Layons philosophiques ou L évidence du sens
324 pages
Français

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Layons philosophiques ou L'évidence du sens , livre ebook

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Description

L’acte de philosopher est le fait de suivre les traces des œuvres majeures, pour mieux comprendre l’être du monde et le sens de son existence ; mais aussi pour avoir les moyens de résoudre les problèmes, qu’ils soient politiques, métaphysiques, épistémologiques ou moraux. Jean-Philippe Ravoux nous propose ici quelques layons philosophiques pour nous guider dans la réflexion philosophique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332581600
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-58158-7

© Edilivre, 2013
À mes parents qui m’ont éduqué et moralisé.
À mes professeurs qui m’ont instruit et humanisé.
À Descartes qui m’a donné les moyens de réussir.
À Hélène E. à qui je dois le meilleur de moi-même.
À Robert Misrahi qui m’a fait comprendre la joie.
Pour : Régine MOLINA, Serge LATIL, Sylvia CHABOT, Nora DESOUTTER, Lise RICAVY, Nuria NIN, Mariette MERCIER, Brigitte ELBAHAR, Bénédicte DUPONT, Pascale DEROY, Marc DECIMO, Christine BENEDETTO, Patrice CHALULLAU, Jean-Marc BEAUSSART, Sylvie SARA-BOURNET, Brigitte ANDUJAR Jeanne SANCHEZ, Nathalie FELINES, Philippe VAUDOUR, Michelle ANDRÈS, Stéphane VAQUERO, Jean-Philippe MIHIÈRE, Laetitia PETIT, Florence et Gil PRUNIER, Denis FABRE, Sophie ETCHEVERRY, Valérie CAISSON, Florence SAUVAN, Marie DONAINT, Florence HORDERN, Béatrice HANCHÉ, Agnès et Nathalie PELINQ, Charlotte JUMELIN, Pascale de ROUGEMONT, Gilles de SELVA, Quentin DAUPHINÉ, Sophie et Alexandra GUEIT, Olivier CAMPESTRE, Fatiha CHEKARNA, Nadine RICHEZ, Damien BROCHIER, Valérie PONTUS, François SABATIER, Cathy LIARDET, Frédéric LACHAIZE, Anne-Florence et Antoine RAVOUX, Xavier DAUMALIN, Evelyne MICHEL, Alice GUILLON, Sandrine LEPOUTRE, Christine TEIL, Magali de GARIDEL, Julie et Antoine NANCY, Charlotte BOILLOT, Sandrine DEPELLECYN, Laurence BASSET, Olivier AMSALEM, Sophie REIFFERS, Dominique GATTUSO, Valérie MAVRIDORAKIS, Yann LE DANTEC, Dalila DESCARTES, Mathieu BADUEL, Jean-Frédéric GERBEAU, Muriel et Agnès LOTTO, Sébastien BOURROUILHOU, Vanessa GRANON, Magali ROUQUIER, Raphaël et Olivier VINCENT, Marie-Geneviève HOSTACHE, Éric MANGIN, Aurélien LÉCINA, Elsa BALDUZZI, Clio ANDRIOPOULOS, Hélène CHABRAN, Pierre CHOURAQUI, Yann BUTTNER, Françoise BLANC, Bénédicte COLLOMBON, Muriel MALUS, Nicolas SAIAH, Amanda JONES, Renaud DUCLOY, Jérôme GUIRAND, Cathy ALTOUNTOPIAN, Yann-Robin et Iroise DUMONTHEIL, Wendy CORNU, Éric et Bruno NEGREL, Emmanuelle ANDROSIGLIO, Béatrice GEBEL de GEBHARDT, Aurélien STALTER, Laetitia MARTINET, Bérangère AUGIER, Muriel ANDURAND, Catherine RATAZZI, Clothilde MAUNIER, Marie DOUCEDAME, Amandine PARADIS, Sandra BUCCELLATO, Sophie et Anne ZUCK, Muriel BALES, Stéphane CARVALHO, Daniel VIALA.
Sans oublier les 9.842 élèves et étudiants, français et américains, que j’ai accompagné sur les chemins delà philosophie.
Préface
Jean-Philippe Ravoux ou le réveil de la mémoire
Ce nouveau livre de J-Ph. Ravoux est un modèle de ce que l’on pourrait appeler une histoire philosophique de la philosophie. À travers un style dynamique qui procure un véritable bonheur de lecture, l’auteur réussit à surmonter le paradoxe qu’il soulève implicitement lui-même : comment éviter la stérile approche érudite des œuvres que l’on se propose d’éclairer tout en respectant totalement la pensée du philosophe. C’est par la perspicacité critique des problèmes qu’il pose à propos de telle ou telle œuvre que J-Ph. Ravoux fait la preuve qu’il est possible de rester totalement philosophe (sensible aux problèmes essentiels qui se posent à la condition humaine) tout en se voulant à bon droit fidèle et sympathisant interprète d’une pensée qui n’est pas la sienne. L’auteur dit clairement qu’il n’est pas question pour lui de faire dire aux textes ce qu’il aimerait lui-même entendre.
Soulignons le fait que, en définissant sa méthode en plusieurs occasions J-Ph. Ravoux suggère en même temps une façon neuve de lire les philosophes. On peut, à la fois, les mettre en perspective par rapport à leur temps et les dynamiser, les mettre en mouvement, par leur rapport à nos propres questions contemporaines.
C’est ainsi qu’à propos de Descartes, J-Ph. Ravoux montre magistralement que l’auteur était sensible à l’importance du rêve, à celle de la réminiscence et à celle de la folie ou du délire dans la connaissance de l’esprit humain. En liant étroitement ces questions rencontrées par Descartes aux analyses et à la doctrine de Freud, J-Ph.R. montre à la fois à qui revient la priorité d’une découverte et pourquoi l’initiateur ne pouvait pas construire une théorie structurée comme celle de Freud.
Chemin faisant, le propos de J-Ph.R. va encore plus loin : on s’aperçoit que l’auteur rassemble peu à peu les éléments d’une critique globale de la psychanalyse. Cette critique consiste à s’appuyer sur les philosophes les plus importants (Descartes, Platon, Spinoza, Bachelard, Schopenhauer) pour montrer que les faits évoqués par la psychanalyse peuvent recevoir une autre interprétation que par l’inconscient et le système arbitraire liant inconscient, moi, surmoi et refoulement.
On voit bien que, pour J-Ph.R., le principe méthodologique ne consiste pas à examiner passivement les grandes philosophies dans leur ordre chronologique, mais à instituer un thème d’études comme l’élément central et fédérateur de toutes les analyses historiques. Ici, il ne s’agit pas d’étudier scolastiquement le rêve chez chaque auteur, mais de conduire une rigoureuse et patiente démonstration des deux points suivants : d’abord, Freud n’est pas l’inventeur et le découvreur génial que l’on dit ; ensuite, il y a des façons moins dogmatiques de rendre compte du rêve et de l’affectivité que la façon de la psychanalyse avec son système mécanique et pseudo universel.
J-Ph.R. se donne la liberté de ne pas parler forcément du rêve. La chose aurait été possible chez Spinoza, mais l’auteur choisit de poser et de résoudre une autre question : pourquoi Spinoza n’a-t-il pas terminé le Traité de la purification de l’entendement ? La démonstration est magistrale : c’est que, chemin faisant, Spinoza s’aperçoit qu’il développe et résout dans son grand ouvrage en chantier, l’ Éthique , toutes les questions rencontrées dans le Traité . On ne peut qu’adhérer à cet éclairage.
Au cours de notre lecture nous nous apercevons que nous éprouvons un double plaisir : celui d’un enrichissement original de notre connaissance des grands classiques et celui de la découverte d’une critique rigoureuse, non pas de Freud, mais de sa conception de l’inconscient et de l’image. En fait, notre lecture fait naître plusieurs joies : la redécouverte des textes classiques, peu cités, sur le rêve et sur l’affectivité ; la justification rationnelle de notre légitime méfiance à l’égard de l’inconscient ; la jubilation de voir traitées, dans un même mouvement, les pensées de Platon et de Schopenhauer, de Descartes, de Bachelard et de Spinoza, ces philosophes si spécifiques qui furent tous confrontés aux problèmes de l’imagination.
On l’a vu, ces problèmes ne sont pas les seuls qui soient évoqués par l’auteur. À propos de Schopenhauer, il examine de près la question de la philosophie de l’histoire et de l’histoire elle-même. Il montre que, là aussi, Schopenhauer est un précurseur méconnu puisqu’il préconise que l’on réfléchisse sur l’histoire comme mémoire des peuples et non plus sur le déroulement empirique des évènements ou sur leur hypothétique orientation universelle. Schopenhauer anticipe la critique de l’histoire évènementielle, si bien déployée, par exemple, par l’École des Annales et l’instauration d’une histoire des mentalités.
Par cette référence aux problèmes de l’histoire, l’auteur rejoint son propos directeur qui est la critique patiente et éclairée de la notion centrale de la psychanalyse. Ce propos est confirmé et renforcé.
On comprend, en effet, tout au long de ces études réjouissantes par leur perspicacité, que J-Ph.R. nous propose de substituer, à la notion d’inconscient pulsionnel, celle d’une mémoire dont l’activité peut revêtir des niveaux d’intensité et de clarté forts différents suivant la situation du sujet et les conditions de son organisation physiologique et cérébrale. Il y a là tout un champ d’études à explorer.
J-Ph.R. n’est pas seulement un philosophe averti qui pose aux grands classiques notre question contemporaine de l’inconscient ; il est aussi un savant précieux et modeste. Ses bibliographies sont si riches qu’elles nous font la promesse de découvertes réellement neuves en même temps qu’elles fondent la rigueur des démonstrations.
Il faut redire, enfin, la joie que l’on prend, par ce texte pédagogique et philosophique à la fois, à renforcer la certitude où nous sommes de pouvoir accéder, réellement, à notre propre autonomie.
Robert MISRAHI
René DESCARTES
De(s) Cartes de Descartes ou L’intuition de l’inconscient
« Toute découverte n’est jamais qu’à moitié aussi nouvelle qu’elle ne le paraît au premier abord. »
S. Freud
« Les hommes ont l’habitude, chaque fois qu’ils découvrent une ressemblance entre deux choses, de leur attribuer à l’une et à l’autre, même en ce qui les distingue, ce qu’ils ont reconnu vrai de l’une d’elles. »
R. Descartes
Préambule
À la fin du XVII e  siècle, trois attitudes dominent la pensée philosophique occidentale :
– le matérialisme, pour lequel les corps physiques et leurs mouvements sont la réalité première,
– l’idéalisme, pour lequel la réalité première est d’ordre spirituel ou mental,
– le dualisme, pour lequel il y a existence de deux domaines, le mental (res cogitans) et le matériel (res extensa).
Pour les deux premières attitudes, il était facile d’admettre un psychisme inconscient, raison pour laquelle le problème d’un inconscient ne pouvait se poser pour elles :
– pour le matérialisme, tout le psychisme est d’ordre physiologique et l’existence de processus psychiques inconscients est une conséquence directe de ce que nous avons une conscience limitée des processus qui se déroulent dans notre corps,
– pour l’idéalisme, tous les processus naturels sont l’expression d’un esprit universel que l’homme ne peut connaître directement. Avoir un esprit inconscient, résulte d

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