarder et rappelez à la personne qui l’a fait que ce genre de remarque n’a pas sa place. Posez des gestes inclusifs (assurez-vous que toutes les activités sociales dans votre organisation ne tournent pas autour de l’alcool, par exemple), aïn d’éviter quedes employés se sentent obligés de se camouer.

Source :Knowledge at Warton

Les six archétypesde la satisfaction au travail

Plus de la moitié des employés estiment qu’ils sont démotivés au travail, selon un sondage réalisé auprès de plus de 14 000 personnes par le cabinet-conseil McKinsey & Company. Chaque entreprise peut partager ses employés en six archétypes, selon leur niveau de satisfaction au travail.

Les lâcheurs (10 % des employés) Ce sont es moins satisfaits, ceux qui risquent de partir. I est important de découvrir es peres cachées dans ce groupe et de mettre en œuvre des soutions pour es convaincre de rester. Les perturbateurs(11 %) Ceux-à ne partiront pas forcément, mais font sentir eur mécontentement et risquent de démoraiser es autres. Leurs dirigeants doivent mieux es encadrer (avec un mentor et un pan d’améioration du rendement, par exempe), pour s’assurer que d’autres empoyés ne se joindront pas à ce groupe.

Les « légèrement désengagés » (32 %) Is ne font que e strict minimum, sans être une force négative pour autant. On peut envisager de eur offrir un pan d’améioration du rendement ou de eur donner pus de fexibiité, ce qui pourrait es motiver.

Les doubles profiteurs(5 %) Ces empoyés peuvent éprouver divers niveaux de satisfaction et occupent deux empois à temps pein, généraement sans qu’aucun de eurs empoyeurs ne e sache. Cette situation est rarement tenabe à ong terme et on doit aors prendre des mesures avec e service des ressources humaines.

Les éléments fiables et motivés(38 %) Is performent bien et aident es autres à s’améiorer. Assurez-vous de eur offrir es meieures conditions de travai possibe. Seon McKinsey, un saaire pus éevé ne es motivera pas pus, mais des situations injustes pourraient es démotiver.

Les étoiles(4 %) Is donnent énormément de vaeur à ’entreprise et sont souvent pus à risque d’épuisement. Is doivent donc être bien encadrés, afin de s’assurer qu’is trouvent un équiibre entre eur vie personnee et eur vie professionnee.

Source : McKinsey

Des robots conversationnels transformateurs? C’est le pourcentage des chefs d’entreprise 2au cours des trois prochaines années, contre 39 % canadiens qui prédisent que les robots 9% VectorStockconversationnels utilisant l’intelligence artificielle générative transformeront leurs procédés d’affaires des chefs d’entreprise américains.Source : Accenture I

ILLUSTRATIONS :

PRINTEMPS 04IGESTION 9

Radar

INDICATEURS

Radar

REGARDS

MARIE-FRANCE BAZZO

Les JO : gérer l’illégitime

révoyiez-vous visiter Paris cet été ? À moins d’être fanatique P des compétitions de ancer du javeot ou du 100 mètres haies, comme a pupart des Parisiens, vous éviterez a capitae française. Au menu : sécurité renforcée aux quatre coins de a vie, codes QR pour accéder à votre hôte en zone restreinte (hôte dont es tarifs auront quadrupé), re-sécurité, bouquinistes des quais de Seine sauvésin extremisde eur refouage en banieue, transports coectifs détournés, monuments historiques sous haute surveiance, re-sécurité partout. I faut ce qu’i faut pour accéder au paisir de vivre e rêve oympique !

10 GESTIONI PRINTEMPS 04

Marie-France Bazzo est sociologue de formation, productriceet animatrice.

Dans queques semaines, du 6 juiet au 11 août 04, Paris, sa grande banieue et pusieurs vies françaises présenteront es Jeux oympiques. Tant mieux si tout se déroue sans heurts ni incidents. Tout, mais vraiment tout, aura été mis en œuvre pour assurer a fuidité et a sécurité de ce grand cirque. Les Parisiens vivent e borde préparatoire depuis des mois. Lignes de métro en rénovation, construction d’une nouvee igne, rues déviées, quotidien perturbé. D’aieurs, pusieurs quitteront massivement eur domicie cet été (que certains oueront à des prix indécents à des touristes motivés), car a quaité de a vie quotidienne à Paris pendant ces Jeux sera exécrabe. Dire que es JO aissent a popuation française sceptique est un euphémisme.

Je e redis : souhaitons aux organisateurs un grand succès. Mais ne nous empêchons pas d’émettre un doute sur a égitimité actuee de cette institution qui en fait encore rêver queques-uns. Depuis un certain nombre d’éditions, es JO ne sont pus cet événement fraterne et rassembeur vouu par Pierre de Coubertin. Is sont devenus au fi du temps ’envers des vaeurs oympiques que sont ’exceence, e respect et ’amitié. Aujourd’hui triomphent es vaeurs de ’argent, de ’argent et de ’argent. Les Jeux, qui devaient être portés par des vaeurs transcendantes, sont maintenant motivés par des enjeux poitiques et économiques, dans un contexte de crise environnementae et de menaces mutipes iées au terrorisme, à a crise sanitaire ou à a sécurité. Is sont dorénavant a vitrine de vies hyper riches ou d’États autoritaires. Un peu partout,