Le Parc national des calanques , livre ebook
251
pages
Français
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2012
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Le Parc national des calanques
Construction territoriale,
concertation, usages
Valérie Deldrève,
Philippe Deboudt,
coordinateurs
© Éditions Quæ, 2012
ISBN : 978-2-7592-1952-0
Éditions Quæ
RD 10
78026 Versailles Cedex, France
www.quae.com
Le format ePub a été préparé par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage.
Table des matières
Remerciements
Préface
Introduction
De la construction territoriale… (partie 1)
… à la concertation (partie 2)
… en privilégiant les usages (partie 3)
Partie 1 - La construction territoriale
La construction territoriale du Parc national des calanques (1971-2012)
Pourquoi un parc national pour les calanques de Marseille ?
Respecter des engagements internationaux pour la protection de la biodiversité et développer le réseau des parcs nationaux français
Un parc national dans l’aire métropolitaine de Marseille : quelle intégration territoriale ?
Aux origines du projet de création d’un parc national pour les calanques de Marseille
Quels périmètres pour le territoire du projet de Parc national des calanques ? Le poids d’une histoire écrite entre quatre principaux acteurs
Les étapes de la création du Parc national des calanques
L’évolution des périmètres du futur parc national en vue de l’élaboration de la charte du parc national (2007-2010)
L’évolution des périmètres du parc national après la phase de concertation (2010-2012)
Conclusion
Une politique de nature à l’épreuve du territoire : le quartier de la Cayolle et la calanque de Sormiou (Marseille)
Un territoire de confins
Le quartier de la Cayolle, urbanisé aux marges de la ville
Lorsque la ville se glisse dans un pli : la calanque de Sormiou
L’espace naturel au croisement des territorialités habitantes
La Cayolle, un quartier ouvert sur le massif des calanques
Sormiou, « recroquevillée sur l’immensité »
L’accès à la mer, objet de convoitises et de régulation sociale
Lorsque politique de préservation de nature et stratégie urbaine se rencontrent
Une stratégie urbanistique dans l’ombre de la concertation
Finir la ville aux franges vs contracter le cœur du parc
La Cayolle, une porte de parc sous condition de mutation sociale ?
Sormiou en cœur de parc, au risque d’une gestion biaisée du bien public ?
Conclusion
La construction du parc national à l’épreuve des marges urbaine et insulaire : La Ciotat et le Frioul
La Ciotat et le Parc national des calanques : construction d’une limite ville-nature
Des collines agricoles et récréatives
Des collines comme espace de relégation ou de disponibilités foncières
Quand les collines deviennent un espace convoité : trois exemples de conflits
Parc national des calanques et archipel du Frioul : intégration territoriale d’un projet et perception des usagers insulaires
L’archipel du Frioul : trois îles, un village et un port
Le cœur
La périphérie proche, qui distingue deux entités
La périphérie lointaine intègre trois entités
Les exogènes
Quelle représentation du parc national pour les insulaires ?
Conclusion
Partie 2 - La concertation
La concertation : questions d’objectifs et de formes
Entre objectifs ambitieux, ambiguïté et contraintes
Pilotage politique et animation technicienne… « en bisbille »
L’organisation d’un processus de « dialogue territorial » polymorphe
Discontinuité des échanges et fragmentation des enjeux
Conclusion
Acteurs concertés, acteurs engagés
La « population concernée », ou la reconnaissance des usagers locaux traditionnels
Représentativité et « concernement » des participants : des logiques plurielles
Rôles et ressources pluriels des acteurs
Entre engagement et désillusion : pourquoi participer ?
Conclusion
Les enjeux : quels usages légitimes pour le futur parc national ?
Des enjeux distincts en aire d’adhésion et en cœur
« Solidarité écologique » et projet de développement
Au cœur des enjeux : définitions naturaliste et d’usage
Des enjeux de principe aux principes de légitimité
Hiérarchisation et qualification des intérêts
Conclusion : vers un renforcement des inégalités d’accès et d’usage ?
Partie 3 - Des usages
De l’exploitation des ressources à la protection : une histoire humaine de la nature dans les calanques
Nature culturalisée et naturalisation des traces de la culture
Une présence humaine continue depuis le paléolithique
Quand les cultures repartent dans la nature…
De la nature et des hommes. Les usages excursionnistes fondateurs de la nature calanquaise…
Du « bon usage » de la nature. La légitimité des randonneurs dans les calanques
« La parole des anciens ». Le discours excursionniste fondateur des calanques
Conclusion
Chasse terrestre et sous-marine dans le Parc national des calanques. Des « passions » aux prises avec la protection des patrimoines
Des chasseurs dans le futur Parc national des calanques ? Regards d’usagers
La chasse terrestre et la chasse sous-marine dans les calanques. Entre tradition du « jeu avec l’animal » et investissement urbain de la nature
« Passions cognitives » ou pratiques traditionnelles immuables ?
Le point de vue des non-chasseurs : une légitimité traditionnelle sous conditions
Chasse terrestre et chasse sous-marine : deux usages controversés relus au prisme de la « protection des patrimoines »
Les représentants dans la concertation : consensus fragile autour d’une légitimité écologique
La chasse sous-marine, un compromis technique remis en cause ?
Le groupe chasse : du « round d’observation » à la rupture du dialogue concerté
Des compromis remis en cause par des actions hors de la concertation
Conclusion
L’escalade à l’épreuve de la concertation
Une présence historique source de légitimité
1870-1960 : La fondation de la définition du « bon rapport » à la nature
Le tournant des années 1960-1980 et le renouveau de l’activité
L’escalade dans les calanques, une quête de naturalité
Un espace territorialisé
Des falaises et des voies
Concertation et mise à l’épreuve
Une redéfinition des enjeux
Sur le terrain des compétences techniques
Des grimpeurs experts en action
Conclusion
Conclusion
Vers un renforcement voire un accroissement des inégalités environnementales ?
Pourquoi la contestation ?
De la concertation à la décision ?
Liste des sigles
Bibliographie
Liste des contributeurs
Cahier iconographique
Remerciements
Cet ouvrage a été publié avec l’aide financière d’Irstea (centre de Bordeaux), dulaboratoire Territoires, Villes, Environnement, Société (université Lille 1) et duprogramme de recherche Concertation, Décision, Environnement (CDE), ministèrede l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, avec leconcours du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il a bénéficiédu soutien de la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société LilleNord de France (USR 3185 CNRS).
Les auteurs remercient les collègues qui ont également contribué à la recherchemenée en amont : Hervé Flanquart (ULCO), Cécilia Claeys (université de laMéditerranée) et Denis Berthelot (IUAR, université Paul-Cézanne).
Nous remercions également :
– le Groupement d’Intérêt Public des calanques de Marseille à Cassis (GIP descalanques) et l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération de Marseille (AGAM)pour leur participation au comité de suivi du projet de recherche ;
– le conseil scientifique du programme « Concertation, Décision, Environnement » du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports etdu Logement.
Nous tenons à remercier l’équipe technique du GIP pour sa coopération précieuseet la confiance qu’elle nous a témoignée, et plus particulièrement Francis Talin.
Enfin, un grand merci à toutes les personnes que nous avons interviewées et quinous ont accompagnés dans nos travaux de recherche, et plus particulièrement àRaymond Cresp pour sa grande disponibilité et son aide inconditionnelle.
Préface
Catherine Bersani
L’histoire controversée de la naissance du Parc national des calanques est-elle cellede la difficile gestation d’une démocratie environnementale, qui paraîtrait alorsencore éloignée de son terme ? C’est la question centrale posée par cet ouvragedont les interrogations respectueuses du travail et de l’engagement des acteursémeuvent puis surprennent le lecteur.
Malgré la modestie attentive et bienveillante du regard des auteurs, une inquiétude le saisit progressivement tandis que des images somptueuses de paysagesmaritimes et montagneux sourdent des propos énoncés par les « vivants » d’unlieu ensorcelant : le Parc national des calanques y figure comme une sorte de paysoù l’on n’arrive jamais car ses frontières, comme l’horizon, s’effacent à mesure quel’on croit s’en approcher.
Pourtant la géographie le situe au sein du territoire national, et des cercles d’acteursoù s’entrecroisent institutions publiques et société civile témoignent des relationsoriginales de l’homme et de la nature qui s’y déploient… Comment comprendrealors le doute qui s’insinue au fur et à mesure du déroulement d’un « jeu » auqueltoutes les parties prenantes ne semblent pas traitées de manière équivalente ?
Surgit alors le concept encore flou d’inégalité environnementale pour qualifier lesdistorsions qui se font jour selon les groupes sociaux, à propos de la participationau débat lui-même ou encore du droit très concret de l’accès au rivage par exemple.Un site exceptionnel renverrait-il nécessairement à une notion dont certainenuit du 4 août voulait faire justice ? Le mot « privilège » associé à la relation del’homme et de la nature prend ici la consistance d’un filtre de lecture éclairantau moins par la discussion qu’il instaure sur le sens du « bien commun ». Il seraitentendu alors comme la reconnaissance du droit acquis aux premiers occupants àune jouissance, plus ou moins exclusive, de lieux et de pratiques contestées ailleursà raison des inconvénients qu’elle présenterait face à la protection de la nature. Etcomme le déni corrélatif à d