Le sexe, le genre et l esprit
88 pages
Français

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Description

Notre époque revisite le sens de la sexualité, avec la question de l'identité de genre, la place de l'homosexualité, les rapports sociaux entre les hommes et les femmes, la quête de l'égalité incluant une dimension politique. Elle omet souvent d'aborder le point de vue spirituel qui pourrait cependant contribuer à éclairer le débat. Ce livre propose de penser hors des sentiers battus ces sujets de société dont se sont emparés les différents pouvoirs politiques, médiatiques et culturels. Dans un pays où des faiseurs d'opinion oublieux de notre culture universaliste se contentent de répéter le political correctness américain dont ils semblent mieux copier les défauts que les qualités, cette contribution originale apporte au lecteur une bouffée de pensée hors des clivages convenus. En effet, pour sortir du piège réducteur des opinions à la mode, il convient de se placer ailleurs et considérer ces sujets si importants pour la vie de chacun à partir d'un tout autre point de vue qui partira d'une pensée psychanalytique pour y ajouter finalement la dimension de l'esprit sans laquelle les solutions proposées restent inopérantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2021
Nombre de lectures 14
EAN13 9782356448934
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Enrick B. Éditions, 2021, Paris www.enrickb-editions.com Tous droits réservés
Conception couverture : Marie Dortier Réalisation couverture : Comandgo
ISBN : 978-2-35644893-4
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
Ce document numérique a été réalisé par PCA
Sommaire
Couvertrue
Titre
Copyright
Introduction
Du sexe sociétal à celui de la psychanalyse pour rencontrer l'esprit
1 re  PARTIE : IDENTITÉ ET SEXE AVEC LA PSYCHANALYSE
La construction du moi sexué
Naissance du moi sexué
Narcissisme primaire et toute-puissance
La traversée du noyau psychotique
Le nom-du-père et le symbole phallus
Un moi qui naît dans le miroir
Le moi au stade oral de l'investissement libidinal
Le moi au stade anal de l'investissement libidinal
Œdipe et la nécessité psychique du genre sexuel
L'achèvement des fondations du moi sexué au stade génital
Psychanalyse des homosexualités
Complexité de la sexualité humaine
L'homosexualité non pathologique
L'homosexualité latente et l'homophobie
Les homosexualités perverses
Les homosexualités névrotiques
Les homosexualités psychotiques
Homosexualités masculines et homosexualités féminines
L'enfant du couple homosexuel
Le trouble transsexuel
Psychanalyse de la transsexualité
Aux racines d'une inquiétante étrangeté
2 e  PARTIE : LE GENRE SEXUEL ET L'ESPRIT
Dimension politique du genre
Rôle social et genre sexuel
Les non-dits du mariage pour tous et la promotion du trouble dans le genre
Guerre des sexes et fusion dans du même
Féminisme versus machisme
Philosophie politique du genre
Ni homme ni femme dans le royaume de l'esprit
Qu'est-ce que l'esprit ?
L'esprit au-delà du genre
Anima et animus ou l'autre sexe inconscient
Théologie du genre sexuel
Homosexualité et religion
Retrouver la dimension ontologique du genre
Du même auteur
Introduction

Du sexe sociétal à celui de la psychanalyse pour rencontrer l’esprit
Notre époque revisite le sens de la sexualité. Elle pose la question de l’égalité entre les hommes et les femmes que des siècles de patriarcat avait figée dans une répartition des rôles en fonction du sexe, au prétexte de la biologie : les femmes enfantent et leur sexe est intérieur, donc elles s’occupent des enfants et règnent principalement dans le foyer familial ; les hommes à la musculature plus développée et au sexe extérieur règnent au-dehors dans la société ; ils protègent le foyer par leur travail et leur force guerrière. Dans ce contexte, la façon dont certaines mères s’occupaient spécifiquement de leurs garçons ainsi que le modèle de certains pères a pu conduire des hommes adultes mais en réalité encore infantiles à considérer les femmes comme devant naturellement se cantonner à la satisfaction de leurs besoins d’hommes, ainsi que faisait leur mère quand ils étaient enfants. Le patriarcat tendit alors à se transformer en machisme. Remarquons que cela n’a jamais empêché l’existence de femmes tyrans domestiques devant lesquelles les hommes se font petits garçons ni de femmes de pouvoir dans la société, au caractère non moins phallique que celui des hommes. L’un et l’autre cas perdurent, quelle que soit l’évolution des mœurs et des lois. Néanmoins, en général, dans l’histoire passée, la répartition des rôles était à peu près respectée et permettait à la société de fonctionner dans une culture très proche de la nature et dans une économie de précarité où chacun exerçait complémentairement son domaine de pouvoir pour la survie de tous. Ainsi, la plus grande fierté du fils au début de l’ère industrielle était de ramener sa première paie à sa mère, et plus tard à sa femme, comme en témoigne la littérature.
 
À cette époque et jusqu’à nos jours, la réalité vécue par la grande majorité des gens n’a cependant rien à voir avec le cliché de l’homme tout-puissant et violent, voire violeur, brimant la pauvre femme fragile et victime, image que les médias contemporains et certains groupes de pression vendent à nos émotions. Ils généralisent des pathologies minoritaires, certes hautement répréhensibles mais qui ont hélas toujours existé dans toutes les cultures. Il est évidemment juste de les dénoncer et de s’en protéger. La libération de la parole concernant les abus autrefois cachés est un immense progrès. Mais l’utiliser à des fins politiciennes ou commerciales relève plutôt de la perversité. Cela me rappelle un slogan vu sur les murs de Paris : « 99 % des violeurs sont des hommes », introduisant une confusion subtile qui pourrait faire entendre que 99 % des hommes sont des violeurs en puissance, dans le but affiché de semer le trouble dans le genre sexuel et d’opposer les citoyens par un communautarisme fondé sur le sexe, à des fins politiques. Cela n’enlève rien à la compassion et à la nécessaire protection qu’il faut apporter aux femmes violées ou battues ni à la juste répression qu’il faut opposer aux violeurs et aux violents dont la position est indéfendable. Nous ne dénonçons ici que l’utilisation de faits divers, hélas encore trop nombreux, à d’autres fins le plus souvent non dites sur lesquelles nous reviendrons.
 
C’est la révolution industrielle suivie du développement de la contraception qui a peu à peu rendu l’organisation patriarcale obsolète, parce que les femmes s’affranchissaient des grossesses répétées et que le seul salaire des hommes ne suffisait plus à l’épanouissement matériel du foyer. Le néolibéralisme en a accéléré la déconstruction. Depuis, la question de la sexualité dépasse de très loin la seule physiologie associée aux rôles sociaux à laquelle elle se trouvait réduite. Mais il faut aussi tenir compte du fait que les religions et les mythologies fondatrices des cultures, qui continuent à notre insu de peser sur l’inconscient collectif 1 , ont de leur côté sacralisé la distinction des genres : le masculin symbolise le Ciel qui ensemence, le féminin symbolise la Terre qui reçoit et féconde, et des deux surgit la Vie. D’où la répartition de rôles différents selon le sexe pour manifester cette sacralité, notamment dans les cérémonies cultuelles qui se déploient comme une sorte de théâtre sacré. Bien entendu, ces idées spiritualistes et symboliques ont pu être facilement détournées de leur sens au profit des hommes du fait de leur force physique et de leur rôle social extérieur qui leur donnait l’habitude d’une forme de pouvoir plus visible que celle des femmes.
 
Cela n’a jamais empêché de nombreuses exceptions dans l’histoire avec des reines et des impératrices, mais aussi des femmes de pouvoir dans le commerce ou dans toutes sortes d’autres domaines. Et, de toute façon, les femmes en tant que mères exerçaient et exercent encore un pouvoir considérable sur leurs enfants, pouvoir longtemps sacralisé par la religion. Elles exercent ce pouvoir en particulier sur leurs garçons plus dépendants d’elles que les filles, ce que la psychanalyse a démontré. Toutefois, ce pouvoir maternel restait le plus souvent affectif et relationnel, relativement différent de celui des hommes plus fonctionnel et social. Notre époque remet ces conceptions en cause non sans quelques bons motifs. Désormais, les femmes ont de plus en plus droit aux mêmes rôles sociaux mais aussi aux mêmes modalités d’exercice du pouvoir que les hommes. Notre société est en train de libérer ce que Jung appelait « l’animus féminin », c’est-à-dire le pôle masculin de la femme plutôt que sa féminité, mais sans libérer « l’anima » des hommes incluant leur pouvoir affectif et relationnel.
 
Cependant, la sexualité a toujours débordé la culture parce qu’elle procède d’abord du mystère de la vie. Les lois et l’idéologie ne suffiront jamais à résoudre l’inévitable tension entre les hommes et les femmes pas plus que leur inévitable attirance, qui les obligent à évoluer. Quelque chose dans la sexualité dépassera toujours de très loin nos catégories mentales, scientifiques, idéologiques ou politiques. En outre, ce mystère de la vie s’incarne dans le corps et plus encore dans la psyché en marquant profondément l’identité, la capacité relationnelle et le plaisir de se sentir vivant et créatif indépendamment de la culture dominante et des théories scientistes. Le rôle profondément transformateur et créatif de la sexualité échappe à notre contrôle et à nos catégories. Finalement, la sexualité la mieux vécue se transcende en amour et poésie, comme une danse des sexes qui s’avère miroir de l’expérience spirituelle 2 . Il y a une transcendance à retrouver, qui échappe totalement aux idées à la mode. C’est pourquoi nous invitons le lecteur, même non spécialiste, à l’aborder d’abord depuis le point de vue de la psychanalyse qui en a découvert toute l’étendue inconsciente, en dehors des opinions dominantes. Ayant approfondi les fondements psychiques incontournables de la sexualité spécifiquement humaine, nous pourrons alors regarder la question du genre d’un tout autre point de vue pour renouveler notre pensée sans réciter les discours contemporains et les postures des groupes de pression, des catégories politiciennes et des idées convenues qui trop souvent déforment le réel et s’avèrent réductrices, cherchant à utiliser la sexualité humaine comme instrument politique dont les vrais profiteurs ne sont pas ceux qu’on croit.
 
En effet nos médias, les entreprises multinationales et plusieurs associations infusent dans la société d’aujourd’hui un prêt-à-penser sur le genre, copié-collé du fameux political correctness américain, dans lequel la promotion du « trouble dans le genre 3  » prô

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