L enfant autiste en thérapie avec le cheval
98 pages
Français

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L'enfant autiste en thérapie avec le cheval , livre ebook

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Description

Cet ouvrage rend compte d'une approche originale de thérapie avec le cheval. Il montre comment le contact avec le cheval peut améliorer le comportement de l'enfant autiste, en complément des soins classiques, et comment les découvertes scientifiques effectuées en France et dans les pays étrangers font progresser nos connaissances dans ce domaine nouveau de la médiation du cheval.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342152173
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'enfant autiste en thérapie avec le cheval
Laurence Hameury
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'enfant autiste en thérapie avec le cheval
 
Pour Elisa
 
Préface
« Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l’esprit et le cœur ». C’est ainsi que Xénophon, 5 siècles avant Jésus-Christ, définissait la relation de l’homme et du cheval. De nos jours, au début des années 80, Laurence Hameury, médecin, cavalière éprouvée, montre que le contact avec le cheval peut améliorer le comportement de l’enfant, tout particulièrement de l’enfant avec handicap. Des échanges s’établissent entre l’enfant et le cheval, animal sensible et réceptif, et favorisent l’acquisition de l’activité musculaire, de l’équilibre, de la confiance en soi. Parallèlement, Laurence Hameury a participé, à l’Hôpital Bretonneau de Tours, à la création des Thérapies d’Echange et de Développement, développées depuis 1975 chez l’enfant autiste dans le service de pédopsychiatrie. Elle a mis au point, avec l’équipe, les trois principes d’application de ces thérapies : la tranquillité, la disponibilité, la réciprocité.
Ces principes sont également valables pour la thérapie avec le cheval. Cet animal, hypersensible à l’environnement, est un allié qui apaise et qui, à défaut du langage parlé, utilise le langage du corps.
Le livre de Laurence Hameury rend compte d’une expérience tout à fait originale. Il montre l’importance d’un projet thérapeutique et de la mise en œuvre d’évaluations. Il montre comment les découvertes scientifiques effectuées en France et dans les pays étrangers font progresser nos connaissances dans ce domaine nouveau.
Il met l’accent sur l’empathie du cheval et du cavalier, et aborde les problèmes d’éthique qui relient les deux partenaires et leur environnement.
Cet ouvrage concerne non seulement les enfants, les familles, les cavaliers, mais toutes les personnes intéressées par les soins complémentaires, qui ont fait l’objet d’un rapport récent à l’Académie de Médecine.
Tout cela justifie une large diffusion. L’équipe du CHU de Tours-Chinon et l’URM INSERM 930 soutiennent sans réserve cette initiative originale.
Ayant bénéficié de la collaboration de Laurence Hameury pendant près de trente ans et apprécié ses qualités professionnelles et humaines, je recommande chaleureusement la lecture de cet ouvrage de pointe.
Professeur Gilbert Lelord, septembre 2016
 
Introduction
Cet ouvrage a pour but de mener une réflexion sur les bénéfices de la médiation du cheval chez les enfants présentant des troubles du spectre autistique et de répertorier les études scientifiques récentes permettant d’évaluer quantitativement ces bénéfices.
Il nous semble important que les résultats de ces études au plan international soient diffusés largement, afin de faciliter l’information des professionnels de la thérapie avec le cheval, des professionnels de l’autisme ainsi que des parents et des instances administratives.
Les questions que nous aborderons sont les suivantes :
- En quoi le cheval est-il un bon médiateur de soins
- La thérapie avec le cheval (TAC) en tant que thérapie complémentaire
- Quelles sont les questions éthiques en jeu
- Quels sont les bénéfices, psychiques et physiologiques de la TAC
- Qu’apportent les résultats des études scientifiques
- Permettent-ils de considérer la TAC comme une pratique validée par la recherche
- Quelles sont les perspectives pour la recherche dans ce domaine
 
 


Première partie. La thérapie avec le cheval (TAC)
Pourquoi la médiation du cheval
Les thérapies incluant la médiation animale sont actuellement en plein développement et leurs bénéfices sont reconnus et validés par des études scientifiques évaluant les résultats.
Les équidés (chevaux, poneys) participent de plus en plus aux soins pour des personnes en difficulté. En effet, le cheval est un médiateur permettant d’étendre à un contexte ordinaire et valorisant les principes de thérapeutiques classiques, en particulier dans le domaine psychique.
Selon Claude (19), il a un rôle prépondérant dans le domaine de la médiation. Il peut contribuer au mieux-être des personnes en situation de fragilité physique et psychologique et les aider à développer voire retrouver leur potentiel. C’est un allié qui apaise et sert d’intermédiaire pour la relation avec autrui.
Le cheval (ou le poney selon les indications), animal sociable hypersensible à l’environnement, au comportement et aux émotions des personnes qui l’approchent, témoigne par son attitude de notre façon d’être et nous amène à réajuster notre mode interactionnel. Avec lui s’établit une communication émotionnelle et sensorielle et être porté par lui mobilise tout le corps. Il permet d’apprendre à exprimer et gérer ses émotions, à tenir compte d’autrui, à développer la confiance en soi, à mieux percevoir son corps, à développer ses initiatives.
« Ce qui nous intéresse dans la présence du cheval, ce sont justement ses comportements, ses réactions, ses postures, ses attitudes, les micro-signes qu’il émet . Il interagit avec son environnement en permanence. Il est attentif à tout ce qui se passe autour de lui, soit par simple curiosité, soit par intérêt, soit par inquiétude.  » (Claude (19)).
 
La thérapie avec le cheval est une thérapie complémentaire, un soin «  fondé sur la présence du cheval comme médiateur et dispensé à une personne dans ses dimensions psychiques et corporelles » (Société Française d’Equithérapie (63)). Elle doit être intégrée à un programme thérapeutique coordonné et réalisée en complément des soins médicalisés, en s’appuyant sur un projet individualisé adapté à chaque patient. Les conditions de sécurité doivent être optimales. Il ne s’agit pas d’un apprentissage de l’équitation mais d’un soin . D’autre part il est important qu’elle se pratique en partenariat avec les structures de soins conventionnelles, les structures socio-administratives et les associations ainsi qu’avec les structures équestres.
Pour Bontoux, Couturier et Menkès (13), dans leur rapport à l’Académie de Médecine du 5 mars 2013 (Thérapies complémentaires – leur place parmi les ressources de soin), «  le terme « thérapie complémentaire » semble le meilleur car il évite l’appellation non justifiée de « Médecines » et implique que ces pratiques ne sont que de possibles compléments aux moyens de traitement qu’offre la médecine proprement dite, à laquelle elles ne sauraient se comparer ni se substituer. Elles sont d’ailleurs définies par le MeSH (Medical Subject Headings) sous le vocable « complementary therapies ». L’appellation « soins de support » est également satisfaisante  ». Les thérapies complémentaires leur semblent présenter un réel intérêt si elles s’appuient sur des connaissances scientifiques et prouvent leur efficacité.
L’Histoire en résumé
Les propriétés thérapeutiques liées au cheval sont connues depuis l’Antiquité, comme en témoignent les citations ci-après.
« Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l’esprit et pour le cœur  » Xénophon, stratège et philosophe grec, disciple de Socrate, Vème siècle avant JC.
«  Le rythme du cheval, si bon pour la santé  » Hippocrate.
" De l’équitation et de ses compétences pour se maintenir en bonne santé et pour la recouvrer " Diderot (Encyclopédie).
" Ici au manège, l’homme et l’animal ne font qu’un, au point de ne pouvoir distinguer lequel des deux est effectivement en train de dresser l’autre " Goethe.
 
Plus récemment, Chassaigne (17, 18), en 1870, dans le cadre de sa thèse de doctorat en médecine puis d’un livre, constate les bénéfices de l’équitation dans le domaine physiologique et mental et considère l’intérêt de cette pratique au point de vue thérapeutique. Il s’intéresse en particulier aux bénéfices du mouvement du cheval et aux implications en thérapeutique.
C’est depuis un demi-siècle que des activités de soins modernes sont pratiquées par la médiation du cheval, au travers de différents courants.
La Norvège développe l’équithérapie en 1955 et la reconnait officiellement en 1964. Puis le Danemark en 1956, l’Angleterre et la France en 1967. Au Canada s’ouvrent de nombreux centres spécialisés.
Renée de Lubersac, psychomotricienne, et Hubert Lallery, kinésithérapeute, publient en 1973 un ouvrage « La rééducation par l’équitation » (21) où ils décrivent les bénéfices psychomoteurs de cette pratique.
 
Des associations se créent en France : Handi-Cheval en 1970 par Renée de Lubersac. FENTAC (Fédération Nationale de Thérapie Avec le Cheval) en 1986. SFE (Société Française d’Equithérapie) en 2005.
 
Des travaux de recherche se développent :
Des thèses de médecine ont pour sujet la médiation du cheval :
Faucon (27) en 1977 montre l’intérêt de l’équithérapie en pédopsychiatrie, en tant que thérapie à médiation corporelle.
Reinert (59) en 1990 rédige sa thèse de médecine sur « Équitation thérapeutique et psychoses infantiles ».
Puis des thèses vétérinaires (Desclefs et Diponio (23), Duval-Desnoe (24), Potier, (57)) et des thèses de pharmacie (Voisin (69)) s’intéressent à ce domaine.
Des mémoires ont pour sujet la médiation du cheval en thérapie.
La Société Française d’Equithérapie crée un pôle de recherche (recherches théoriques et fondamentales, recherches cliniques appliquées), base de connaissances en corrélation avec les avancées scientifiques.
 
Depuis 2003 des études scientifiques d’évaluation quantitative des résultats sont réalisées

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