Partis socialistes et classe ouvrière
157 pages
Français

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Partis socialistes et classe ouvrière , livre ebook

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Description

Depuis quelques années, la question des liens entre les partis socialistes et leur électorat ouvrier attire beaucoup l’attention. S’appuyant sur de nombreuses données d’enquêtes électorales, cet ouvrage apporte une réponse fouillée à cette problématique. Adoptant une perspective empirique large, il retrace dans une première partie l’évolution du vote ouvrier et de la composition de classe des partis socialistes dans cinq pays. Si un déclin du soutien électoral des travailleurs manuels et des travailleurs des services peut être constaté, il n’en demeure pas moins que l’opposition entre ouvriers et possédants continue de structurer le vote socialiste. Dans une deuxième partie, le livre propose un tour d’horizon des différentes explications de la baisse du vote ouvrier socialiste. Il démontre que c’est du côté du positionnement et de l’appel des partis politiques qu’il faut chercher la clé de ces mutations. L’ouvrage fournit des résultats importants pour la sociologie électorale et apporte un éclairage nouveau sur les dynamiques du clivage de classe. Il constitue un outil précieux pour les chercheurs et citoyens intéressés à mieux comprendre les bases sociales de la politique, à une période marquée par un accroissement des inégalités.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782889300419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0165€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
L INE RENNWALD











P ARTIS SOCIALISTES ET CLASSE OUVRIÈRE
R UPTURES ET CONTINUITÉS DU LIEN ÉLECTORAL EN SUISSE, EN A UTRICHE, EN A LLEMAGNE, E N G RANDE -B RETAGNE ET EN F RANCE (1970-2008)






C OLLECTION POLITIQUE ET SOCIÉTÉ É DITIONS A LPHIL -P RESSES UNIVERSITAIRES S UISSES
Copyright
© Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2015 Case postale 5 2002 Neuchâtel 2 Suisse


www.alphil.ch

Alphil Diffusion
commande@alphil.ch

ISBN Papier : 978-2-88930-030-3
ISBN EPUB : 978-2-88930-041-9

Ce livre a été publié avec le soutien des institutions suivantes :
– Fonds national suisse de la recherche scientifique
– Faculté des sciences de la société de l’Université de Genève
– Syndicat Unia

Illustration de couverture :
« Votez socialiste − Au travail pour construire la Suisse nouvelle ! » Affiche du Parti socialiste suisse pour les élections fédérales de 1943, réalisée par Willi Trapp (Archives sociales suisses, Sozarch_F_Pe-0423).

Responsable d’édition : Sandra Lena
R EMERCIEMENTS
Le présent ouvrage, issu de ma thèse de doctorat en science politique, est le fruit d’un travail bien souvent solitaire, mais aussi le produit de nombreux échanges et rencontres qui font de la thèse une formidable expérience collective et humaine. J’aimerais remercier ici les personnes qui ont été associées, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet et à la publication de cet ouvrage. Il va sans dire que les éventuelles erreurs restent les miennes.
Ma profonde gratitude va tout d’abord à mes deux codirecteurs, Pascal Sciarini et Simon Hug, pour l’encadrement de mon travail et leur soutien constant. Lors de l’élaboration du projet, puis de l’écriture des différents chapitres, ils m’ont prodigué beaucoup de conseils fort utiles, et m’ont toujours poussée à viser un haut niveau de qualité. Au début de mon engagement comme assistante à l’Université de Genève, j’ai eu l’opportunité de collaborer avec Daniel Oesch dans le cadre d’un livre sur les partis de gauche en Suisse, projet initié par Pascal Sciarini et Sarah Nicolet. J’ai énormément appris avec Daniel et je lui en suis très reconnaissante. Hanspeter Kriesi a joué un rôle charnière dans le lancement de mon étude. Il a montré un vif intérêt pour la thématique et m’a généreusement proposé d’utiliser les données récoltées dans le cadre de son projet « National political change in a globalizing world ». Depuis son arrivée à Genève en 2011, j’ai eu l’occasion d’avoir des échanges très bénéfiques avec Jonas Pontusson, et de pouvoir compter sur sa grande connaissance de la social-démocratie européenne et des questions de syndicalisation. Je le remercie par ailleurs d’avoir accepté de présider le jury.
En 2012, j’ai eu la chance de réaliser un séjour de recherche à Nuffield College (Oxford) grâce au soutien de la fondation Ernest Boninchi et du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Je suis très reconnaissante à Geoff Evans de m’avoir accueillie dans cette institution prestigieuse et d’avoir pris le temps de discuter de ma thèse. Mon projet a beaucoup mûri grâce aux échanges que nous avons eus tout au long de l’année. En outre, les rencontres riches et variées avec de nombreux chercheurs dans le cadre communautaire du collège ont aussi contribué à la progression de ma recherche. Un salut particulier aux autres étudiantes d’échange, Marisa Coetzee, Nynke van Miltenburg, Nynke Niezink et Sarah Westphal, avec lesquelles il a été très agréable de partager le bureau et de réaliser des activités sociales.
Plusieurs chercheurs m’ont fourni de l’aide et des conseils précieux à divers stades de ma recherche. Au début de ma thèse, des chercheurs impliqués dans le projet de Hanspeter Kriesi m’ont fourni des renseignements sur les données : merci à Marc Helbling, Dominic Hoeglinger, Romain Lachat et Bruno Wüest. Tim Spier m’a donné des indications utiles pour les données allemandes. À différentes reprises, j’ai pu bénéficier de commentaires et d’échanges très fructueux avec Christoph Arndt.
À l’Université de Genève, j’aimerais remercier tous mes collègues du Département de science politique et relations internationales. Ma gratitude va aussi au personnel administratif, à Anne Gyger, Sylvia Dumons et Silvia David pour leur soutien logistique et humain. Au Département, j’ai bénéficié tout particulièrement de l’expérience et du soutien d’Anke Tresch et de Damian Raess, que ce soit sur les thématiques de ma recherche, ou plus généralement sur la vie académique. En vue de la publication, Andreas Goldberg m’a fourni des commentaires et conseils très utiles. Lors de nombreux repas de midi, j’ai eu l’occasion d’avoir des échanges très intéressants sur nos thèses respectives avec Jasmine Lorenzini. J’ai eu aussi le plaisir d’échanger avec les autres doctorants de l’époque dans le cadre du programme doctoral en science politique. Sarah Nicolet a été une enseignante qui m’a inspirée durant mes études, puis une collègue de bureau d’une aide précieuse. Heidrun Bohnet a joué un rôle décisif dans les activités sociales du Département, et son enthousiasme a souvent été contagieux. L’amitié de Karin Byland, rencontrée durant les études de DEA, a constitué la ressource la plus précieuse de toutes ces années de thèse. Mes « années genevoises » auraient indéniablement été différentes sans toutes les personnes avec lesquelles j’ai étudié, cohabité et joué au badminton.
Ma perception de la politique serait autre sans tous les contacts et échanges que j’ai avec des personnes engagées en politique à différents niveaux. Ce sont aussi de belles amitiés qui se sont développées au fil des années. Il faut également mentionner que mon propre travail pour le parti socialiste suisse dans le cadre de la campagne des élections fédérales de 2007 a beaucoup contribué à stimuler ma réflexion sur ces questions et a été certainement décisif dans la volonté d’entamer cette recherche. Pour l’aspect syndical, mes discussions avec Willy Tinguely, mécanicien de formation et militant syndical, ont constitué une source d’inspiration. Aujourd’hui décédé, il aurait lu ce travail avec grand intérêt.
Ma famille et mes amie-e-s m’ont soutenue sans relâche durant ces années. Merci à ma sœur Maude et à son ami Denis, à mes parents Chantal et Jean-Claude – sans lesquels mon intérêt pour ce thème n’aurait certainement pas existé –, pour leurs encouragements. Un grand merci à mon père qui a relu à plusieurs reprises le manuscrit et a insisté pour que je me consacre rapidement à la publication de cet ouvrage. Les parents de mon partenaire, Rolf et Vreni Zimmermann, m’ont aussi toujours soutenue et fait part de leur grande connaissance de la politique suisse. Il serait difficile de citer ici tous mes amis, mais ils doivent savoir combien leur amitié a été importante pour moi durant ces années. Mon partenaire, Adrian Zimmermann, a joué un rôle décisif dans l’aboutissement de ce projet. Il a bien souvent été mon premier lecteur et m’a fait partager ses innombrables connaissances sur l’histoire du mouvement ouvrier. Mais surtout, ses encouragements et sa présence ont rendu ces années de thèse bien plus légères.
Enfin, concernant la publication à proprement parler, je tiens à remercier l’éditeur, Alain Cortat, d’avoir accepté de publier cet ouvrage, ainsi que la responsable de production, Sandra Lena, pour la lecture et la correction très attentives de mon manuscrit. À l’heure de boucler ces lignes, je tiens à remercier encore le Fonds national suisse de la recherche scientifique de m’avoir donné la possibilité de poursuivre mes recherches dans le cadre d’une bourse post-doctorale, ainsi que Brian Burgoon de m’avoir accueillie dans d’excellentes conditions et dans un cadre très stimulant à l’Université d’Amsterdam.
I NTRODUCTION
L es partis socialistes se créent à la fin du XIX e siècle et au début du XX e siècle comme bras politique du mouvement ouvrier. Étudiant les configurations des systèmes de partis en Europe occidentale, Lipset et Rokkan (1967) relient l’existence de cette famille de partis à la révolution industrielle qui a donné naissance à un conflit entre possédants et ouvriers, c’est-à-dire au clivage de classe qui s’est matérialisé sur la scène politique en Europe occidentale dans une opposition entre partis socialistes et partis libéraux et conservateurs.
Le secteur industri

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