La co-intervention à l école : une nouvelle professionnalité éducative
220 pages
Français

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La co-intervention à l'école : une nouvelle professionnalité éducative , livre ebook

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Description

Ce livre repose sur l’étude d’actions de co-intervention vécues par des professionnels de l’éducation et du soin, dans le cadre de la scolarisation et de l’accompagnement des élèves en grande difficulté scolaire et en situation de handicap. Tandis que la récente loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole (9 juillet 2013) prévoit l’augmentation du nombre d’auxiliaires de vie scolaire, l'octroi de postes supplémentaires en direction des secteurs les plus fragiles et de multiples partenariats coéducatifs, il convient de se demander quelles dynamiques de collaboration et de coopération agissent dans le temps et l’espace du travail conjoint mis en œuvre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332728371
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72835-7

© Edilivre, 2014
Remerciements
Cette étude a pris sa source il y a quatre ans dans l’univers de l’Adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés (ASH). En effet, ce livre est né de la collaboration de deux professionnelles de la formation, l’une à l’ESPE (alors IUFM d’Aquitaine, Université de Bordeaux IV), l’autre au sein du département de l’Adaptation et de la Scolarisation des élèves Handicapés de la Direction Académique des Services de l’Education Nationale des Pyrénées Atlantiques.
Mais cet ouvrage ne saurait exister sans l’expérience que des professionnels de l’enseignement et de l’éducation spécialisés ont accepté de nous faire partager, ni leur participation à son contenu de réflexion. Un grand merci donc à Christine, Elodie, Myriam, Marie-Jo, Michèle, Pascale, Philippe, Véronique et Jean-François, ainsi qu’à l’équipe de l’Itep B. Ils ont su prendre le risque de nous dévoiler leurs pratiques au fil de multiples rencontres et d’adopter, avec nous, une posture questionnante et critique. Un grand merci également aux Auxiliaires de Vie Scolaire qui ont accepté de participer à notre enquête.
Nous tenons aussi à remercier la Direction des services départementaux de l’éducation nationale des Pyrénées Atlantiques (DSDEN), et plus particulièrement Daniel Duval, alors Inspecteur de l’Education Nationale en charge de l’Adaptation et de la Scolarisation des élèves en situation de Handicap pour le secteur Est du département des Pyrénées Atlantiques, qui nous a encouragées et donné toute sa confiance en nous ouvrant les portes des dispositifs spécialisés du département. Merci également aux directeurs et chefs d’établissements qui nous ont accueillis avec bienveillance.
Nous n’oublions pas les membres du G.R.E.F.E.D. de l’Université de Pau et tout spécialement Frédérique Lerbet-Séréni, professeur de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, qui l’anime. Ils nous ont permis de peaufiner notre méthodologie de recherche et de réflexion dans un univers d’échange exigeant, chaleureux et enrichissant.
Toute notre gratitude va à Philippe Deboissezon pour son apport de connaissances, à Christophe Gaufichon pour la réalisation experte des illustrations, à Louis-Marie Bouges pour le regard avisé qu’il a porté sur la construction formelle de l’ouvrage, et enfin à Françoise Brethon, Evelyne Janot et Jean-Paul Robert pour leur relecture, on ne peut plus utile et instructive.
Enfin, une reconnaissance toute particulière à nos familles pour leur contribution à nos efforts et pour l’immense patience qu’il leur a fallu durant cette longue période de travail.
Préface
Ce livre d’Annick Ventoso-y-Font, en collaboration avec Mireille Dubois-Bégué, La co-intervention à l’école : une nouvelle professionnalité éducative. Expériences conjointes d’aide et d’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers , vient fort à propos, dans un paysage scolaire français qui se cherche au point de se proclamer en chantier de sa propre refondation (rendue d’autant plus nécessaire que les comparaisons avec les pays voisins et plus éloignés ne lui sont plus favorables en termes de résultats). Cette refondation s’entend à différents niveaux (structurels, organisationnels et pédagogiques), et les transformations des pratiques que les lois successives sur l’intégration, puis l’inclusion, des élèves en situation de handicap avaient initiées, se trouvent aujourd’hui d’actualité pour exercer le métier d’enseignant en contexte ordinaire. Les moyens nouveaux annoncés en termes de « plus de maîtres que de classes » ouvrent ainsi la porte de la salle de classe, en plus du maître, à un autre maître, et plus seulement à un maître autre, comme peuvent l’être les professionnels spécialisés des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficultés (RASED) ou du secteur médico-social, les Auxiliaires de Vie Scolaire AVS) ou les Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles (ATSEMS).
En posant ici la question de la co-intervention, cet ouvrage qui explore les pratiques actuelles liées au « maître autre 1 » est donc aussi un ouvrage de référence pour les années à venir, où les enseignants auront au fond à apprendre à « faire à deux », dans des jeux et des pas-de-deux de plus en plus variés. Faire avec, faire ensemble, faire en partage, faire en commun : telles sont les modalités du « co ». Un « co » qui se déploie avec, – autre « co » –, les élèves, chacun et collectivement. Ce « co » est posé institutionnellement comme un supplément de l’« inter », – intervention –, comme si le collectif d’élèves pré-existait aux enseignants, ceux-ci y venant « entre », à deux donc, pour les situations particulières explorées ici. L’approche complexe travaillée par les auteurs montre bien en quoi tout cela fait système, par des recompositions permanentes des relations entre professionnels, entre élèves, entre professionnels et élèves, recompositions en contexte, au fil de la séquence, où les places de chacun se tissent des regards, et les regards du regard de l’autre. Elle montre aussi comment cette nouvelle salle de classe où co-habitent plusieurs adultes gagne en variété et en puissance pédagogique et éducative, dans des jeux inépuisables d’organisation qui savent se décliner sans se décider à l’avance, par le respect et l’attention de chacun à l’autre. Dans cet espace, les temps variés s’entrelacent sans verbalisation, sans métacommunication explicite, mais par sensibilités réciproques attentives et intelligentes en contexte. Des corps se déplacent, des voix se mêlent, des silences s’échangent, des équilibres mouvants de circulations des savoirs se tâtonnent, s’improvisent par les professionnalités conjuguées. Ces « gestes professionnels » font la culture commune nécessaire à une compréhension mutuelle suffisamment rassurante pour que l’imprévu soit une richesse. Deux processus sont alors identifiés, qui agissent de façon enchevêtrée : des dynamiques de « co-élaboration » et des dynamiques de « co-régulation ». De leur conjugaison jamais achevée, car récursivement opérante, vit un projet commun, vivant de ses propres déconstructions et reconstructions.
La conceptualisation en termes de « territorialisation », « déterrito­rialisation », « reterritorialisation » n’est ici pas fortuite : elle traduit bien comment la co-intervention contient des enjeux de places dans un territoire comme places symboliques de pouvoirs et de légitimité à « être là », dans cette classe qui, traditionnellement, ne connaît qu’un maître à son bord. De la tension « dé » / « re » se joue le « se », réfléchi et réciproque : se territoritorialiser, chacun et ensemble, de façon toujours différente au fil des séquences, des savoirs, des configurations du groupe-classe. Le travail des chercheurs vient alors faire irruption dans ce silence partagé, et tente, tant d’observer que de faire se dire, ce « se » des intervenants dans leur danse conjointe de territoires. Il prend appui sur des temps de classe, des contextes et donc des co-interventions différents : CM1, Clis, Ulis, classe d’IME, ITEP. Des phases y sont repérées, comme des modalités d’ajustements paradoxaux, où le décalage propre aux différences montre son efficace relationnelle : jamais interchangeables, toujours reliés, car clairement différenciés, ainsi peut opérer ce que les auteurs mettent en évidence : des dynamiques de « ricochets » et/par des jeux de « miroir » non pas déformants mais transformants. Il y a de la reprise en miroir, entre co-intervenants, cette ritournelle nécessaire pour reprendre élan commun, se répéter pour se décaler. Mais il y a aussi du miroir entre la fonction éducative à destination des élèves et celle qui joue entre les adultes, où les adultes semblent ainsi parfois reproduire entre eux ce qu’ils apportent aux élèves : aide, soutien, accompagnement, ajustement, partage… Les représentations spatiales des situations observées traduisent en partie ces effets sous forme de places, de déplacements et d’échanges, révélateurs de certaines organisations de la co-intervention.
Avec la légèreté d’une écriture, d’une expérience et d’une pensée profondément tenues, cet ouvrage réussit un double pari. Le premier montre, sans le dire, que la nomenclature des « dys », à réparer ou compenser, n’est pas la seule approche possible des professionnalités requises pour ces élèves dits « à besoins éducatifs particulier ». Ici, la puissance relationnelle, pédagogique et éducative, propre à toute situation de classe, devient ressource pour et par le système reconnu dans sa complexité et donc sa richesse. Le second, corollaire, accepte qu’une scolarité s’inscrit dans le temps, long, à l’issue imprévisible, où se rencontrent et se partagent des moments de vie scolaire pour des sujets autonomes, c’est-à-dire capables de transformations intérieures invisibles de ce qu’ils échangent. Ces élèves dits « en difficulté scolaire » ou « à besoins particuliers », y deviennent des sujets de désirs comme tout être humain, enfant ou adulte, et non des « machines à traiter de l’information avec erreur de programme à réparer ». En miroir, c’est de reconnaître comment les adultes mettent en jeu du corps, de la sensibilité, de l’expérience et des savoirs incarnés, qui restitue l’enfant, lui aussi, comme plus complexe qu’un seul être cognitif. Partis pris conjointement épistémologiques et de l’ordre de l’éthique professionnelle, qui ont en partage une idée assez simple, mais tellement difficile à assumer, dans ces temps de nouvel obscurantisme : le vivant humain est relationnel. En effet, le monde est celui que je connais par la façon dont je me rel

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