Pour un monde plus humain #4 - Jeunes en 2021, comment croire en l’avenir ?
46 pages
Français

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Pour un monde plus humain #4 - Jeunes en 2021, comment croire en l’avenir ? , livre ebook

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Description

Le dossier de la revue Pour un monde plus humain de l’été 2021 aborde la situation actuelle et les enjeux à venir pour la génération des 18-30 ans particulièrement touchés par la crise sanitaire, sociale et économique que nous vivons depuis plus d’un an. Il a semblé à UP for Humanness nécessaire et urgent de se poser avec eux et pour eux la question « Comment croire en l’avenir ? ». Les auteurs de ce numéro sont éducateur, sociologue, responsable associatif, coach sportif, étudiant, psychologue, entrepreneur, RH, responsable de RSE… Ils donnent leur point de vue et leurs idées pour construire dès demain une société plus juste et plus solidaire qui engage les jeunes et bénéficie de leur énergie. En fin de revue, Diane d’Audiffret et Antoine Guggenheim élaborent les propositions pratiques tirées de ces contributions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2021
Nombre de lectures 17
EAN13 9782304049978
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉQUIPE DE LA REVUE
ÉDITEUR | LE MANUSCRIT - STORY LAB
RESPONSABLE DES PUBLICATIONS | AMAURY PERRACHON
COMITÉ DE RÉDACTION | DIANE D’AUDIFFRET - ANTOINE GUGGENHEIM
CONCEPTION GRAPHIQUE | THIBAUT DESPIERRES
SOUTIEN | STERIMED - ORFIM
PARTENAIRE MEDIA | RCF
PROPRIÉTAIRE
UNITED PERSONS FOR HUMANNESS
4 place de l’Opéra, 75002 Paris
contact@upforhu.org
Prix de vente : 3,99€
Publication trimestrielle – Revue de recherche-action
N°4 – Juin-Août 2021
EAN 9782304049978
Crédit Couverture : Jacob Lund pour Shutterstock


OBJET DE LA REVUE
Élaborés au gré de l’actualité, les dossiers de la revue Pour un monde plus humain offrent un aperçu concret des fruits de notre méthode : réunir des chercheurs, des acteurs de terrain et les bénéficiaires d’un enjeu pour leur donner l’occasion de confronter leurs points de vue sur un sujet de société.
Avec eux, nous rédigeons des propositions pratiques et les adressons plus spécifiquement aux acteurs concernés, aux élus et aux décideurs pour qu’ils œuvrent à la construction d’une société plus juste et plus solidaire, et ce dès demain.


« Si nous arrivons à leur donner les clés pour discerner, en capitalisant sur tous les savoirs, toutes les connaissances, tous les outils dont nous disposons, nous pouvons offrir aux jeunes générations des perspectives rayonnantes »
Marc Vannesson,
délégué général de VersLeHaut , think tank consacré aux jeunes


— ÉDITORIAL —
Que le jour se lève et que coule la sève !
Par Amaury Perrachon

© Markus Spiske
De jolies graines affleuraient sur un sol fertile
Que le soleil comblait de ses rayons subtils.
Le terreau de l’enfance les avait vu germer,
Elles étaient abreuvées et n’attendaient que mai.
Une violente intempérie survint un jour,
Aux anciens faisant peur, aux projets coupant court.
Elle avançait masquée, cette rude tempête,
Forçant à annuler jusqu’à la moindre fête.
Pour survivre au fléau qui s’abattait alors,
Il fallut innover, sans craindre le dehors.
Les jeunes pousses, éclatantes, retrouvèrent leur rêve :
Qu’enfin, le jour se lève et que coule la sève !
Ce pourrait être une douce et jolie fable si ce n’était pas une actualité préoccupante. Il y a un véritable enjeu pour les jeunes pousses de 18 à 35 ans dont est issue la moitié des auteurs de ce dossier ; qui seront nos tuteurs ? allons-nous pouvoir fleurir ? allons-nous porter du fruit ? Les études sans vie étudiante, le monde de l’emploi sans emploi, les projets sans calendrier, le work sans after-work ,… ça agace, ça épuise, ça restreint le champ des possibles.
Comment croire en l’avenir ?
Faudra-t-il tout repenser en profondeur ou simplement revoir nos priorités ? La fameuse « quête de sens » de toute une génération peut déjà donner de l’espoir : ce pourrait être le bon parterre d’un futur assaini que de savoir dans quel sens aller. Les nouvelles méthodes de travail inspirées par les confinements répétés, les innovations en matière d’accompagnement des plus fragiles ou en matière d’écologie, elles aussi, si elles ne font que bourgeonner, promettent un avenir florissant. Il faut juste ne pas s’arrêter là. Chercher, toujours chercher, et agir. Tiens, vous lisez justement une revue de recherche-action.
La problématique que nous avons tenu à aborder en ce curieux été 2021 touche à ces questions, à celles qui en découlent. On y traite du rôle des éducateurs dans le goût de l’avenir, des inégalités creusées par la crise, de l’Aide Sociale à l’Enfance à repenser. On y défend le corps et l’esprit de la jeunesse, et de tous, d’ailleurs. On y souligne l’engagement des nouvelles générations pour les Hommes, pour la Terre, pour une entreprise responsable. Enfin, on y invite à rester volontaires et confiants pour tourner les yeux vers demain, un demain plus humain.
La dernière ligne de l’hymne de UP for Humanness livre ce message : « Que le jour se lève et que l’ombre s’enfuie ! » L’époque donne à notre cri d’espoir un sens bien concret : c’est bien un nuage ombrageant qui couvre l’actualité depuis plus d’un an. Pour participer à dissiper ce nuage nous listons en fin de dossier les graines qu’il nous semble nécessaire de semer dans les sillons de notre société. Pour qu’on arrose mieux les semences délicates, pour qu’on revoie certains plan(t)s et, surtout, pour qu’on fasse revenir la lumière, cette lumière qui aide à croire en l’avenir.

AMAURY PERRACHON
Responsable des publications UP for Humanness


— POLITIQUE & SOCIÉTÉ —
Comment transmettre ce que l’on n’a pas ? Un devoir d’espérance
Marc Vannesson est délégué général de VersLeHaut , un think tank dédié aux jeunes et à l’éducation. Il dresse un constat préoccupant mais nécessaire sur l’actualité de la jeunesse française et invite les éducateurs à participer au regain de confiance.

© Neonbrand
Lorsqu’on parle de la crise éducative, on évoque la plupart du temps la crise de la transmission, cette difficulté des adultes à faire passer aux jeunes générations les trésors qu’ils ont reçus des générations passées. On se lamente ainsi régulièrement dans le débat public de la baisse du niveau scolaire, la montée de l’illettrisme, la perte de repères communs qui font le substrat d’une culture partagée…
Très préoccupante, cette rupture avec le passé ne doit pas masquer un autre aspect de la crise éducative : une rupture avec l’avenir. À la crise de la transmission s’ajoute en effet une crise de la projection : l’incapacité des adultes à proposer aux jeunes des perspectives de long terme.
Les jeunes grandissent dans un monde où la petite fille espérance se fait en permanence marcher sur les pieds par l’écrasante inquiétude. On le perçoit avec une netteté saisissante à l’occasion de la crise sanitaire actuelle. Impossible pour les jeunes générations de faire un projet : études, stages, amitiés, vie culturelle…Pour nous protéger, tout est gelé, suspendu à des décisions au jour le jour. Et personne pour proposer un chemin d’après-crise ! On peine à croire que dans des circonstances bien plus tragiques, en pleine occupation allemande, le Conseil national de la Résistance arrivait à dessiner un programme fondateur qui se projetait après la guerre et a marqué les décennies suivantes.
Aujourd’hui, le progrès s’est réduit à sa dimension technologique, « les lendemains qui chantent » rappellent surtout le totalitarisme, la croissance est devenue un gros mot, le salut est sorti du vocabulaire… Les rares fois où l’on évoque l’avenir, c’est pour parler à nos jeunes de catastrophes ou de dettes impossibles à rembourser, qu’elles soient financières, environnementales, sociales. L’immédiat semble tout emporter sur son passage, à commencer par le lent travail de la culture et de l’éducation, pont fragile entre le passé et l’avenir. L’illusion du « tout, tout de suite », rendue facile par l’accélération technologique, menace de nous enfermer dans le réduit de la pulsion éphémère.
Crise de la transmission et crise de la projection sont ainsi les deux faces d’une même médaille : notre impuissance à sortir de l’urgence pour nous situer dans le temps long. En perdant nos racines, nous perdons aussi nos ailes. Et n’arrivant plus à nous jucher sur les épaules des géants qui nous ont précédés, nous restons des nains qui risquent de voir leurs horizons se refermer.
Le très fort chômage des jeunes est l’un des symptômes de cette incapacité de l’éducation à préparer l’avenir, alors même qu’un grand nombre de secteurs économiques peinent dans le même temps à recruter. Plus globalement, la désorientation de beaucoup de jeunes, au cours de leur parcours scolaire ou à l’entrée dans la vie professionnelle, est la manifestation criante d’une vision à court terme. Comme s’il y avait une déconnexion complète entre l’éducation et la vie d’adulte. Notre système éducatif aide-t-il les jeunes à réfléchir à ces questions essentielles : « quelles sont mes aspirations profondes ? quels sont les défis de notre monde que je me sens appelé à relever ? comment vais-je pouvoir développer mes talents pour y répondre demain ? » ?
Une bonne nouvelle
Malgré tous les mauvais augures, les jeunes gardent majoritairement confiance dans l’avenir. Dans le baromètre Jeunesse&Confiance 2020, réalisé par VersLeHaut avec OpinionWay et le soutien de la Fondation Total , les jeunes de 16 à 25 ans affir

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