L’Envers du décor. Ce qu’est le don en Afrique.
228 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L’Envers du décor. Ce qu’est le don en Afrique. , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
228 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Qui peut faire un don ? Pourquoi faire un don ? En quelles circonstances peut-on faire un don ? À quoi sert un don ? Quelles sont les implications du don pour le lien social ? Voilà les questions auxquelles l’auteure tente de répondre dans cet ouvrage.
À partir d’études de cas et d’illustrations réelles, l’auteure relève les ambivalences et les paradoxes du paradigme du don dans le contexte africain et démontre que le concept de « solidarité africaine », qui servait jadis de base à un communautarisme constructif, semble être aujourd’hui travesti. Il nourrit parfois une logique de paresse et de pression sociale. Celles-ci affaiblissent le lien social et se révèlent être des faces négatives du don comme la domination, la vengeance et les guerres aux côtés de ses nobles faces que sont la générosité, la réciprocité et l’autorité parentale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414327409
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0142€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-32741-6

© Edilivre, 2019
Résumé
Qui peut faire un don ? Pourquoi faire un don ? En quelles circonstances peut-on faire un don ? A quoi sert un don ? Quelles sont les implications du don pour le lien social ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles Basilia Chantal Codjo a répondu dans cet ouvrage.
A partir des études de cas et des illustrations réelles, l’auteure a relevé les ambivalences et les paradoxes du paradigme du don dans le contexte africain, aujourd’hui complexifié par l’avènement des réseaux sociaux. L’auteure démontre que le concept de « solidarité africaine » qui servait jadis de base à un communautarisme constructif, semble être aujourd’hui travesti ; il nourrit de plus en plus une logique de paresse et de pression sociale. Celles-ci affaiblissent le lien social et sont, au même titre que la domination, la vengeance et la guerre de conquête, des facettes obscures du don aux côtés de ses nobles faces que sont la générosité, la réciprocité et l’autorité parentale.
Mots clés : Don, solidarité, réciprocité, générosité, liens sociaux, évènements sociaux.
Remerciements

Je remercie ici tous les professeurs et enseignants qui j’ai croisés sur mon parcours, sans exception, car sans vous cette œuvre ne serait qu’un rêve.
Je remercie sincèrement Monsieur Daniel Edah pour avoir accepté de préfacer cet ouvrage en partageant ainsi avec mes lecteurs son angle d’analyse sur le paradigme du don.
J’ai compris que la solidarité n’est pas l’apanage des peuples africains seuls. Mon chemin a croisé en Belgique celui de quelques personnes dotées d’un noble cœur débordant de générosité. Dans ce monde empreint d’un utilitarisme agressif, d’un racisme triste et aveugle, vous m’avez remplie d’un regard humaniste. Je vous exprime ici toute ma gratitude.
Mes enfants, ma maman et mon époux à qui je manque, et qui me manquent aussi du fait de cette distance qui impose sa voracité dans des choix parfois contraints ; pour vous, ma vie s’exprime comme un don. Merci de m’avoir acceptée telle que je suis avec mes idéaux parfois fous mais toujours empreints de bonne foi.
Mes frères et sœurs qui osent encore me porter dans ce monde d’individualisme agressif et aveuglément appliqué dans un contexte normatif de solidarité, je dis merci.
Je pense particulièrement à Rodrigue Spéros qui m’a donné de son temps pour la relecture de cet ouvrage, à toi, je dis merci.
Je rends ici hommage à ma tendre et bien-aimée sœur Adjoua Estelle Maximienne. Comme un ange, tu t’es envolée si précocement au ciel à seulement 38 ans. Pour toi, je manque de cette force intérieure pour ne pas te pleurer tous les jours. Merci pour tout ce que tu fus pour moi.
Je rends également hommage à ma très chère Béatrice AYIVI TOSSA, et à mon cher papa, Djossou Vincent CODJO. Merci pour cet amour sincère que vous m’avez tant donné. Dormez tous en paix.
Messieurs Christian HOUENOU, Bienvenu MILOHIN, Vital PANOU, les président(e)s des associations féminines avec lesquelles j’ai travaillé, tous mes autres enquêtés et mes amis de Facebook, vous qui m’avez offert les matériaux pour ce travail ou qui avez contribué à sa vulgarisation, je vous dis simplement merci.
J’exprime toute ma gratitude à l’égard de l’équipe d’édition et de publication et des personnes qui ont consacré leur temps à la relecture de cet ouvrage. Chers lecteurs, chères lectrices acceptez ici ma profonde gratitude.
Préface
Il m’a été demandé de préfacer en tant que personnalité béninoise ayant une vision panafricaniste ce livre dont le titre « L’envers du décor. Ce qu’est le don en Afrique » est évocateur, interpellateur. Le courage de l’auteure et son engagement pour l’Afrique sont les facteurs qui m’ont décidé à répondre favorablement.
Ma conviction est qu’avant d’être politique, le combat pour le développement de l’Afrique doit être intellectuel et culturel. L’émancipation politique n’a de sens que si elle s’accompagne de libération économique. Bien que les réseaux sociaux soient pris d’assaut par la jeunesse, il reste un défi à relever pour que l’activisme de la jeunesse serve véritablement les intérêts de la jeunesse : l’éducation à la citoyenneté et l’accès à la bonne information pour échapper aux réseaux organisés du mal dont la spécialité est de manipuler les médias et les jeunes pour leur faire dire et défendre des antivaleurs masquées, leurs bourreaux qui s’érigent en bienfaiteurs pour les endormir à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes ou autres matériels dans le seul dessein caché de maintenir les populations assistées dans l’obscurité et continuer à profiter indûment d’elles. Bien entendu tous les donateurs ne sont pas des loups habillés en agneau, des prédateurs qui droguent les opinions publiques pour gagner leur sympathie afin de mieux les asservir.
Toutefois, il faut une masse critique de cadres africains formés, informés et engagés qui osent rejoindre le combat pour l’éveil des consciences pour sortir les dirigeants et peuples africains de l’illusion du gratuit dans la coopération internationale en général et bilatérale en particulier. Et Chantal Codjo fait partie de cette catégorie de cadres africains qui s’engagent pour ce combat intellectuel et culturel sans s’inscrire dans la lignée de victimisation et de déresponsabilisation de l’Afrique. Elle fait partie des jeunes cadres progressistes africains dont l’engagement pour le Continent me séduit et doit séduire ceux qui croient en l’Afrique et se battent pour son développement et son respect dans le monde.
Je suis personnellement positivement marqué par l’engagement de Chantal Codjo qui relance le débat sur l’appréciation du communautarisme africain comparé à l’individualisme européen et nord-américain tout en rappelant que « les aides et les dons sans retour cachent des élans de domination et d’assujettissement ». Ce livre qui traite de l’Afrique dans ses rapports avec le reste du monde en général et plus particulièrement avec les Nations qui apparaissent comme les bienfaiteurs du Continent africain à travers leurs dons me replonge dans mes études de Sociologie-Anthropologie et notamment dans le texte le plus célèbre de l’Anthropologue Marcel Mauss intitulé « Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques », paru en 1923-1924 dans l’Année Sociologique.
Avant d’apprécier la position que défend l’auteure dans cet ouvrage, il me plait de vous dire qu’il n’est pas rare de lire ou d’entendre des critiques vertes du communautarisme africain qui handicaperait le développement et une invite implicite des africains à renoncer à leur mode de vie en société et à opter pour l’individualisme, le chacun pour soi, pratiqué surtout en Europe et en Amérique du Nord.
D’abord, il n’est pas encore établi que le copier-coller du mode de vie d’une société ait permis à une autre de s’émanciper, de se développer. Et les mesures du développement varient et devraient toujours varier d’une société à une autre. Et ceci s’explique logiquement par les différences culturelles qu’il faut d’ailleurs continuer de travailler à défendre, préserver et promouvoir au lieu de vouloir que toute l’humanité rentre dans une moule préfabriquée qui remet en cause la diversité culturelle.
Ensuite, et contrairement aux pays africains qui peinent à se remettre des décennies d’esclavages et de colonisation, les pays de l’Asie se sont inspiré des valeurs, pratiques et inventions de l’Occident pour renforcer les leurs et booster leurs économies sans renoncer à leurs valeurs, à leurs cultures. L’Afrique a le potentiel nécessaire pour amorcer durablement son indépendance économique à l’instar des pays de l’Asie. Ce qui manque, c’est la volonté politique et l’éducation populaire indispensables pour avoir des peuples africains éduqués, informés et décidés à se prendre en charge. Ce qui manque aussi, c’est la préparation et le courage des dirigeants politiques à poser les vrais diagnostics et à s’inspirer de ce qui se fait de bien en Occident pour entreprendre les bonnes réformes pour sortir leurs peuples de la mentalité de sous-développés, de nécessiteux et d’assistés pour les projeter dans l’univers des gagneurs, des conquérants. Comme les peuples asiatiques pour qui la famille compte, la famille, même si l’occidentalisation tend à la démanteler, continue d’occuper une place centrale dans les sociétés africaines. Ce qui est caractérisé de communautarisme part des relations entre membres d’une même famille pour s’étendre à la famille élargie, aux parents, alliés et amis ressortissants de la même communauté. Une observation d’autres peuples montrent que les africains ne sont pas les seuls à s’entraider. L’aide dans le contexte africain est en fait un levier familial ou communautaire pour l’émergence des membres de la famille ou de la communauté. Pas un outil d’encouragement de la fainéantise ou de la dépendance.
Il n’est pas juste de porter un jugement totalement négatif sur ce qu’on appelle communautarisme africain et à vouloir implicitement ou non qu’il soit remplacé par le chacun pour soi pratiqué en l’Occident. Il n’est pas non plus correct de prétendre que le niveau de développement de l’Afrique est dû par le caractère handicapant de son communautarisme ou d’affirmer sans réserve que c’est le communautarisme qui entretient la dépendance et empêche l’émergence, dans l’intérêt général, de ceux qui ont pourtant du potentiel.
De même qu’il faut veiller à ce que le communautarisme soit toujours le protège, le ressort qui permette à tout membre de la communauté d’amortir les chocs externes pour pouvoir continuer à être utile à la communauté, les aides et dons doi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents