Les accidents de fusion du coeur des réacteurs nucléaires de puissance
464 pages
Français

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Les accidents de fusion du coeur des réacteurs nucléaires de puissance , livre ebook

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Description

Depuis plus de trente ans, l’IPSN puis l’IRSN joue un rôle majeur au plan mondial dans le domaine des accidents de fusion de coeur de réacteurs nucléaires de puissance par la réalisation de programmes expérimentaux importants (le plus marquant étant le programme Phébus-PF), le développement d’outils de simulation validés (le logiciel ASTEC qui est aujourd’hui le logiciel de référence européen) et par la coordination
du réseau d’excellence international SARNET (Severe Accident Research NETwork). Ces accidents sont qualifiés d’« accidents graves » car ils peuvent conduire à des rejets radioactifs en dehors de l’installation accidentée avec des conséquences graves pour les populations et l’environnement.
Ce livre compile la somme des connaissances acquises sur ce sujet et tire également les enseignements des accidents graves survenus dans le monde pour la prévention et la réduction des conséquences de tels accidents, sans aborder ceux encore trop partiels, de l’accident de Fukushima.
Les connaissances accumulées par l’Institut sur ces sujets lui ont permis de jouer un rôle actif dans l’information des pouvoirs publics, des médias et du public lors de cet accident.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782759818464
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Didier JDidier Jacquemain,acquemain, CCooroorddinateurinnateur
LLes accidents de fusion du cœur es accidents de fuusion du cœur
des rdes réacteuréacteurs ns nucléairucléaires es
FFaFairaire ae avvavancer la sûrancer la sûreté nucleté nuclééairairee
de puissancede puissance
État des connaissancesÉtat des connaissances
Collollection sciences et teclection sciences et techniqueshniquesLes accidents de fusion du cœur
des réacteurs nucléaires
de puissance
État des connaissances
Ahmed Bentaïb, Hervé Bonneville, Gérard Cénérino,
Bernard Clément, François Corenwinder, Michel Cranga,
Gérard Ducros, Florian Fichot, Didier Jacquemain,
Christophe Journeau, Vincent Koundy, Denis Leteinturier,
Daniel Magallon, Renaud Meignen, Frédérique Monroig,
Georges Nahas, Frédérique Pichereau, Emmanuel Raimond,
Jean-Marie Seiler, Bruno Tourniaire, Jean-Pierre Van-Dorsselaere
Didier Jacquemain, CoordinateurIllustration de couverture : Radiographie de dispositifs d’essai Phébus-PF et vision d’artiste
du cœur du réacteur de TMI-2 après fusion du combustible.
Imprimé en France
ISBN : 978-2-7598-0972-1
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés
pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de
l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à
l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d’autre part,
que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute
représentation intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
erayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 de l’article 40). Cette représentation
ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon
sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.
© IRSN 2013Préface
Ce nouvel ouvrage consacré aux accidents de fusion de cœur, dits graves, pouvant
survenir dans des réacteurs à eau légère sous pression représente l’une des sommes de
connaissances les plus complètes jamais réalisées sur ce sujet. Elles sont en outre
présentées avec le plus grand souci de pédagogie, et je tiens à remercier tous les contributeurs
à ce vaste projet cités dans l’avant-propos de l’ouvrage et notamment D. Jacquemain qui
en a assuré la coordination.
L’ouvrage était bien avancé, mais encore incomplet, lorsqu’est survenue la catastrophe
de Fukushima Daiichi, troisième accident grave ayant entraîné la destruction de trois
réacteurs électronucléaires et la dispersion en mer et dans l’atmosphère de grandes quantités
de matières radioactives. La question s’est alors posée de reporter ce projet à plus tard pour
pouvoir prendre en compte les leçons de ces nouveaux événements majeurs. La décision
fût rapidement prise de fnaliser le livre dès que possible, considérant que les
enseignements scientifques détaillés de l’accident de Fukushima Daiichi ne seraient pas disponibles
avant plusieurs années et qu’après tout, les connaissances disponibles au sein de l’IRSN
sur la phénoménologie de ce type d’accident, et les modèles associés, avaient permis de
conduire un sérieux travail d’expertise en temps réel de l’évolution de l’état des réacteurs.
En effet, depuis plus de trente ans, l’IRSN a entrepris d’étudier expérimentalement les
phénomènes conduisant à la fusion d’un cœur de réacteur, ou consécutifs à cette fusion.
En effet, considérée à l’origine (i.e. lors des premières conceptions de réacteurs de
puissance, dans les années 1960) comme ne pouvant pas survenir compte tenu des dispositions
de conception de nature à la prévenir (marges de dimensionnement, redondance des
systèmes de sûreté permettant l’arrêt de la réaction en chaîne et l’évacuation de la puissance
générée dans le cœur, etc.) la fusion du cœur n’a pas été prise en compte pour la
conception des réacteurs, en termes de limitation de ses conséquences. La survenue de l’accident
de Three Mile Island en 1979 aux États-Unis, a remis en question cette approche. Mais il
fallait dès lors comprendre dans quelles conditions le combustible pouvait se dégrader
dans un cœur, en particulier comment progressait sa fusion par défaut de refroidissement IV Les accidents de fusion du cœur des réacteurs nucléaires de puissance
jusqu’à la rupture du circuit primaire, de la cuve notamment. Puis comprendre comment
les réactions chimiques ou de radiolyse pouvaient conduire à d’importants dégagements
d’hydrogène et de nombreux produits de fssions plus ou moins volatils et toxiques.
Un ensemble d’expérimentations uniques au monde, prenant appui sur le réacteur
Phébus construit par le CEA à Cadarache, fut alors lancé pour réaliser des essais de
fusion de combustibles, à échelle réduite mais représentative des conditions réelles de
fonctionnement d’un réacteur à eau sous pression. De cet imposant programme allaient
naître des connaissances nouvelles, y compris un certain nombre de surprises par rapport
à ce que la théorie avait prédit, puis l’élaboration de modèles intégrés dans des outils de
calcul, validés sur ces essais, qui permettent de simuler ces phénomènes extrêmes dans
le cas d’un réacteur à échelle réelle.
Les années passant, ces nouvelles connaissances sur les accidents graves conduisirent
à adopter dans un certain nombre de pays des mesures concrètes d’amélioration de la
sûreté des réacteurs de puissance existants ou en projet.
Un réseau international d’experts et de chercheurs piloté par l’IRSN, dénommé SARNET,
coordonne désormais l’amélioration continue des connaissances, et aussi la qualité des
modèles qui permettent de simuler les phénomènes dangereux dans différents types de
réacteurs. Des expériences restent cependant nécessaires pour réduire les incertitudes sur
certains phénomènes conditionnant de manière signifcative les conséquences, en
particulier sanitaires, d’un accident grave ; mais sur la base des acquis du programme Phébus,
celles-ci sont aujourd’hui conçues comme des essais analytiques, dits « à effets séparés »,
pour cibler le phénomène dont on souhaite affner la connaissance : que se passe-t-il si on
tente le « renoyage » d’un cœur fortement dégradé et partiellement fondu ? Comment se
comporte le « corium », mélange agressif chimiquement et thermiquement de
combustibles et de métaux fondus, une fois sorti de la cuve du réacteur ? Comment se comportent
les différentes espèces chimiques plus ou moins volatiles d’iode et de ruthénium
radioactifs produites en quantité à l’intérieur de l’enceinte de confnement du réacteur – une ques -
tion de première importance pour la radioprotection ?
L’IRSN et ses partenaires de recherche en France et dans le monde continueront de
consacrer des efforts importants sur ces sujets au cours des années à venir. L’Institut a
choisi depuis quinze ans de ne pas baisser la garde en matière de recherche sur les
accidents graves. L’accident de Fukushima a malheureusement démontré qu’il avait raison.
Toutes ces connaissances accumulées, et celles encore à venir, devraient être mises en
pratique non seulement pour continuer à améliorer autant que faire se peut les réacteurs
existants, mais aussi pour que l’industrie nucléaire du futur, pour les pays qui
choisiront d’y recourir, développe enfn des réacteurs ne comportant plus ce risque
inacceptable pour la plupart des sociétés humaines d’accidents conduisant à la contamination
radiologique de portions de territoires potentiellement importantes. Puisse cet ouvrage
contribuer à diffuser les connaissances existantes sur ce sujet important, à l’heure du
renouvellement de génération de nombreux ingénieurs du secteur nucléaire, et à illustrer
le bien-fondé de la poursuite des activités de recherche et d’innovation industrielle, clef
essentielle de la poursuite des avancées indispensables en matière de sûreté nucléaire.
Jacques Repussard
Directeur général de l’IRSNListe des sigles
Acronymes des institutions
AEAT : Atomic Energy Authority Technology, UK (Commissariat à l’énergie atomique en
Angleterre)
AECL : Atomic Energy of Canada Limited (Énergie atomique du Canada Limitée, institut
de recherche en sciences et techniques dans le nucléaire)
AEKI : Atomic Energy Research Institute, Budapest, Hongrie (Institut de recherche sur
l’énergie atomique de Hongrie)
AEN : Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE (NEA : Nuclear Energy Agency, OECD)
AIEA : Agence internationale de l’énergie atomique, Vienne, Autriche
ANCCLI : Association nationale des comités et commissions locales d’information
ANL : Argonne National Laboratory, USA (Laboratoire national d’Argonne aux États-Unis)
ANR : Agence nationale pour la recherche
ASN : Autorité de sûreté nucléaire
AVN : Association Vinçotte nucléaire, Belgique
BARC : Bhabha Atomic Research Centre, Inde (Centre de recherche atomique de Bhabha
en Inde)
BNL : Brookhaven National Laboratory, USA (Laboratoire national de Brookhaven aux
États-Unis)
CCR : Centre commun de recherche (Commission européenne)
CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
CIPR : Commission internationale de la protection radiologique
CLI : Commission locale d’information
CNRS : Centre national de la recherche scientifqueVI Les accidents de fusion du cœur des réacteurs nucléaires de puissance
CSIN : Comité sur la sûreté des installations nucléaires de l’OCDE (CSNI : Committee on
the Safety of Nuclear Installations, OECD)
EDF : Électricité de France
EPRI : Electric Power Research Institute, USA (Institut de recherche pour la production
électrique aux États-Unis)
FAI : Fauske & Associates, Inc., USA
FzD : Forschungszentrum Dresden-Rossendorf, Allemagne (Laboratoire de recherche de
Dresde en Allemagne)
FzK : Forschungszentrum Karlsruhe, Allemagne (Institut de technologie de Karlsruhe en
Allemagne)
GRS : Gesellschaft für Anlagen - und Reaktorsicherheit, Allemagne (Société pour la
sûreté des installations et des réacte

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