Le Livre du Ça et du Là
396 pages
Français

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Le Livre du Ça et du Là , livre ebook

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Description

Cet essai propose d’identifier la pulsion vitale selon deux aspects : la pulsion de sexualité-procréation qui est signifiée par le Ça et la pulsion de consommation-production qui est signifiée par le Là. Cette double dynamique est présentée à travers les trois plans existentiels : le corporel, le sensible et l’imaginaire, d’où découle le sens de l’altérité symbolique. En fonction de cette injonction sont décrites les diverses modalités psychiques. Puis la maladie est envisagée, et dans certains cas, elle serait comme une alternative à la psychose. Dans ce contexte un regard est porté sur la médecine occidentale et souligne son orientation principalement technicienne. Enfin, s’ensuit une réflexion sur le choix humain, qui s’ouvre sur la réémergence d’une vision immanente plutôt que transcendante de l’existence, dans le respect de l’insistance pulsionnelle : le Ça et le Là.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332910073
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0127€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-91005-9

© Edilivre, 2017
Avant-propos
Envahies par les contradictions qui se présentent, et les préoccupations quotidiennes qui les saturent, nombre de personnes abandonnent leurs réflexions sur la condition humaine. Cependant pour quelques-uns ou dans certaines situations, le questionnement, à ce propos, tend à s’imposer, et devenir absorbant. Tel fut mon cas tout au cours de ma vie et de mon exercice professionnel.
Je me suis installé comme médecin généraliste à l’âge de 28 ans. Après quelques années d’application à mon métier sont venues les interrogations sur ce que je voyais, ce que j’entendais, ce que je faisais. Je pensais alors qu’il me fallait aller plus loin, pour tenter de trouver un sens à ce que je vivais ou à ce que vivaient les autres. L’environnement habituel, au sein duquel j’exerçais, me paraissait plutôt limité ; je pensais alors que je devais aller ailleurs, et vivre des expériences fortes, afin de découvrir des éléments de réflexion plus signifiants. Je me demandais ce que je pouvais faire ou parcourir afin de m’ouvrir à une vision plus large du monde et des humains. Puis je me souvins que dans un monastère de l’Europe Centrale, avec simplement des fleurs, des petits pois et des lapins, Mendel découvrit les lois de l’hérédité. Alors en dépit de la banalité de ce que constituait mon quotidien, je décidai d’observer et de réfléchir. Et je m’aperçus l’adulte. Puis cette description reprend l’ensemble des comportements et les aspects multiples de l’expression de la personnalité. De façon corolaire est abordée la question de la maladie qui souvent semble survenir lorsque l’adaptation psychique n’est pas parvenue à restituer l’attente pulsionnelle. Nombre d’humains, ayant abandonné la réalité d’eux-mêmes, effacent l’origine de leurs émotions. Pourtant entre leur corporalité et leurs représentations, vit en eux un indicible et profond mouvement vital. Effaçant cette attente immédiate, le manque existentiel peut se signifier, au niveau corporel, par une atteinte morbide. Ainsi la maladie, dont la causalité est volontiers considérée comme le fait du hasard, est, bien plus souvent que l’on pense, le fait de situations que ce qui se déroulait devant mon regard était empli d’incidences, de faits, de répétition et d’inattendus. Tous ces patients, qui me consultaient, me délivraient leurs plaintes, leurs sentiments intimes, leurs impressions, leur conception du monde et leurs interrogations ; j’assistais à leurs vies, à leurs succès, à leurs échecs, à leurs maladies, à leurs évolutions et parfois à leur mort. J’ai surtout ressenti de façon indicible l’implication dynamique sous-jacente aux dires et aux agirs, dont les corps recueillaient les marques et les signes. Mon vécu personnel se mêlait à ces afférentes praticiennes pour me fournir une vision du monde et des autres qui m’étonnait et me poussait à m’interroger constamment. À travers les données et les impressions que je recevais, ma conception de l’existence se transforma peu à peu. De plus, désirant élargir le contenu de ma pensée, je me mis à lire et relire les auteurs les plus divers. Je poursuivis cette recherche pendant une longue période, et un jour je me décidai à écrire ce que j’avais recueilli, imaginé et parfois défini ; pour atteindre mon objectif, j’entrepris un travail de rédaction qui dura quinze ans. Cela fut difficile, mais mon ami Jean Luc Mayoussier est venu à mon secours. Incrédule, souvent en contradiction avec ma pensée, il m’aida patiemment à la préciser. Il en est résulté un ouvrage d’inspiration éthologique, admettant également certaines investigations psychologiques. Il s’agit principalement d’une approche du contenu émotionnel à partir de la pulsion vitale selon ses aspects et ses conjectures. L’incidence pulsionnelle et son organisation sont envisagées de la première enfance jusqu’à psychiques ou sociales.
L’ensemble de ce contenu est proposé aux lecteurs avec ses concepts, ses hypothèses, ses définitions, ses propositions, ses définitions et parfois ses nouvelles attributions sémantiques. Pour cela est fourni un lexique.
Il ne s’agit pas du tout d’un travail universitaire, mais simplement d’une dialectique qui se libère volontiers des piliers de la pensée générale et des données reconnues et entretenues. Ne faut-il pas parfois se permettre de prendre le risque de s'écarter du principe de réserve et la stricte logification pour avancer sur le chemin de la connaissance ? En tout cas ce fut mon choix.
Ouverture
Au regard de leurs attentes, les humains se montrent, bien souvent, déroutés et envahis par un sentiment d’aliénation et de déréliction. Ils ressentent leur situation comme engluée et entrainée dans un mouvement qui leur échappe. Le contenu de l’ensemble des spéculations idéiques définit des solutions d’ordre général qui ne semblent pas leur apporter de propositions qui puissent les persuader ou les éclairer. Reconnaissant cette impasse, le texte, qui s’ensuit, se place inversement dans une perspective qui envisage de reconsidérer les humains à partir des mobiles individuels qui les font exister. Ainsi il est proposé une réflexion sur le phénomène humain à partir du sujet lui-même ; admettant que cette approche implique la recherche de ses attentes basiques et inconscientes.
Les humains ont bien un soupçon de la notion d’inconscient, mais ils se considèrent comme principalement conscients. Conscients de quoi ? Difficile de répondre. Ce qui leur tient lieu de conscience n’est, semble-t-il, que leur impression d’engagement dans les comportements qu’ils mettent en œuvre. Ils vont, viennent, construisent, détruisent, font l’amour ou le défont, acquièrent des biens ou les perdent, ils en rient ou ils en pleurent, comme emportés dans un perpétuel tourbillon. En réalité, ils sont comme mus par une force inductive qui, agissant de façon multipliée et récurrente, dynamise et oriente inconsciemment leur conduite. Depuis toujours cette force sous-jacente est connue, elle a été désignée par les mots les plus divers ; toutefois ce fut au début du 20e siècle que le terme de pulsion y a été appliqué de façon explicite.
Parler de pulsions, c’est habituellement parler de pulsions sexuelles, d’où dériverait globalement l’ensemble des attentes. Comme chacun sait, les pulsions sexuelles correspondent à des agissements destinés à jouir par un acte intime ou bien à pratiquer un acte de pénétration du corps, ceci avec un autre humain de sexe opposé ou non. Sachant toutefois que ces pulsions se recomposent de façon complexe dans le psychisme et dans les actes. En fait, si les pulsions sexuelles sont bien réelles et bien observables, il semblerait cependant que cette expression ne recouvre pas l’ensemble du phénomène pulsionnel. Ne doit-on pas reconnaitre que les humains présentent une propension constante à consommer et à produire ? Et puis il y a cette course à l’argent, permanente et visible en toutes situations. Il est aisé de reconnaitre que ces préoccupations de nature économiques témoignent de la présence d’une modalité pulsionnelle, distincte de la sphère des pulsions libidinales. Admettant l’existence d’une telle composante, le phénomène pulsionnel pourrait être considéré comme n’étant pas uniquement lié à une visée libidinale. Il existerait une polarité pulsionnelle indépendante de la libido, qui serait de nature principalement économique. Une double orientation pulsionnelle pourrait ainsi être retenue, en considérant cependant que ces deux polarités sont toutes deux issues de la pulsion vitale.
Tenant compte de cette conception, le parti de ce texte est d’envisager une présentation dualiste du phénomène pulsionnel, à savoir une polarité libidinale et une polarité ligidinale (pulsions économiques individuelles – terme définit dans la suite du texte).
Volontiers reconnues, d’une connaissance largement véhiculée, les pulsions libidinales ont fait l’objet d’une ample littérature. La pluralité des pulsions libidinales est ici reprise en utilisant globalement les conceptions antécédentes. En revanche, à l’échelle individuelle, les pulsions économiques n’ont pas reçu la même attention de la part des auteurs, et en toute apparence, n’ont pas fait l’objet de publications ou de recherches précises. En fait, la situation territoriale et les processus de production-consommation ont principalement été abordés sous leur aspect massifié (c'est-à-dire observant les phénomènes économiques au niveau des populations et des flux de biens). Différemment, ce texte aborde le phénomène économique sous l’angle des pulsions individuelles, et en donne une approche spécifiée. Selon cette disposition, les pulsions d’ordre économique sont discernées et circonscrites, faisant l’objet d’une description séparée, et même si l’on considère qu’elles interagissent avec les pulsions sexuelles, elles sont traitées dans un ensemble distinct. Cette approche admet donc une dichotomie dialectique. D’une part pour désigner les pulsions libidinales, le vocable Ça est réutilisé. D’autre part pour stipuler le caractère individuel des pulsions économiques (dites ligidinales), il a été choisi de placer cette polarité sous la désignation du vocable Là . De la sorte, selon un choix décisionnel, le Ça recouvre préférentiellement l’aspect libidinal et le Là concerne spécialement l’aspect économique des pulsions individuelles.
Il n’est pas possible de parler des pulsions en dehors du contexte des comportements et des émotions. Pour cela, le développement de cet essai décrit les pulsions libidinales et ligidinales dans l’ensemble du vécu. Et afin de poursuivre, il est proposé une approche descriptive qui rep

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