Pratique de la multidimensionnalité
298 pages
Français

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Pratique de la multidimensionnalité , livre ebook

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Description

Comme son titre l’indique, cet ouvrage se propose de donner des clés pour pratiquer la multidimensionnalité de la conscience et non d’en théoriser les concepts. L’auteur a d’ailleurs pris soin d’expérimenter lui-même les « techniques » qu’il évoque et recommande à chacun de suivre sa propre voie pour accéder à la méditation et découvrir ainsi ses différents niveaux de conscience. Il expose par exemple la pratique du yoga nidra, célèbre pour sa technique de relaxation afin de parvenir à équilibrer son physique et son mental, ou le biofeedback qui nous apprend à être à l’écoute de notre corps, toujours dans un processus de relaxation. Il recommande aussi de pratiquer l’extase ! En reprenant les merveilleuses phrases de Rousseau et de Rembrandt, entre autres, il explicite cet état si particulier qui nous procure une intense sensation de félicité. Puis, d’un point de vue plus pratique, l’auteur revient sur la méditation en abordant des thèmes très simples comme la posture qui peut se révéler douloureuse, la répétition du mantra et l’importance de la respiration.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414223886
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-22386-2

© Edilivre, 2018
Introduction
Je me suis intéressé à la multidimensionnalité en écrivant Quelques jours de plus . Il s’agit d’un récit dont la trame est donnée par mon évolution psychologique personnelle, c’est pourquoi j’insiste sur les termes « pratique de la multidimensionnalité ». Il s’agit bien d’une pratique et non d’un concept philosophique abordé sous le seul angle d’une réflexion académique. Je souhaiterais rapporter à l’appui quelques citations empruntées à Quelques jours de plus : « Il avait pris le temps de se regarder vivre. Son existence unidimensionnelle s’était effondrée sous l’effet d’une vague de liberté » ; « Etrange confinement dans lequel il voulait se complaire. Etrange univers d’objets élaborés, de liens tissés au fil de sa vie, étrange monde théâtral fait de représentations, de mises en scène, de jeux de rôles et de paraîtres, dans lequel se déroulait son existence ». Il est question de « liberté ». Il est vrai que notre vie au quotidien ne nous laisse le plus souvent que peu de temps pour exercer cette fonction si essentielle : être spectateur de soi, spectateur de son existence. Il est question de « confinement », celui dans lequel on se complaît, celui aussi que l’on n’a pas le temps de remettre en cause et avec lequel on a appris à vivre et à regarder le monde, un confinement qui reflète et oriente notre conception de la réalité, cette conception qui est le produit de notre culture et de notre histoire personnelle. La psychanalyse a été pour moi non seulement une thérapie mais plus encore une pratique pour remettre en question – non pas nécessairement remettre en cause car « celui qui sait se départir de ce qu’il détient comprend aussi combien détenir est une impérieuse nécessité » – ma propre conception de l’existence. A travers le travail psychanalytique que l’on fait alors sur soi-même, à travers la revivance de la relation, se construit un nouveau soi, on peut dire en ce sens que l’homme ancien cède la place à l’homme nouveau, à un moi nouveau, davantage choisi, davantage authentique. A la suite j’ai remis en question ce que j’avais appris du monde, ce fut l’aventure du Bonhomme de papier . Mais la psychanalyse n’est évidemment pas la seule voie vers plus d’authenticité. J’en ai expérimenté une autre, le yoga, le yoga nidra aussi, et plus largement une pratique de vie inspirée par le Tantra dont j’ai rendu compte dans Les cartes en main . Les échanges avec mes lecteurs d’alors, m’ont été d’un grand secours pour préciser et enrichir ma vision de la multidimensionnalité, il m’a paru fondamental d’en rapporter quelques-uns : « Noël. X : Je ne parviens pas à comprendre clairement ce qu’est la multidimensionnalité, ni comment la pratiquer concrètement. R : Vous comprendrez qu’il nous serait impossible d’enfermer dans un cadre bien défini ce qui est ouverture de la conscience au sens le plus large, en ce sens la meilleure définition que l’on puisse retenir de la multidimensionnalité de la conscience est celle qui consiste à l’opposer à l’unidimensionnalité, c’est là un premier point essentiel. Le deuxième point concerne le sens du mot comprendre : « concevoir, saisir par l’intelligence » (S. Gregoire, Sermo de Sapientia). Vous pouvez comprendre la natation, si vous ne la pratiquez pas vous n’en aurez pas l’expérience. Il en est de même de la multidimensionnalité. Annabelle. X : Je tourne en rond autour de ces mots : multidimensionnalité, multiplicité, multidimensionnalité de la conscience ou conscience de la multidimensionnalité… Cela devient confus à mes yeux, je ne sais plus à quoi me raccrocher, je ne comprends plus à quoi vous vous référez. R : Comment prendriez-vous conscience de votre multidimensionnalité s’il n’y avait pas la conscience de la multidimensionnalité ? En jouant avec les mots, on peut dire aussi que la multidimensionnalité de la conscience permet de prendre conscience de la multidimensionnalité. En ce sens les mots conscience et multidimensionnalité sont inévitablement liés. Pourquoi multidimensionnalité de la conscience et non multiplicité ? D’abord parce que multiplicité signifie pour nous conscience multiple et non conscience unique, ensuite parce que le mot multidimensionnalité rend bien compte des univers différents dans lesquels peut évoluer la conscience. Nous avons indiqué des directions empruntées au yoga pour amorcer la méditation sur la multidimensionnalité, ces directions ne sont bien entendu pas exclusives, nous conseillons à chacun d’explorer sa multidimensionnalité en suivant des voies qui lui semblent propices à cela . Enfin nous ne proposons ni philosophie ni doctrine mais seulement des expériences pour ouvrir l’accès à la multidimensionnalité de la conscience, ne réfléchissez plus, expérimentez, il ne s’agit pas d’un enseignement mais d’une expérience de vie ». Puis ce fut le cheminement de Conscience plus . J’ai le sentiment de m’être alors fourvoyé dans la voie d’une approche plus centrée sur la seule connaissance. C’était céder à l’illusion de Maya, délaissant notamment l’approche corporelle et l’expérimentation des situations. Pour reprendre les termes de J-F.Houssais mon attention se portait plutôt sur la « conscience réflexive ordinaire », en mettant au second plan la « conscience primaire » et la « conscience réflexive lucide ». Fort heureusement mes expériences pédagogiques antérieures m’ont ramené vers une pratique de la multidimensionnalité, plus conforme à, justement, la perspective multidimensionnelle.
A propos de l’usage du « nous » dans les articles suivants, je voudrais rappeler la règle en vigueur à ce sujet parce qu’elle traduit bien mon intention : « Ce n’est pas un NOUS de majesté (même si la même règle s’applique), mais un NOUS de modestie qui rappelle que l’auteur du mémoire, de la thèse ou de l’article scientifique n’est pas parti de rien : C’est une manière de rendre hommage à ses maîtres, aux travaux des autres auteurs sur lesquels il s’est appuyé (fût-ce pour les contester)… et de prendre (un peu) de distance avec l’égo (je) »( langue-fr.net ). Que mes maîtres et les différents auteurs cités soient ici remerciés.
La multidimensionnalité
Est-on encore conscient lorsque l’on est en sommeil profond ? Faut-il distinguer la conscience humaine de la conscience animale ? Peut-on parler de hiérarchie dans les états de conscience ?… etc. Nous avons cherché des éléments de réponse à ces questions essentielles. Puis nous nous sommes interrogé sur le cheminement à suivre pour développer la prise de conscience. Notre intention n’a pas été d’élaborer une théorie de la conscience ou des états de conscience. D’autres que nous l’ont déjà fait et certainement mieux que nous n’aurions su le faire. Nous avons choisi la voie de la pratique, d’où notre titre : Pratique de la multidimensionnalité de la conscience.
En suivant les recherches d’A.R.Damasio nous avons commencé à explorer les deux principaux états de l’activité consciente : « la conscience noyau », de base, et « la conscience étendue » 1 . Grande aurait été la tentation de hiérarchiser ces deux états, en considérant la conscience de base comme plus primaire que la conscience étendue. En parodiant la phrase de Pascal, nous avons répondu : « le corps a ses raisons que la raison ne connaît pas ». De multiples expériences corporelles, méditatives, ou tirées de la pratique du Yoga Nidra, nous ont confronté à maintes reprises à une intelligence du corps. Notre pratique nous a appris combien revenir vers la conscience de base était essentiel pour renouer avec un soi-même plus authentique, et combien aussi cette dimension de la conscience pouvait être en prise avec la réalité, autant sinon plus que la conscience étendue sujette à une vision des choses troublée par divers filtres résultant d’un apprentissage, d’un savoir, du brouhaha d’un quotidien ou de la frénésie du temps qui passe.
Nous avons écouté D.Chalmers : « Il est alors naturel de postuler que la conscience elle-même est un composant fondamental, un élément essentiel de construction de la nature… La deuxième idée folle est que la conscience est peut-être universelle. Tous les systèmes pourraient posséder un certain degré de conscience » 2 . Nous nous sommes intéressé aux hypothèses d’A.Tononi : « Chaque être vivant devrait donc avoir un peu de complexité/conscience tout comme chacune de ses parties et chacune de ses cellules. La matière non vivante aussi d’ailleurs ; il suffirait que ses parties interagissent entre elles de façon causale » 3 . Nous avons prêté attention aux propos de S.Dethiollaz qui interroge sur la délocalisation de la conscience, ou encore à ceux de P.van Lommel : « Les champs informationnels de la conscience sont reçus par le cerveau qui fonctionne non seulement comme un récepteur mais aussi comme un émetteur » 4 .
Tout cela nous a conduit à placer notre conception de la conscience dans une perspective beaucoup plus large. Nous avons exploré plusieurs directions dans une approche ouverte pour prendre davantage en compte la complexité des situations et des concepts exposés, et acquérir par la pratique l’habitude sinon le réflexe d’un autre regard. Nous ne sommes pas des théoriciens de la conscience. Nous avons donc souhaité expérimenter ce que peut être Māyā (le voile de Māyā dont parlent les Hindous) avant de traiter ce sujet. Nous avons expérimenté le rapport au tiers avant de l’évoquer entre soi et l’autre. Nous avons expérimenté les formes de méditation que nous avons présentées. Nous avons expérimenté la petite voix dans la tête avant de l’évoquer. Nous avons mesuré toute l’incidence de la philosophie aristotélicienne avant

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