La Barbarie civilisée , livre ebook

Société des écrivains - Didier Delincé

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

386 pages

Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

A propos
Informations
Extrait

Description

L'univers entier est régi par une loi immuable qui en domine tout élément : l'équilibre universel. Absolument tout est-il régi par cette loi ? Non ! Il reste encore, au tréfonds d'une galaxie perdue, un petit peuple d'irréductibles terriens qui, contre vents et marées, résistent à cette force céleste qui les entraîne vers la plénitude. Plus ils se veulent intelligents, plus ça les rend idiots, plus ils se veulent beaux, plus ça les rend laids, plus ils cherchent l'amour, plus ça les rend violents, plus ils veulent la paix, plus ils font la guerre... Tout cela est insensé, mais pourtant bien réel. Un éternel paradoxe se joue entre leurs désirs et leur comportement pour les réaliser. Pourquoi ? L'un des buts de ce livre est de démontrer, dans le bouillonnement d'une cuisante satire, à quel point la barbarie inscrite dans chacun de nos gènes détermine la relation causale entre le désir de l'Homme et l'aboutissement de son contraire. Il pose des problèmes existentiels où des réponses parfois bouleversantes apparaissent comme par enchantement. Il remet en question, de façon surprenante, le bien-fondé de sa progression, de ses racines à nos jours, pour tenter de lui rendre ce qu'il a trop souvent occulté dans sa lente « évolution » : un peu de bon sens. Préparez-vous, si vous décidez d'entamer cette lecture, à remettre en question, non seulement votre vision, déformée ou non, de la réalité qui vous entoure, mais aussi vos valeurs les plus enracinées quant à votre nature profonde et vos notions de l'existence sur cette planète.

Sujets

Sciences humaines

Sociologie, société et politique

Sciences humaines et sociales

Réflexion

Homme

Psychologie

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	14 juin 2018
Nombre de lectures	2
EAN13	9782342161847
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Barbarie civilisée
Didier Delincé
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Barbarie civilisée

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.

Un livre très stimulant, écrit dans un style alerte et vivant. Il formule parfois crûment des vérités que nous n’osons pas affronter. Reste à forger les instruments pour atteindre cet « équilibre » qui est le point de mire de la réflexion. Ce livre nous communique du moins une énergie tonifiante qui libère un espace d’ouverture.
Pascal Debailly, professeur de lettres (Paris-VII Diderot)

Remerciements
Merci à tous ceux qui m’ont aidé à réaliser cet ouvrage par leurs conseils, leurs remarques, quelques réflexions judicieuses ou simplement leur présence lors de conversations endiablées qui, petit à petit, m’ont aidé à assembler les pièces de ce puzzle à taille humaine. Un remerciement particulier à ma femme, dont la patience à toute épreuve m’a aidé à soulever pas mal de montagnes. Également à Sabine, une amie fidèle, dont les discussions interminables aboutissaient toujours, par on ne sait quel chemin détourné, à m’apporter la petite étincelle qui manquait à mes propos. À Monsieur Isola, mon kiné fou de vélo, dont le plaisir à défroisser mes fausses notes autant que mes muscles s’est avéré très motivant. À Eltjan, mon vieil ami philosophe, dont l’humilité de ses conseils a su éclairer quelques-unes de mes zones sombres. Et à tous ces autres qu’il m’est impossible de citer, comme vous, chers lecteurs, qui représentez l’Homme avec un grand H et avez été, sans le vouloir, source de mon inspiration.
Prologue
Qu’est-ce qui a guidé l’évolution de notre société, de nos coutumes, de notre éducation, de notre propre personnalité, depuis leur origine ? Séculaires et même millénaires, sait-on vraiment où leurs fondements ont pris racine ? Le passé nous comble d’événements divers qui sont censés nous servir de repères pour mieux préparer l’avenir, comme un geste bien rodé aidera le travailleur à accomplir son ouvrage avec toujours plus de rapidité, de précision et d’aisance. Lorsque le départ est bien donné, la voie tracée est plus claire. Si ce travailleur adopte d’entrée de jeu un geste inadéquat, son travail sera légèrement différent de celui escompté. Avec les années, cette différence se marquera jusqu’à, parfois, modifier l’ouvrage dans son intégralité. L’expérience est-elle toujours bonne dans ce cas ? Car plus cet ouvrier sera expérimenté et plus il sera difficile de se corriger ; si c’est encore possible. Cet exemple s’adresse aussi bien aux ouvriers qu’aux sportifs, aux étudiants qu’à leurs professeurs, aux ménagères qu’aux médecins… Toute personne pouvant jouir d’un quelconque savoir-faire est concernée. Mais, Toute personne, c’est chacun de nous ! Si ces expériences défectueuses nous concernent, elles remettent alors en cause notre éducation, nos coutumes… notre évolution !
Tous les sujets qui seront abordés vont s’entrecroiser dans un florilège de variétés aux nuances infinies. Il me sera impossible de les classifier avec précision, puisqu’ils touchent chacun de nombreux domaines. La fidélité, par exemple, concerne aussi bien l’Homme dans son orgueil, que dans la légalité, qu’en tant que phénomène de société ; qu’on parle de sexe, d’amour, d’amitié ou même d’un animal envers son maître. Chacune de ces nuances dépendant d’un contexte, des circonstances, de son interprétation du moment, etc. Je vous laisse imaginer le nombre d’options que cela nous laisse. Je me contenterai d’en globaliser les grands principes afin d’en déduire ou d’en revoir les leçons à en tirer.
Je tiens cependant à mettre en garde les âmes pudiques et autres défenseurs chroniques de la sacro-sainte autorité, aussi céleste que gouvernementale : certains de mes propos seront écrits sans détours ni sous-entendus. Ils ne seront pas pour autant des accusations, mais juste une série de déductions qui m’ont poussé à me remettre en question quant à mon appartenance à l’Homme. Les hypothèses élaborées lors de la conception de ce livre proviennent de questions que je me pose réellement, certes, mais qui me sont également inspirées par la rumeur populaire. Lorsqu’on s’aperçoit qu’un sujet qui nous interpelle est également débattu par des personnes différentes, dans des lieux différents, à des moments différents, avec un écho identique, cela porte à réflexion. Pour la plupart, ces échos n’ont aucun fondement officiel ou scientifique. Mais si la question se pose, c’est qu’il y a bien un fondement… La rumeur populaire aime courir avec emphase. Cette amplification, lorsqu’elle jonchera çà et là différents thèmes, ne sera pas dans le but de déformer ceux-ci, mais de mettre en valeur l’esprit avec lequel ils sont perçus. Les idées qui m’ont aidé à élaborer ces exemples sont en grande partie tirées de faits réels. Même si la présentation de certaines d’entre elles gage de la caricature, elles ne sont écrites, ni pour fâcher, ni pour provoquer, ni pour juger. Les avis et allusions éventuels qui seront exprimés ne seront en aucun cas un appel à une prise de position ou à une quelconque tentative de déstabilisation envers qui ou quoi que ce soit, mais simplement l’objet de ressentiments qui me sont propres. Libre à chacun de les partager ou non. Les différentes institutions évoquées ne seront pas prises à partie au hasard et ne seront l’objet d’observations que dans des domaines souvent nébuleux ou ambigus les concernant. L’apparente turpitude s’y rapportant semble si manifeste qu’elle pousse invariablement à se questionner afin de tenter d’y trouver une issue cohérente. Voilà pourquoi, je demande d’avance humblement pardon à tous ceux (ou presque) qui vont se sentir malmenés par des propos dont l’apparence semblera caustique où même infamante. Mon respect de l’intégrité humaine est des plus convaincus et c’est pour cette unique raison que j’estime important et même primordial d’éclaircir ces points névralgiques.
Cet ouvrage est une porte ouverte à un partage d’opinions et pas un traité. Son but est avant tout de faire découvrir les différentes formes sous lesquelles on peut interpréter la réalité qui nous entoure. C’est pourquoi un brin de cynisme et d’humour à un degré très second sera indispensable à une bonne compréhension de l’ensemble. Merci d’en tenir compte.
Chapitre I
Retour aux sources
Notre Mère est la Nature.
Notre nature vient de notre Mère.
Notre nature est barbare.
Notre Mère est donc barbare !

Voilà une affirmation bien singulière. Pourtant, la Nature est une splendeur, et toute imitation que l’on puisse tenter d’en faire restera un pâle ersatz. La Terre est la Nature, c’est elle notre Mère, et nous sommes à son image. Alors, comment tant de beauté peut-elle s’allier à la barbarie ? Serait-ce cela, la beauté du Diable ? L’Enfer aurait-il pris des apparences paradisiaques sur notre Terre ? Le Paradis ne serait-il en définitive qu’un vaste enfer déguisé ? Dans ce cas, le Paradis existe-t-il ? Le Paradis est peut-être juste la sensation de ne pas être en Enfer ? Voilà de bien angoissantes questions.
Et toute cette beauté qui rayonne dans nos esprits, autant que dans les paysages somptueux que la Nature nous offre, provient aussi de notre Mère. Cette beauté nous est nécessaire pour survivre car personne ne veut vivre dans la laideur.

Enfer, Paradis, Paradis, Enfer, la Terre, le Ciel. Ah, le Ciel ! Voilà une nouvelle donnée qui vient s’ajouter. Le Ciel est aussi sûrement lié au Paradis que les abîmes le sont à l’Enfer. Mais, puisque personne ne possède de carte précise des lieux, je dirais, dans un but pratique, que dans le Ciel se trouvent théoriquement l’Enfer et le Paradis. Tous deux réunis sagement côte à côte. À gauche l’Enfer, à droite le Paradis. Ou peut-être est-ce le contraire. Comment les reconnaître ? Cela semble évident. D’un côté, on se bouscule pour entrer, et de l’autre, tout le monde est en rang, personne ne dit mot, et surtout, personne ne se bouscule ! Donc, si j’ai bien compris, pour choisir la file qui mène à la plénitude et au bonheur éternel, je ne dois pas aller vers celle composée de personnes disciplinées, mais bien celle où une bande de sauvages semblent prêts à vendre père et mère pour obtenir une place de choix.

Bon, mais si ces lieux sont au Ciel, ils ne sont pas sur Terre ! Pourtant, il faut bien avouer qu’un peu partout sur cette Terre aux visions de Paradis, on y croise régulièrement l’Enfer.
Paradoxe 1
Lorsque je quitterai cette Terre et que je m’y serai bien comporté, ce sera pour aller au Paradis ; sinon j’irai en Enfer. Une fois sur place, je reconnaîtrai le Paradis en suivant les personnes qui font exactement le contraire de ce qui est préconisé sur Terre. Pas très logique tout ça !

D’ailleurs, y a-t-il une logique dans tout ça ?

Voici maintenant plusieurs millions d’années que notre Mère tourne avec, sur sa croûte, ce petit parasite appelé l’Homme, un de ses nombreux enfants.
Plus à l’image d’une pellicule microscopique que d’un pou bien teigneux, il récolte les fruits de ses arbres et cultive ses terres avec application. Elle, en contrepartie, se sent un peu moins seule pour tourner autour du soleil. Une parfaite harmonie en somme. Notre Mère ayant un système immunitaire bien rodé, quelques anticorps de type catastrophes naturelles, animaux sauvages et aut