Repenser l anthropologie socio-spirituelle beti au prisme de l impact de la sorcellerie ou des sorcelleries face aux enjeux du développement
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Repenser l'anthropologie socio-spirituelle beti au prisme de l'impact de la sorcellerie ou des sorcelleries face aux enjeux du développement , livre ebook

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Description

Le thème que nous abordons dans cette petite recherche répugne quelquefois. En ce qui nous concerne, il s'agit d'une tentative de vulgarisation de la nébuleuse. Certains considèrent la sorcellerie comme un faux problème ; quand d'autres la classent purement et simplement parmi les croyances superstitieuses sans fondement. Pourtant, le porteur de la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ ne peut, à notre avis, ignorer ce phénomène qui persiste chez bon nombre de nos concitoyens. Et parmi eux, il y en a qui se disent pastoralistes ou chrétiens. Ne sied-il pas alors de se demander si ce phénomène n'est pas situé au niveau de la force vitale la plus profonde, tant la quasi-totalité de leur vie semble se jouer dans le monde de l'interaction des forces occultes ? Pour nous, la prise au sérieux de l'anthropologie chrétienne peut peut-être venir à bout de la sorcellerie. Par ailleurs, ne faudrait-il même pas, à un moment donné, chercher à pactiser avec la nébuleuse actuelle, pour y soutirer des positivités qu'elle renfermerait en vue d'un développement humain intégral ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342058895
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Repenser l'anthropologie socio-spirituelle beti au prisme de l'impact de la sorcellerie ou des sorcelleries face aux enjeux du développement
Joseph Abanda Metsamengock
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Repenser l'anthropologie socio-spirituelle beti au prisme de l'impact de la sorcellerie ou des sorcelleries face aux enjeux du développement
 
A feu Mbombòck Nyobè Ndjôck, Grâce à toi.
Préface
L’interaction entre les forces occultes et la destinée sociologique de l’homme partage des zones d’interférences qui restituent souvent la réalité psychosomatique du sujet pensant. Surprise ou méprise devant l’initiative du pasteur Joseph ABANDA METSAMENGOCK, Cmf, pastoraliste de génie qui aborde la très sensible question de la sorcellerie ou des sorcelleries dans l’imaginaire culturel beti sous le titre cogitatif : Repenser l’anthropologie socio-spirituelle beti au prisme de l’impact de la sorcellerie ou des sorcelleries face aux enjeux du développement : Le cas des Ewondo d’Akono et ses environs au centre du Cameroun.
L’auteur, qui s’initie à une élaboration du langage ésotérique dans les grandes composantes et métamorphoses du phénomène de sorcellerie, adopte une méthodologie qui se déploie en quatre temps : l’observation des faits sur le terrain, l’étude documentaire, les entretiens individuels, avec les informateurs de la région ciblée et ceux d’ailleurs, l’organisation des groupes de discussions dirigées.
Cette méthodologie s’appuie sur un principe cardinal d’analyse de situation en sciences sociales à savoir : voir, juger, agir.
Le modèle théorique, quant à lui, est bâti tant sur l’indicamétrie de MOUSTAPHA Diabaté, la science des sciences indicatives du développement ou de la globalité universelle, que sur la civière de l’ethnométhodologie de Harold GARFINKEL qui privilégie la prise en compte du savoir de sens commun, en s’interprétant comme la mise en valeur des savoirs endogènes ou locaux 1 .
Le choix de la région d’Akono, renfermant les Paroisses catholiques d’Akono, Mfida, Okombé, illustre un état de la question à une radiation plus large 2 .
Dans une organisation de la pensée en quatre axes, l’auteur Religieux-pastoraliste et socio-anthropologue, au premier chapitre, situe succinctement l’homme ewondo de la zone ciblée dans son univers socioculturel et religieux.
Au deuxième, il procède à une démarche de balisage en hiérarchisant les niveaux d’interprétation du phénomène. Ici, le prêtre Joseph ABANDA METSAMENGOCK décline le langage symbolique, ainsi que les illusions et les apparences du phénomène, pour ensuite aboutir à l’idéologie de la sorcellerie, sans toutefois perdre de vue l’interprétation réaliste et le point de vue scientifique de résonance.
Dans le troisième chapitre de la livraison du phénomène, FARA Yozef interpelle le pastoraliste ou le chrétien à prendre ses responsabilités en mains et sans complaisance aucune, trace les fuyantes d’une ébauche de réponse face à cette épineuse pratique.
Loin de l’auteur d’adopter une position négative ou même négativiste de la force vitale qu’il voudrait assimiler à l’« Evu » beti ; il cherche plutôt subtilement à interroger les effets de la signifiance perverse des pratiques dans les villages choisis lorsque le côté nébuleux cherche à ombrager.
L’horizon de cette contribution se veut transdisciplinaire, internationale et ouverte au regard dynamique de fécondité entre la tradition et la religion, le sacré et le profane, la sociologie spirituelle et le développement intégral de la communauté ewondo d’Akono et ses environs. C’est justement l’objet du quatrième chapitre.
De perception énigmatico-stratégique sur les seuils de la psychopathologie des sociétés, cette réflexion audacieuse et courageuse, est une contribution éclairante pour les enjeux du développement moral et intégral des populations africaines en général, et beti en particulier.
Sans nul doute que les réponses qui émergent de cette incursion socio-anthropologique, sous le prisme d’une plume missionnaire, participent à la redynamisation des topoï de la légende superstitieuse qui paralysent souvent la volonté de bien faire au sein de nos communautés respectives de vie 3 .
Dr. Louis Hervé Ngafomo Critique Littéraire et Membre du Conseil International d’Etudes Francophones
Sigles et abréviations
AAVV : Auteurs variés ou plusieurs auteurs.
AMA : Ateliers de Mass Media.
ASR : Archives de Sociologie des Religions.
CEC : Catéchisme de l’Eglise Catholique.
CENC : Conférence Episcopale Nationale du Cameroun.
CEPY : Conférence Episcopale Provinciale de Yaoundé.
Cf : Confer.
CICM : Congrégation de l’Immaculé Cœur de Marie.
CES : Collège d’Enseignement Secondaire.
Cmf : Cordis Mariae Filius.
DEA : Diplôme d’Etudes Approfondies.
ETSC : Ecole Théologique Saint-Cyprien.
et s : et suivant(s).
et all : et autres.
FTK : Facultés de Théologie de Kinshasa.
ICAO : Institut Catholique d’Afrique de l’Ouest.
in : dans.
Mons : Monseigneur (comme il s’abrège à Rome).
N° : numéro.
OMI : Oblat de Marie Immaculée.
Op. Cit., : Opus Citatus.
p : page.
PP. : Populorum Progressio.
PhD : Doctor of Philosophy.
pp : Pages.
PUCI : Presses Universitaires De Côte d’Ivoire.
PUF : Presses Universitaires de France.
RDC : République Démocratique du Congo.
RTA : Religion Traditionnelle Africaine.
sd : Sans date.
UCAC : Université Catholique de l’Afrique Centrale.
UCAO/UUA : Université Catholique d’Afrique de l’Ouest/Unité Universitaire d’Abidjan.
VTB : Vocabulaire de Théologie Biblique.
Introduction générale
Argument – Bibliographie – Webographie – Sources orales :
(Entretiens individuels et Groupes de discussions)
1. Argument
« C’est quand il est caché que le serpent fait des petits ».
Proverbe du Sénégal.
 
La petite investigation que nous entreprenons aujourd’hui, ou le thème que nous abordons, dans une tentative de vulgarisation de la sorcellerie, répugne quelquefois. Les uns considèrent cette nébuleuse comme un faux problème, quand d’autres la classent parmi les croyances superstitieuses sans fondement. Pour d’autres encore, il ne faut même pas en parler 4 . Pourtant le porteur de la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ ne peut ignorer, à notre avis, ce problème qui frise le mystère et persiste chez bon nombre de nos concitoyens ; constituant ainsi l’obstacle principal à l’épanouissement de la vie en général et du christianisme en particulier dans leurs milieux respectifs de vie. Ne sied-il pas alors de se demander si ce phénomène n’est pas situé au niveau de la force vitale 5 la plus profonde, tant la quasi-totalité de leur vie semble se jouer dans le monde de l’interaction des forces occultes ? 6 Devant son ampleur, il convient, même si nous baignons dans son ambiance, de rechercher une manière de dire Jésus-Christ comme s’il était né chez les beti d’Akono et ses environs. Mais en revenant fréquemment sur l’anthropologie chrétienne, peut-être qu’une solution sérieuse sera alors trouvée au problème de la sorcellerie.
Nous avons, quant à nous, entrepris cette étude pour plusieurs raisons : une raison d’ordre professionnel d’une part, surtout en tant que pasteur ayant été appelé à évangéliser un milieu précis ; d’autre part, comme devant donner une réponse à la fois chrétienne et existentielle à l’espace qui nous est propre et dont nous sommes issu. Voilà d’ailleurs le pourquoi du choix des Ewondo en général, et tout particulièrement ceux des Paroisses d’Akono, de Mfida et d’Okombé au centre du Cameroun. Nous y avons passé la plus grande partie de notre enfance ; nous y avons également exercé notre ministère pastoral paroissial pendant plusieurs années. Ces populations nous sont donc bien connues 7 .
Un tel choix nous a permis de nous situer quelque part, évitant ainsi de nous disperser ou de nous perdre dans les considérations par trop vagues et par trop générales 8 .
Au préalable, il y a eu l’observation des faits sur le terrain, la collecte des données orales, les entretiens avec des groupes et individus 9  ; ensuite la technique d’exploitation des données déjà collectées ; enfin la théorie de leur analyse et leur interprétation.
Cette méthodologie prend appui sur un principe cardinal d’analyse de situation en sciences sociales à savoir : voir, juger, agir de CARDIJN.
On le comprend donc aisément, avec le phénomène de la sorcellerie, nous sommes renvoyé en sciences sociales. Et en celles-ci, l’on ne peut pas analyser une donnée sans une théorie à la base. En ce qui nous concerne donc et pour plus d’efficacité, nous avons privilégié deux méthodes : l’indicamétrie qui est la science des sciences indicatives du développement ou de la globalité universelle 10 , et l’ethnométhodologie, une discipline sociologique qui considère l’ordre social comme un accomplissement méthodique 11 .
C’est au regard du présupposé qui caractérise les modalités de situations qu’on peut comprendre et étudier un problème dans une communauté. Il faut convoquer les savoirs véhiculés par les acteurs eux-mêmes dans cette communauté. C’est dans cette logique d’appréciation des rapports contextuels que la prise en compte des paramètres sociologiques de l’univers culturel ouvre une passerelle à travers les actes, les gestes et les pratiques de la tradition 12 .
Pour nous, les actes, les gestes et les pratiques de la tradition ont comme soubassement les faits sociaux. La caractéristique essentielle de ces derniers est qu’ils exercent une contrainte sur l’individu.
C’est Emile Durkheim

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