Les Technologies
286 pages
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Description

Les grandes questions que posent les technologies aujourd'hui : le nouvel ordre numérique, le stockage des données, Internet, l'intelligence artificielle, les biomatériaux. L'Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d'avenir. Contributions, notamment, de Laurent Cohen-Tanugi, Olivier Faugeras, Pierre-Gilles de Gennes, Roland Moreno, Joël de Rosnay, Jacques Stern.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2002
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738169549
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’équipe de l’Université de tous les savoirs était composée de : Yves Michaud (conception et organisation), Gabriel Leroux (assistant à la conception et à l’organisation), Sébastien Gokalp (programmation et suivi éditorial), Audrey Techer (documentation et suivi éditorial), Juliette Roussel (rédaction et suivi éditorial), Agnès de Warenghien (communication et production audiovisuelle), Julie Navarro (gestion), Karim Badri Nasseri (logistique), Catherine Lawless (communication et études de la mission 2000 en France).
© O DILE J ACOB, M ARS 2002 15 , RUE S OUFFLOT, 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-6954-9
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Introduction

Qu’est-ce que l’ Université de tous les savoirs  ? Une série de trois cent soixante-six conférences sur les sciences, les techniques, les sociétés, les productions de l’esprit et les cultures, données chaque jour de l’année 2000 par les plus grands spécialistes à l’attention d’un large public. Il s’agissait de parcourir les différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d’avenir.
La programmation a suivi trois étapes. D’abord il fut demandé à l’ensemble de la communauté savante quels thèmes devaient être traités. Dans un second temps, des groupes de spécialistes m’ont aidé à faire le tri des très nombreuses propositions faites (1 700). Finalement, j’ai organisé les suggestions retenues en un ordre à la fois thématique et narratif s’étendant sur toute l’année 2000.
L’ensemble du cycle des conférences a été publié une première fois en six forts volumes qui suivent exactement son déroulement. L’édition de poche reprend maintenant pour l’essentiel cet ordre en accentuant l’ordre thématique aux dépens du cycle narratif. On y retrouve donc l’essentiel des modules mais parfois complétés par des conférences données sur un autre objet. La contrainte du déroulement annuel imposait une forte linéarité et ces regroupements réintroduisent un ordre hypertextuel et des croisements souhaités dès le départ. À l’intérieur de chacun des nouveaux volumes, les conférences sont présentées dans la chronologie où elles furent données, sans redistribution des sujets.
Chaque fois que c’était possible, j’avais en effet privilégié des approches transversales portant sur des thèmes ou des objets comme la vie, les territoires, la ville, l’État, la population humaine, la matière, les thérapies, la production de la richesse, etc.
L’ensemble de ces leçons présenté maintenant sous cette nouvelle forme constitue une approche contemporaine des savoirs, des techniques et des pratiques tournée vers les questions qui nous importent en ce début de XXI e  siècle. La réflexion est appelée par la rencontre de ces approches, leur dialectique, et même leurs contradictions.
Il faisait partie du concept de l’Université de tous les savoirs que son parcours soit régulièrement complété et redéfini en fonction du développement des recherches et des questions qui apparaissent. De nouvelles conférences de l’Université de tous les savoirs ont commencé en juillet 2001 et se poursuivent depuis octobre de la même année à un rythme hebdomadaire, tous les jeudis.
Elles feront l’objet de publications régulières et sont d’ores et déjà accessibles sur le site www.tous-les-savoirs.com qui est appelé à devenir le portail d’accès à cette connaissance en mouvement.
Yves Michaud *1

*1 . Le comité de choix de sujets pour les sciences était composé de : Jean Audouze (Palais de la découverte), Sébastien Balibar (École normale supérieure), Jean-Pierre Changeux (Collège de France), Alain Connes (Collège de France), Odile Eisenstein (Université Montpellier-II), Élisabeth Giacobino (École normale supérieure), Étienne Klein (CEA), Christian Minot (Université Paris-VI), Guy Ourisson (président de l’Académie des sciences). Pour les techniques et les technologies, le comité était composé de : Jean-Jacques Duby (École supérieure d’Électricité), Robert Ducluzeau (INRA), Jean-Claude Lehman (Saint-Gobain), Jacques Levy (École des mines de Paris), Joël Pijselman (EURODIF), Didier Roux (Rhône-Poulenc et CNRS). Pour les sciences humaines et sociales, le comité était composé de : Olivier Houdé (Université Paris-V), Françoise Héritier (Collège de France), Catherine Labrusse (Université Paris-I), Jean-Hervé Lorenzi (Université Paris-IX), Pascal Ory (Université Paris-I), Denise Pumain (Université Paris-I), François de Singly (Université Paris-V).
Le Nouvel ordre numérique *1

par L AURENT C OHEN -T ANUGI

Pourquoi parler d’un nouvel « ordre » numérique, alors même que la révolution induite par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, par sa rapidité, sa complexité et son caractère protéiforme, donne souvent une impression de vertige ; alors même qu’Internet est généralement associé aux idées de liberté, de décentralisation, de déstabilisation, de bousculement des hiérarchies ; alors encore que ce qu’il est convenu d’appeler la « société de l’information » apparaît de plus en plus porteuse de risques, de menaces pour nos libertés, nos droits, notre sécurité ?
Face à cet indéniable désordre , le recours à la notion d’ ordre veut illustrer trois caractéristiques principales de ce nouvel environnement :
Le caractère structurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication, fondatrices d’un nouveau paradigme économique, mais aussi de nouveaux usages sociaux, culturels, politiques.
Le caractère hiérarchisé de l’univers numérique, dans ses dimensions économique, sociale, géopolitique.
Son caractère régulé , ou régulable, et la spécificité de cette régulation.
Chacune de ces thèses est matière à débat, prend le contre-pied d’une idée reçue, ou dispose de son antithèse. Certains voient ainsi dans le numérique un simple progrès technique, aussi important soit-il ; à l’idée de hiérarchisation, on opposera à juste titre la fluidité et la contestabilité de l’environnement numérique ; enfin, la régulation de la société de l’information constitue un redoutable défi.
L’analyse de cette triple déclinaison de la dialectique ordre/désordre nous permet ainsi d’explorer le vaste monde du Web, le Wide Web World , ses concepts-clé, sa problématique.

La Révolution numérique
Au commencement était la technologie… En quelques mots, qu’est-ce que le numérique, et comment en est-on arrivé là ? Les grandes étapes technologiques de la révolution numérique sont connues :
Croissance continue de la puissance de traitement des ordinateurs, de la capacité de stockage et de la vitesse de transmission des données, accompagnée de la réduction tout aussi continue du coût et de la taille des équipements et de leur standardisation autour de l’ensemble PC/Windows. Cet ensemble de phénomènes produit la micro-informatique professionnelle, puis grand public au cours de la décennie 1980.
Interconnexion des ordinateurs et développement des réseaux numériques, à la faveur de la généralisation du codage numérique et des progrès de la fonction de transmission des données (capacité brute de transmission, compression numérique et commutation par paquets). Cela produit Internet et le Web au cours de la décennie 1990.
Toute information, qu’elle se présente sous forme écrite, graphique, sonore ou vidéo, est désormais susceptible d’être numérisée, c’est-à-dire convertie dans un langage structuré en bits ( Binary digIT ), unités fondamentales d’information électronique. Le signal numérique offre des possibilités infiniment supérieures à celles du signal analogique. Il rend notamment possible les communications « multimédia », rassemblant sur un même support des informations de nature différente — images, dessins animés, vidéos, sons, programmes informatiques, etc. — pour les rendre interactives. Le développement prodigieux des capacités de calcul des microprocesseurs a en outre permis à la numérisation de gagner progressivement les réseaux de transmission de l’image et de la voix, qui fonctionnaient jusqu’alors principalement en mode analogique.
À la généralisation du codage numérique s’attachent trois bénéfices majeurs. Tout d’abord, l’information numérisée peut être stockée et transmise par des supports physiques très divers (fils électriques, fibres optiques, ondes satellites, etc.), c’est-à-dire sur différents types de réseaux de communication : lignes téléphoniques, câble, satellite, réseaux à connectivité optique… Par ailleurs, les données numériques peuvent être transmises et copiées quasi-indéfiniment sans perte d’information, grâce à la faculté de reconstitution aisée du message numérique. Enfin et surtout, l’information numérisée peut être traitée automatiquement, avec un degré de finesse quasi absolu, très rapidement, et sur une grande échelle quantitative.
Mais la révolution numérique ne se réduit pas à la technologie. Elle est la résultante d’innovations technologiques, mais aussi de développements réglementaires et d’initiatives commerciales.
Au plan réglementaire, la révolution numérique est notamment indissociable du mouvement de déréglementation et de libéralisation du secteur des télécommunications à l’échelle mondiale, qui a engendré une baisse des coûts significative, une concurrence croissante et de nouvelles offres de services de télécommun

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