Riding the waves ou La Vague temporelle - Rev.2
170 pages
Français

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Riding the waves ou La Vague temporelle - Rev.2 , livre ebook

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Description

Une frilosité de l’esprit est actuellement observable, conséquence du manque d’unité des savoirs contemporains. En se coupant de toute détermination sociale et culturelle, les rationalités, concepts et méthodes techniques se sont révélées terriblement totalitaires lorsque appliquées au progrès humain tout au long du XXe siècle.
Nourri des préoccupations de l’époque, Philippe Peyrot décrit un concept de lecture globale des quatre voies classiques de la connaissance que sont la religion, l'art, la philosophie et la science. Il propose un concept de vague temporelle qui, traversant l’ensemble des cultures et des époques, s’enrichit en temporalités et musiques locales en écho et tissage d’une harmonie globale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414071135
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07111-1

© Edilivre, 2017
Dédicace

A Jean-Baptiste,
Benoît et Laurent
Exergue

Il fait jour longtemps dans la nuit
Un zeste de Lune, un nuage
Que l’Arbre salue au passage
Et le cœur n’entend plus que lui
Ne bouge pas c’est si fragile
Si précaire si hasardeux
Cet instant d’ombre pour nous deux
Dans le silence de la ville
Aragon
Adresse au lecteur
L’objet de ce livre est de proposer un concept de lecture des différents niveaux de réalités. Une philosophie du concept qui soit indépendante des consciences « locales ».
Qui permette à chacun de se déplacer librement dans les diverses cultures du monde, comme autant de jardins où il fait bon se promener.
Ce livre a été écrit à partir d’un vécu et de toutes les influences, auxquelles il m’a été possible d’accéder depuis l’enfance. Certains « emprunts » à des auteurs sont plus massifs que d’autres, ce sont :
➢ Hegel : Esthétique
➢ Georges Lochak : La Géométrisation de la physique
➢ Heinrich Herte : Structure – Forme – Mouvement
➢ Cavaillès : Sur la logique et la théorie de la science
Concernant la forme, si je crois savoir ce que je veux exprimer, la tonalité du livre, son style, la manière pourront en paraître, pompeuse, affirmative, ou autre… J’ai tenté de travailler par touches successives afin d’amener petit à petit le lecteur à un état de conscience, à une vision de « l’air du temps ».
L’ordre de lecture n’a pas réellement d’importance si ce n’est les trois premiers chapitres qui devraient être lus d’entrée.
Je devais écrire ce livre pour, Jean-Baptiste. Benoit, Laurent et Camille ainsi qu’aux différentes personnes qui m’ont supporté et aidé depuis tant d’années. Qu’elles en soient ici remerciées.
Merci également à Mouna qui, à sa manière, m’a donné l’énergie nécessaire pour terminer ce livre et à Hervé de La Moissonière pour son amical soutient.
Préambule
En 1984, visitant l’exposition de la FIAC au Grand Palais à Paris, je fus frappé par les statues découpées d’Arman. Je revenais à cette époque d’une période de dix années passées à l’étranger pour la construction d’usines clef en main avec le groupe Fives Lille. Dix années d’un travail prenant et dur qui n’avait pas laissé place à la réflexion.
Les jardins de l’Élysée en cette après midi d’automne ensoleillé étaient eux propices à la rêverie. Dans les bureaux cossus du groupe, situés non loin de là, rue Montalivet, un rythme d’activité nouveau m’attendait, qui laissait tout loisir à l’échange d’idées débridées entre collègues de bureaux.
Arman, artiste « montreur d’objet », avait reproduit à l’identique par moulage métallique des statues de Dieux et Déesses grecques. Il en avait scié les reproductions dans le sens de la hauteur et introduit des décalages entre chaque tranche ainsi débitée. De cette harmonie proprement découpée, se dégageait un sentiment de mystère mis à jour. Une puissance harmonieuse qui semblait tenir la statue paraissait s’en dégager en permanence. Cette puissance, comme une énergie de fission de la statue, semblait inépuisable dans le temps.
L’utilisation du métal au service de la domestication des énergies m’a toujours fasciné. Ce métal, je l’avais jeune lycéen, rencontré dans les Ateliers du lycée Chaptal à Paris. Au fond d’une cour plantée de marronniers, sur le mur de l’atelier, un panneau mettait en exergue cette fière maxime :
« L’ouvrier travaille avec ses mains
L’artisan travaille avec son cœur »
Ce métal nous l’avions, jeunes élèves Ingénieurs, étudié et travaillé dans les Ateliers des Arts et Métiers à l’Abbaye de Cluny en Bourgogne. Là bas, au rythme de rituels semblables à ceux du compagnonnage, nous apprenions la fonderie, la forge, l’usinage. Les immenses ateliers étaient situés au fond du parc de l’Abbaye, où Abélard avait en son temps disait-on, trouvé refuge.
Un mélange de tradition et d’industrie régnait en ces lieux vénérables où un jeune moine de la communauté de Taizé tentait de nous inculquer l’informatique à l’aide d’un monumental ordinateur IBM 1130 qui vrombissait doucement en avalant nos cartes perforées.
L’homme venait de débarquer sur la lune et les rêves d’avenir que nous formions étaient forgés de certitudes. Le beaujolais, les chants, la fraternité léguée par nos anciens étaient seulement troublés par les combats d’arrière garde de mai 68 dont les discours semblaient étrangement exotiques en ce lieu vénérable.
Les dix années suivantes passées sur des chantiers de construction de cimenteries et de sucreries se dérouleront dans des lieux où les industries que nous construisions côtoyaient les traditions : Mossoul en Iraq à l’ombre de Ninive et du tombeau de Jonas, l’Egypte à Edfou, Kom Ombo, Guizé, le Pakistan à Thatta dans la vallée de l’Indus, Fathépur Sikri en Inde où notre partenaire tentait de qualifier son usine de chaudronnerie lourde aux normes ISO 9000. Baghlan en Afghanistan, où une vieille sucrerie tchèque faisait briller ses antiques évaporateurs de cuivre et où les Russes devaient débarquer en ce Noël 1980 arrêtant notre chantier.
Le retour en France en 1983 se fera dans des circonstances que la vie se sera chargée de façonner avec le départ de notre fils Jean-Baptiste.
Première réflexion sur la valeur réelle du temps linéaire
Les années 80 verront la prise de pouvoirs des technocrates sur les politiques, dans l’industrie celle des contrôleurs de gestion sur les entrepreneurs. La paix sociale et le retour sur investissement seront garantis par une montée du chômage comme mode de gestion. La prise de pouvoir de l’économie s’appuiera sur une langue de caoutchouc, faite de communication, globalisation, chaos management, taux de rendement interne… A partir de 1991 ce sera le retour brutal à la réalité.
Après l’ultime rêve né de la chute du mur de Berlin et de celle de Ceausescu, de l’O.N.U. impartiale chassant “les méchants” du Koweït, ce sera : La Yougoslavie, les doutes sur la finalité de notre système de production, le rejet de notre trilogie républicaine par les puissances économiques montantes. Ce sera le vide sidéral de nos intellectuels, le manque de projet politique au profit de la mise en place d’une propagande télévisuelle. L’inadaptation de notre système éducatif, la misère du tiers monde mise à l’Encan, du tourisme de masse, de la mondialisation, de l’humanitaire et du Paris Dakar. Ce sera le manque de valeurs et d’espoir pour nos enfants.
Par cette après-midi d’Automne, je songeais à la puissance qui semblait se dégager des répliques de statues débitées par Arman. Les réflexions qui m’habitaient alors, étaient les suivantes :
• D’où provient cette énergie apparemment libérée par le sciage,
• Cette maxime qui dit que : “Faire et défaire, c’est toujours travailler”, a-t-elle un sens caché,
• La reproduction d’une statue a-t-elle autant de puissance que son original,
• “ Objets inanimés avez-vous donc une âme, qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ” . Ces vers de Lamartine s’appliquent-ils aussi aux fragments sciés, et si oui, jusqu’à quelle petitesse de fragment peut-on descendre.
Ces réflexions ont mis en marche tout un réseau de correspondances qui, nourries des préoccupations de notre époque, ont peu à peu fait apparaître un concept global de lecture des différents niveaux de la Réalité. Il se trouve que ce concept repose sur les structures du temps. Ce sera l’objet de ce livre.
Chapitre 1 Etat des lieux
“Ce n’est pas une philosophie de la conscience
mais une philosophie du concept qui peut donner
une doctrine de la science”
Cavaillès Sur la logique et la théorie de la science.
Concept : n.m. (lat.conceptus, saisi),
Idée d’un objet conçu par l’esprit,
permettant d’organiser les perceptions
et les connaissances.
Toute problématique est datée, qui témoigne des préoccupations d’une époque et d’un lieu. Quelle est actuellement la problématique de pensée en occident ?
Claude Roy
En décembre 1997, Claude Roy nous quittait et une revue commentait :
“Claude Roy disait : Si je me reproche parfois de sembler toucher à tout, littérature, philosophie, musique, politique et mœurs du temps, c’est que tout ce qui me touche, me touche au fond de la même façon. C’est que je cherche « l’image de la trame », l’unité cachée qui lie et qui relie tous ces domaines en apparence très éloignés ».
Claude Roy aimait l’amitié, les chats, le givre, les hirondelles, les livres, la poésie chinoise, le soleil et la vie. C’était un honnête homme au plein sens du terme. »
Savoir morcelé, frilosité de l’esprit et unité cachée
Ce que soulignait Claude Roy après bien des esprits du XX ième siècle est le manque d’unité du savoir contemporain. C’est la recherche d’une unité cachée qui relie les champs des connaissances, et qu’une science omniprésente morcelle.
Une incroyable frilosité de l’esprit s’établit désormais de pair avec une hégémonie oppressante de la technique. Une technique qui se fonde sur une science dure et inaccessible avec statut de quasi-Religion.
La fascination des objets techniques et les réussites de la médecine fait penser à une frange favorisée de population qu’une collaboration objective avec le système sera agréable et permettra de s’affranchir de la souffrance physique et de gérer affectivement les incidents humains.
Ces incidents sont intégrés au spectacle et un mode de vie « ready made » se met en place, qui intègre l’information, les objets techniques et leur publicité même dans un vaste ballet propagande où chacun collabore et ferme les yeux.
C’est ainsi qu’hédonisme et individualisme remplacent désormais humanisme et fraternité dans nos sociétés modernes et barbares.
Comment en est-on arrivé là ?
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