Un herbier d idées
342 pages
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Un herbier d'idées , livre ebook

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Description

Ceux qui estiment que la société de consommation et de spectacle ne répond pas à tous leurs besoins, ceux qui sont curieux de mieux penser pour mieux vivre, ceux qui désirent se réconcilier avec la philosophie, pour tous ceux-là voici une initiation à cette discipline, bien loin du cours de Terminale que nous avons tous subi au lycée.

Cet essai propose une vision cohérente et moderne du monde. Il aborde et relie des sujets aussi variés que le bonheur, la famille, la religion, l'art, la politique, la morale, l'amour, la mort ou la matière. Il s’imprègne fortement du mouvement philosophique Aldéran, fondé en Californie en 1969 et lui-même inspiré des idées développées pendant le printemps des peuples de 1848. Aggiornamento de la philosophie antique à la lumière des savoirs du XXIème siècle, conservant davantage l'esprit d'Aristote et d'Epicure que celui de Platon, cet ouvrage s'inscrit dans un courant matérialiste athée, rationaliste scientifique empirique et pragmatique, humaniste, démocrate laïc et eudémoniste hédonique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 septembre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332773159
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-77313-5

© Edilivre, 2015
Dédicaces


A tous ceux qui me sont proches.
A tous les autres qui peuvent tirer profit de cet essai.
Merci aux relecteurs pour leurs précieux conseils.
Introduction
Voici le fruit d’une lente accrétion d’idées glanées au cours de lectures, conférences, débats, discussions ou réflexions personnelles.
Tels des échantillons de plantes que certains botanistes ordonnent avec méthode dans un herbier, j’ai tenté de relier et d’organiser mes idées pour rendre ma pensée la plus claire et cohérente possible. En 1544, un médecin 1 de Bologne invente l’hortus siccus ; en 2010, un médecin d’Albi propose l’herbier des idées .
Un vade-mecum à portée de main, un manuel qui affine ma vision du monde, des autres et de moi-même, un bréviaire auquel on peut se référer pour résoudre une difficulté existentielle. Travail égoïste d’ordonnancement de mon entendement. Mais travail non dénué d’une possible utilité altruiste, quand il s’agira secondairement d’aider quiconque à agencer ses propres idées. Libre à lui de les confronter à celles que j’expose.
Ce recueil n’est pas destiné à une élite intellectuelle, il se veut accessible à tous, même si les premiers chapitres exploitent des données scientifiques parfois ardues et quelque peu arides. Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire 2 , philosophie de l’agora et non de l’acropole.
Cet herbier n’est pas un système philosophique holistique, dogmatique, clos et figé qui englobe la totalité des savoirs absolus du cosmos et qui prétend répondre une fois pour toutes à l’ensemble des questions que les hommes se posent. Ce n’est pas davantage une histoire de la philosophie qui rassemblerait toutes les idées émises depuis que l’homme existe : catalogue long et fastidieux. C’est au contraire, après le filtre de mon esprit critique, une sélection d’idées auxquelles j’adhère et que j’essaie d’articuler les unes avec les autres. Mais je ne puis dans un seul livre rassembler la totalité des pensées auxquelles je souscris. Vous trouverez donc ici une sélection des idées fondatrices à partir desquelles tout un chacun peut élaborer quasiment à l’infini d’autres idées émergentes par déduction, association ou application particulière. La prudence reste toujours de mise en matière d’assertions ou de certitudes, car ce ne sont dans tous les cas que des représentations mentales décrites par le filtre du langage, et parmi elles, celles que l’on estime les plus probables.
Sachez enfin que ce livre ne peut résumer à lui seul une pratique philosophique qui ne peut se vivre que dans la vie réelle. Savoir ne suffit pas pour savoir faire.
Je vous invite donc à gravir ensemble la pyramide de cet herbier fondée sur le cosmos et menant, marche après marche, vers le sommet de la sagesse et du bonheur. En guise de viatique, emportez un grand flacon de volonté, une bonne réserve de concentration, une haute dose de courage, une fiole d’esprit critique, un grand lot de patience et suivez-moi.
Cosmos et Matière
Au commencement était… le cosmos !
Le plus grand étant et englobant spatio-temporel possible. Ce cosmos est le vaste socle de tout notre édifice de pensée, la base large de la pyramide que je vous invite à gravir.
Si le concept de cosmos est très ancien, puisque déjà évoqué dans l’Antiquité chez les présocratiques, sa connaissance a été récemment bouleversée par les découvertes du XX ème siècle. La merveilleuse histoire de l’univers proposée aujourd’hui par les scientifiques contemporains surpasse tous les contes de fées.
Le monde dans lequel nous évoluons tous aujourd’hui est né il y a environ 13,7 milliards d’années lors d’un gigantesque « big-bang ». Tout l’actuel archipel de galaxies possède une et une seule origine. Tout provient d’un unique point initial dont la masse, la densité, la chaleur et le faible volume sont inimaginables pour les pauvres bipèdes que nous sommes. Imaginez une fournaise de 4000 milliards degrés Celsius. Tout s’est joué très rapidement : dès 10 –33 seconde, toute l’antimatière a été annihilée par de la matière, produisant moult photons. Ne restait qu’un très léger excédent de matière : un maigre millionième de la matière initiale. Cette matière résiduelle est celle de notre cosmos actuel. Depuis cette première brisure de symétrie « salvatrice », notre univers ne cesse d’être chaque jour un peu plus asymétrique.
Au départ, le dense et torride plasma de particules élémentaires (quarks, gluons, électrons et neutrinos) est chaotique, non organisé et monotone. Au sein cette « purée primordiale », sous l’effet des quatre forces en présence 3 et au hasard des rencontres, intervient une nucléosynthèse primordiale de protons. La température baissant, les électrons peuvent désormais « s’accrocher » aux noyaux d’hydrogène. Au bout d’environ 380.000 ans, les photons, auparavant absorbés par la matière très dense, sont désormais libérés. C’est le découplage matière-lumière : l’univers est suffisamment dilaté pour devenir transparent à la lumière photonique qui apparaît donc bien après le big-bang. Par conséquent, le « fiat lux » n’est pas contemporain du big-bang inaugural. Des étoiles se forment ensuite à partir de nuages gazeux d’hydrogène et d’hélium, sous l’effet de la gravitation universelle. La soupe initiale forme peu à peu des grumeaux et ces étoiles ainsi formées s’agrègent progressivement en galaxies autour de leur trou noir. C’est de la sorte qu’apparaissent les premières galaxies après 100 millions d’années. Au cœur des étoiles, à température et pression très élevées, la fusion thermonucléaire d’atomes d’hydrogène en atomes d’Hélium est à l’origine de leur rayonnement lumineux. Puis, au sein d’étoiles géantes rouges, la fusion d’atomes d’Hélium permet la formation d’éléments chimiques plus complexes : carbone, azote, oxygène, néon, silicium et cætera jusqu’au fer. Très stable, le fer est la cendre des cendres brûlées par une étoile. Enfin, dans les naines blanches et supernovae, grâce à l’énergie libérée lors des implosions-explosions, sont créés des éléments encore plus lourds tels que cuivre, argent, or, mercure, plomb et in fine uranium. Conséquemment, c’est à l’intérieur des étoiles qu’ont été engendrés les différents atomes du cosmos, y compris ceux qui nous composent. Les étoiles sont mères de tout ce qui existe. A son tour, la Terre a recyclé une matière préexistante à sa formation. En ce sens, nous sommes tous des « poussières d’étoiles » : boire de l’eau, c’est s’abreuver du cœur des étoiles !
Notre voie lactée n’apparaît qu’au bout de 1,7 milliard d’années et notre système solaire 9 milliards d’années après le big-bang (il y a donc seulement… 4,7 milliards d’années). Notre galaxie-hôte est l’une des 350 milliards de galaxies que compte l’univers et notre soleil est l’une des 300 milliards d’étoiles de la voie lactée. La Terre est donc une toute petite et « jeune » planète perdue dans l’immensité du cosmos. Elle reste à une distance idéale de son étoile, entourée d’une compagne fidèle qui stabilise son inclinaison par rapport au soleil. Toutes ces conditions permettent à l’eau de rester à l’état liquide et autorisent par là-même l’apparition de la vie. Nous avons la « chance » que notre soleil soit une étoile célibataire de taille modeste et de combustion lente, dont l’espérance de vie de dix milliards d’années accorde suffisamment de temps au vivant pour apparaître sur la Terre. Sept jours est une durée trop longue pour le big-bang stricto sensu et trop courte pour une genèse immanente du monde tel que nous le connaissons !
En dehors du cosmos : du néant. Entre la matière : du vide. Le néant diffère du vide. Tandis que le néant suppose ni champ ni particules, le vide est un champ sans particules, un espace-temps sans matière et doté d’un état d’énergie minimale. Le big-bang n’a pas lieu dans un espace, il constitue lui-même un espace qui n’a ni centre, ni bords. Depuis son origine, l’univers s’agrandit par déploiement interne, par dilatation de l’espace au sein de la matière. De fait, il est en expansion, expansion d’ailleurs en accélération exponentielle à cause des forces gravitationnelles exercées par la matière noire, toujours invisible à ce jour. En d’autres termes, le cosmos ne cesse de se diluer, se refroidir et s’obscurcir.
L’espace-temps n’est pas une structure rigide : il possède une courbure de géométrie non euclidienne qui se déforme en fonction des masses des corps qui s’y déploient. Toute masse courbe l’espace-temps autour d’elle et modifie en conséquence la trajectoire des autres masses qui suivent des ellipses géodésiques : c’est l’effet gravitationnel. Le contenu (la matière) agit sur l’espace-temps (le contenant) et vice-versa. Tout ceci donne l’impression d’un dialogue entre matière/énergie d’un côté et espace/temps de l’autre avec influence de chaque couple sur l’autre. Si nous comparons notre cosmos à un jeu d’échecs, l’espace serait un damier dont la forme serait influencée par les pièces [symbolisant la matière] selon des règles du jeu [qui seraient les lois naturelles].
Les bosons 5 sont des particules médiatrices de force. Ils sont les transmetteurs des interactions entre fermions 4 . Si les fermions sont les seigneurs de la matière, les bosons sont les messagers qui régissent leurs relations. Un champ est un échange de bosons entre les fermions. La matière est soumise aux quatre même forces depuis 13,7 milliards d’années et dans tous les recoins de l’univers : les lois physiques sont universelles et immuables. Ces notions d’immuabilité ou d’universalité des lois physiques apparaissent dès lors comme les conséquences d’invariances

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