La Fierté de l inconscience soumise
114 pages
Français

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La Fierté de l'inconscience soumise , livre ebook

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Description

La Fierté de l’inconscience soumise est un recueil d’aphorismes faisant suite au comminatoire Néant de la vérité, l’auteur s’ingéniant à débusquer ou à railler, avec une verve implacable, la vanité des espoirs, ainsi que l’écrasante majorité des illusions humaines.

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Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414344505
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

homas Fallet
La Fierté de l’inconscience soumise
Aphorismes
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En guise de préface
Il n’est pas nécessaire d’avoir atteint un âge avancé pour se sentir désabusé de la vie, de même qu’il ne faut pas être très vieux pour estimer qu’on a déjà trop vécu. Lorsqu’on a compris qu’en somme le cycle de la vie est bien fastidieux (pour quiconque l’examine à mesure qu’il le parcourt), on en vient alors à refuser le lot commun, à tourner le dos au monde et l’on finit par se trouver soi même de bonne compagnie. Car le cycle de la vie n’est rien autre chose qu’une marche au précipice ou – si l’on préfère – qu’un cercle au sein duquel chacun franchit et refranchit les degrés de l’Erreur et de l’Absurde, jusqu’à ce qu’il finisse enfin par y trouver le nœud coulant au bout. L’on y passe par des chemins vraiment rebattus, sans parler de la scélérate engeance qu’on y rencontre… Partout ce ne sont que vilains sites et vilaines gens que, de loin en loin, on avait espérés beaux et pleins d’esprit. Ainsi donc, il est bien rare que dans ce monde corrompu et épuisant la moelle substantifique de la vacuité, tout ce qui va jusqu’à supplicier, ne déçoive pas et ne nous dégoûte déjà d’en voir davantage. Par conséquent, on comprendra qu’il s’agit là
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de la suite logique de la série de mes aphorismes, initiée avecLes Métamorphoses du vide etRengaines de l’avilissement, puis poursuivie avec le comminatoireNéant de la vérité. Au reste, mes rares lecteurs me pardonneront sans doute pour l’atmosphère assez irrespirable que cet ouvrage traîne à sa suite, attendu que leur patience sera incessamment récompensée par les tombereaux de vérités que je n’ai pas manqué d’y déverser. J’arrête là le cours de cette préface. Car il vaut mieux prêcher dans le désert que faire du bruit. T.F.
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De la vermine humaine
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La vie est une constante dépravation qui se communique à l’entendement, après avoir faussé la sensibilité.
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Les hommes sont les dupes enivrées d’un moutonnement d’apparences fomentant une inepte et terne « réalité ».
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La plupart s’éparpillent du côté de la bassesse… Et dire qu’ils n’ont même pas l’humilité de broncher de dégoût !
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On est toujours circonscrit soimême dans ses horreurs.
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Porter le deuil de sa constante vie ou celui de sa constante mort, c’est en réalité tout un !
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La mauvaise foi des hommes n’a d’égale que leur bonne volonté, le confort intellectuel de l’opinion aidant.
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A bien observer les mêmes moutons du troupeau social – dont on fait soimême partie –, on incline à penser que le nombre est le contraire de la force.
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Les convictions du plus grand nombre sont les filles adoptives de l’intérêt ou de la servitude.
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* * *
En dépit des âpretés effarouchantes qu’elle emporte, la retraite a néanmoins l’avantage considérable de nous soustraire à l’imbécillité du nombre.
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L’homme du commun besogne à perdre haleine les six jours de la semaine, pour enfin se laisser tomber comme un poids mort le dimanche. Peuton appeler cela « vivre » ? – Et, à plus forte raison, estce même une « vie », sinon un sort enviable ?
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On ne perd rien à quitter ce monde de parasites sans scrupule.
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Le « bonheur », qui n’existe pas dans la vie, ne vaut point l’ardente concupiscence qu’on en a.
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Traîner jusqu’au bout ta pourriture en suspens sur ce
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globe décharné, ou vivre précocement sous terre d’une vie épouvantablement vermineuse… A toi de choisir !
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Les jeunes esclaves modernes gaspillant leur temps à publier des vidéos dans lesquelles ils se mettent en scène et dispensent des conseils ayant pour but de savoir repérer les « cons sociaux », avec cc vulgaire panache hystérique, qui leur fait la haute admiration d’euxmêmes, ou bien encore avec cette sale propension aux monologues frénétiques, sont précisément ceux qui présentent l’état d’imbécillité le plus alarmant !
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Au fond, n’écriton pas pour lutter vainement contre notre lamentable imperfection ?
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Ceux qui croient s’aimer ne savent pas ce qu’ils font, de mode qu’ils demeurent entraînés et aveuglés par l’instinct qui les éblouit de faux prestiges, et qui travaille à leur propre infortune.
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Sous le prétexte de n’être pas assez fort pour supporter le régime de la pensée pure et que sa volonté se dissout dans le découragement, – mais sans toutefois l’avouer clairement –, l’homme du commun continue à se réjouir des pires niaiseries, quand ce n’est pas de l’asservissement de son animalité vulgaire, qu’il juge comme étant parfaitement légitime et même digne de respect !
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Autour de cette église flottait un immonde relent de fosse septique, au point d’en faire puer étrangement les alentours des hautslieux de l’Esprit. « Voilà bien le revers de l’odeur de sainteté », me suisje dit, en passant…
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L’on ne devrait point exagérer la part des plaisirs, attendu qu’ils sont bien insignifiants au prix de la quantité de malheur et de souffrance qui remplit le monde.
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Contre un Mal universel et absolu, les plaisirs sont de bien vaines armes. Il en faut de tout autres (et de plus vertueuses).
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Il y a chez la femme quelque chose d’hermétique, au moral comme au physique.
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Nous sommesla Mortqui organise terrestrement la célébration de ses futures noces.
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Ces gueux pourris, qui klaxonnent pour un oui ou pour un non, sont encore bien plus exécrables quand ils vous confondent avec quelqu’un d’autre et se mettent ensuite à accélérer en trombe !
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Les modernes sont des moribonds presque toujours inconscients et souvent fastidieux.
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Les féministes n’ont fait qu’amalgamer les vices de l’homme à leurs propres vices, tout en voulant renverser la loi naturelle et en plaçant le type même de la camionneuse extravertie audessus du mâle oppresseur. Rien d’étonnant, par conséquent, à ce qu’il ne leur soit jamais venu à l’idée de demander à ce que dorénavant l’on dise :la matrie et non plus la patrie.
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