Le « dieu » des valeurs peut-il mourir ?
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Description

La responsabilité de l'Université Catholique d'Afrique s'inscrit en débat sur les tribunes philosophique et académique. La crise des valeurs en question. L'angle d'approche innerve par son analyse socio-académique, surfant sur les vagues de la critique postmoderne, interrogeant les prouesses de la technoscience ou les utopies séculaires. L'opportunité de la thématique séduit par son cadre logique conceptuel et ses caractéristiques d'audace en connaissances circulaires. L'auteur invite au berceau de l'éthique des valeurs dans sa sacralité de la vie humaine. Les lieux et les symboles qui expriment le nouvel horizon culturel et philosophique s'authentifient dans un mouvement d'investigation d'ancrage socio-anthropologique, entre le savoir et le devoir, la connaissance et l'excellence, résolument pour un rapport à l'altérité de type constructif, en faveur de l'émergence de l'Afrique. Cette singularité sur le fond et la forme, en fait, sans nul doute, une nervure de réception idéologique, de résonance transgénérationnelle, au nom de la renaissance des valeurs durables et un vivre-ensemble de radiance transculturelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342158946
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le « dieu » des valeurs peut-il mourir ?
Louis-Claude Mbarga
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le « dieu » des valeurs peut-il mourir ?
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://clmbargaauteur.com
 
Aux Ouvriers de la paix et de la pensée pour le triomphe des valeurs humaines…
 
Préface
L’Université Catholique aujourd’hui…
La riche vocation et la riche mission de l'Université Catholique ordonnent :
- Nous devons penser le monde !
- Nous devons penser la société !
- Nous devons penser l'Eglise !
- Nous devons penser la vérité de la vie de l'homme !
 
Cette orientation est une élévation attendue dans le milieu universitaire aujourd'hui ! Car elle fait valoir les aptitudes de locomotive reconnues depuis toujours à l'Université dans la vie de l'humanité.
 
En ce sens, en plus des préoccupations dominantes dans la vie des Universités aujourd'hui : à savoir le professionnalisme, l'enseignement supérieur, la compétitivité ; le questionnement fondamental nous ouvre à l'élargissement de nos champs de réflexion et d'action.
 
Cela est pertinent, et appelle l'Université Catholique à devenir un vrai sanctuaire de conception de la pensée vitale. En réalité, il y a aujourd'hui une inflation de courants de pensées, qui s'élaborent et qui s'infiltrent dans les mentalités avec beaucoup de finesse et les façonnent profondément. Ce ne sont plus les Universités qui injectent les idéologies dans les sociétés. Les Universités sont plutôt les cibles de ces nouvelles idéologies pragmatiques dont on ignore réellement les cerveaux.
 
D'où nous viennent les extrémismes ? D'où nous viennent les nouveaux mouvements religieux ?
 
D'où nous viennent les idéologies sociétales ? D'où nous viennent le culte du Moi et celui du corps ? D'où nous viennent le culte du numérique ? Le matérialisme individualisé ? Autant d'idéologies qui commandent nos conduites aujourd'hui !
C'est ici que le questionnement fondamental nous interpelle et nous appelle à penser le Monde, l'Eglise, la société et la vie de l'homme ! Cette voie élève l'Université à un haut niveau de réflexion et façonne une Université de professeurs, entendez ceux qui professent une vision du monde, une pensée pour l'Eglise, la société et la vie de l'homme. Elle devient alors une école de la vie, une école des professionnels. Les professeurs et les profès de la pensée : tout en un !
 
Par rapport à cela, que pouvons-nous faire ? Voilà pourquoi :
- Il faut œuvrer non pas pour un savoir académique érudit, mais une pensée qui fait vivre.
- Il faut combler le vide profond qu'a créé aujourd'hui l'absence d'une pensée qui fait vivre. Il faut secourir une société et les familles à qui l'on fait consommer des produits idéologiques toxiques pour leur vie !
- Il faut dénoncer ces laboratoires secrets et ésotériques qui endoctrinent les sociétés par des idéologies périlleuses !
 
A cet effet, étant vrai qu'on devient maître en fréquentant les maîtres, fréquentons donc les maîtres ! Laissons-nous former par la forme et le fond de la pensée, par la méthodologie, par la foi des penseurs humanistes véritables.
 
Ce retour aux sources contribuera à l'élévation spirituelle et culturelle de l'Université. Car tous nous serons devenus des philosophes, c'est-à-dire des héritiers de la pensée qui se fonde sur l'homme.
 
En nous ressourçant auprès de ces figures qui relèvent, qui mettent debout, nous créons un vaste champ d'espérance pour l'homme.
 
Nous ne pouvons réussir cette conversion copernicienne que si ce renouveau intégral de l'Université s'active continuellement ; c'est à cet effort que nous devons tous nous atteler.
 
→.Pour accéder à cette élévation spirituelle, voici quelques indications : notre université doit se recentrer sur la vie et vers la transcendance. Toute vie se décide au creuset de la spiritualité ; la spiritualisation du temps et de la vie est un programme que nous pouvons réaliser avec bonheur.  
 
Tous ces jeunes, tous ces enseignants, tout ce personnel de l'Université, tous, ont besoin de spiritualité pour tenir, pour avancer, pour réussir leur vie. Cet appétit de l'absolu qui nous dévore, comme ce fut pour Saint Augustin, il faut y répondre ! C'est cela notre joie de vivre.
 
Bref, la connexion foi et raison, spiritualité et vie professionnelle ou estudiantine doit être permanente. Cela fait notre réussite.
 
→.Les défis auxquels fait face l'Université catholique sont multiples. C'est elle qui constitue le bras intellectuel, scientifique et technologique de l'Eglise.  
 
Par conséquent les défis de l'Eglise trouvent naturellement à l'Université catholique leur laboratoire de prédilection.
 
De telles options fécondent, voire même font prospérer les passions saines de la scientificité et de la recherche qui peuvent s'exprimer dans un milieu épris de gratuité, de bénévolat et de volonté d'humanisme ! Il y a des recherches urgentes qui ne peuvent se faire que par ceux qui savent se sacrifier pour les autres. Il y a des disponibilités académiques et administratives qui ne sont possibles que là où l'on se donne par amour pour les autres. Il faut ouvrir une nouvelle page d'espérance portée par ce slogan : «  Je sers l'université et je sers l'homme  ».
 
L'Université catholique doit donc être au côté de l'Eglise pour sauver les cultures et par conséquent les familles qui en sont un sous-ensemble ! C'est là un champ de recherche ouvert et qui pour sûr ne trouvera pas des financements auprès des bailleurs de fonds habituels ; c'est donc un champ passionnément humanitaire.
 
Cet exemple qui spécifie un peu la noble mission de l'Université catholique et les attentes ecclésiales qui en découlent, montre que dans cette institution, on devient mercenaire si l'on se détourne de ces objectifs, en tant qu'Université catholique ; on devient bon intellectuel catholique si l'on prend en compte cette mission ecclésiale de l'Université catholique. Nous y voyons d'ailleurs une force de prospérité. En d’autres termes, c'est sa passion pour l'homme qui vaut à l'Eglise sa crédibilité et son rayonnement.
 
→.Le communisme n'est pas une famille ! Le capitalisme non plus ! Qu'il soit social ou libéral ! Rien de tout cela ne peut nous inspirer ; il faut se convaincre que l'éthique de l'humain est d'une telle originalité qu'elle assume les destins des sociétés. 
 
Les spécialités académiques sont si diversifiées qu'on dirait qu'elles refusent la convergence. Comment donc, comme nous l'avons dit plus haut, être à la fois promoteurs et témoins de la concrétisation de cette éthique de l'humain là où tout semble nous différencier ? L'Université doit être interdisciplinaire.
 
Voilà pourquoi, nous définissons l'humain ici comme cet arc-en-ciel de relations qui accompagnent l'accomplissement de tous et de chacun ; tous nos secteurs d'activités ici doivent se passionner de cette priorité de l'interaction.    
 
Ce défi est grand ! Il faut le relever pour valoriser le monde, par la pensée et l'action.
Nous percevons cela et nous envisageons de voir ne pas perdurer un tel « spleen », une telle angoisse et une telle appréhension de cette diversité qui s'entrechoque.
Nous lançons l'appel à l'accomplissement comme un engagement à faire en sorte que tout ce qu'on est et ce qu'on fait nous accompagne vers la pleine assomption de l'interdisciplinarité. Une sorte d'apothéose commune qui évite les sentiments de vies non abouties, les sentiments de vie isolée, les sentiments de vie universitaire dans l'impasse, dans le temps perdu, dans l'échec.
 
Nos remerciements pour la confiance largement manifestée par cet appel à préfacer ! Nos encouragements à cette volonté de développer l'Université Catholique.
 
Notre communion à tous les chercheurs constructifs pour la réussite de cette Université de vie, que cette brillante œuvre construit.
 
† Jean MBARGA
 
Introduction générale
L’homme de valeur devrait se considérer non pas comme séparé et détaché de tout, mais comme un citoyen du monde, un membre de la vaste communauté de la nature […], dans l’intérêt de cette grande communauté, il devrait à tout instant être prêt à sacrifier son propre petit intérêt.
Adam Smith, Théorie des sentiments moraux , Oxford, Clarendon Press, 1975, p. 56.
 
 
La réflexion que nous menons dans cet ouvrage, par effet d’exception des traditions et des scènes oratoires classiques, est une intuition philosophique interrogative, portée en offrande discursive lors de la rentrée académique d’Octobre 2015 à l’Université Catholique d’Afrique Centrale-Institut Catholique de Yaoundé. Elle servit alors de matrice directionnelle à la leçon magistrale que nous eûmes l’occasion de délivrer. La problématique des valeurs est d’une actualité brûlante. Ne pas y penser semble être un déni de réalité. Les dérives multiformes que subit le monde en général, et notre Afrique − berceaux de l’humanité − en particulier, interpellent l’intelligence humaine en toute humilité.
L’interdépendance complexe 1 chère à Charles Philippe David, d’obédience internationaliste, avec pour vocation d’expliquer la dépendance des systèmes communautaires, dévoile les impacts de la dynamique contemporaine de sécurité globale. À rebours, l’exploration de la « théorie du chaos » d’Edward Lorenz (1970) ouvre une fenêtre explicative au phénomène de « l’effet papillon » au prisme des indicateurs de la mondialisation. À géométrie de parenté thématique, Éric Bois dans une communication à l’Académie

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