La Bataille de Delville Wood
94 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Bataille de Delville Wood , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
94 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La bataille du Bois de Delville occupe une place spéciale dans l'histoire de l'Afrique du Sud. C'est le symbole national du courage et du sacrifice.

Plusieurs ouvrages ont été publiés par des auteurs britanniques et sud-africains. Aucun ne l'a été en français. Pour pallier cette lacune, les autorités sud-africaines ont proposé à l'auteur d'écrire ce livre avec lequel il rend hommage aux victimes de ces combats atroces.

C'est au Bois de Delville où fut engagée la brigade sud-africaine d'infanterie que se déroula l'un des épisodes de la sanglante bataille de la Somme. Après cinq jours de résistance opiniâtre aux intenses contre-attaques et aux barrages d'artillerie allemands, seuls 3 officiers et 142 soldats sur 3153 hommes engagés survécurent lors de la relève le 20 juillet 1916.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332943248
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-94322-4

© Edilivre, 2016
Préface
La bataille de la Somme est sans aucun doute l’un des moments forts d’une guerre incompréhensible dans ses causes et sa durée parce que fondées sur des dogmes, l’un de nature économique, celui de la guerre courte, l’autre militaire, celui de l’attaque à tout prix pour conjurer le souvenir de Sedan. Au bilan, dix millions de morts.
C’est au raisonnement sur cette terrible équation en prenant pour exemple les évènements du Bois de Delville, que se livre Gérard Dassonville dont le grand-père officier fut marqué dans sa chair, et que son activité professionnelle a rattaché au souvenir de ces Springbocks d’Afrique du Sud venus combattre sur le vieux continent. Cette combinaison du sentiment et de la réflexion est bien la marque des commémorations de ce centenaire et mérite une attention particulière.
La bataille préparée par les Alliés durant l’hiver 1915 -1916 devait être le moment décisif de la guerre si ne l’avait retardé le Kronprinz impérial à Verdun. Dans l’un et l’autre cas, il n’y eut pas l’ombre d’une réflexion stratégique sinon de vouloir accumuler plus encore de matériel et de divisions pour en finir. A raison d’une division par kilomètre et d’un doublement de l’artillerie lourde et des obus à gaz.
Il n’y avait qu’à… broyer les corps et pilonner les âmes par un feu roulant presque discontinu. En quatre temps, durant l’été et le début de l’automne 1916 sur un front de quarante kilomètres, réduit au fil des jours à vingt-cinq et sur une profondeur de quinze kilomètres, tout fut laminé, écrasé, pulvérisé, hommes et matériels. Du saillant au paysage lunaire, devaient pourtant sortir des hommes noircis par le feu et maculés de boue avec des mitraillettes pour anéantir vague après vague les lignes condensées des solides Springbocks. Les deux tiers des effectifs des deux cent soixante-dix divisions alliées et allemandes engagées restèrent au sol, sans un cri de joie, ni de détresse, sans vainqueurs ni vaincus… Incompréhensible !
C’est à cette approche sans acrimonie que vous invite Gérard Dassonville sur un épisode de l’histoire parmi d’autres de ce front de la Somme.
Pr Jean Heuclin Docteur HDR Doyen honoraire de l’Université Catholique de Lille Doyen de l’Université Catholique de Louvain (B)
Avertissement
Le 16 juillet 2006 fut commémoré le 90 ème anniversaire de la Bataille du Bois de Delville au Mémorial de guerre sud-africain de Longueval dans la Somme.
Au nom de la Nation reconnaissante fut honorée ce jour-là, comme le font depuis des décennies les représentants du gouvernement sud-africain, la mémoire de ceux qui sont tombés au cours de ces terribles combats.
De nombreux ouvrages ont été publiés sur cette bataille par des auteurs britanniques et sud-africains. Aucun ouvrage à ma connaissance ne l’a été en français. C’est pour pallier cette lacune que j’ai décidé d’écrire ce livre et rendre hommage à mon tour à la mémoire des soldats sud-africains et de leurs compagnons du Labour Native Corps tués au Bois de Delville.
Les données relatives aux combats proviennent de la compilation d’archives du Mémorial sud-africain de Longueval, de l’Impérial War Muséum à Londres – en particulier de lettres de combattants – de la Société d’histoire militaire sud-africaine et des archives militaires à Johannesburg, des ouvrages cités en bibliographie.
Je précise à l’intention de lecteurs militaires, que le présent ouvrage n’a pas le caractère d’un livre d’histoire.
Prologue
De toute l’histoire militaire de l’Afrique du Sud et de celle des armées britanniques, la Bataille du Bois de Delville dans la Somme, à la frontière du Pas-de-Calais, demeure la plus effroyable et la plus sanglante.
121 officiers et 3032 hommes de troupe sud-africains y furent engagés le matin du 14 juillet 1916. Seuls survécurent, au soir du 20 juillet, 3 officiers blessés et 142 hommes. Ils avaient reçu l’ordre de tenir le bois « à tout prix ».
La Bataille du Bois de Delville occupe une place spéciale dans l’histoire militaire de l’Afrique du Sud : c’est le symbole national du courage et du sacrifice.
Etait-il nécessaire que des Springbocks fussent envoyés au massacre dans un lieu indéfendable, pratiquement entourés de toute part par l’ennemi, sans réserve et sans possibilité de relève, sous un incessant bombardement allemand qui atteignit jusqu’à sept obus tirés par seconde ?
Lloyd George avait pourtant déjà parlé « du carnage inutile de Loos » après l’offensive en Artois de septembre 1915, faite contre l’avis de Kitchener, alors ministre britannique de la guerre.
Combien d’entre eux resteront-ils à jamais, qu’ils aient ou non reçu une sépulture ? « Known onto God ».
Ce premier épisode de l’offensive de la Somme n’eut pas plus d’effet déterminant sur la poursuite des combats, que la Bataille de la Somme elle-même sur l’issue de la Première Guerre Mondiale.
Au bout de cinq mois de cette terrible bataille, lorsque les Britanniques en décidèrent l’arrêt, les alliés avaient enfoncé le front allemand de treize petits kilomètres seulement.
Pour prix de cette avancée insignifiante, sans tenir compte des blessés qui décédèrent dans les semaines et les mois qui suivirent, on dénombra 623 907 morts ou disparus et blessés parmi les soldats alliés, dont 419 654 pour les Anglais, les pertes allemandes se chiffrant à 437 322 hommes.
L’historien Alain DENIZOT qui a consacré plusieurs ouvrages remarquables à la Première Guerre Mondiale lui a porté un jugement sévère : « Comme la Bataille de Verdun, la Bataille de la Somme est le symbole de l’offensive inutile et coûteuse, caractéristique de la Grande Guerre ».
Tout est dit.
Au Cap, au début de 1916, fut formé le Corps de Cavalerie auxiliaire de transport avec 3500 hommes de la seule Colonie du Cap. Ce chiffre ne cessa de s’accroître dans les mois qui suivirent.
11 575 officiers et soldats sud-africains furent tués au cours de la Bataille de la Somme.
Il faut ajouter environ 20 000 travailleurs noirs et métis du Corps civil des travailleurs sud-africains (South Africain Native Labour Corps) qui perdirent la vie entre 1916 et 1918, la majorité d’entre eux au cours de la Bataille de la Somme. 1
On évalue à 85 000 le nombre de noirs et métis qui servirent les forces de l’Union sud-africaine en France comme travailleurs sur le front ou dans les ports.
Tous appartinrent à des contingents de main-d’œuvre et leur contribution à l’effort de guerre fut considérable.
Pour les historiens sud-africains contemporains, la seule leçon qui puisse être tirée de cette bataille est que des citoyens de la jeune Union sud-africaine de toutes les races, de toutes les couleurs et de toutes les confessions, combattirent courageusement aux côtés des Alliés pour défendre la liberté.
1 . Un évènement tragique fut le naufrage du vapeur Mendi le 21 février 1917 au large de Plymouth en Angleterre. Il transportait 800 travailleurs noirs à destination de la France. Heurté par un autre navire, il sombra en quelques minutes.
633 sud-africains périrent dans ce naufrage


Never more
Bois de Delville (archives militaires britanniques)
Chapitre 1 Les préparatifs de la bataille
On sait que la Première Guerre Mondiale éclata à la suite de l’ultimatum lancé le 17 juillet 1914, par l’Empire austro-hongrois des Habsbourg à la Serbie. Cet ultimatum, auquel s’associa l’Allemagne, fut provoqué par l’assassinat à Sarajevo le 28 juin 1914, de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg par un terroriste serbe. Comme d’autres parmi ses compatriotes, celui-ci desirait libérer son pays occupé par Autrichiens.
La guerre fut voulue par les états-majors des puissances alliées. Elle leur paraissait devoir être courte et victorieuse.
Bon nombre d’hommes politiques français, britanniques, russes ( Triple Entente ) mais aussi allemands, y virent l’occasion d’établir l’hégémonie de leur pays sur l’Europe, voire sur le monde.
Au début de la Grande Guerre, après l’invasion de la Belgique, les armées allemandes attaquèrent la France. Ce fut la Bataille des frontières (août 1914) dans laquelle les armées françaises reculèrent. Les généraux Joffre et Galiéni engagèrent alors la Bataille de la Marne sauvant ainsi Paris.
En établissant un front de la mer du Nord (Ostende) à la Suisse en passant par Armentières, Arras, Reims et Metz, les Allemands tentèrent d’empêcher les Anglais de débarquer pendant qu’ils s’affrontèrent aux Russes à l’Est.
Apparurent les premières tranchées. A la fin de 1914, la guerre de mouvement avait fait place à une neutralisation des forces en présence. Ce fut dès lors une guerre d’usure, les guerres de tranchées, dans laquelle furent employés les mines, les grenades, l’artillerie lourde, l’aviation de combat et les gaz asphyxiants.
Au contraire des Allemands, les Français considérèrent que les tranchées, comme la guerre, ne devaient avoir qu’une courte durée. Les tranchées françaises furent précaires, rudimentaires, peu profondes et dépourvues d’hygiène. Vite remplies d’eau et de boue, de nombreux soldats y moururent des maladies qu’ils y contractèrent, notamment du choléra.
Une conférence tenue à Chantilly du 5 au 7 décembre 1915 rénuit les commandants en chef des armées alliées.
Entre-temps, le 2 décembre 1915, le général Joffre* avait pris officiellement le titre de commandant en chef des armées françaises ; le 19 décembre, le général anglais Haig* remplaça le maréchal French à la tête des armées britanniques en Belgique et en France.
Le principe d’une offensive interalliée d’envergure en Flandre pour 1916 fut adopté à cette conférence.
En janvier 1916, Joffre obtint un changement de terrain de batai

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents