Fraternité Matin du 25/03/2024
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Fraternité Matin du 25/03/2024 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 25 mars 2024
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Lundi 25 mars 2024 / N° 17 773 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Sida, palu, tuberculose / 630 milliards de F Cfa à la Côte d’Ivoire
Qui sont les
bénéficiaires des Interview montants alloués ?
Dr Danielle Adjafi,
présidente de la
Cellule nationale
d’ L’éditorialAdama KONÉ Cette affaire de dette ! ette sage réflexion est de mon père à notre endroit. « Si ton père te demande de prendre quelque chose à la boutique, prends-le. Ne C lui dis pas de te remettre la valeur de la marchandise en argent. Tu ne sais pas s’il le paiera plus tard, car ça peut être un crédit et le boutiquier qui a confiance en lui, te donnera volon-tiers ce que tu veux. Dans le cas contraire, puisqu’il n’a pas de liquidité, tu embarrasserais ton père». Suite page 5
de coordination du
Fonds mondial,
explique tout.
P. 9
Dossier /Troubles sexuels
La grande angoisse des hommes diabétiquePsp. 2-3
Fête des Rameaux
L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem célébrée avec ferveur P. 8 Éléphants Les adieux émouvants de Max Gradel P. 23
2
Dossier
Lundi 25 mars 2024
Troubles érectiles et virilité La grande angoisse des hommes diabétiques
Les spécialistes le décrivent comme un tueur silencieux. Le diabète, maladie chronique redoutable, est un saboteur de virilité s’il n’est pas vite et bien équilibré. Les hommes diabétiques dans les eaux tumultueuses de leur pathologie, s’échinent à garder haut le mât de la masculinité. Pour beaucoup, c’est une question de dignité. on père n’a pas été signifie « jeune mariée » en nous révèle la personne qui incapable de me langue malinké. Mais seule- a facilité notre entretien. nourrir. Il y a des sacs ment, ce sont les hommes Est-ce la petite fréquence de de riz chez lui. Si c’est qui parlent le mieux de cet leurs ébats qui a exaspéré je pMpermet de traiter les dysfonc- chée à ces choses-là ou leseux retourner vivre chez pour bien manger, aphrodisiaque. Ce produit sa compagne qui serait atta-mon père. » Gisèle nous tionnements masculins, tels difficultés financières à sur-rapporte les mots qu’elle a que l’éjaculation précoce et monter ? été obligée de jeter, un ma- la faiblesse sexuelle. Y. D. ,lui, est plus chanceux, tin, au visage de son mari. Selon Michel B., après avoir sa femme n’est pas partie. La dame d’une quarantaine testé plusieurs produits, c’est « Ça fait des années qu’il d’années est mère de quatre le seul qui réussit à propul- n’y a plus rien entre nous. enfants. Son mari est diabé- ser son moteur. Mais la puis- Je ne suis plus vraiment un tique. Et derrière les non-dits sance de ce démarreur n’est homme. Nous partageons de cet ultimatum, un désir pas sans conséquence phy- toujours la même chambre sexuel resté trop longtemps sique. « Le produit m’épuise. sans plus. Je dors sur un pe-inassouvi. La métaphore Chaque fois que je l’utilise, il tit matelas au pied du lit. Je «file» l’exaspération d’une me faut plusieurs jours pour sais que ma femme a parlé épouse face à l’immobilisme récupérer », indique-t-il. de ma situation à ses sœurs de son mari avec qui elle co- A 52 ans, B. K. parle de », nous dit-il avec tristesse. habite chastement, depuis sa situation avec une cer-des années déjà, dans un lit taine lassitude dans la voix.Consultations tardives conjugal devenu glacial. Quand le diagnostic du dia-« Il faut qu’il se soigne. Je bète a été posé, il n’avait « Les hommes ont très sou-l’encourage à en parler afin pas les moyens financiers vent du mal à aborder le de trouver un remède effi- pour assurer une bonne problème, même avec le Les pannes sexuelles sont à l‘origine de nombreux problèmes dans les couples.(PHOTOS : DR) cace. Mais il refuse, préférant prise en charge. « Vous sa- médecin traitant », indique se renfermer », déplore la avec cette maladie. En effet, naires. La fréquence des connaît son problème. « Je vez, le traitement du diabète Dr Amos Ankotché, endocri-femme qui se languit depuis quand la virilité est en berne, pannes sexuelles est à l’ori- cherche des solutions. J’en coûte cher. Et l’inobservan- nologue et responsable de plus de 10 ans. Plus de dix c’est la dignité de l’homme gine de nombreux problèmes parle autour de moi surtout ce du traitement aggrave l’unité de diabétologie au ans que le diabète a installé qui est sapée. dans les couples », renché- dans les villages; peut-être les conséquences dont les Chu de Treichville. Au début, toutes sortes de dérobades rit H. D. qui travaille dans le que je trouverai quelqu’un troubles érectiles », raconte souligne l’endocrinologue, dans leur vie de couple.Pour la virilité et au nomtextile. pour m’aider. J’ai essayé pas le quinquagénaire. ils sont nombreux à mettre Si Gisèle donne de la voix,de la dignitéCet homme fait partie d’un mal de produits mais sans Depuis, ce père de trois en- les dysfonctionnements sur d’autres femmes confrontées groupe de patients suivis à grand résultat pour le mo- fants vit une sexualité en le compte du stress et de la à la baisse de performance « Si je me soigne, c’est pour l’Institut national de santé ment », s’inquiète-t-il. dents de scie. Il y a des hauts fatigue. « Les troubles de de leurs partenaires se mor- rester un homme », nous publique (Insp) à Adjamé. Avec la maladie, cet homme et des bas. Je peux avoir un l’érection peuvent être révé-fondent dans le silence ou confie L. K. Avec d’autres malades, H. a dû refroidir ses ardeurs. « ou deux rapports sexuels lateurs d’un diabète », pré-s’en vont sans bruit. « Les pannes sexuelles ont D. échange les bons tuyaux Les matchs que j’arrive en- dans le mois pas plus. Lui vient-il, avant d’exhorter les « La femme de mon frère a un impact extrêmement né- pour retrouver un peu de core à jouer ne sont pas de aussi utilise Kognon Mousso hommes à ne pas les négli-quitté la maison. Toutes les gatif sur la qualité de la vie. vigueur. Les dysfonction- grands derbys », reconnaît-il. pour ses jours de match. « ger. tentatives pour la ramener Je comprends pourquoi cer- nements érectiles, tous le Il s’est jeté à corps perdu J’ai commencé par un autre « Tant que le patient a une ont échoué. Aucun des deux tains malades font n’importe savent, ont mis à mal cer- dans le travail. « Je préfère produit, mais après quelques petite érection et qu’il peut n’a voulu dire la raison de quoi et se laissent mourir tains couples. m’investir dans mon travail années, j’ai dû arrêter », pré- satisfaire sa partenaire, il leur séparation. C’est après quand ce côté-là ne fonc- Michel B. a 50 ans. « 53 ans pour éviter de trop penser à cise-t-il. s’en contentera. Il ne viendra que nous avons compris la tionne plus », ajoute cet en réalité », précise-t-il avec la maladie et à ses consé- « Je sais que les choses ne en consultation que lorsqu’il raison. Mon frère qui était homme de 51 ans. un petit sourire. Ce père de quences. Mais, à mon âge, peuvent pas être comme ne pourra plus rien faire et diabétique ne s’est plus re- Honoré Y. lui, a 48 ans. Les trois enfants se dit « dimi- on ne peut pas tirer défi- avant. Je sais que je ne pour- que les problèmes ont com-marié jusqu’à son décès. conquêtes, il en a collection- nué » par la maladie. Mais nitivement une croix sur la rai pas avoir un autre enfant mencé à la maison », note-Heureusement qu’il avait nées par le passé. Déclaré contrairement à de nom- sexualité. Alors, les jours », dit-il avec résignation. t-il. déjà eu deux enfants », té- diabétique depuis plusieurs breux autres malades, il n’en où l’envie se fait entêtante, Ce que B. K. ne dit pas, c’est Selon le médecin, la ques-moigne Mohamed S., un années, il vit dans la peur « fait ni un mystère ni un tabou. j’utilise Kognon Mousso », que sa femme est partie. « tion est abordée de façon jeune enseignant. de taper poteau ». Et cette Autour de lui, tout le monde dévoile-t-il. Kognon Mousso Sa femme l’a abandonné », détournée. Les dysfonctionnements hantise qui freine ses ar-« Certains, après avoir reçu érectiles sont une réalité et deurs libertines a transforméleur traitement pour équili-surtout un gros handicap sur sa vie amoureuse. Son ta-brer leur glycémie vous de-le plan sexuel. Le diabète bleau de chasse se dégarnit.manderont d’ajouter un mé-fait partie des nombreuses « Avec cette maladie, l’activi-dicament pour les hommes, causes qui peuvent être té sexuelle devient aléatoire.quelque chose pour leur à l’origine d’une faiblesse Le match peut commencerdonner un peu de force en sexuelle. Cette maladie, ou pas, commencer mais nebas, parce qu’avec ma-sournoisement, provoque pas aller à son terme... »,dame, ça ne va pas », rap-des pannes sexuelles fré- nous dit-il avec un ton qui seporte-t-il. quentes chez les hommes. veut badin.Le praticien estime que seu-Les hommes diabétiques « Dans ma situation, je nelement un malade sur quatre parlent volontiers de prises peux plus draguer facile-en parlera spontanément. « quotidiennes de comprimés, ment. Sinon je vais gâterC’est à nous donc d’aller d’injection de doses d’insu- mon nom rapidement. Ce nechercher », relève-t-il. line contraignantes, mais sont pas toutes les femmesAlors maintenant, face à très peu abordent spontané- qui peuvent comprendrela gêne, les médecins n’at-ment les troubles de l’érec- cette conséquence du dia-tendent plus que le patient tion qui les angoissent. bète. », explique-t-il.se livre sur sa sexualité. « Les mots viennent difficile- « On sait que la sexualité estOn leur pose la question. ment pour dire la perte de un élément de satisfactionEst-ce que tout va bien au cette fonction fondamentale. important dans une relation.niveau de la sexualité, et Et pourtant, plus que la Le diabète nous diminue.cela facilite les choses », mort, c’est la perte de la vi- C’est humiliant pour nousexplique Dr Ankotché. L’ un des premiers traitements des troubles érectiles est de ramener la glycémie à la normale. rilité que beaucoup craignent et frustrant pour nos parte-
Lundi 25 mars 2024
Beaucoup d’hommes ne savent pas que cette fai-blesse est provoquée par l’hyperglycémie. Les ar-tères sont bouchées, parce que le sang est lourd et circule difficilement. « L’un des premiers traitements des dysfonctions érectiles est de ramener la glycémie à la normale pour éviter que le sucre dans le sang se fixe et abîme l’artère », assure le médecin. Le phénomène de glyca-tion peut être réduit quand le taux de sucre qui s’est fixé n’a pas eu le temps d’abîmer le nerf et de bou-cher les artères. Le taux de réversibilité est donc lié à la durée du diabète et à l’équi-libre rapide. « Nous avons des diabétiques qui ont vécu toute leur vie jusqu’à 80 ans sans être confrontés à la dysfonction érectile », affirme le diabétologue. Malheureusement, quand on atteint un certain stade, la situation est irréversible. Pour un patient qui arrive après 10 à 15 ans de dia-bète non contrôlé, il est diffi-cile de faire un miracle. « Maintenant, on constate que, de plus en plus, les femmes accompagnent leurs maris à la consulta-tion. Et ce sont elles qui prennent les choses en main et mettent la question sur la table », se réjouit Dr Ankotché. Il insiste sur l’urgence d’une bonne prise en charge pour équilibrer la glycémie et évi-ter toutes les conséquences dont les troubles de l’érec-tion. Pour lui, les aphrodisiaques aux noms très évocateurs peuvent réveiller la bête qui dort mais pas pour longtemps. « La médecine douce est efficace mais cer-tains produits dopants ne traitent pas la cause de la maladie qui ici est le diabète », souligne le diabétologue. Alors, quand il n’y a plus de traitements efficaces, il faut explorer d’autres voies. Selon le médecin, il existe d’autres alternatives. « Nous avons des sex-toys et des ceintures qui peuvent permettre à un couple confronté à ce pro-blème d’avoir des moments d’intimité », conseille le mé-decin. Malheureusement, à en croire le praticien, quand on leur parle de ces alterna-tives, de nombreux patients ne reviennent pas pour explorer les moyens qui peuvent être utilisés. Les raisons peuvent être finan-cières et psychologiques. Ainsi, pour les hommes, derrière le diabète se cache une lutte au quotidien pour la survie et ce combat, plus intime mais farouche pour maintenir une sexualité nor-male afin de préserver une . estime de soi
SETHOU BANHORO
Dossier
3
3 questions àProf. Ossei Kouakou(psychologue, spécialiste de psychologie génétique différentielle) à propos des sex-toys :
‘’Il est difficilede s’adapter à une autre forme de sexualité
avec des supports artificiels’’ La plupart des hommes,fétichisme sexuel. Il s’agit confrontés à des troublesdes personnes qui sont for-érectiles ont du mal àmatées dans ce registre, accepter les solutionsqui ont besoin des objets alternatives (sex-toys,pour susciter leur excita-ceintures, prothèses...).tion sexuelle. En revanche, Comment expliquez-vouslorsqu’une personne a une ces réticences ?sexualité normale, c’est-à-Il importe de savoir qu’une dire qu’elle se procure du sexualité épanouie et com- plaisir par son sexe et celui plète, c’est la capacité à de sa partenaire, il lui serait procurer du plaisir à sa difficile psychologiquement partenaire et à en recevoir de se reconvertir en une soi-même. Sans être expert autre forme de sexualité de la sexologie, je pense avec des supports artificiels. que les substituts de sexe Le plaisir sexuel est d’abord (Sex-toys, ceintures ou pro- charnel, le corps doit éprou-thèses) sont de nature arti- ver des sensations qui ficiels ; ils ne peuvent donc agissent sur le psychisme. pas procurer du plaisir à Pour cette raison, on peut celui qui les utilise comme dire que les solutions alter-le ferait son vrai sexe. De natives ne règlent pas le plus, la partenaire qui n’était problème des personnes qui pas habituée à cela peut ont des troubles érectiles. ne pas retrouver du plaisir. Leur chair est en souffrance Généralement, ceux qui uti- et cela a un impact sur leur lisent les substituts de sexe esprit, ils ont donc besoin de le font en complément à leur retrouver des sensations. Ils leur masculinité. La masculi- plaisir à sa partenaire. Ce sexualité naturelle. Ainsi, ne peuvent pas se contenter nité est le sentiment d’avoir sentiment est très fort chez les substituts relèvent de d’utiliser des objets artificiels la maîtrise et le contrôle de la plupart des hommes. l’ordre du fantasme ou du qui constituent une entorse à son corps pour procurer du Dans tous les cas, il faut sa-voir que du point de vue psy-chologique, nous sommes différents les uns des autres. Ce qui peut me pro-Les conséquences du diabète chez la jeune fille curer du plaisir peut ne pas avoir le même effet sur une le développement de ses autre personne. Donc, tout organes sexuels secon-dépend de notre personnali-daires. Une jeune fille dia-té. Si un couple se sent bien bétique qui n’a pas assezdans ces pratiques, il pour-d’insuline et qui ne mangera s’y adonner à cœur joie. pas correctement, n’auraMais, en général, l’absence de sensation charnelle et la pas un bon développe-non-maîtrise de leur mascu-ment de ses ovaires, ses linité amènent les hommes à organes peuvent se flétrir s’éloigner de ces substituts et entraîner plus tard des de sexe. difficultés pour enfanter. » A la puberté, pendant les Comment aider ces menstrues, il faut modi-hommes à « rester » fier la dose de la jeune homme, à préserver leur fille pour l’adapter à ses estime de soi ? besoins qui sont en aug-Ce qui peut permettre à mentation. Avec les jeunesl’homme de trouver sa va-filles diabétiques, les mé-leur naturelle, c’est tout ce decins insistent sur l’hy-qui concourt à lui restaurer son sexe. La conjointe doit giène corporelle.Ils les l’aider à trouver les voies mettent en garde contre et moyens pour retrouver les attouchements. Les sa virilité. Une femme qui Le diabète peut agir sur l’appareil reproducteur féminin. mains, quand elles ne sait que son homme a des sont pas propres, sont i le diabète peut in children (Cdic) placéproblèmes érectiles doit l’ai-porteuses de nombreux mettre à mal la viri- sous la tutelle du Pro-der et non le stresser par germes. Les caresses des conduites méprisantes lité de l’homme, ses gramme national de lutte sexuelles peuvent donc qui vont affecter davantage SEt le taux de sucre dansfet, la plupart des causes conséquences sont contre les maladies mé-provoquer des mycoses. son estime de soi. En ef-d’une tout autre na- taboliques (Pnlmm), attire ture chez la femme. l’attention sur l’importance le sang favorise la prolifé-des troubles érectiles sont La pathologie peut agir d’une bonne prise en ration des germes, ce quid’ordre psychologique. sur la procréation: fausses charge du diabète chez la Quelquefois, l’homme, en engendre les infections. couches, malformations jeune fille. voulant bien faire, peut se Si ces infections ne sont congénitales... ces consé- « Une fillette de 8 ou 9 trouver dans un état d’inhi-pas bien soignées, elles quences sont plus ou ans, par exemple, qui ne bition totale qui l’empêche peuvent avoir de graves moins connues. Dr Amos bénéficie pas d’une bonne d’avoir une bonne érection. conséquences dans le . Ankotché qui est, par ail- prise en charge aura desLa répétition d’une telle si-futur leurs, coordonnateur du problèmes de croissance.tuation affecte son estime Projet Changing diabetes Ce qui aura un impact surde soi et cela peut le rendre S. B. non opérationnel sexuelle-
ment. La partenaire devra donc mettre en œuvre des techniques de séduction qui sont susceptibles d’accroître la stimulation sexuelle de son homme. Elle pourra lui proposer aussi l’usage des produits aphrodisiaques. Au cas où les troubles érectiles ont des causes organiques qui sont irréversibles, alors les conjoints devront s’en-tendre sur comment sa-tisfaire leur sexualité. Ils doivent instaurer entre eux une communication sin-cère pour lever toutes les incompréhensions. Cultu-rellement, l’honneur et la dignité d’homme sont sou-vent subordonnés à la virili-té. L’homme a donc besoin d’un soutien psychologique de sa partenaire lorsqu’il est confronté à ce problème. PHOTOS: DR Quelle est la bonne atti-tude pour une femme face à son partenaire qui vit cette réalité ? Face à la réalité de l’im-puissance sexuelle totale de l’homme, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise atti-tude de la part de la parte-naire. Tout dépend de cha-cun et de chaque couple. Si les deux conviennent à uti-liser des substituts de sexe pour satisfaire leur sexuali-té, c’est leur choix. Ils pour-ront aussi se référer aux valeurs sur lesquelles leur union est construite pour voir ce qu’il est possible de faire pour contribuer à leur bonheur en dehors de la sexualité qu’ils pratiquaient par le passé. Ainsi, ils pour-ront trouver d’autres centres d’intérêt autour desquels ils vont réorganiser leur vie. Si la femme décide de partir du foyer dans ces conditions, cela peut affecter davantage l’estime de soi de l’homme qui peut sombrer dans la dépression. On dira qu’elle met en avant son plaisir personnel au détriment de la santé mentale de son homme. Une telle attitude sera perçue comme mora-lement négative. Par contre, si elle reste et qu’elle n’a pas accepté la situation de son homme pour réorienter autrement sa vie, elle aussi peut avoir un problème de santé mentale. C’est pour-quoi, il est recommandé aux conjoints d’adopter, sans contraintes, des attitudes et comportements suscep-tibles de garantir leur équi-. libre psychologique
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR S. BANHORO
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