263
pages
Français
Ebooks
2012
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Ebook
2012
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Publié par
Date de parution
09 octobre 2012
Nombre de lectures
5
EAN13
9782760533615
Langue
Français
Publié par
Date de parution
09 octobre 2012
Nombre de lectures
5
EAN13
9782760533615
Langue
Français
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
Pour une histoire du risque : Québec, France, Belgique
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3359-2
ISBN EPUB 978-2-7605-3361-5
1. Risque – Aspect sociologique. 2. Risque – Québec (Province) – Historiographie.
3. Risque – France – Historiographie. 4. Risque – Belgique – Historiographie. I. Niget, David, 1972- .
II. Petitclerc, Martin, 1971- .
HM1101.A93 2012 302'.12 C2012-940139-0
Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada
par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités
d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC)
pour son soutien financier.
Mise en pages : I NTERSCRIPT
Couverture – Conception : R ICHARD H ODGSON
– Illustration : Golconde , huile sur toile, 100 cm × 80 cm, 1953, R ENÉ M AGRITTE
2012-1.1 – Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012, Presses de l’Université du Québec – ISBN 978-2-7605-3359-2
© 2012, Presses universitaires de Rennes – ISBN 978-2-7535-1972-5
Dépôt légal – 3 e trimestre 2012 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec /
Bibliothèque et Archives Canada
L es auteurs tiennent à remercier chaleureusement toutes les personnes ayant participé à l’atelier de recherche « Se protéger de l’avenir : la problématique sociale du risque et de la vulnérabilité en perspective historique (Canada-Europe, XVIII e - XXI e siècles) », tenu à Montréal les 4 et 5 mai 2009, qui fut le point de départ de cet ouvrage. Les présidents de séance y ont accompli un précieux travail de synthèse ; merci à Thierry Nootens, Camille Limoges, Julien Prud’homme, Louise Bienvenue, Vincent Milliot et Jean-Marie Fecteau.
Les centres de recherche à l’origine de cette initiative, le Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS, Université du Québec à Montréal) et le Centre d’histoire du droit et de la justice (CHDJ, Université catholique de Louvain), avaient préparé le terrain en organisant, depuis 2006, un séminaire annuel. Notre gratitude va à leurs directeurs respectifs, Jean-Marie Fecteau et Xavier Rousseaux. Luc Desrochers, coordonnateur scientifique au CHRS, a organisé avec brio l’atelier de 2009, et nous le remercions grandement. Merci enfin aux collègues des deux centres pour leur participation à ces rencontres.
Le travail éditorial a bénéficié de l’aide précieuse de Valérie Poirier, assistante de recherche au CHRS, et des conseils avisés de Aude Musin, chargée de recherche FRS-FNRS au CHDJ, ainsi que de Gilles Chantraine, chargé de recherches au CNRS-CLERSE (Lille). Les traductions ont été réalisées par Agathe Goscha. Les Presses de l’Université du Québec ont piloté avec célérité le processus d’édition, en collaboration avec les Presses universitaires de Rennes. Que chacun soit remercié pour son travail.
Enfin, nous remercions les divers organismes subventionnaires sollicités pour l’organisation des rencontres scientifiques et pour l’édition du présent ouvrage, à savoir : le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH, gouvernement du Canada), le Fonds de la recherche scientifique (FRS-FNRS, Fédération Wallonie-Bruxelles), le Conseil international d’études canadiennes (Réseaux internationaux de recherche), l’Administration des relations internationales de l’Université catholique de Louvain (Fonds d’appui à l’internationalisation), le Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES, UQAM), le Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ, Université Laval), la Chaire de recherche du Canada en histoire environnementale du Québec, le Pôle d’attraction interuniversitaire « Justice et Société. Histoire sociopolitique de la Justice en Belgique (1795-2005) » (Politique scientifique fédérale, Belgique) et, enfin, l’Action de recherche concertée « Jeunesse et violence, approches sociohistoriques » (UCL, Fédération Wallonie-Bruxelles).
L e concept de risque tente de rendre compte de discours et de pratiques qui s’appuient sur une connaissance plus ou moins formalisée de ce qui pourrait advenir. Si son origine remonte au Moyen Âge, c’est au cours de la période moderne que certains groupes sociaux ont commencé à interpréter des expériences et à justifier des décisions en se réclamant d’un nouveau discours sur l’avenir, le risque. Ce discours est alors étroitement lié aux pratiques émergentes de l’assurance, de même qu’à l’invention, dans le dernier tiers du XVII e siècle, du calcul des probabilités. Au cours des siècles qui ont suivi, l’affranchissement graduel de la société moderne à l’égard de la tradition a été accompagné d’un approfondissement continuel des discours et des usages du risque, non seulement au sein des pratiques de prévoyance et de la science probabilitaire, mais également dans le gouvernement même des sociétés. D’ailleurs, ces dernières furent progressivement conçues comme des corps gouvernables, à travers l’épistémologie des sciences naturelles et de la médecine qui donnaient naissance à un savoir sur la nature et sur l’homme, selon une approche à la fois épidémiologique et clinique des risques. Si bien que, de nos jours, tout tend désormais à être décliné en termes de risques, du réchauffement climatique à la crise économique, de la pauvreté à la criminalité, des pandémies au terrorisme, du rôle de l’État à celui des experts. Selon certains théoriciens du risque, ces usages et ces discours auraient pris de plus en plus d’importance au point de devenir le nœud des enjeux qui structurent désormais l’ensemble des dimensions de l’existence collective. Voilà, en peu de mots, sur quel grand processus historique complexe ce livre se penche.
Après avoir été longtemps confiné au monde de la technoscience, le concept de risque a, depuis une trentaine d’années, fait une entrée remarquée dans les sciences sociales, par l’intermédiaire notamment des travaux d’Ulrich Beck 1 , de Mary Douglas 2 , de Niklas Luhmann 3 et de François Ewald 4 . À contrario, l’historiographie du risque est extrêmement ténue, bien que ce concept s’intéresse à ce qui constitue le cœur même de la condition historique, soit la configuration des rapports qui se tissent entre le passé, le présent et l’avenir. De fait, les historiens se sont interrogés sur l’histoire des peurs que cristallisaient les fléaux plutôt que sur la nature même des dangers, voire sur leur construction politique 5 . Mentionnons toutefois qu’une jeune génération d’historiens de l’environnement s’est récemment approprié le concept de risque, pour procéder à la nécessaire déconstruction de phénomènes comme les catastrophes naturelles et réfléchir dans de nouveaux termes à la relation entre les sociétés humaines et la nature 6 . Par ailleurs, le champ en pleine expansion de l’histoire de la science et du progrès technologique dans le contexte de la modernité industrielle est le lieu d’une mobilisation importante du concept de risque, cette fois-ci en y intégrant plus spécifiquement l’analyse des rapports sociaux 7 . Enfin, des chercheurs se sont évidemment intéressés au risque dans des études portant sur les assurances, les banques, le marché et l’État-providence 8 . Mais pour l’heure, en dehors de ces recherches souvent très récentes, la présence discrète des historiens dans cette r