Sur le chemin du deuil, prendre soin de soi du corps à l'être ( --> spécialistes ) , livre ebook

Edilivre - Ouvrage Collectif Dirigé Par Geneviève Manent

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170 pages

Français

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Description

S’appuyant sur plus de 15 ans d’expérience en groupe et en individuel avec plus de 1000 personnes accompagnées, les auteurs vous ont invité dans un premier tome à découvrir des repères de compréhension et des outils pratiques pour retrouver un nouvel équilibre après avoir vécu le décès d’un proche.
Pour tous ceux qui sont concernés par des projets d’accompagnement, vous pourrez consulter dans ce tome 2 la présentation détaillée d’accompagnement du deuil en famille et du deuil du conjoint avec les spécificités du deuil chez l’enfant, l’adolescent et le conjoint.
Vous trouverez des repères de connaissances et de compréhension, des outils corporels, graphiques et pédagogiques adaptés. Et vous découvrirez la place de l’art et de la créativité dans le réveil de l’élan vital.
En annexe une bibliographie et une discographie circonstanciées, des adresses utiles.

Sujets

Vie de famille

Relations familiales

Santé

Pratique

Famille

Bien-être

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	17 juillet 2014
Nombre de lectures	0
EAN13	9782332695482
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69546-8

© Edilivre, 2014
SUR LE CHEMIN DU DEUIL…
Prendre soin de soi, du Corps à l’Etre
Tome 2 : Un guide pour accompagner les enfants, adolescents ou adultes, en groupe ou en famille

Ouvrage collectif porté par Court’Echelle sous la direction de Geneviève Manent
Relu et agencé par Geneviève Manent, Arnaud Bouy et Anne Lopez

A partir des travaux de :
Arnaud Bouy
Jean-Paul Deremble
Pascale Grossi
Anne Lopez
Fabienne Manent-Guillaud
Geneviève Manent
André Stocchetti
Nous remercions pour leur soutien :
Avant-propos Pour vous qui accompagnez les personnes en deuil
Pour une meilleure compréhension des accompagnements spécifiques sur une semaine présentés dans ce tome 2, nous recommandons la lecture du premier tome qui détaille les étapes et les exercices utilisables aussi bien en accompagnement individuel qu’en groupe.
Par la description et l’analyse de notre approche, nous souhaitons partager avec vous ses qualités et ses forces. Elle prend en compte la réalité de la souffrance dans une dynamique de transformation. Elle s’adresse à la personne tout entière : corps, pensées, émotions, psychisme et être. Elle fait appel aux ressources intérieures de la personne en deuil.
Cette forme de soutien est particulièrement dynamique, car elle s’adresse à un groupe de personnes ayant un vécu à la fois semblable (perte du conjoint, du parent) et différent : chaque situation est unique.
Depuis 2001, nous avons accueilli en séjour * plus de 2000 personnes ayant perdu leur conjoint. Nous partageons ce cheminement spécifique aux chapitres 3 et 4.
L’idée de proposer un accompagnement familial du deuil est née de la pratique de ces séjours destinés aux adultes.
En effet, d’une part le parent rencontre des difficultés à faire garder ses enfants s’il vient seul. D’autre part, il se sent souvent désemparé face à leur souffrance et souhaite partager ses questionnements avec d’autres parents. Enfin, nous avions déjà une certaine expérience de groupes intergénérationnels et de la dynamique relationnelle au sein de la famille.
Au chapitre 1 et 2 nous avons fait le choix de raconter et décrire l’accompagnement familial de manière assez détaillée afin de mettre à disposition des accompagnants (professionnels ou bénévoles, enseignants et toute personne concernée) une aide concrète et un espace de questionnement. Ce témoignage s’appuie sur une expérience de 7 ans et porte sur 70 familles avec 120 enfants âgés de 2 à 20 ans.
Au chapitre 5 nous abordons la place spécifique de l’art et des artistes dans les rencontres de groupe.
Nous pensons que ces exemples d’accompagnement peuvent se transposer et s’adapter à d’autres types de groupes et nous espérons ainsi stimuler votre créativité.
En proposant aux différents auteurs la rédaction de cet ouvrage, j’ai souhaité :
– Inviter les professionnels et les bénévoles qui accompagnent les personnes en deuil à associer les approches corporelles, graphiques et créatives à la parole.
– Susciter la création d’expériences innovantes et plus spécialement encourager les rencontres intergénérationnelles lors d’une épreuve : parents et enfants, mais également les grands-parents et les beaux-parents de familles recomposées afin que les liens familiaux soient un support d’évolution positive.
Nous serons heureux de partager avec vous vos expériences, vos réflexions et vos questionnements car nous sommes sans cesse dans un mouvement de vie qui s’enrichit dans les échanges 1 .
Geneviève Manent
ORIGINE ET FONDEMENT DE NOTRE APPROCHE
Faire appel à la compétence de son corps
Souvent, dans une relation d’aide, lorsque la souffrance est trop grande, les explications sont inutiles et les mots maladroits. Mais il est possible d’établir une communication par le mouvement, la respiration, le toucher ou le graphisme, qui apportent une aide précieuse.
Je l’ai constaté tout au long de mon expérience de thérapeute accompagnant le deuil et notamment :
– auprès des femmes enceintes dont le corps portait encore tous les signes de la présence du bébé décédé : seins, ventre.
– avec des adolescents qui parlent de leur mal-être à demi-mot sans pouvoir en nommer l’origine : « Je viens parce que je n’arrive pas à me concentrer en classe. »
– auprès des parents qui demandent de l’aide, mais dont l’expression non verbale est la seule possible : « Je viens vous voir, mais ne me demandez pas de parler, c’est impossible pour moi. »
– dans les groupes de parole lorsque la parole devient trop douloureuse ou confuse.
Dans ces moments-là, je me suis aperçue qu’une reprise de contact avec le corps favorisait la détente et que progressivement la parole se libérait.
J’ai donc pris l’habitude de proposer les approches corporelles et la relaxation comme support pour continuer à avancer. Je les ai intégrées à chaque étape sur le chemin parcouru par les personnes en deuil.
Etre confiant dans la force de vie
Dans la nature, l’instinct de survie de l’espèce est présent partout. L’herbe repousse sous le goudron et des espèces enfouies ou en sommeil ressurgissent après le passage d’un cyclone. L’homme a aussi cette capacité mystérieuse en lui, cette dynamique du vivant ; son organisme est tourné vers la sauvegarde de la vie. Par exemple, en cas de blessure, le déclenchement de la cicatrisation est un phénomène naturel : la volonté intervient seulement dans une attention à soi pour ne pas entraver le processus et dans le choix des soins qui favorisent le rétablissement.
De même, les blessures provoquées par la perte d’une personne peuvent cicatriser grâce au processus de deuil, qui se met en place naturellement : les mécanismes de survie et de défense (se sentir anesthésié, comportements contradictoires, sentiments d’irréalité, etc.) en sont une première manifestation. Et là encore, il est possible d’être présent à ce qui se passe et d’accompagner ce moment de fragilité pour faire quelques pas vers de nouvelles forces. La vie continue. Je suis émerveillée de la force de l’élan vital qui habite chacun de nous. Au cours des rencontres, j’observe comment il se faufile par le moindre interstice, toujours prêt à s’épanouir pour peu qu’il soit entendu, reconnu.
Partager un cheminement
En réponse aux si beaux témoignages que nous recueillons sans cesse, je souhaite partager notre confiance dans la capacité de chaque être à laisser rejaillir la vie au cœur de la peine ; oui c’est possible.
Sur le coup, dans la douleur de l’épreuve, on a fréquemment l’impression que tout s’arrête : en tant qu’accompagnants nous savons que ce temps n’est qu’un passage ; nous connaissons quelques chemins pour aller vers une vie plus apaisée. Ils concernent la personne tout entière (corps, émotions, psychisme et créativité) et font appel à ses ressources intérieures. Ils peuvent se parcourir isolément, en famille ou en groupe.
A l’image d’un accompagnateur en montagne, notre rôle est à la fois d’offrir des repères, de montrer les sentiers, les cols et les gués, en même temps sur la carte et dans la réalité extérieure et aussi d’être rassurants par notre confiance dans les capacités humaines à avancer.
C’est pour cette raison que, de façon qui peut paraître paradoxale, ce chemin parcouru ensemble est source d’enthousiasme et porteur de vie pour toute notre équipe.
Transmettre une approche globale et familiale
D’une manière générale, dans la société, le deuil fait peur : il laisse souvent désemparé aussi bien l’entourage que les professionnels non spécialisés dans ce domaine.
Par ces ouvrages (tome 1 et 2), nous désirons mettre à disposition du plus grand nombre des approches qui concernent aussi bien le corps que les émotions, l’identité et l’être, afin que chacun trouve des réponses qui apaisent et rassurent.
Une œuvre collective
Ces livres collectifs reflètent la richesse et la diversité de notre travail en équipe : chaque auteur a contribué aux différents écrits selon sa personnalité et sa spécificité.
Je remercie les nombreuses personnes grâce auxquelles j’ai parcouru ce chemin de recherche et qui continuent à l’enrichir.
Geneviève Manent
* Initiés et financés par Agrica et organisés dans le cadre de l’ADAL.
1. Des informations complémentaires se trouvent sur mon site www.manent-relaxation.fr : autres approches artistiques, tableau d’organisation, listes de thérapeutes, etc.
Introduction générale 1
Accompagner le deuil : un chemin en spirale du corps à l’être

• Le processus de deuil, chemin en spirale :
Repères théoriques en lien avec notre démarche :
L’approche présentée ici n’est pas une recherche dogmatique, mais plutôt une présentation des éléments théoriques sur lesquels nous avons choisi de nous appuyer pour accompagner le cheminement.
Différents modèles existent pour parler du processus de deuil ; selon les auteurs, les « étapes » ne sont pas décrites ou nommées de la même façon ; chacun met en lumière un aspect du processus plutôt qu’un autre.
Nous avons choisi de représenter le processus de deuil selon un chemin en spirale, synthétisant plusieurs modèles, notamment celui de la désorganisation 2 et celui de l’oscillation 3 , et de veiller à évoquer toutes les dimensions de la personne qui sont touchées : le corps, les émotions, le psychisme, l’identité et la dimension spirituelle.
Cette spirale débute par un point de cassure, un choc, au moment du décès qui provoque une grande période de déséquilibre, de déstructuration. Quand le travail de deuil progresse et ouvre un nouveau possible, elle se poursuit par un temps de reconstruction qui permet d’accéder à un état plus serein, plus apaisé, vers un nouvel équilibre.
La spirale illustre c