Où que tu ailles
328 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Où que tu ailles , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
328 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ne serait-ce pas merveilleux de découvrir, plus de dix années après avoir quitté les bancs de classe, qu’un ancien camarade a gardé au fond de son cœur, malgré toutes ces années de séparation, l’amour secret qu’il vous portait jadis ? Ne serait-ce pas touchant si vous appreniez que, pour lui, vous êtes toujours son âme sœur, celle à qui il n’a jamais osé avouer ses sentiments ? Mais qu’arriverait-il si vous découvriez qu’il vous suit depuis toutes ces années, que vous l’obsédez nuit et jour et qu’il connaît tout de vous? Et si le conte de fées virait au cauchemar ?
Soyez sans crainte, cela n’est pas votre histoire, mais celle d’une autre, celle d'Adela, une fille ordinaire qui va découvrir qu'elle est l'héroïne d'un livre plutôt dérangeant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juin 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332930392
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-93037-8

© Edilivre, 2015
Où que tu ailles…
La journée tirait à sa fin et la lumière s’apprêtait à laisser place à l’obscurité lorsqu’une voiture de couleur sombre se gara au pied d’un petit chalet, faisant crépiter le gravier. L’habitation qui se situait dans un quartier légèrement décentré d’un petit village touristique des Préalpes fribourgeoises était utilisée à l’année, contrairement à la majorité des maisons qui l’entouraient.
Le moteur venait à peine de taire son ronronnement que sa jeune conductrice, une femme trentenaire répondant au nom d’Adela, en sortit et se dirigea d’un pas rapide vers l’entrée. À la fraîcheur de l’air ambiant qui frappait son visage, elle pensa que les beaux jours n’étaient pas près de revenir. La jeune femme, après avoir franchi le seuil de l’entrée, se dépêcha de refermer derrière elle pour échapper au froid. Elle sortit un trousseau de clés de sa poche, se saisit de la plus petite et se dirigea vers les deux boîtes à lettres encastrées dans le mur pour l’introduire dans la serrure de gauche. L’étiquette indiquait « Adela B., attique ». À l’intérieur, elle trouva différentes enveloppes, des factures pour la plupart et un peu de publicité. Elle prit le tout et monta l’escalier qui conduisait à son logement situé au 2 ème étage. L’appartement, un quatre pièces spacieux aux murs blancs, avait été construit dans un chalet moderne. La propriété, placée au centre d’un quartier calme, était entourée de constructions du même type, reliées entre elles par un enchevêtrement de petites routes qui constituaient parfois un véritable labyrinthe pour les visiteurs qui s’y perdaient. Pour pallier la proximité des maisons, l’architecte avait fait aménager de nombreuses zones de végétation qui permettaient de conserver l’intimité de tout un chacun.
Une fois la porte palière refermée derrière elle, Adela se dirigea vers la cuisine. Quelque peu frigorifiée, elle déposa le courrier sur la table avant de mettre la bouilloire en marche. Elle sortit une tasse du buffet avant de chercher un sachet de thé dans l’éventail de saveurs que contenaient ses placards. En attendant que l’eau finisse de bouillir, elle saisit le paquet de lettres sur la table et commença à les passer en revue. Factures et publicité étaient son lot quotidien, aussi les fit-elle défiler les unes après les autres sans leur accorder plus d’intérêt qu’à l’accoutumée. Elle en avait presque fait le tour quand son attention se porta sur un flyer pris entre deux enveloppes. Celui-ci annonçait la sortie d’un livre écrit par un auteur local, désormais disponible dans les librairies de la région. Cela n’avait rien d’extraordinaire, si ce n’est le fait qu’elle l’avait déjà reçu à de nombreuses reprises. En effet, chaque jour depuis deux semaines, ce même prospectus avait été déposé dans sa boîte aux lettres. Jusqu’alors elle n’y avait porté aucune attention particulière, se contentant de les jeter sans les lire, persuadée jusqu’alors qu’il ne s’agissait que de publicité agressive de la part de l’éditeur pour s’assurer une bonne publicité.
Mais cette fois, intriguée, elle regarda plus attentivement le flyer, survolant les dates de sortie. La première page représentait la couverture du livre à vendre, le titre prenant toute la largeur : « Confessions d’un monstre » . Elle le trouvait plutôt accrocheur et tourna la page pour voir ce qui était écrit à l’intérieur. On pouvait y lire plusieurs passages pris çà et là dans le livre. Elle lut quelques extraits tout en allant éteindre la cuisinière où la bouilloire s’était mise à siffler. Tout en continuant sa lecture, elle versa l’eau dans sa tasse. Mais, soudain, les traits de son visage se figèrent et n’affichèrent plus le même air tranquille qu’ils avaient l’instant précédent. Une moue dubitative se lisait maintenant sur son expression crispée. Elle était si absorbée par ses pensées qu’elle abandonna sa tisane sur le plan de travail et s’assit. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, elle ne poursuivait pas sa lecture, mais parcourait pour la énième fois les mêmes passages. Si aucun détail ne la frappait en particulier, l’ensemble des mots résonnait en elle comme une sensation de déjà-vu réveillant son subconscient et cela l’interpellait. Adela avait vécu des instants similaires dans sa vie, des instants identiques à ceux décrits dans les extraits qu’elle avait sous les yeux. Comme si ceux-ci parlaient d’elle. Son esprit était plongé à la fois dans le livre et dans ses propres pensées. Elle se trouvait entre deux mondes, comme lorsque le rêve que l’on fait paraît si réel que l’on ne sait pas où se situe la frontière entre la fiction et la réalité. Elle restait médusée à l’idée de se reconnaître dans certains passages et se demandait s’il était possible qu’un de ses proches amis ait pu écrire un bouquin sans lui en avoir parlé, en s’inspirant d’elle pour l’un de ses personnages. Troublée, elle décrocha son regard du papier et passa mentalement en revue toutes les personnes susceptibles d’avoir pu le faire, mais aucune d’entre elles ne semblait avoir le profil. Bien que ses amis soient pour la plupart d’un niveau intellectuel assez élevé, elle n’avait pas connaissance que l’un d’eux présentât des talents pour l’écriture ni même une passion pouvant s’y rapporter. Une fois encore, elle relut les passages qui la troublaient, inquiète maintenant, rapprochant le titre de l’ouvrage avec son passé. Assurément voulus par l’éditeur, les extraits étaient trop courts pour réussir à se faire une idée précise de l’histoire. Tout avait été mis dans un titre racoleur pour attirer le lecteur. Et apparemment cela avait fonctionné, se disait-elle intérieurement. Juste l’espace d’un instant, un millième de seconde, elle imagina la possibilité que ce soit elle qui fut représentée avant de chasser cette idée de sa tête. Enfin, elle dirigea son attention sur la dernière page, là où étaient indiqués les points de vente possibles. Seules deux librairies de la région distribuaient ce livre : celle du « Vieux-Comté », située dans la ville de Bulle et la librairie « La Rumeur » sise à Romont. Elle réfléchit un moment, indécise. Après quelques minutes de réflexion, c’était décidé, demain elle se rendrait dans l’une de ces deux boutiques et achèterait ce livre.
Le soir, dans son lit, elle repensa à ce qu’elle avait lu un peu plus tôt dans la soirée. Elle avait essayé de ne plus y penser, mais, les yeux rivés sur un plafond qu’elle savait présent sans parvenir à le distinguer dans l’obscurité, elle repassait mentalement chaque extrait, expression après expression. Les mots pris un à un ne lui provoquaient que peu d’émotion, mais placés côte à côte, leur sens ne faisait qu’accentuer une angoisse qui ne cessait d’augmenter. Plus elle se les répétait et plus elle devenait anxieuse. C’était le second passage qui la mettait le plus mal à l’aise. Plus court et plus intrusif, il correspondait à l’identique à un évènement de sa vie passée, un incident qui lui avait laissé un goût amer pendant plusieurs années avant qu’elle ne réussisse à l’enfouir dans les tréfonds de sa mémoire. C’était la perspective de savoir que quelque chose de désagréable se dessinait peut-être dans un futur proche qui lui volait son sommeil cette nuit-là. Elle espérait intensément que ce ne serait pas le cas tout en se faisant déjà à l’idée de cette forte probabilité. Le flyer était bien réel, tout comme ce qu’elle avait vécu. Pensant qu’une coïncidence entre ces deux évènements était quasi impossible, elle s’attendait à ce que sa vie s’en retrouve chamboulée d’ici peu. Finalement, tard dans la nuit, elle sut qu’une épreuve l’attendait et qu’elle n’avait que peu de chance d’y échapper. Épuisée par cette conclusion, elle finit par s’endormir d’un sommeil agité.
Samedi matin, Adela, marquée des stigmates de cette nuit troublée, se réveilla péniblement. Les yeux mi-clos, elle se tourna vers la table basse placée à côté de son lit et regarda le réveil qui affichait 7h30. Les paupières gonflées, les muscles raidis, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain, vaseuse et fourbue. Une fois douchée et habillée, elle s’assit à la table de la cuisine après s’être préparé une tasse de café. En y réfléchissant maintenant, il lui semblait que les évènements de la veille étaient moins pesants. Fataliste, elle se dit que ce qui devait arriver arriverait.
Sur la table, devant elle, le mystérieux flyer capta à nouveau son attention. Elle le prit et relut les passages troublants pour s’assurer qu’elle n’avait rien inventé et constata que les mots résonnaient toujours en elle de la même façon. Décidée à comprendre, elle posa promptement sa tasse et alla chercher sa veste dans le placard. En faisant un dernier tour par la cuisine, elle glissa dans sa poche le flyer et sortit de chez elle. Dévalant rapidement les marches menant à l’entrée du chalet, elle s’engouffra dans sa voiture et démarra rapidement. La marche arrière qu’elle exécuta pour sortir du parking était un exercice répété à maintes reprises, ce qui ne lui demanda que deux manœuvres pour que la voiture s’engage dans la rue centrale. Dans un village encore endormi, le véhicule fila tout droit en direction de la grande ville.
Le paysage durant le trajet fut relégué au second plan, laissant la beauté des montagnes et de la végétation au souvenir de jours meilleurs. La conductrice regardait droit devant elle. Les courbes de la route défilèrent rapidement, si bien que vingt minutes plus tard, la voiture pénétra dans la périphérie de la ville. La cité tout entière était encore plongée dans la léthargie du samedi quand Adela se gara à proximité

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents