Le Psychisme, le Stress et l Immunité
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Le Psychisme, le Stress et l'Immunité , livre ebook

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Description

Le stress n’a pas seulement des répercussions sur notre équilibre psychologique, il attaque nos défenses immunitaires et peut mettre en péril notre santé. À moins que nous ne prenions très vite l’habitude de réagir et de contrer ses effets.- Les effets du stress jour après jour : Comment le stress agit-il sur notre mémoire ? En quoi est-il néfaste pour la sexualité ? De quelle façon accélère-t-il le vieillissement ?- Les maladies liées au stress et à l’affaiblissement de nos défenses immunitaires : Faut-il se méfier des émotions fortes ? Peut-on mourir de peur ? Que sait-on aujourd’hui sur le déclenchement des maladies auto-immunes ? Le stress est-il un facteur d’aggravation en cas de rhumatismes ? Quel rôle joue-t-il dans l’issue du cancer ?- Les réponses adaptées pour réduire le stress et stimuler nos défenses immunitaires : Comment agit la relaxation ? Quels sont les effets de l’alimentation ? Pourquoi le rire augmente-t-il la quantité d’anticorps ? Comment expliquer que la méditation agisse parfois comme un médicament ?Ancien professeur à la Faculté des sciences, Louis Perrin a longtemps exercé à l’hôpital cardio-vasculaire de Lyon. Il est Emeritus Fellow of the American Academy of Allergy, Asthma and Immunology, et membre de la New York Academy of Sciences.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2003
Nombre de lectures 1
EAN13 9782738182463
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB , OCTOBRE  2003
15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-8246-3
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Ma femme, le docteur Michèle Perrin-Labry, m’a permis de mener à bien ce travail par ses conseils et son soutien tout au long de nombreuses années, et mon fils Jean-Patrick, juriste, a bien voulu relire ce texte et a fait les suggestions qui ont abouti à la version définitive. C’est pourquoi je dédierai simplement cet ouvrage
à Michèle et à Patrick

 
« Le manque de science n’est bon pour personne. »

Proverbes de Salomon , 19,2.
 
 
 

« The world is nothing but mind, and what is the mind ?
The mind is nothing but the world. »

Jack K EROUAC , The Dharma Bums , 1958.

 
Préface

Nos sentiments et nos pensées peuvent-ils jouer un rôle dans le déclenchement ou l’évolution d’une maladie ? Les réponses à ces questions fondamentales sont abordées dans cet ouvrage consacré aux mécanismes biochimiques à l’œuvre dans le corps humain pour se défendre des agressions tant physiques que psychiques.
Ces mécanismes ont fait l’objet d’importantes recherches à la fin du XX e  siècle qui ont contribué à modifier le modèle de la maladie que nous avions hérité du XIX e  siècle. Le professeur Louis Perrin nous invite à la découverte de notre système immunitaire réagissant au stress, phénomène découvert et approfondi tout au long du siècle dernier ; il offre au lecteur les bases scientifiques rigoureuses nous permettant de comprendre pourquoi certains d’entre nous sont plus vulnérables à la maladie et pourquoi d’autres résistent mieux à certaines agressions.
Il s’agit d’une démarche scientifique solidement fondée qui, à l’opposé de nombreux autres ouvrages de vulgarisation, nous introduit pas à pas aux questions mystérieuses que nous nous posons sur les maladies auto-immunes, le cancer, l’infarctus du myocarde, les états de stress post-traumatiques, le vieillissement, etc. Son originalité réside, selon nous, dans la diversité des thèmes et des aspects traités. À chaque fois, on ne peut que constater la forte participation du système immunitaire quand il réagit à un stress aigu ou à un stress permanent.
L’approche psychosomatique d’inspiration psychanalytique que nous développons pour notre part, à la suite de Pierre Marty, depuis le début des années 1960 a pour objet de répondre à ces questions : pourquoi un être humain est-il plus fragile qu’un autre ? Quelle est la participation du psychisme aux somatisations ? Pour nous psychosomaticiens psychanalystes, le processus de maturation psychosexuel, qui se déroule différemment selon les êtres, aboutit à la mise en place d’un fonctionnement psychique différent selon les individus. Cette hypothèse psychosomatique est au cœur même de l’explication des réponses variées des individus aux agressions du monde environnant. Louis Perrin nous rejoint en ce domaine en proposant la notion de « cofacteur » explicatif de la maladie pour expliquer comment notre style de pensée, en tant que cofacteur d’une maladie, affecte notre système immunitaire ou comment notre immunité est soumise à l’influence de notre humeur.
Généralement, les études scientifiques conduisent aujourd’hui à la conclusion d’une inhibition des réactions immunitaires pendant le stress. Elles révèlent que le psychisme participe au fonctionnement de l’unité psychosomatique de l’être humain et qu’une maladie a toujours une composante psychique et une composante somatique. Louis Perrin l’exprime sous une forme différente, mais voisine : « Les recherches modernes, écrit-il, confirment qu’on ne peut pas séparer la biologie cellulaire de la psychologie de la personne dans l’étude du développement ou de l’évolution de la maladie. »
Pr Jean Benjamin Stora Président de la Société française de médecine psychosomatique
Introduction

Avant de commencer ce livre, pensez un instant à votre dernière réunion d’amis : aucun certainement n’avait de cicatrice de variole, ni de lèpre. Tous avaient probablement l’air d’être en bonne santé ; c’est-à-dire qu’ils avaient sans doute un taux de cholestérol limite, une acuité auditive laissant à désirer, peut-être des difficultés pour s’endormir et une tendance à prendre un tranquillisant pour se décontracter. C’est que dans nos sociétés occidentales, nous n’avons pas les mêmes maladies que nos ancêtres, et même que nos arrière-grands-parents. Nous avons de nouvelles sortes de maladies.
Au début du siècle dernier, au moment où l’on venait de découvrir nombre de bactéries, personne n’aurait imaginé que nos sentiments et nos pensées pouvaient jouer un rôle déterminant dans le déclenchement ou l’évolution d’une maladie. Tout semblait très simple à cette époque : une maladie était due à un « microbe », et si on pouvait éliminer celui-ci la maladie était guérie. Dès cette époque, toutefois, la « sagesse populaire » admettait l’influence du moral sur le physique. Ainsi la tuberculose pulmonaire, qu’on appelait alors la phtisie, était considérée comme une maladie des « passions tristes ». Pourtant, il y a encore quelques années seulement, beaucoup de gens auraient été surpris si on leur avait dit qu’ils s’enrhumaient plus facilement lorsqu’ils étaient déprimés, ou lorsqu’ils devaient se présenter à un examen. Et pourtant… Chacune de nos pensées s’accompagne de la libération dans notre cerveau d’une véritable averse de molécules chimiques dont les effets se feront sentir à distance sur des milliers de cellules. Notre immunité dépend de ces molécules et du fonctionnement d’un ensemble de structures faisant partie de ce qu’on appelle notre système immunitaire, comprenant le système nerveux et le système des glandes endocrines, c’est-à-dire des glandes qui déversent leur produit de sécrétion directement dans la circulation.
Le rôle des facteurs psychologiques dans le déclenchement et l’évolution des maladies infectieuses ne s’est donc imposé que lentement. Il fallait arriver à admettre que des processus physicochimiques, matériels, quantifiables, étaient soumis en partie à l’influence de nos pensées et notre humeur — en d’autres termes, à l’influence d’un phénomène purement mental. C’est une véritable révolution psychologique qui s’est faite en médecine quand on a admis que nos pensées pouvaient affecter directement notre santé. On a, de ce fait, reconnu les interactions entre le corps et l’esprit, et on a identifié les voies par lesquelles les émotions et la personnalité peuvent avoir des conséquences incroyables sur le fonctionnement et la santé de pratiquement toutes les cellules de notre corps. Cela a permis de comprendre comment le stress, ou la dépression, pouvait rendre certains d’entre nous plus vulnérables à la maladie et d’autres plus résistants à ces mêmes agressions. Parce que ces notions ont été admises dans le grand public, une littérature d’une abondance extraordinaire s’est développée, mais beaucoup de ces ouvrages de vulgarisation n’ont pas de base scientifique et peuvent contribuer à propager des idées fausses, parfois même nuisibles.
Réfléchissons un instant à ce qui nous stresse actuellement et dressons mentalement une liste de ce que nous trouvons stressant. Il est probable que nous mettrons dans cette liste la paperasserie administrative, les formulaires à remplir, les difficultés de circulation, de stationnement, le surmenage, les contraintes de temps, les soucis d’argent, les impôts, les ennuis de famille, les difficultés avec les collègues de travail. En somme, on pense d’abord à toutes sortes de soucis et de tracas quotidiens, mais on ne pense pas à un accident possible ou à une maladie grave. Et c’est normal. Nous sommes stressés essentiellement par des problèmes psychologiques. Au XVII e  siècle, Pascal écrivait déjà : « Il n’y a que les craintes que nous nous donnons nous-mêmes, et non pas la nature, qui nous troublent. »
Dans les temps anciens, nos lointains ancêtres étaient surtout préoccupés par la recherche de la nourriture et par les moyens d’assurer leur sécurité immédiate. Lorsqu’un homme était attaqué par quelque prédateur, homme ou animal, il fallait fuir ou combattre. C’est la définition même d’un stress aigu. Devant cet état d’urgence, tous les mécanismes de défense se mobilisent et entrent en action : muscles, cœur, respiration, cerveau. En somme, le « système de stress » remplit parfaitement son rôle : il active les différents appareils et met tout en œuvre pour résoudre un problème immédiat. Cette situation n’est plus la nôtre. Aujourd’hui, nous n’avons plus à combattre pour acheter nos provisions dans un supermarché, et nous n’avons généralement pas à en venir aux mains pour garer notre voiture dans un parking. Le stress revêt pour nous une forme beaucoup plus subtile. Nous sommes stressés essentiellement par des facteurs sociaux et psychologiques. Pour le dire autrement, maintenant que nous n’avons plus de stress aigu à résoudre, nous sommes victimes du stress qui se passe dans notre tête !
 
Le but de cet ouvrage est précisément d’expliquer simplement les mécanismes physiologiques complexes qui entrent en jeu, de montrer comment nos pensées interviennent dans la genèse du stress et comment elles peuvent également nous permettre de l’éviter ou de faire face avec succès.
Nous entrerons d’emblée dans le vif du sujet en envisageant les dommages qu

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