Mon ça qu a chagrin
350 pages
Français

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Description

Notre mode de communication est depuis des siècles basé sur un fonctionnement anticommunicationnel fait d'injonctions et sur le système récompense-punition avec l'injonction paradoxale, la menace, la dévalorisation-disqualification, la culpabilisation, le chantage, les jugements moralisateurs et de valeur, les comparaisons... Chaque fois que nous tentons de communiquer avec de tels procédés, nous produisons chez notre interlocuteur des réactions de défense et, le plus souvent, une contre-offensive, chacun essayant de reprendre une position dominante. Énergétivores, ces modes de fonctionnement engendrent la violence, et trouvent leur origine dans notre enfance, mettant en évidence des blessures toujours infectées. Apprenons donc à parler de soi et non sur l'autre, à exprimer clairement notre demande, nos affects et nos émotions, sans mettre l'autre en jeu mais plutôt en se mettant soi-même en « je », renouant ainsi avec l'empathie de l'enfant intérieur. L'empathie, la compréhension, la sincérité, l'échange, la responsabilité, la connaissance de soi... ces valeurs, bases d'une véritable éthique, sont promues par l'essai de Y. M. Atlani afin de désamorcer toutes les violences et les spirales infernales qu'elles génèrent. Développant en ces pages une méthode qui invite à un patient travail sur soi, l'auteur trouve, en termes aussi accessibles et limpides que convaincants, les moyens de déjouer les engrenages qui conduisent à l'opposition et au conflit... Et, de la sorte, il esquisse les contours d'une société où les individus vivraient en harmonie leurs différences.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342055924
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon ça qu'a chagrin
Yves Michaël Atlani
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Mon ça qu'a chagrin
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
« Je pense depuis longtemps déjà que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu’elle s’attire… mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles. »
Georges Bernanos
 
 
« Je considérais comme mon premier devoir de porter secours en cas de besoin et de me soumettre à tous les ordres, à tous les désirs, de mes parents, de mes instituteurs, de monsieur le curé, de tous les adultes et même des domestiques. À mes yeux, ils avaient toujours raison quoi qu’ils eussent dit. »
Rudolf Hess (commandant d’Auschwitz)
 
 
« Quelle chance pour ceux qui gouvernent
Que les hommes ne pensent pas. »
Adolf Hitler
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Je remercie du fond du cœur mon compagnon Jean-Michel, pour le soutien et l’aide précieuse qu’il m’a apportés à la réalisation de cet ouvrage. Ses encouragements, sa participation active quant à l’illustration de la page de couverture.
Je remercie mes filles Isabelle et Laetitia, pour leur amour et leur soutien de toujours.
Je remercie également celles et ceux qui, sur mon chemin de vie, m’ont permis d’être là où j’en suis aujourd’hui, sans oublier la maison d’édition qui m’a accordé sa confiance.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie
 
 
 
Mon sac à chagrins
 
 
 
Il existe des dizaines de livres sur le sujet traité, mais fortement inspiré par la méthode de Marshall Rosenberg sur la CNV, j’ai souhaité une présentation différente des autres. J’ai pris cette décision un jour particulier, ce jour où précisément, j’avais toutes les peines du monde à m’extraire de mon lit douillet… Ce soir-là j’ignore pour quelles raisons je ne pouvais trouver le sommeil. Je tournais et retournais dans mon lit, une forte agitation s’était emparée de moi, mon corps était tendu, mon esprit embrouillé. Je me sentais sous l’emprise d’une étrange étrangeté, pour paraphraser S Freud. A bout de force, je finis par sombrer dans les bras de la déesse Morphée, et là… Une voix résonnait dans mon esprit, une voix qui semblait venir de loin, très loin… : « Lèves toi et va, va sur la route, va vers cette contrée lointaine qui se trouve tout là-bas, tout au fond de toi.
Je me levais et je partais par les chemins. Je marchais, je marchais longtemps, longtemps d’un temps qui n’en finissait pas de prendre mon temps. Au bout d’un temps que je ne saurais dire je me trouvais devant un chemin, un long chemin qui traversait une forêt. Je marchais encore longtemps sur le petit chemin bordé d’arbres. Un croisement. Je me sentais oppressé, ma respiration devenait haletante, une lourde inquiétude persistante m’envahissait. Une sorte de clairière s’offrait à mon regard ébahi. Là, devant moi, au beau milieu de cette clairière se dressait majestueuse une magnifique pyramide.
Une pyramide maya probablement. Je me sentais épuisé par ce long voyage. J’étais stupéfait de trouver là devant moi une pyramide, seule, au beau milieu d’une forêt. La lune, sous sa lumière d’argent offrait un spectacle d’une rare beauté, envoutant et inquiétant. Le miroir du soleil projetait ses rayons sur une façade de la pyramide dévoilant des motifs curieux, inconnus. Décoration d’une beauté exceptionnelle. Il me fallait trouver un abri pour dormir un peu. Je m’endormi environ deux heures. A mon réveil, n’y tenant plus de curiosité, je me mis en quête d’un entrée dans le temple.
Ma curiosité devenait de plus en plus oppressante. La lune qui projetait son regard sur la pyramide la rendait à la fois plus mystérieuse, plus fascinante, et plus inquiétante aussi. La forêt semblait changer de visage d’instant en instant. J’avançais à pas hésitants autour de la pyramide. Je découvrais alors une entrée, une minuscule entrée, si petite qu’il me fallait me mettre à quatre pattes. Je pénétrais à tâtons, effrayé par l’obscurité épaisse qui régnait et la chose inconnue devant moi. Soudain, il me sembla que le sol se dérobait sous mes pieds. Je glissais dans une sorte de puit. Heureusement j’avais une bougie et un briquet. Un long couloir se présentait là, devant moi. J’empruntais un passage étroit, tournais à gauche, puis à gauche encore, à droite, une petite salle circulaire encore à droite. Mon sens de l’orientation semblait s’estomper à mesure que j’avançais. Atmosphère étrange d’un monde brumeux, inconnu. Après avoir marché longtemps dans un long couloir baigné d’obscurité où flottait une poussière dense, j’arrivais devant une porte. Une grande porte épaisse, une porte entièrement décorée de figures magnifiques, de signes étranges, de symboles. Décor féérique d’une découverte extraordinaire. Avec d’extrêmes précautions je tentais de pousser la porte. Mon cœur battait si fort que j’en percevais l’écho sur les parois de ma poitrine. La porte, elle, poursuivait impassible sa résistance passive. Il faut dire qu’elle était là depuis des milliers d’années, bien installée et décidée à ne pas céder. A force de sollicitation et d’insistance, elle finit par me consentir un léger entrebâillement, histoire de me prouver sa compassion.
Je pénétrais d’un pas hésitant. Une peur panique m’envahissait, ma respiration devenait de plus en plus courte haletante comme celle d’un chiot en pleine chaleur. J’étais au bord de l’asphyxie. Je me trouvais là, au cœur de cette pyramide abandonnée depuis des siècles au milieu de la vie… Mais qu’est-ce que j’étais venu chercher là au milieu de ce mystère, au cœur de l’oubli. Un trésor, des souvenirs, des restes oubliés de mon enfance ? Mais où trouver ce que je cherchais sans le savoir vraiment ? Je poussais péniblement cette porte qui ouvrait sur une salle circulaire de surface et volume moyens. Les murs étaient décorés de glyphes mayas et de sculptures. La décoration était magnifique. Au milieu de la salle un tombeau en pierre. Pendant plusieurs secondes je restais là…, médusé…, n’osant plus un geste…, risquant à peine une faible respiration. J’y vais ! Non ! Si ! Il le faut, c’est le moment ou jamais. Là, je rassemblais tout ce qui me restait d’énergie de courage et d’audace, j’entrepris d’ouvrir le tombeau de pierre.
J’étais au bord de la défaillance, j’avais de plus en plus de mal à respirer, une poussière intense envahissait l’espace. Je me risquais à regarder ce que ce tombeau protégeait. Je découvris un sac. Un énorme sac noir, usé. Je tentais de saisir ce sac. Dieu qu’il était lourd ce sac. Mais que pouvait-il bien contenir. Je le trainais avec difficultés. Impression étrange. Je trainais ce sac noir, lourd, essayant de retrouver mon chemin vers la sortie. Un peur massive s’était attachée à moi et semblais bien décidée à ne pas me quitter. Ma crainte était de ne pas trouver le chemin du retour, de rester prisonnier de la pyramide. A chaque bruit minuscule je sursautais. Le temps du retour, de la remontée vers le présent semblait interminable. Enfin, je trouvais une sortie. Je retrouvais le chemin bordé d’arbres majestueux. Ils étaient au rendez-vous comme pour saluer mon retour. Tout en trainant mon sac noir, lourd, je me sentais plus léger, triste et heureux à la fois. Etrange sensation. Mais au fait, pourquoi avoir été cherché ce sac, ce gros sac noir, lourd, là-bas au fond de cette pyramide ? Il ne me sert à rien puisque j’ignore ce qu’il contient. Dehors je sentais l’air frais. J’avais froid… Le jour montrait timidement le bout de son nez. Soudain je fût réveillé par le son des cloches de l’église du village tout à côté, sur la place des oliviers. J’avais toutes les peines du monde à m’extraire de mon lit douillet… La petite pendule sur l’étagère dans ma chambre faiblement éclairée par quelques rayons de lumière qui filtraient à travers les persiennes, égrène le temps, imperturbable, tic.tac.tic.tac. La pénombre occupe encore l’espace.
J’émerge péniblement de ma nuit. Je suis encore troublé par ce voyage en terre inconnue ou méconnue. Je reste là, dans mon lit, j’apprécie cet instant. Je ne parviens pas à m’extraire de mon lit, de mon rêve, à sortir de cette torpeur qui m’enveloppe. La petite pendule me montre les aiguilles, le temps s’écoule, comment le suspendre… encore quelques minutes. Mon esprit commence à s’éveiller… Doucement je prends conscience de l’espace, de tout ce qui semble devenir réel. Réflexion… Encore une minute ou deux peut-être… Je plonge dans un demi-sommeil… Dans cet entre-deux, je me vois porter un énorme sac noir, lourd. Je tente de faire glisser cette image hors de ma conscience embrumée. L’image s’estompe… Elle revient… S’impose. Un voyage au cœur d’une pyramide maya, un sac noir, lourd, noir, non pas noir mais lourd, oui, peut-être noi

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