Lieux de mémoire : promotion culturelle et touristique du Cameroun
244 pages
Français

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Lieux de mémoire : promotion culturelle et touristique du Cameroun , livre ebook

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Description

La ville de Yaoundé dispose d'un important patrimoine architectural historique, riche et remarquable, datant de la période coloniale. Le siège du parlement au Cameroun entre 1946 et 1960 figure parmi ces hauts lieux où s'est cristallisée la mémoire pendant l'Occupation européenne. Cette bâtisse coloniale presque centenaire reste une identité forte et représente à plus d'un titre, une période cruciale de l'histoire du Cameroun. Ce haut lieu de la mémoire collective interpelle sur plusieurs faits et événements passés. L'auteur fait acte de pionnier du tourisme de mémoire par cette réflexion inédite, riche et multidimensionnelle. Les paradigmes de culture, de patrimoine, de testament et de République se dévoilent sous des angles iconographiques et sémiotiques extraordinaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juillet 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342162356
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lieux de mémoire : promotion culturelle et touristique du Cameroun
Freddy Patrick Owona II Amougou
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Lieux de mémoire : promotion culturelle et touristique du Cameroun
 
 
À ma mère, NGA Juliette Madeleine ,
Liste des sigles et acronymes
AAN  : Archives de l’Assemblée Nationale
AC  : Archives Coloniales
AEF  : Afrique Equatoriale Française
ALCAM  : Assemblée Législative du Cameroun
ANY  : Archives Nationales de Yaoundé
AOF  : Afrique Occidentale Française
APA  : Affaires Politiques et Administratives
ARCAM  : Assemblée Représentative du Cameroun
ATCAM : Assemblée Territoriale du Cameroun
ALCAM  : Assemblée Législative du Cameroun
BDC  : Bloc Démocratique Camerounais
CHGA  : Cercle Histoire Géographie Archéologie
CPLY  : Centre Pilote Linguistique de Yaoundé
CTD  : Collectivité Territoriale Décentralisée
CUY  : Communauté Urbaine de Yaoundé
ENS  : Ecole Normale Supérieure
FLN  : Front de Libération National
FOM : France Outre-Mer
ICOMOS  : International Council of monument and sites
IFC  : Institut Français du Cameroun
JEUCAFRA  : Jeunesse Camerounaise Française
JOCF  : Journal Official du Cameroun Français
KEDGV  : Kamerun Eingeborein Deutsch Gesintein Verein
MINAC  : Ministère des Arts et de la Culture
MINHDU  : Ministère de l’habitat et du Développement Urbain
MINTOUL  : Ministère du Tourisme et de Loisirs
NTIC  : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OAPI  : Organisation Africaine de la propriété Intellectuelle
OMPI : Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
OMT  : Organisation Mondiale du Tourisme
ONU  : Organisation des Nations Unies
PUCAC  : Presse Universitaire Catholique d’Afrique Central
PUF  : Presse Universitaire de France
PUY  : Presse Universitaire de Yaoundé
RACAM  : Rassemblement Camerounais
SDN  : Société des Nations
U.C  : Union Camerounaise
UNATRACAM  : Union des Associations Traditionnelles du Cameroun
UNESCO  : United Nations of Education Science and Culture Organization
UPC  : Union des Populations du Cameroun
URSS  : Union des Républiques Socialistes et Soviétiques
USA  : United State of América
Résumé
La ville de Yaoundé dispose d’un important patrimoine architectural, historique riche et remarquable, datant de la période coloniale. Le siège de la chambre des députés dans la ville de Yaoundé au Cameroun entre 1946 et 1960 figure parmi ces hauts lieux où s’est cristallisée la mémoire pendant l’occupation européenne. Unique centre de discussions, de débats et de prise de décisions sans toutefois oublier son rôle de pépinière politique dans la formation des premières élites politiques camerounaises. Cette bâtisse coloniale presque centenaire reste une identité forte, et représente à plus d’un titre les grands moments liés à une période cruciale de l’histoire du Cameroun. Ce haut lieu, de la mémoire collective, interpelle sur plusieurs faits et événements passés.
De surcroit, il matérialise au plus haut degré le champ de batailles politique dans la quête de l’indépendance et de la réunification du Cameroun. Aujourd’hui, la patrimonialisation de ce témoin architectural revêt plusieurs enjeux, bien qu’il soit un patrimoine historique en danger et ignoré du public. L’état de ce patrimoine bâti reflète à caractère réel l’ensemble du patrimoine historique et architectural camerounais. Au-delà de l’initiative prise par les pouvoirs publics de le pérenniser, fort est de constater qu’une sécheresse d’outils et méthodes s’observe pour sa valorisation et sa contribution significative au tourisme culturel. En outre, il faut souligner l’attitude transformatrice qui frappe la plupart de nos bâtiments historiques, le devenir du siège du parlement camerounais d’hier en Centre Pilote Linguistique de Yaoundé aujourd’hui est une parfaite illustration.
Mots clés : Lieu de mémoire, Architecture coloniale, Patrimoine culturel, Bâtisse historique, Patrimonialisation.
Introduction générale
" Le passé n’y livre ses trésors qu’a condition que le présent se soucie de les mettre en valeur ".
François Mittérand 1989.
 
 
La présence coloniale a laissé sur nos terres un grand nombre de faits et réalisations étrangers qu’ils convient de visiter ; ceux-ci devraient faire l’objet d’une étude précise. En effet, cinquante années après les indépendances africaines, certains bâtiments et vestiges présents dans les colonies sont pour la plupart des cas, composantes ou éléments indispensables dans la retranscription et la transmission de l’histoire en général, celle du Cameroun en particulier. Puisque ces traces matérielles portent en elles l’histoire et rappellent sans l’ombre d’aucun doute la mémoire. C’est en allant dans ce sens, qu’Alioune Diop affirmait :
Les puissances colonisatrices ont certes souvent poursuivi leur intérêt, leur puissance ou leur gloire… à côté de ces méfaits. Il faut rendre hommage aux qualités et aux réalisations des colonisateurs qu’ont apporté leurs sciences et leurs techniques et laissé les fruits heureux de leur présence 1 .
A travers ce qui vient d’être dit, on peut désormais affirmer que les faits et réalisations coloniaux, laissés en Afrique sont pour la plupart de cas des objets porteurs d’histoire. Le choix de notre sujet tient donc à cette raison première. Par ailleurs, il faut souligner que la plupart de grandes métropoles d’Afrique subsaharienne aujourd’hui sont d’origine coloniale, construites ex nihilo. Yaoundé, capitale politique et administrative du Cameroun depuis l’époque coloniale 2 , est une parmi tant d’autres. La ville de Yaoundé actuelle abrite un certain nombre de bâtiments qui datent de la colonisation, portant avec eux l’histoire et la mémoire d’un peuple. C’est en quelque sorte une forme d’héritage reçu par les nations africaines à l’aube des indépendances 3 . C’est à partir des cendres de l’autorité coloniale que s’est construit l’Etat africain postcolonial, une observtion parfaitement visible. C’est d’ailleurs ce que démontre Bernard Badié dans son livre intitulé  L’Etat importé, l’occidentalisation de l’ordre politique 4 .
Hormis les motivations suscitées, le sujet qui est proposé est le résultat d’un long voyage intellectuel qui se solde par plusieurs raisons à savoir : l’histoire par les traces, l’histoire des lieux ou lieux d’histoire. Autrement dit, l’histoire visuelle s’est révélée digne d’intérêt et d’être étudiée. Par conséquent, les vestiges, objets matériels et immatériels sont de nos jours des fonds documentaires de valeurs pour réecrire l’histoire du continent. En outre, de plus en plus la mémoire et ses lieux s’affirment dans les champs de recherches historiques, et, depuis lors, le droit à la mémoire et le devoir de mémoire sont entrés dans les débats historiques. D’où l’émergence de nouveaux enjeux autour de ce type d’héritage.
De ce fait, pour donner du crédit à ce qui vient d’être énoncé il est impératif de constater que certaines traces matérielles considérées par les Etats naissants comme des objets de mauvais souvenirs ou de domination ont été victimes de vandalisme ou d’abandon 5 , mais cela n’a pas été le cas au Cameroun, principalement, dans la ville de Yaoundé, où les édifices coloniaux depuis l’accession du pays à l’indépendance sont d’utilité publique et d’autres par contre servent de résidences à des hauts commis de l’Etat actuel 6 .
L’étude présente se limite à un édifice patrimonial d’une très grande portée politique, historique, archéologique voire même touristique et culturelle 7 . Il s’agit de la bâtisse qui a servi de chambre des députés à la toute première géneration de parlementaires Camerounais entre 1946 et 1960. D’où le titre de cet ouvrage: Lieux de mémoire : promotion culturelle et touristique au Cameroun . 8
 
Plusieurs critères justifie l’opportunité de cette analyse. Tout d’abord, il faut souligner le fait que la thématique abordée intéressait déjà mon directeur de recherche mais plus spécifiquement dans son champ d’expertise 9 . En effet, depuis les années 1980, la mémoire est à la mode 10 . C’est la raison pour laquelle, il était impérieux d’étudier un des hauts lieux de mémoire dans la ville de Yaoundé 11 . Grosso modo, la justification du choix de ce centre de réflexion regroupe les aspects à la fois historique, académique et politique.
 
Sur le plan historique  : S’inscrivant dans une réserve d’étude spécifiée et dans un cadre de recherche purement historique, cette étude se consacre à un compartiment de l’histoire culturelle. Tout en évitant d’axer nos recherches sur du déjà-vu 12 , notre étude s’interroge sur un témoin de l’histoire durant la période coloniale qui, d’une manière supplémentaire, aide à la comprehension des étapes significatives dans le processus de décolonisation. Bref, réveiller la mémoire collective, et désormais présenter une trace physique importante de l’historiographie camerounaise.
C’est dans la même veine que nous jugeons bon de faire une étude approfondie sur l’un des lieux mythiques de la politique marquant cette période. Cette démarche serait ainsi mieux lotie et outillée pour présenter ce champ de batailles politiques dans la quête de l’indépendance et du chantier de la réunification du Cameroun.
 
Sur le plan scientifique : nous avons choisi un sujet qui dans un premier temps cadre avec la spécialité académique mais qui de manière additive apporte du volume et crédit aux travaux de recherches   s

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