Réflexions désobligeantes
120 pages
Français

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Réflexions désobligeantes , livre ebook

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Description

« Sa surcharge pondérale n'a pas atteint le cerveau.



Moins on a d'idées, plus on se massacre pour elles.



Elle a opté pour des études inférieures.



Est-ce que je pourrai fumer au paradis ou faudra-t-il que je sorte ?



Dieu est une incertitude négligeable.



Vous détenez la vérité ? Gardez-la. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334061780
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-06176-6

© Edilivre, 2016
Réflexions désobligeantes
 
 
Qui m’aime se dévêt.
Moins on a d’idées, plus on se massacre pour elles.
Le lion est fait de gazelles énamourées.
On vous demande plus facilement votre thème astral que votre Q.I.
En vieillissant, j’ai beaucoup maigri de l’âme.
Hormis dans le style et le vêtement, toute sobriété m’est suspecte.
Qu’importe que le rhinocéros soit vieux si l’herbe est tendre !
Ne donnons pas trop d’armes à nos ennemis, ils pourraient s’en servir contre eux.
Les accidents de la vie domestique tuent 22 000 personnes par an, preuve que le vaccin contre l’inconscience s’impose.
Qu’est-ce qu’une perversion, sinon une excellente intention au nom de l’orgasme ?
Tous les bains de foule salissent.
Année de la femme : trop d’écrits vains, trop d’écrivaines.
Le hamburger m’explique Euro Disney : dis-moi ce que tu mastiques, je te dirai ton âge mental.
Les soldats de l’ONU. arborent des casques bleus pour nous persuader qu’ils sont des idéalistes.
La culotte de Madonna ajoute une étoile au drapeau américain.
Je connais trop les hommes pour voter pour eux.
« Il faut imaginer Sisyphe heureux ». Évidemment, puisqu’il est célibataire !
Peut-on parler sérieusement d’art avec des lunettes rouges ?
« La marquise sortit à cinq heures » : elle portait une culotte griffée en soie grège dans laquelle, parfaitement épilée, son intimité respirait mieux.
Toutes les émancipations courent le risque de remettre la bêtise en liberté.
Les adolescentes portent des jeans déchirés pour attester que les voies de l’amour sont pénétrables.
Dieu n’épouse pas les jolies femmes.
J’apprends que Sulitzer a fait fortune en important des gadgets, croyant qu’il se contentait d’en fabriquer.
Je fume pour m’aérer le cerveau.
Toutes les religions sont des romantismes déguisés.
Comment être célèbre sans faire un peu le guignol ?
Les véritables fantasmes naissent d’une soif d’imperfection.
Les « campagnes de sensibilisation » me font immédiatement songer à cet aimable troupeau de vaches, qu’enfant je gardais dans les grands prés verdoyants.
Les Français plébiscitent le commandant Cousteau parce qu’il les enivre de profondeurs.
Il ne faut jamais rire de l’éducation : dès douze ans, je m’élevais au sein.
Le Téléthon sauve chaque année beaucoup de savants.
Dieu m’a donné le don de guérir les femmes par l’apposition des mains.
Hormis devant l’arme qui vous menace, il n’existe aucune raison honorable de lever les bras au ciel.
Si Rushdie meurt assassiné, Khomeyni le rendra plus célèbre que Lorca et Abélard réunis.
Je ne donne ma voix qu’à l’urne obsédante de l’amour.
Les jeunes filles confondent aisément le prince et les garçons d’écurie.
La religion meurt des religieux.
Mon allergie à la politique tient à peu de choses : on y détourne trop de fonds et pas assez de mineures.
La Grâce comme l’Insoumission ne s’achète pas.
Les roublards se punissent d’avoir à se fréquenter.
Plus le ventre grossit, plus l’orgueil s’évase.
Depuis deux siècles, hormis à de rares périodes, on promotionne la médiocrité.
« Nous n’avons pas les mêmes valeurs ! », « Pour quelles valeurs vivons-nous ? » Entendez-vous déjà comme moi le crépitement des vieux bûchers qui renaissent ?
Comment peut-on être fabusien ?
La spiritualité rêve toujours d’ablations.
Toute ma culture prend sa source dans le triangle et le cercle.
Avec l’âge, les mots se dégonflent.
Enfant, adolescent, adulte, j’ai toujours désobéi ; toujours été cet enfant sage qui dit « non », regarde sous les jupes, s’enchante que la mer soit rose et le sexe bleu.
L’infantilisation de l’adulte demeure la grande priorité du vingtième siècle.
Je me méfie de la tolérance comme d’une arme chargée.
« Réfléchir ensemble » pour les uns, « communication interactive » pour les autres : toujours la duperie commence par l’éloge des pâquerettes.
Les gens patientent devant les musées pour s’enorgueillir d’être les esclaves de leur goût.
Aujourd’hui, la littérature suit la mode : eau plate et régime amaigrissant.
Pour garder la tête haute ? Tous les matins, prendre une bonne dose d’orgueil.
L’intelligence d’un seul m’éteint la bêtise universelle.
Un tas de petites peurs dirigent l’homme : peur du Prince, de Madame, peur d’être en retard ou d’avoir sa braguette mal fermée. En remplaçant le gourdin, l’alarme électronique officialise notre goût du tremblement.
En se travestissant, la poésie n’avait plus d’autre choix que le trottoir.
Telle jeune vacancière qui m’envoie une carte postale représentant une femme nue, je l’imagine enfiévrée par son transfert.
Le grand public : il y a décidément des adjectifs qui fréquentent n’importe qui !
L’essentiel étant d’avoir des fréquentations honorables, il est rassurant que, sur le calendrier, toutes les jeunes filles soient des saintes : Sainte Cécile, Sainte Laëtitia, Sainte Agathe…
Si j’hésite encore entre le désert et le harem, il ne me restera plus que le ciel.
Je crois que deux et deux sont quatre, chère amie, et que quatre et quatre font mille.
Telle jeune fille m’imagine comme « un piège verdâtre, tiède, peuplé de poètes, de chats et de fleurs », mais c’est une jeune fille exceptionnelle.
Chaque matin, lucidité oblige, je refais mon plein d’illusions.
Félicitons ce jeune professeur d’avoir osé croire que les parents seront un jour éducables, et renchérissons sur son propos : Le sonnet du trou du cul (« où descend la céleste praline ») confine à la très grande poésie.
La dictée de Pivot s’adresse à des adultes qui n’en finissent pas de vouloir être corrigés.
Le piège de Don Juan : confondre survol et fouilles.
En plein marasme, sauter sur la moindre tentation en forme de femme.
Quand je songe aux neuf cents millions d’illettrés qui, dans le monde, sont à jamais privés des chroniques du Figaro , on mesure toute l’abnégation de l’écrivain qui les signe.
Trois heures du matin : pendant que mes chattes dorment, le chat miaule. Même castré, le mâle remâche son angoisse existentielle.
« L’art dérange » : formule qui permet à nombre d’artistes de confondre génie et dérangement.
La passion des femmes mûres allie l’amour de la graisse et le giron maternel.
Le pape condamne la fécondation in vitro : bravo pour la terre surpeuplée ! Mais pourquoi blâmer la contraception qui tuait dans l’œuf tant d’imbéciles ?
« Il avait renoncé au commerce des hommes » (Chateaubriand). C’est ce qui s’appelle cracher sur le genre humain avec élégance.
Dans cette « bête à neuf trous », six d’entre eux sont inutiles.
L’argent rend toujours la bêtise plus brillante.
Je préfère encore la femme-goret à l’homme-paon.
Avant de tomber le masque, assurez-vous de la beauté de votre âme.
L’approbation ou l’admiration des autres, outre leur côté monnaie de singe, entretient l’artiste dans une fertilité de mauvais aloi.
La gourmandise, la paresse et la luxure sont des vertus capitales.
Nous nous détestons cordialement, mais il insiste pour que je ne m’en aperçoive pas.
Je n’ai jamais été vacciné contre l’infidélité.
Ses « patientes inventions de l’ombre » me rendraient Bernard Desqueyroux presque sympathique. Encore qu’évidemment, l’ombre minimise ses talents.
Le racisme est tellement à la mode qu’on n’ose plus avouer qu’on aime le café noir.
A vingt ans, je lisais Nietzsche barricadé dans ma chambre, nu, boules Quiès dans les oreilles, pour ne pas être tenté de bondir au moindre talon qui passe. Déjà, dans le mot culture, les trois premières lettres m’obsédaient.
Elle rêve d’être la Merteuil avec les pleurnicheries de Manon et la santé de Marguerite Gautier.
Elle lui donne des ordres, mais sur le ton de la chambrière qui morigène l’enfant-roi.
Ces parents qui viennent vous parler de leur cancre comme d’un sphinx incompris, pétrifié par la dureté de l’existence, mais tellement attentif à toutes les jolies choses que nous disons !
Une élève m’écrit « Merci d’avoir si bien rempli le petit vase ». Je reste un instant perplexe, puis je comprends qu’elle fait allusion à son cerveau.
Se féliciter tous les jours de la bêtise du monde, et de la sienne : mine d’or pour l’écrivain.
J’écris à une jeune fille : « Si votre intérieur est aussi bien décoré que l’extérieur, je vous habiterai volontiers ».
Un de mes collègues de lycée : « Il faut se battre ! » Oui, ma devise commence aussi par un B.
Je m’ennuie avec les hommes parce que je n’y suis jamais sur le plan de l’émotion.
Elle m’avoue : « Je n’ai aucun problème pour mentir ». Certes, ma chère, c’est avec la vérité que les difficultés commencent.
Si j’avais accepté de jouer le jeu, je serais riche, célèbre et raté.
Depuis le temps que j’ai mis mon romantisme au coffre, je le soupçonne de s’être fortement dévalué.
On a dit de la guerre qu’elle galvanisait certaines valeurs. Restons simple : elle tue un grand nombre d’imbéciles et multiplie à l’envi les veuves joyeuses.
Mon drapeau, c’est le foulard qu’elle porte.
Sans la bestialité, le génie brode.
Si les femmes deviennent prêtres, qui desservira la Cène ?
Seules les bonnes élèves comprennent que le professeur peut leur enseigner autre chose.
Il y a en lui du charcutier et du commis voyageur, mais c’est le maquignon qui l’emporte.
Si Dieu existe, Sade n’est pas loin.
La démocratie ? Transformer le droit de cuissage en vulgaire harcèlement sexuel.
La haine de l’homme pour l’homme est si puissante que mon dédain fait figure de bonté.
Les femmes téléphonent comme, autrefois, elles tricotaient. Ce n’est plus le même fil, mais c’est le même malaise.
J’explique Le Bateau ivre à mes élèves comme on démonte une kalachnikov devant des pygmées.
Devant quelqu’

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