L’œdipe etc.
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L’œdipe etc. , livre ebook

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Description

Les thèses de Freud n'ont pas à encourir de réfutation ni à subir une série d'arguments ad hominem qui, faute d'affronter la théorie, s'acharnent à débusquer les fautes de parcours. Il est temps que l'on tienne compte de sa théorie en l'absorbant, la débordant, dépassant son postulat, dans des perspectives plus larges, plus profondes, armés comme nous pouvons l'être d'une acuité plus moderne et plus vaste. Le 7e Art nous apporte aujourd'hui des matériaux considérables qui nous permettent de sortir de la clinique et de ses cas taillés sur mesure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 septembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414266760
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-26677-7

© Edilivre, 2018
Avant-propos
Les adversaires farouchement opposés aux thèses freudiennes les auront tantôt niées, tantôt suspectées, en ayant recours à des arguments ad hominem , sans mesurer ni leur validité ni les progrès qu’elles apportaient. Ses admirateurs, en revanche, n’ont pas su prendre la distance nécessaire pour éviter que les vérités qu’elles enseignaient ne deviennent dogmatiques, provoquant ainsi un scepticisme préjudiciable à l’avancée décisive qu’elles ont apportée.
C’est dans une toute autre perspective que se présente ce livre qui révise l’essentiel de la théorie psychanalytique.
Préface
Le nouveau-né qui, quelques temps auparavant, dans le ventre maternel, se croyait le centre du monde va éprouver brutalement le traumatisme de la naissance :
L’expulsion va signifier pour lui le choc thermique du froid, la brûlure de l’oxygène survenant dans ses poumons, la violence du monde sonore. Le premier de tous les traumatismes est pour chacun de nous celui de notre naissance.
Qu’il nous suffise de changer l’axiome de Freud qui fonde la Psychanalyse, selon lequel.
Tout sujet désire son parent de sexe opposé et poursuit la mort du parent de même sexe .
Par l’axiome suivant
Tout sujet qui, à ses propres yeux, n’est plus le centre du monde, éprouve le sentiment que de sa place légitime il est relégué à la périphérie, parce qu’elle est –
– soit occupée par usurpation,
– soit disséminée,
– soit vide,
– soit absente,
et connaît alors une volonté immodérée de la regagner aux dépens de celui ou de ceux qui participent de cette usurpation de place, qu’il décrète n’être point à la leur .
Et il découvre de façon impérieuse qu’il lui revient d’être à sa place.
– Ainsi, d’avoir le sentiment d’être présent
– d’en ressentir la densité.
– d’en éprouver la plénitude
– d’occuper le centre du monde,
Le procès amoureux n’étant que l’accomplissement magique de ce sentiment d’être enfin à sa place regagnée .
De même que la Géométrie Moderne qui a suivi la géométrie euclidienne, a fait de l’axiome d’Euclide un cas particulier, – de même nous faut-il considérer l’Œdipe comme un cas particulier du Manque-à-sa-place.
L’ambition de cet ouvrage est celle de cette démonstration et des conclusions qu’il en faudrait tirer.
Introduction
L’on ne saurait parler de sciences humaines que par une aimable imposture . Par cette dernière entrevue accordée à un quotidien célèbre, Levy Strauss pensait sonner le glas de tous les espoirs qu’avait donnés le Structuralisme. L’on renonçait à rendre objectives les intentions humaines et à les traiter comme telles. Les structures, ces invariants de type binaire, si heureuses pour la syntaxe, tournaient toutes à la tautologie. Et, – c’est là le pire qui puisse survenir à un chercheur épris de vérité, – une fois la structure décrite et mise en place, encore fallait-il en réinterpréter les descriptions schématiques et grossières qu’elle permettait.
En définitive, la facture binaire dont elle était faite ne permettait que des exclusions et des admissions sans nuance. Une herméneutique, si fine fut-elle, bien qu’elle témoigne de l’intelligence de l’exégèse, ouvrait de nouvelles interrogations sans pour autant convaincre qu’il y eût progrès vers de solides connaissances enfin acquises.
Si la progression vers le sens se révèle désormais davantage dépendante de l’induction et de l’intuition, et moins construite selon une chaîne déductive maîtresse, alors l’induction hypothétique doit permettre de re-construire l’intuition, et non point d’avoir à exiger de façon univoque et unilatérale, comme l’exigerait la déduction, sa déconstruction.
Pour connaître la rose, quelqu’un emploie la géométrie et un autre emploie le papillon. 1 *
Tous les malheurs des sciences humaines viennent de ce qu’elles soient fascinées par l’hypothético-déduction, ce carcan rigide, alors que leur sphère de prédilection serait celle de l’hypothético-induction .
Nous sommes donc confrontés au problème épistémique suivant :
Le complexe d’Œdipe que nous propose la Psychanalyse est-il le résultat d’une démonstration ? Est-ce une structure de type binaire ? est-il né d’une induction ? ou bien, comme le pensent ses détracteurs, n’est-ce qu’une métaphore ?
* * *
Afin de répondre à la question de la nature du complexe d’Œdipe, il nous faut aborder celle de l’induction. Quelle est la nature de l’induction ? L’architecture que nous avons vue élaborée, qui soit la plus proche de l’induction, celle qui nous est familière, est celle de la Métaphore.
Afin de mieux comprendre la recherche par induction et ce qui, en elle, s’oppose à la structure des structuralistes, revoyons la nature et la structure de la métaphore.
1. L’oiseau noir dans le soleil levant Paul Claudel
Chapitre I De la métaphore à l’Induction
La métaphore est toujours l’élucidation d’une quatrième proportionnelle.
Elle est toujours bâtie en sorte qu’un cercle local permette au lecteur de remonter à un cercle focal, élucidant ainsi un Foyer du sens. Tel fut l’aboutissement de notre thèse sur la métaphore. 2 *
Nous choisirons pour mieux comprendre cette architecture hybride, faite d’induction et de déduction, cinq métaphores célèbres, celle du Dieu et de la lumière, celle du chien de Godard, celle de la Rose, celle du Mulâtre, puis celle du chien de Tarkovski. Toute métaphore implique une quatrième proportionnelle, cette procédure est la base de sa construction, elle était déjà décrite ainsi chez Platon.
Ainsi, au vilain qui lui demande ce qu’est Dieu, le prêtre répond :
Dieu est à l’intelligence humaine ce que le soleil est à la lumière.
Nous ne savons, pas plus que le vilain, ce qu’est Dieu, mais nous opérons la construction :

Et nous mesurons à quel point, si Dieu et i ntelligence sont des abstractions, combien les deux termes qui désignent notre expérience humaine, relèvent eux du concret. Mais nous savons que la quatrième proportion à définir est Dieu  :
De même que le soleil est source, principe et substance de lumière, le vilain doit entendre que Dieu est source, principe et substance de son entendement.
Le chien de Godard
Dans son film L’adieu au langage , Jean-Luc Godard filme à plusieurs reprises et de façon appuyée un chien, sur le sofa, à la pompe à essence, dans la nature, – à tel point que certains critiques se demandaient si le chien n’était pas un personnage à part entière du film. Mais si l’on prête l’oreille, l’on entend une voix de commentateur – probablement celle de Godard – qui dit : d’après Buffon et Darwin, le chien est le seul animal dans le monde à préférer son maître à lui-même .*
Appliquons la quatrième proportionnelle de la métaphore :
Si 2 est le chien, 4 son maître

Si 2 est le chien, 4 son maître, qui est 8 ?
C’est Dieu, l’homme est le seul être sans l’univers à préférer Dieu à lui-même.
Godard nous indique ainsi trois choses :
3 La première est d’expliquer les Fous de dieu qui se font sauter avec leur bombe.
La seconde est d’affirmer que son film est religieux.
La troisième est de nous dire que le vrai langage du cinéma était la métaphore.
De même le poète, quand il dit que sa bien-aimée est belle comme une Rose, construit ainsi :
Sa bien-aimée est à la rose épanouie ce que la fillette qu’elle fut est au bouton de rose, ou bien.
Sa bien-aimée est à la rose épanouie ce que la vieille femme qu’elle sera est à la rose fanée.
Il opère la construction
Bien-aimée Rose épanouie Bien-aimée Rose épanouie

Le planteur qui inventa le terme de mulâtre fit de même :
Le Blanc est au cheval ce que l’âne est au Noir, et donc ce que le Mulâtre est au mulet :

En réalité, la quatrième proportionnelle, qui est ici reconstituée avec les parties à replacer en italiques et soulignées, se structure selon le foyer de la métaphore, et donc ce en quoi elle veut donner sens, – et selon le lieu de la métaphore, ce qu’elle désigne en le nommant :
Mettons en italiques le foyer, et en romaines le lieu, nous nous apercevons que nous obtenons deux cercles, un cercle focal et un cercle local, à chacun des cercles correspondent trois relations bijectives.


4
Celui qui use de la métaphore construit donc en premier le cercle focal, puis, à partir du foyer du sens, bâtit le lieu du sens.
Celui, en revanche, qui comprend la métaphore, doit remonter du Lieu du sens au Foyer du sens. C’est ce dernier qui procède par induction, il lui faut d’ailleurs vaincre la difficulté que Freud nomme, dans sa théorie du rêve, le déplacement. Le sens n’apparaît que dans le sens du Foyer au Lieu. Aller du Lieu au Foyer, c’est remonter avant l’amnésie, et procéder à cette anamnèse, c’est donc opérer par induction.*
Et donc, une métaphore créée impose à la courbure focale de s’aligner sur une courbure locale, une métaphore élucidée impose à la courbure locale de s’aligner sur une courbure focale.
La métaphore est donc un accès au focal par le truchement du local, – et donc une progression du singulier au général, ce qui reste le propre de l’induction, – à la condition de remonter jusqu’au cercle focal.
Le chien de Tarkovski
Dans son film Stalker , Andrei Tarkovski montre un chien qui, quittant les squelettes de ses anciens maîtres, s’attache aux pas du Stalker et abandonne la zone pour suivre ce nouveau maître. La figure élue du film est la fille du Stalker, Ouistiti, que ce dernier porte sur son encolure, comme un christophore, car elle est privée de l’usage de ses jambes. Elle porte un châle de vieil or qui rappelle par sa couleur et ses motifs les enluminures représentant les icônes. Lorsque la maisonnée est endormie,

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