Vérité Mathématique et Vérité Métaphysique
250 pages
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Vérité Mathématique et Vérité Métaphysique , livre ebook

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Description

Le modèle naturel des mathématiques, c’est la chose commune réduite à ce qui constitue sa choséité. La choséité, œuvre achevée du temps, ne garde de nos choses que les deux conditions nécessaires et suffisantes pour qu’une chose soit une chose : la stabilité et la multiplicité. Or les choses stables et multiples n’existent que dans le regard du vivant. C’est en particulier, après celle de Kant, la leçon de la physique quantique.

L’illusion des philosophes « réalistes » – dont Badiou, Meillassoux, Tiercelin –, à l'origine des "métaphysiques réalistes et scientifiques", illusion selon laquelle, par l’intermédiaire des mathématiques, nous aurions tous accès à l’absolu défini comme ce qui existe indépendamment de nous, est ici mise au jour.

L'absolu ne se définit pas. Il surgit tout à coup, c'est l'accès à une autre vérité, celle de l’être, indemne de tout travail logique. Cette autre vérité est méta-physique, hors de la marche du temps, hors de la physis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 août 2020
Nombre de lectures 9
EAN13 9782414483006
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-48298-6
 
© Edilivre, 2020
Du même auteur
 
 
Du même auteur
. Introduction à l’ordinaire, Essai, 2005
. L’être et la logique, Essai, 2009
. Frontières et lieux communs, Essai, 2011
. Quelqu’un arrive, Franz Kafka, Essai, 2011
. À propos de rien , Essai, 2012
. Alain Badiou, ou l’obscur retour de la métaphysique , Essai, 2013
. Le Dernier Mot de la métaphysique, cycle Après Heidegger n°1, Essai, 2014
. Théorie des choses, cycle Après Heidegger n°2, Essai, 2015
. Le phénomène religieux , cycle Après Heidegger n°3, Essai, 2016
. Dialogue des mondes à propos d’Arthur Rimbaud , Essai, 2017
. La philosophie après Heidegger , cycle Après Heidegger n°4, Essai, 2017
. On a trop pardonné à Wittgenstein, Essai, 2018
. Badiou, Heidegger, et la question de l’être , Essai, 2018
. Précis de métaphysique phénoménologique, Essai, 2019
. Alain Badiou et La guerre des infinis, Une lecture de L’Immanence des vérités, Essai, 2019
. La grande misère de la philosophie contemporaine, Essai, 2019
Exergue
 
 
 
 
 
 
Mais n’y a-t-il pas un supplice réel en ce que, depuis cette déclaration de la science, le christianisme, l’homme se joue , se prouve les évidences, se gonfle du plaisir de se répéter ces preuves et ne vit que comme cela !
Arthur Rimbaud, Une saison en enfer
Préface
Par rapport à mes ouvrages précédents, l’originalité de celui-ci ne peut pas seulement résider en une autre façon de dire la même chose, une autre façon de décrire ce qui se voit depuis la vérité de l’être – un philosophe dit toujours, inlassablement, la même chose, une seule chose. Ce ne serait sans doute pas suffisant pour le justifier. L’originalité tient dans l’importance qui y est donnée à la vérité mathématique – la vérité mathématique y est décrite telle qu’elle est vue par la vérité métaphysique (la vérité de l’être). Il s’agit de montrer que la vérité mathématique fait non seulement partie de notre vérité commune mais qu’elle en constitue le socle à la fois temporel et immuable. Un socle solide comme le roc, indéfectible, mais si discret en tant que socle naturel et temporel qu’il passe pour abstrait, idéel, comme surnaturel, tombé du ciel. Il s’agit de montrer l’essence naturelle, bio logique , des mathématiques, leur origine physique, temporelle. Il s’agit de montrer que la science mathématique est un domaine particulier de la science physique, qu’elle en est même le domaine à la fois le plus fondamental et le plus concret.
Pourquoi ai-je jugé cette monstration nécessaire ? Parce qu’aujourd’hui encore, même surtout aujourd’hui, en ce XXI ème siècle déjà bien entamé, les philosophes ne savent toujours pas mettre la mathesis – le thème ou le modèle des sciences mathématiques – à sa place. La mathesis – le mathématique – est encore considérée comme à part de la physis. Elle est considérée par les philosophes – au moins par ceux que je vais dénommer ici comme étant « les réalistes », réalistes dont font partie, en France, Alain Badiou, Quentin Meillassoux et Claudine Tiercelin – comme l’en-soi, c’est-à-dire comme ce réel qui existe indépendamment de nous, indépendamment de notre vérité commune, indépendamment de tout regard sur lui. En résulte pour eux le fait que c’est par l’intermédiaire des mathématiques que nous avons accès à l’absolu. Certains avancent même, tels Badiou, se disant en cela platoniciens, que la mathesis est hors du temps, idéelle, qu’elle est l’être même et que les mathématiques sont le discours sur l’être, sont l’ontologie.
Si la mathesis n’est pas elle-même idéelle, si elle n’est pas hors du temps, si, au contraire, elle est un effet du temps, si elle est, du temps, la plus parfaite réussite, son origine est cependant bel et bien idéelle. Mais elle n’a pas le monopole de cette origine idéelle, ce n’est pas cette origine qui la distingue dans la physis. La nature elle-même est d’origine idéelle. La mathesis – comme la physis dont elle fait partie, comme notre monde, comme nous-mêmes – résulte du travail, au cœur de l’être, au cœur de la vérité de l’être, de l’Idée qui est constitutive de cette vérité : l’idée de néant. Le temps, dans l’être, est au service de l’Idée, de l’unique idée pure et a priori , l’idée de « rien ». Ce qui distingue la mathesis du reste de la physis, c’est que le temps y a achevé son travail, c’est qu’elle est la plus parfaite réussite du temps, c’est que le temps n’y joue plus, ayant en quelque sorte gagné, ayant constitué sa base. Le temps, c’est le néant qui néantit. Mais le néant n’est qu’une idée au cœur de l’être et cette idée est fausse, contredite par l’être même. Ce territoire conquis par l’Idée par l’intermédiaire du temps, c’est la choséité commune . Le thème ou le modèle des mathématiques, c’est nos choses spatiales réduites à ce qui constitue leur choséité. L’adjectif « spatial » signifie ici que nos affects internes, tels que les sentiments, la joie, la douleur, sortent du cadre de la vérité mathématique.
Il s’agit ici de montrer, d’une part, ce qu’est la choséité commune – la choséité commune se distingue absolument de la choséité initiale, celle de l’être –, ce qui la caractérise, d’identifier son origine, et, d’autre part, qu’elle est l’unique modèle de la science mathématique. La choséité commune spatiale, c’est ce que nous montre la vérité mathématique et cette vérité est la base fixe de la vérité commune, vérité commune qui, elle, est toujours en prise avec le travail du temps dans l’être. Ce « toujours en prise », c’est la vie.
L’être se présente à nous comme vérité, c’est-à-dire comme pouvoir de vue. Cette présentation à nous de l’être même est un événement individuel inouï, imprévu, imprévisible, l’événement d’une vie. L’être se présente alors comme la vue, comme la vue originelle, originale, initiale, surprise d’elle-même. Voir comme l’être voit, c’est franchir, comme lui et éternellement – hors du temps ou, ce qui revient au même, dans l’instant –, la contradiction qui va de l’idée de « rien » à la chose qu’il y a, c’est cette folie.
Voir est une folie. Tous les êtres vivants, tous les êtres doués de vue proviennent de l’être original, de la vue initiale. La différence essentielle entre l’animal et l’homme, c’est la possibilité qu’a l’homme de revenir, dans l’instant, à la vérité originelle, à la vérité de l’être, à l’être, à la vue initiale. À partir de cet instant, le corps biologique de l’enfance et sa vie, devenus à la fois superflus et extraordinaires, peuvent être librement acceptés, reçus comme un don par l’être que nous sommes nous-mêmes, l’ayant rejoint.
Dans l’être, pure folie, pure contradiction, c’est l’idée de néant qui néantit – qui rationalise, qui arraisonne, qui normalise, qui banalise – et le moyen qu’elle utilise pour néantir est la logique, la production d’évidence. « Folie » est un bien meilleur mot que « chaos » pour désigner l’être et son regard stupéfait. L’être est un regard absolument surpris de lui-même. Voir et être sont synonymes. La vérité est le pouvoir de vue, le pouvoir de voir. La vérité de l’être, qui se confond avec l’être lui-même, est sans raison, elle ne cherche pas de raison, elle sait, parce qu’elle le voit, qu’il n’y en a pas : elle est ! Elle voit qu’elle est ! Elle voit que voir est la contradiction même, cette folie.
Notre vérité commune, basée sur la vérité mathématique, vérité commune qui nous montre les choses dans l’évidence, est absolument différente de la vérité de l’être.
Rien en ce monde, dans ce qu’il nous est donné de voir, n’est plus néanti que le mathématique, que le socle mathématique, que la mathesis. Si le mathématique est indépendant du temps en ce sens qu’il ne connait pas, en lui, le mouvement temporel, c’est parce que le temps – le premier agent du néantissement – y a accompli sa mission : la stabilité y est totale, achevée, sous la forme de la choséité commune spatiale. La mathesis est la présentation que nous donne, de la physis, le filtre de la vérité mathématique. La mathesis, dans la physis, n’existe que dans le regard du vivant, en particulier dans le regard animal, le regard qui voit des choses.
Le temps est la première forme de la logique. Son action immémoriale s’engramme en nous par la biologie. La deuxième forme de la logique est l’imagination humaine qui agit dans le prolongement de ce que le temps nous montre et que nous avons mémorisé. La logique est au service de l’idée, située au cœur de l’être, constitutive de l’être, selon laquelle il n’y a rien.
L’axiome premier et implicite de toute science, c’est : il y a des choses. Cet axiome est tellement évident pour nous qu’il nous semble inutile de le mentionner. Je vais tenter de montrer ici que cet axiome est l’axiome unique de la science mathématique, que tous les axiomes explicitement posés par les mathématiciens en dérivent directement. Le thème des mathématiques est la choséité commune.
D’où se voit l’authentique nature de la vérité mathématique ? Elle se voit en particulier depuis le pouvoir de vue de la métaphysique, pouvoir de vue qui n’est autre que la vérité de l’être. La vérité métaphysique a cette maitrise particulière de la logique qui lui permet d’éviter les fourvoiements ordinaires de notre imagination. Seule la vérité de l’être perçoit, en amont des axiomes de la théorie mathématique, nommément « la théorie axiomatique des ensembles », ce qui les amène : l’évidence produite, dans notre regard, par le temps.
Je pose d’abord la question : Qu’est-ce que la vérité ? Puis : Qu’est-ce qu’une chose ? Qu’est-ce que voir ? Lorsqu’il ne nous est pas possible de définir le sens d’un mot, dans quelle situation sommes-nous ?

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