Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines

599 pages

Français

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Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines , livre ebook

Quae - Christian Ginisty , Bernard Héois , Patrick Baldet , Gwenaël Philippe

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Description

Cette première synthèse en français présente les résultats de vingt ans de recherches du Cemagref sur la gestion fructifère des vergers à graines de résineux (Douglas, mélèzes, épicéa commun et pin maritime). Elle traite trois volets : étude bibliographique des grandes étapes du cycle de reproduction de ces essences résineuses ; bilan technico-économique des expérimentations menées sur la stimulation de la floraison, la récolte/gestion du pollen et la pollinisation artificielle ; réflexion sur les différentes stratégies de production de variétés forestières. Cet ouvrage intéresse les scientifiques, les enseignants et étudiants en foresterie et en biologie, les gestionnaires de vergers à graines mais aussi les forestiers.

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Informations

Publié par	Quae
Date de parution	24 juin 2006
Nombre de lectures	1
EAN13	9782759201532
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	97 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines

Photo de couverture – Cônelet de Douglas et fleurs mâles desséchées, © Gwenaël Philippe, Cemagref.

© Cemagref, 2006, BP 44, Antony cedex. Collection Synthèses – « Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines », G. Philippe, P. Baldet, B. Héois, Ch. Ginisty. Édition : Julienne Baudel – Infographie : Françoise Peyriguer. Couverture : Joëlle Weltz. Impression : Jouve CS re e 70004, 75036 Paris cedex 01, 1 édition. Dépôt légal : 2 trimestre 2006, ISBN 2-85362-656-3, ISSN : 1777-4624. Diffusion : http://www.quae.com. Prix : 58 euros

Reproduction sexuée des conifères et production de semen en vergers à graines

Gwenaël Philippe, Patrick Baldet, Bernard Héois, Christian Ginisty

Cemagref. Parc de Tourvoie – 92163 Antony Cedex

Collection Synthèses

L’armillaire et le pourridié-agaric des végétaux ligneux, Jean-Jacques Guillaumin, coord., 2005, 504p.

La photosynthèse. Processus physiques, moléculaires et physiologiques. Jack Farineau, Jean-François Morot-Gaudry, 2006, 412 p.

ISBN 2-85362-656-3

ISSN : 1777-4624

er Le code de la propriété intellectuelle du 1 juillet 1992 interdit la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Le non-respect de cette disposition met en danger l’édition, notamment scientifique. Toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins, e Paris 6 .

Avant-propos

ontrairement aux plantes cultivées et aux arbres fruitiers qui ont fait l’objet C d’une domestication dès le néolithique, les arbres forestiers sont longtemps demeurés à l’état « sauvage ». Certes, il existe des exceptions : voici des siècles que des sujets remarquables de sapin de Chine (Cunninghamia lanceolata), de crypto-mère du Japon (Cryptomeria japonica) et de peupliers sont sélectionnés puis bouturés pour créer de nouvelles plantations. Mais ce n’est qu’au début du e XXsiècle que ce timide processus d’amélioration s’est généralisé, lorsque les décou-vertes récentes de la génétique furent appliquées à la sélection des arbres forestiers. À partir de cette période, la notion de provenance se répand, les premiers programmes d’amélioration génétique voient le jour ; ils débouchent sur la création de vergers à graines, plantations spécialisées dans la production de semences améliorées. En France, un programme de vergers à graines public a été initié à la fin des années 1960. À cette époque, quatre acteurs étaient impliqués : l’État, représenté par le ministère responsable des forêts, qui a financé l’opérationviaFonds forestier le national et en a confié la réalisation à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), au Cemagref (Centre de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et l’environnement) et à l’ONF (Office national des forêts). L’Inra, responsable de la sélection, de l’évaluation et de la multiplication des géniteurs a en outre forte-ment contribué à la mise au point de la méthodologie en vergers de familles. En tant que délégué du maître d’ouvrage, le Cemagref a pris en charge l’acquisition des terrains, l’installation des vergers et a assuré la gestion scientifique, technique, administrative et comptable du programme. L’ONF, maître d’œuvre de l’opération, s’est acquitté de la réalisation des travaux de terrain. Ultérieurement, les principaux marchands grainiers français se sont associés au programme ; depuis 1998, les vergers productifs dotés d’un potentiel économique suffisant sont exploités par le Groupement d’intérêt économique (GIE) « semences forestières améliorées », formé par la société Vilmorin et le service « Graines et Plants » de l’ONF. Dans de nombreux pays, l’avènement des programmes d’amélioration et des vergers à graines a motivé des recherches sur la biologie florale des essences forestières, et plus particulièrement des espèces résineuses. Aidés par le développement d’outils modernes (microscope électronique à balayage, chromatographie…), ces travaux ont permis des avancées spectaculaires. La meilleure compréhension des phéno-mènes impliqués dans la formation et l’évolution des organes reproducteurs a large-ment contribué à la mise au point de techniques d’induction florale et de pollinisation artificielle.

Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines

En France, les recherches liées à la stimulation de la floraison, à la technologie du pollen et à la pollinisation ont d’abord été menées par l’Inra, dont l’apport a été déterminant pour la réussite de nos travaux, puis par le Cemagref. Depuis 1985, nous avons conduit un grand nombre d’expérimentations dans la perspective d’opti-miser la production des vergers de l’État. Elles ont souvent été réalisées dans le cadre de projets nationaux coordonnés par le Groupement d’intérêt scientifique « Variétés forestières améliorées » ou de projets européens, en partenariat avec l’Inra, l’Afocel (Association forêt-cellulose), l’ONF, le GIE « semences forestières améliorées » ainsi que des instituts de recherche-développement belge, britannique, espagnol, allemand, italien et québécois. Ces travaux ont été soutenus financière-ment par le ministère français en charge des forêts (Direction générale de la Forêt et des Affaires rurales), le GIE Vilmorin-Versepuy, l’Union européenne et le Royaume du Danemark.

À présent, nos essais sont achevés et les itinéraires techniques que nous avons développés ont été transférés aux gestionnaires des vergers. Considérant que nos publications et rapports étaient peu accessibles aux praticiens francophones et qu’il n’existait pas de document récent en français sur ce thème – hormis l’excellent ouvrage d’Owens et Blake (1986) « Production de semences forestières », auquel nous nous référerons abondamment mais qui n’est plus édité. Nous avons jugé opportun de rédiger une synthèse de nos travaux et de mettre en perspective les résultats obtenus. Dans cet esprit, notre ouvrage débute par une partie bibliogra-phique générale sur la biologie florale qui décrit la formation et le développement des organes reproducteurs ; il se poursuit par une présentation des résultats acquis en induction florale, en technologie du pollen et en pollinisation artificielle ; il s’achève enfin par une réflexion sur les perspectives de production des variétés améliorées en vergers à graines.

Cette synthèse est principalement destinée aux praticiens francophones – nous englobons sous ce terme les exploitants de vergers à graines, les professeurs et étudiants de l’enseignement forestier et agricole ainsi que les forestiers intéressés par la reproduction des résineux – même s’il permet aussi à des passionnés du grand public d’enrichir leur culture arboricole et forestière. Par ailleurs, la diversité des publics visés nous a conduits à proposer trois niveaux de lecture pour les parties consacrées à nos expérimentations avec, du plus succinct au plus complet : i) des recommandations pratiques à l’attention des gestionnaires de vergers, ii) le texte qui synthétise les principaux résultats et qui peut être complété le cas échéant par iii) des annexes exposant les données obtenues dans les essais les plus représenta-tifs. Nous espérons que ce découpage répondra aux attentes des différents lecteurs.

Remerciements

ous adressons nos plus vifs remerciements à tous ceux qui ont collaboré à nos N travaux et notamment à Marc Bonnet-Masimbert de l’Inra d’Orléans et à son équipe, pour nous avoir transmis leurs connaissances en physiologie de la reproduc-tion lorsque nos recherches ont débuté et pour leur soutien bienveillant et amical par la suite.

Merci aussi au personnel technique de l’ONF de Lavercantière et Latronquière, et plus particulièrement à Yann Floury (†), Guy Bour, Christian Blazy et Josette Courtiol. Ces compagnons de route se sont beaucoup investis dans nos essais sans jamais ménager leurs efforts. Nous leur adressons notre pleine reconnaissance.

Nous souhaitons également rendre hommage aux pionniers téméraires et enthou-siastes qui ont bâti et donné corps au programme de vergers à graines, notamment Jean-François Lacaze, Georges Steinmetz, Bernard Roman-Amat, Christian Barthod, ainsi qu’aux collègues du Cemagref de Nogent-sur-Vernisson – François Chollet, Monique Guibert, Alain Valadon, Daniel Terrasson, Michel Cazet – qui ont permis aux vergers de l’État de jouer pleinement leurs rôles de production et de recherche.

Le programme de vergers à graines est souvent cité comme un exemple réussi de collaboration entre des instituts publics et le secteur privé. Dès le milieu des années 1980, la société Vilmorin s’est en effet impliquée dans les recherches sur la floraison et la fructification en vergers. Cet engagement n’a rien de symbolique puisque le GIE Vilmorin-Versepuy a financé les travaux d’un ingénieur pendant quatorze ans. Nous en sommes reconnaissants à Michel Lenoir et à ses successeurs. D’autre part, nos essais ont souvent été conduits en partenariat avec d’autres orga-nismes de recherche. Ces travaux réalisés en commun avec nos collègues de l’Inra, de l’Afocel et d’autres instituts européens ont été riches aux plans scientifique et humain. Nous remercions particulièrement Olivier Desteucq, Esther Merlo, Steve Lee et Fulvio Ducci qui nous ont autorisés à publier les résultats obtenus sur leurs sites d’expérimentation. Les appareils et machines prototypes que nous avons utilisés pour nos recherches ont été entièrement réalisés par nos collègues du Cemagref de Clermont-Ferrand, antenne de Montoldre. Nous saluons ici l’engagement et la créativité des personnes qui se sont impliquées à nos côtés dans cette aventure technologique et notamment Guy Brenon, Henri Cherrasse, Jean-Claude Megnien, Marc Rousselet et Philippe Zwaenepoel. Le comité de pilotage de cet ouvrage est constitué de Christine Mével, Marc Bonnet-Masimbert, Joël Conche et Guy Sancey. En outre, plusieurs collègues du

Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines

Cemagref, de l’Inra et de l’INA-PG (Sylvain Chaillou, Bernard Abrial, Isabelle Bilger, Eric Collin, Jean-Charles Bastien, Luc Pâques, Eric Teissier du Cros, Fran-çois Lefèvre, Sylvie Bourgeois et Sonia Launay) ont accepté de relire tout ou partie du manuscrit. Qu’ils soient remerciés pour leurs commentaires constructifs. Nous tenons enfin à exprimer notre reconnaissance à celles et ceux qui nous ont aimablement prêté des photos pour illustrer cet ouvrage.