La Quadrithérapie d Épicure
164 pages
Français

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La Quadrithérapie d'Épicure , livre ebook

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Description

Après le décès d'un prof de philo, son successeur s'engage, auprès des élèves, à consacrer l'année scolaire à rechercher ce qu'est, véritablement, le bonheur. Les ados sont "accros" ... A la fin de l'année, ils ont trouvé !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334002875
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-00285-1

© Edilivre, 2020
Prologue
Cette plaquette, ce petit livre, est léger pour tenir bien dans les fonds de poche et s’installer utilement dans les fonds de cœur. Il propose de se positiver la vie avec le tétrapharmakon d’Épicure, retrouvé, dégusté, digéré et assimilé. La vie semblant être, statistiquement, une situation mortelle sexuellement transmissible ( SMST pour les jeunes ), l’idée de l’utiliser au mieux n’est-elle pas a priori séduisante ? Très vite, Socrate et Platon, avec tout le respect qu’on leur doit, vont être contredits, pour avoir dit, comme le fit Montesquieu après eux, « Philosopher, c’est apprendre à mourir. ». Il y a assurément bien mieux à faire. La « quadrithérapie » d’Épicure en fait la preuve. Parmi les lecteurs ciblés, que l’éditeur, en termes plus galants et moins marketing minded, appelle « le lectorat potentiel », il y a tous les élèves de première et de terminale qui souhaitent se réconcilier avec la philo et ne pas sécher en passant le BAC. Il y a aussi celles et ceux qui ont besoin ou envie d’un outil pour se réconcilier avec la vie. Et ceux qui souhaitent sourire en découvrant ou en retrouvant que ce qui ne les avait peut-être pas trop accrochés au lycée. Cela ne mériterait-il pas d’être maintenant re-potassé ? La quadrithérapie a été proposée il y a 23 siècles. Deux professeurs de philosophie, l’un d’abord puis son successeur après le décès du premier, l’expliquent, la mettent en valeur pour en faire profiter leurs élèves. Quarante-quatre ans après les cours, des anciens de l’une des terminales « philo » d’un lycée se retrouvent. Ils sont alors retraités et comparent le dit et le vu, l’appris et le vécu. Il leur avait été dit autrefois que le bonheur était, pour Aristote, le « souverain bien ». L’important, maintenant, l’objectif, la cible, va être de savoir de quoi il s’agit, de quoi on parlait, ce que c’est. Ce sera leur préoccupation majeure, leur objectif porteur, leur recherche. Et démonstration sera faite qu’il ne s’agit en rien d’un impossible rêve, d’une inaccessible étoile, selon les termes de Jacques Brel dans « L’homme de la Mancha ». Dans les dernières pages, à la fin de l’année scolaire, avant le BAC, le bonheur aura été trouvé.
1 Présentations
Fidèles à leur engagement craché-juré, les anciens élèves viennent de se retrouver. Ils s’étaient donné rendez-vous il y a quarante-quatre ans, emportés par les utopies séduisantes de leurs adolescences. Les jeunes seniors sont là. Ils ont tenu parole. Au siècle dernier, en 1964, un évènement abyssal avait impacté leur classe phénoménale dans leur lycée expérimental. Cette formulation en allitérations est de Jean-Georges, qui a toujours été pompeux et littéraire. Il le sait, on lui a assez dit… « C’est à cause de ton prénom à rallonge ! ». Camarades de classe d’autrefois, les voilà, ils sont là. Il fallait laisser passer le temps pour voir. Ils vont se revoir pour savoir. Ça y est, on y est. Ils ont toutes et tous, ou presque, atteint l’âge de la retraite. Au long cours de leurs vies privées et leurs vies professionnelles, ils ont connu des joies et des épreuves. Ça a laissé des traces, creusé des rides, buriné les visages ou forcé sur les maquillages. Ils ont maintenant du recul. Avant de quitter le lycée, ils s’étaient dit qu’ils devraient reprendre contact et faire le point. Ce sera maintenant ou jamais. Réussiront-ils à comparer ce qui s’est passé alors avec ce qu’ils ont connu depuis ? Comment auront-ils, elles et eux, profité des trésors qu’ils ont emportés en quittant le bahut ? Voudront-ils les partager ? Et si oui, pourront-ils le faire ? Pour qui ? Récemment, quand ils bossaient encore, leurs emplois du temps étaient surchargés. Ils virevoltaient d’ateliers en bureaux, de débriefings en meetings et de colloques en réunions. On les retrouvait entre les quatre murs d’un bureau, ou sur des chantiers, ou sur les routes, ou en mer ou dans les airs. Tout était programmé, minuté. Ils couraient après les heures et les minutes. Pour les urgences, ils disaient, tournant la tête au-dessus de l’épaule : « … dans deux secondes ! ». Maintenant ils ont le temps. Ils vont pouvoir changer de rythme, orchestrer leur devenir, s’approprier leur calendrier. C’est Xavier qui a lancé le mouvement. Il a battu le rappel quand il s’est retrouvé disponible, « haut-le-pied » comme on dit en langage ferroviaire pour une locomotive qui circule seule sans wagons. Un jour le directeur général était entré dans son bureau. Il était accompagné d’une caricature de jeune-cadre-dynamique-qui-a-un-bel-avenir-devant-lui, avec des dents à rayer le parquet. L’ancien a eu pour mission de présenter l’entreprise au nouvel arrivant. Il a dû l’informer sur les performances spécifiques de la FAO, Fabrication Assistée par Ordinateur, qui est opérationnelle dans tous les ateliers. C’est lui, le futur exclu, qui a conçu et mis en place, en mécanique et en chaudronnerie, les machines à commandes numériques. Ces investissements performants ont initié et développé la réussite internationale de l’entreprise. Xavier avait conçu le projet. Il a convaincu son « n + 1 » qui en a profité pour se valoriser, lui, auprès du n + 2. Une présentation a été programmée pour le comité de direction, avec vidéo-slides, micro et tout ça. Le concepteur a parlé de « return on investment », des implantations optimisées, du surcroît d’efficacité, du travail en temps masqué, de l’intérêt productif des tâches. Il a abordé l’ergonomie des postes de travail et on lui a demandé d’étoffer un peu ce sujet parce que ça passerait bien devant les instances représentatives du personnel. Évidemment, il a dû plancher devant le CCE, le Comité Central d’Entreprise et auprès du CHSCT, le Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail. Il l’a fait et c’est bien passé. Les syndicats ont cru au développement promis, en prévoyant aussitôt de futures négociations salariales musclées. Ils ont prévenu qu’ils sauraient rester vigilants. Xavier avait été tellement persuasif que la décision de mise en place a été rapidement prise par l’état-major. Le novateur a été chargé de l’ensemble de l’opération. Dans le cadre de cette mission, il a précisé les tours, fraiseuses et autres soudeuses qu’il faudrait acheter. Conseiller technique auprès de la Direction des Approvisionnements, il a participé aux négociations d’achat. Il en a profité pour faire assurer la formation des compagnons par les fournisseurs des machines. C’était, avec les livraisons, les implantations et les scellements, une clause des contrats d’achat, sous l’intitulé « modalités de mise à disposition ». Xavier a suivi les montées en cadence et régulièrement présenté sur des graphiques les constats de progrès. Ainsi, grâce à lui, cette PMI, Petite et Moyenne Industrie, a pris une première place sur le marché mondial dans son domaine d’activité. Elle a décuplé son chiffre d’affaires et satisfait les actionnaires jusqu’à l’augmentation de capital et l’achat de deux sociétés concurrentes, devenues filiales. L’état-major l’a nommé directeur de production, surtout parce que le prédécesseur était hors d’âge et ne comprenait rien, ou ne voulait rien comprendre à tout ça. Complètement dépassé, il se méfiait des robots de science-fiction que des jeunots voulaient faire entrer chez lui. Il comptait les jours avant de partir vers ses nymphes Resurca et Circia, fées complémentaires de la retraite Sécu. Dans ses ouvertures sur le monde économique et professionnel à venir, de l’avenir, tout allait bien pour l’entreprise. Mais c’est alors que l’on pu ouïr des bruits de couloir et des conversations à voix basse vers les machines à café. Les rumeurs concernaient Xavier et parlaient d’un départ prochain. Du fait de son ancienneté, il commençait à coûter cher. Et il lui restait peut-être encore en-tête des idées de cogestion ou d’autogestion, des utopies d’autrefois comme l’autonomie prônée par Hyacinthe Dubreuil, ou nouvelles, du genre contre-pouvoir syndical. Et ça, le « staff » n’en voulait pas. Tout s’est réglé chez le directeur des ressources humaines, le DRH. Ce fut un triste rendez-vous entre deux collègues du comité de direction ; un festival d’hypocrisie et de banalités. Les compliments que l’on dit d’usage furent assénés et le directeur de production comprit que cette multinationale à laquelle il a tant donné se passerait volontiers de lui. On lui donnait le choix entre une retraite anticipée ou un placard doré. Il a eu droit à tout un baratin sur un repos bien mérité, le sport, le bénévolat pour des grandes causes ; pourquoi pas la pêche à la ligne ? Celui dont le boulot avait accaparé des jours, des soirées et de nombreux week-ends, au grand dam de sa compagne et des enfants, est incité à partir. Il n’a pas eu le moindre témoignage de reconnaissance, seulement un solde de tous comptes. C’est fini. « Time is over ». Notre homme, poussé dehors, s’est dès le lendemain senti désœuvré, déstabilisé, déséquilibré, désemparé. Il n’a plus ce rôle social auquel il tenait tant, plus de mains à serrer le matin dans l’usine et dans les bureaux, plus d’avenir technico-commercial à orienter. Il n’a plus rien. Il n’est plus rien. Après un bon mois d’errance intellectuelle, et de déprime aussi, Xavier a rebondi. Ça, c’est lui. Une ballade dans ses souvenirs l’a interpellé. Pourra-t-il retrouver les copains de classe et se remettre au taf, comme on l’avait imaginé, avant le bac ? L’amour de la sagesse, la philosophie, est-il resté intact dans le cœur des copains de classe, en terminale ? Pour le savoir, il faudrait réussir à reprendre contact avec eux, où qu’ils soient, faire le point et s’y

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