Ma Grand  de Noël
148 pages
Français

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Ma Grand' de Noël , livre ebook

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Description

Hic et nunc ; ici, maintenant et à jamais ! La magie, en somme...


Jakez vient de perdre sa grand-mère. Il a vingt ans.


Parmi les cahiers et objets divers que Grand-père Peter doit commencer à trier, il découvre les lettres du père Noël.


Enroulées comme des parchemins, les lettres précisément, que le bonhomme déposait chaque année sur le banc du jardin après avoir laissé tout près, au creux de la nuit de Noël, les sacs de jute pleins de jouets pour la famille.


Toutes les lettres, qu’année après année, même avant la naissance du garçon, Grand-mère Jacotte avait rédigées elle-même, suivant l’humeur du moment, suivant l’actualité de l’année, selon ce qu’elle attendait de sa grande famille...


Alors, Jakez, qui entretenait une relation privilégiée avec sa Grand’, se met, à son tour, à écrire sur cette enfance, pleine et ronde, à laquelle l’adolescent ne peut se résoudre à mettre un terme. Il écrit, à bâtons rompus, ce qui lui revient de ces années.


En vingt-quatre chapitres symbolisant les vingt-quatre jours qui mènent à Noël, se lisent, en filigrane, les joies de l’insouciance, comme les premières déconvenues ou les blessures sur le parcours du petit garçon qui grandit sous nos yeux de lecteur.


Toujours sur fond du brouhaha familial, mais aussi de sentiments forts partagés entre le petit-fils et sa grand-mère.


Sa Grand’ de Noël, une femme forte.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368329962
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma Grand’ de Noël
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Élisabeth Fabre Groelly
Ma Grand’ de Noël
Chronique adulescente


À Élias, Milo, Clara, Roxanne et Giulia
et aux enfants qui viendront,
ces Noëls du parcours…

Note au lecteur
Un livre sur Noël, pas seulement.
Un livre pour Noël, peut-être.
Un livre de Noël, plutôt   ; car juste après le 24, recommence un nouveau cycle de vie et d’espoir.
Le récit est sûrement une histoire qui n’appartient à aucune classification. Le seul domaine où elle s’exerce, c’est celui de la vie, du quotidien en famille, la famille de Jakez, le petit garçon   ; une famille qui est aussi le monde.
Noël, donc, ne sera pas l’objet d’une réflexion religieuse, le père Noël ne sera pas celui des magazines, la fête ne sera jamais égoïste. Noël sous-tend une pensée. Il est aussi, dans le récit, un lieu et un temps qui rythme une année   ; un lieu où l’on se retrouve, un temps où l’on se rapproche et se réchauffe à ce qui reste d’humanité chez l’homme, un soir de fête en famille. L’idée du Thanksgiving américain, mais seulement l’idée : tout s’arrête, tous s’en vont retrouver, quand c’est possible, le microcosme familial. Autrement dit, ici, une manière d’inclure, l’espace d’un soir de Noël, le monde entier dans la vie du petit garçon qui raconte l’histoire. L’histoire s’arrête en 2026   ; lui est né en 2006. L’année de ses 20 ans donc, sa grand-mère Jacotte, son compagnon de route, s’arrête de vivre… Alors, intuitivement, il va la remplacer auprès de tous et il deviendra médecin   ; soigner les corps mais aussi apaiser les âmes comme le faisait Jacotte, sa Grand’…

Arbre de la famille
Les anciens  :
Adrien, le poilu de 14 et Constance.
Les arrière-grands-parents  :
Mamemie et Jacquelin, parents de Jacotte.
Mamejoul, mère de Mamisabel.
Mamée, mère de Peter.
Les grands-parents :
Jacotte (Liesel) et Peter, parents de Stéphane et d’Oscar
Mamisabel et Papigui, parents de Mélanie.
Mamicarine et Papou Damiano, parents de Victoire.
Papipa, le vrai papa de Victoire.
Les oncles, tantes, neveux et nièces :
Marie et Julien (le frère de Jacotte)   ; parents de Léo et grands-parents de Sylva.
Régnier et Nives (la sœur de Jacotte)   ; parents de Martin, né en 1991 et Sarah, née en 1997.
Dédale, dit Hale, petit frère de Jacotte et père de Gina, née en 1988.
Les parents :
Stéphane et Mélanie, parents de Jakez, Niccolò et Janelle.
Oscar (dit Os) et Victoire, parents d’Anna, de Silas et de Gusta.
Les enfants :
Jakez, né en 2006.
Niccolò, né en 2009.
Anna et Janelle, nées en 2012.
Silas, né en 2016.
Gusta, née en 2019.
1
9 mars 2026
Je ne reverrai plus Grand-mère.
Elle est morte à la fin de la journée d’hier.
Elle l’avait attendue, pourtant, l’année 2026.
Elle y est entrée pour en sortir très vite. Comment allons-nous la vivre sans elle, cette année particulière   ?
Car, de 2026, elle en parlait souvent. De l’astéroïde qui doit percuter la terre en 2026 justement. Swift Tuttle, c’est son nom, je l’ai retenu, depuis le temps. L’oncle Oscar dit que Grand-mère en parlait déjà en 1996 quand il l’avait comme professeur. À partir d’un article de Time qu’elle avait conservé dans ses documents. «   Ça peut toujours servir   » disait Grand-mère. Colère de Grand-père : «   Elle ne sait pas jeter. La cave est pleine d’elle   »   ; c’est ce qu’il répétait tout le temps et ils se disputaient. Maintenant, il va pouvoir le faire. Jeter, se débarrasser, mais je vais y mettre mon nez, des fois qu’elle nous aurait gardé d’autres choses intéressantes. Heureusement qu’on ne se débarrasse pas des gens aussi facilement, sinon il l’aurait jetée aussi. Pourtant, il l’aimait, Grand-mère.
Je serai seul à attendre Swift 1   ; les autres s’en fichent   ; Niccolò, peut-être pas, mais les filles   ! Elles mettent du temps à grandir. Gusta, c’est normal, elle n’a pas encore fini son enfance. Moi, j’étais comment à 14 ans   ? Pas aussi léger qu’elles, il me semble   ; je me posais des questions. Ils disaient tous qu’il y en avait trop dans ma tête. «   Jakez, ne pense pas à ça, va jouer   » et ils coupaient court à mes demandes.
Swift, je m’y suis intéressé grâce à Grand-mère. On s’enfonçait dans son divan, son petit ordinateur sur les genoux et on voyageait sur Google, sur Wiki et Utube. Beaux voyages. Papa surveillait sa mère, contrôlait ce qu’elle nous racontait ou nous montrait. «   Ce n’est pas de son âge, maman, arrête   !   »
L’âge, c’est quoi   ? C’est quand on est bien vieux et qu’on a oublié de vivre   ?
Grand-mère n’a pas oublié de vivre   ; on l’a obligée à s’arrêter. Elle allait avoir 77 ans. Tac   ! Un vaisseau qui pète là-haut et le sang envahit tout le cerveau   ; il se noie et ma Grand’ avec…
Swift Tuttle, quand Grand-mère en parlait, était magique. «   Maman, il n’a pas l’âge pour que tu lui parles de la mort   !   » Papa n’abordait jamais ça, je veux dire la mort. Pas plus qu’il ne parlait de Grand-mère, d’ailleurs. Pour lui, elle était. Un point, c’était tout. Pour moi, Grand-mère Jacotte, elle, ne faisait pas qu’être   ; elle existait, et moi avec elle. On faisait sauter les un-point-c’est-tout   ; il n’y avait que des virgules ou des points-virgules entre nous. Car c’est facile un point-virgule à gommer quand on se revoit. Je lui disais que je l’aimais beaucoup. Moi aussi, répondait-elle en me serrant très fort.
Qui va me serrer aussi fort maintenant et aussi bien que Grand-mère, toute ma vie   ? Et gratuitement   ?
S’il tombe sur la terre, Swift, cette année, comme prévu, il va la désintégrer, mais ça m’est égal car ce sera la même année que Grand-mère, et que moi. Et que tous, dans la famille. Une mort conviviale, en somme.
Tout bien vérifié, Swift attendrait encore 100 ans pour tomber sur mes enfants et ceux de mes enfants. Je crois qu’elle le faisait exprès, Grand-mère Jacotte, pour justifier les besoins de son histoire ou pour donner de l’intérêt au quotidien.
Farceuse, l’aïeule, mais je l’aimais trop.
À 20 ans, l’enfance n’est pas encore très loin derrière, et j’ai du mal à sauter la barrière…
Quand ma copine a lu mon texte, elle m’a conseillé d’ajouter des notes car je fais allusion à un tas de choses qu’on peut ne pas comprendre à la lecture. Les voilà donc, ces notes, par chapitre.
2
Du Noël 2003
Chère famille,
Voilà, c’est Noël   ! Je reviens vous voir. J’ai un peu grossi, savez-vous, donc je ne passerai pas cette année dans la cheminée   ; l’avez-vous fait ramoner d’ailleurs   ? Je mets un bon mois chaque année à rendre propre mon habit et, chez moi, personne ne m’aide.
Je vous avais demandé, dans ma réponse à la lettre de Sarah, de déposer sur le banc du jardin, une bière de bonne qualité, quelques friandises et un beau kilo de carottes pour mes rennes. Vous avez oublié   ! Heureusement que d’autres enfants les avaient prévus   !
J’ai su que Sarah est entrée au cours préparatoire et que l’école lui plaît bien. Ça arrive, heureusement   ! Aussi, que Martin a eu un bon bulletin au premier trimestre, alors, je passe chez vous volontiers. J’ai du souci pourtant pour l’autre nièce, Gina…
On m’a dit aussi que Mélanie est entrée dans votre famille et peut-être Lucie   ; ça me ravit.
Mon foutu stylo-plume égratigne le papier ce soir et l’encre coule mal. Trop froid dans les airs. C’est bien d’avoir trouvé, en partant, un stylo rouge (ça doit être celui d’un professeur qui l’a perdu le jour des vacances). J’ai apporté (Ouf, la peine   !) des cadeaux de différentes couleurs et de formes diverses. Commençons par les GROS …
— Carrés et rouges : Un pour Sarah (rouge et or), un pour Stéphane (tout rouge).
— Trop grand pour entrer dans la maison, un cadeau tout rouge aussi, attend dans le jardin : il est pour l’oncle Hale, le bâtisseur.
— Immenses et noirs : Pour Stéphane et Oscar =
Pas de jalousie   !
— Un, tout orange et blanc, fragile, pour Mélanie.
Les MOYENS  :
Carrés et roses : quatre pour Sarah. Deux pour Mamemie.
Carrés et bleus : Pour Peter et pour Régnier = deux chacun. Les mêmes, puisque les oncles se ressemblent.
Trois paquets rayés et mous pour Martin
(pas vraiment originaux, ces cadeaux…)
Deux autres à pois verts, mous, tout mous, pour Nives qui les attend.
Deux à pois rouges pour Gina.
— Le MINUSCULE que, pendant tout le trajet vers vous, j’ai eu peur d’égarer   ! Un paquet argenté pour Dame Liesel. Un peu cher, je trouve… mais j’ai craqué pour elle…
Bien sûr, je n’ai pas oublié mes petits amis : Lila, Nijni, Pepsi et Rox. Je trouve qu’ils ont, tous les quatre, une mauvaise haleine, ces chiens   ; trop bien nourris   ! C’est-à-dire très mal…
Je vous embrasse tous. J’ai plaisir à venir chez vous. Si j’avais le temps, je prendrais bien une coupe de champagne en cette belle nuit, mais il y a tellement d’enfants qui m’attendent   ! Ceux des hôpitaux, ceux d’Arles qui ont perdu leurs jouets dans les inondations du Rhône, ceux qui n’ont ni maman ni papa, alors je cours vers eux   ; vous comprenez qu’ils ont la priorité   ?
Psst… et chez vous, quand pensez-vous qu’il en arrivera d’autres, d’enfants   ? Pardonnez mes reproches qui n’en sont pas… Mais quand même…
Merci pour les carottes et la bière   ! Finalement tout y était mais trop bien caché (quelle idée   !). L’an prochain, préparez-moi une bouillotte et un vin d’orange de Liesel.
Le Père Noël. 24 décembre 2003
Grand-père m’a donné un carton à dessins plein de ces grandes fe

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