La Société et les Relations sociales
135 pages
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Description

La société et les relations sociales : la famille, la vie conjugale, les sexes, les nouveaux âges de la vie, les générations, la contractualisation de la société, la propriété sociale, les responsabilités civile et pénale, les fonctions rituelles de la justice. L’Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d’avenir. Contributions notamment de Geneviève Fraisse, Antoine Garapon, Françoise Héritier, Denis Kessler, François de Singly, Geneviève Viney.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2002
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738169464
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’équipe de l’Université de tous les savoirs était composée de : Yves Michaud (conception et organisation), Gabriel Leroux (assistant à la conception et à l’organisation), Sébastien Gokalp (programmation et suivi éditorial), Audrey Techer (documentation et suivi éditorial), Juliette Roussel (rédaction et suivi éditorial), Agnès de Warenghien (communication et production audiovisuelle), Julie Navarro (gestion), Karim Badri Nasseri (logistique), Catherine Lawless (communication et études de la mission 2000 en France).
© O DILE J ACOB, A VRIL  2002 15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-6946-4
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Introduction *1

Qu’est-ce que l’ Université de tous les savoirs  ? Une série de trois cent soixante-six conférences sur les sciences, les techniques, les sociétés, les productions de l’esprit et les cultures, données chaque jour de l’année 2000 par les plus grands spécialistes à l’attention d’un large public. Il s’agissait de parcourir les différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d’avenir.
La programmation a suivi trois étapes. D’abord il fut demandé à l’ensemble de la communauté savante quels thèmes devaient être traités. Dans un second temps, des groupes de spécialistes m’ont aidé à faire le tri des très nombreuses propositions faites (1 700). Finalement, j’ai organisé les suggestions retenues en un ordre à la fois thématique et narratif s’étendant sur toute l’année 2000.
L’ensemble du cycle des conférences a été publié une première fois en six forts volumes qui suivent exactement son déroulement. L’édition de poche reprend maintenant pour l’essentiel cet ordre en accentuant l’ordre thématique aux dépens du cycle narratif. On y retrouve donc l’essentiel des modules mais parfois complétés par des conférences données sur un autre objet. La contrainte du déroulement annuel imposait une forte linéarité et ces regroupements réintroduisent un ordre hypertextuel et des croisements souhaités dès le départ. À l’intérieur de chacun des nouveaux volumes, les conférences sont présentées dans la chronologie où elles furent données, sans redistribution des sujets.
Chaque fois que c’était possible, j’avais en effet privilégié des approches transversales portant sur des thèmes ou des objets comme la vie, les territoires, la ville, l’État, la population humaine, la matière, les thérapies, la production de la richesse, etc.
L’ensemble de ces leçons présenté maintenant sous cette nouvelle forme constitue une approche contemporaine des savoirs, des techniques et des pratiques tournée vers les questions qui nous importent en ce début de XXI e  siècle. La réflexion est appelée par la rencontre de ces approches, leur dialectique, et même leurs contradictions.
Il faisait partie du concept de l’Université de tous les savoirs que son parcours soit régulièrement complété et redéfini en fonction du développement des recherches et des questions qui apparaissent. De nouvelles conférences de l’Université de tous les savoirs ont commencé en juillet 2001 et se poursuivent depuis octobre de la même année à un rythme hebdomadaire, tous les jeudis.
Elles feront l’objet de publications régulières et sont d’ores et déjà accessibles sur le site www.tous-les-savoirs.com qui est appelé à devenir le portail d’accès à cette connaissance en mouvement.
Yves Michaud

*1 . Le comité de choix de sujets pour les sciences était composé de : Jean Audouze (Palais de la découverte), Sébastien Balibar (École normale supérieure), Jean-Pierre Changeux (Collège de France), Alain Connes (Collège de France), Odile Eisenstein (Université Montpellier-II), Élisabeth Giacobino (École normale supérieure), Étienne Klein (CEA), Christian Minot (Université Paris-VI), Guy Ourisson (président de l’Académie des sciences). Pour les techniques et les technologies, le comité était composé de : Jean-Jacques Duby (École supérieure d’Électricité), Robert Ducluzeau (INRA), Jean-Claude Lehman (Saint-Gobain), Jacques Levy (École des mines de Paris), Joël Pijselman (EURODIF), Didier Roux (Rhône-Poulenc et CNRS). Pour les sciences humaines et sociales, le comité était composé de : Olivier Houdé (Université Paris-V), Françoise Héritier (Collège de France), Catherine Labrusse (Université Paris-I), Jean-Hervé Lorenzi (Université Paris-IX), Pascal Ory (Université Paris-I), Denise Pumain (Université Paris-I), François de Singly (Université Paris-V).
Anticiper et gérer les risques au  XXI e  siècle *1

par D ENIS K ESSLER

Toute société s’organise en fonction des risques auxquels elle est appelée à faire face. Certains ont pu penser que les sociétés s’organisaient en fonction du rapport entre les sexes. D’autres ont estimé que c’était la propriété des moyens de production et les rapports entre classes sociales qui les structuraient. Nous considérons que les risques et la façon dont une société pourra les gérer vont lui imprimer sa dynamique, se traduire dans des institutions, des législations et des règles, procéder à des modes de répartition du revenu national et de la richesse. Le débat politique est d’ailleurs constamment occupé par des problèmes de gestion des risques. On évoque ainsi l’avenir des retraites, le naufrage d’un bateau ayant eu de graves conséquences sur l’environnement, les conséquences de tempêtes exceptionnelles, le développement de tel virus ou de la maladie de la vache folle. Dans les grandes sociétés démocra-tiques, la gestion des risques est omniprésente au point qu’elle absorbe quasiment tout l’espace politique, chacun ayant sa solution pour supprimer le risque, l’éradiquer ou atténuer ses conséquences. La politique moderne exprime en fait tout haut ce que démontre l’examen de l’histoire : la question des risques est absolument consub-stantielle de l’organisation sociale.
Les risques sont évidemment de toute nature : les risques de guerre extérieure ou de guerre civile ont été primordiaux dans la formation des États modernes ; les risques d’épidémies ont toujours bouleversé l’organisation des sociétés ; les risques technologiques : une nouvelle technologie crée des richesses, mais des risques lui sont associés ; les risques financiers, particulièrement importants dans l’histoire économique contemporaine, tant les difficultés financières majeures (inflations, dévaluations, krachs boursiers) ont été à l’origine des interventions de l’État dans l’économie et de la constitution des institutions financières d’aujourd’hui ; et enfin les risques sociaux occupent une place prééminente dans le débat public contemporain. Voilà certains des principaux risques qui, avec bien d’autres, structurent les sociétés par les réponses qu’elles essaient d’y apporter.
Le XX e  siècle, notamment dans sa seconde partie, se caractérise par la prise en charge collective des risques sociaux, avec la création de la Sécurité sociale, et notamment de l’assurance maladie obligatoire. Alors que le risque d’être malade était individuel, il est devenu social. Il est donc l’objet de quantité de débats, comme en 1995, ou aujourd’hui, à propos de l’avenir de la CNAM. Il en va de même de l’assurance retraite obligatoire : ce risque de devenir âgé et inactif était géré dans le cadre de la famille, du village ou de solidarités corporatistes. L’institution des régimes collectifs de prise en charge du risque vieillesse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est devenue un enjeu politique dont l’avenir est absolument fondamental. Le risque d’être sans emploi a connu une évolution similaire. La reconnaissance sociale du risque de chômage ne date que de 1958, avec la création de l’UNEDIC. Auparavant, ce risque ne faisait pas l’objet d’une reconnaissance explicite, puisque le chômage était une situation qui n’appelait pas d’intervention étatique ou même collective.
Ces grands risques que sont le chômage, la maladie, la vieillesse ou la survie supposent l’intervention des pouvoirs publics avec la multiplication des dispositifs censés limiter les risques et apporter les moyens d’indemniser leurs conséquences négatives. En témoignent les législations comme celle concernant les catastrophes naturelles en 1982, la responsabilité civile d’un conducteur qui est devenue obligatoire en France au cours du XX e  siècle, ou la multiplication des fonds de garantie qui permettent à l’État d’indemniser les victimes de risques aussi divers que les calamités agricoles ou les attentats. Cette multiplication des interventions publiques conduit à ce qu’environ 30 % du revenu national français soit consacré à la gestion collective des risques, soit 2 500 milliards de francs en 1998. Et l’on sait que la dynamique de ces dépenses devrait absorber une part croissante du revenu national. Il s’agit d’un fait marquant de la seconde moitié du XX e  siècle : l’effort de la collectivité consacré à des opérations de mutualisation des risques a connu une croissance ininterrompue. Pour l’assurance chômage, par exemple, le taux de cotisation employeur et salarié représentait 1 % des revenus en 1958, alors qu’il dépasse 6 % aujourd’hui. De même, le poids des retraites dans le PIB a doublé en vingt ans. L’État justifie le développement de ses interventions par sa capacité supposée à absorber des risques que la majorité

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