Interroger sa foi
262 pages
Français

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Description

Marie-Claire Weber-Lefeuvre s’intéresse à ce parcours judéo-chrétien, qui a façonné l’Europe depuis près de 2000 ans.

Trente-six questions pour interroger notre foi : l’ouvrage tente de répondre.

Mais qu’est-ce qu’une théologie ? Une théologie ne doit-elle pas accompagner le mouvement de la vie en adaptant le message, comme l’artiste ?

Dans cet essai religieux, l'auteur, Professeur de lettres, ouvre son propre chemin pour traduire le message biblique aujourd’hui à travers le christianisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332538253
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-53823-9

© Edilivre, 2014
Du même auteur

Du même auteur :
Anthologie de la prose française (1100-1900)
(2005 – édition indépendante.)
Etude des Evangiles
Suivi de : Les Evangiles et l’écologie
(sept. 2006 – éd. de l’Harmattan,
coll. Chrétiens Autrement.)
Remerciements
Mes remerciements au pasteur Pierre-Jean Ruff pour la relecture de cet ouvrage – elle m’a été d’une grande utilité –, et pour cette préface qui, à la fois balise parfaitement un certain espace, et qui, très gentiment, met en relief positivement mon travail.
Préface. Par Pierre-Jean RUFF 1
Le christianisme contemporain compte trois familles d’esprit principales, même si, en chacune d’elles, des crescendo de convictions et de positionnements sont à prendre en compte. Ces trois familles religieuses principales, peu ou prou, sont présentes dans les différentes confessions chrétiennes.
Il y a d’abord les traditionalistes. Ceux-ci sont attachés aux dogmes classiques du christianisme, ou à la lettre des textes bibliques – les créationnistes –, ou aux rites et pratiques de leur confession religieuse. Ce qu’ils récusent en priorité, ce sont les évolutions. Toucher de quelque manière que ce soit à l’héritage reçu, c’est être infidèle et trahir.
Il y a ensuite les tenants de courants dits évangéliques. Ce qualificatif est malencontreux – comme si eux seuls étaient fidèles à l’Evangile ! –, mais son usage est hélas consacré. Avec toutes les nuances existant entre eux, ce sont des traditionalistes qui ont fait peau neuve. Le plus souvent, les rites et les pratiques ancestrales des églises les soucient fort peu. En revanche, plus ou moins, ils restent rivés sur les dogmes chrétiens traditionnels et sur une lecture littérale des textes bibliques. Ils ont modernisé l’emballage – la forme du culte, la musique, les chants, le style des prières –, sans remettre en cause le donné religieux le plus classique : le salut exclusivement par le sacrifice expiatoire, l’enfer et les damnés, les dons spirituels répertoriés et officialisés.
Il y a enfin les novateurs ou libéraux. Encore plus que les autres, ils sont divers entre eux et ce n’est que justice puisqu’ils ont en commun, non pas l’adhésion à une vérité ou à une forme de vérité, mais la contestation des formes habituelles du christianisme au nom d’une compréhension personnelle de la vérité religieuse. Parmi eux certains seront plutôt rationalistes, attribuant une grande importance à l’analyse et à la réflexion déductive. D’autres seront plutôt des symbolistes ; ils ne seront rebutés par aucune affirmation religieuse, assurés que toutes peuvent être décryptées et interprétées. D’autres enfin seront plutôt des mystiques, convaincus que l’existence l’emporte toujours sur l’essence des choses et que le vécu ou l’intimité avec Dieu est toujours plus important et de beaucoup sur les connaissances religieuses.
Dans son livre : Interroger sa foi. Du Calvinisme au Judéo-Christianisme libéral , tout en restant à l’intérieur de la problématique protestante et en y défendant le protestantisme libéral, Marie-Claire Weber-Lefeuvre met clairement et fermement en opposition l’approche protestante libérale et la doctrine chrétienne traditionnelle à l’intérieur de la lecture protestante de la Révélation.
La doctrine chrétienne et protestante traditionnelle, elle la recueille et l’analyse au travers de l’œuvre de Jean Calvin qui, plus que d’autres, a conceptualisé les positions protestantes classiques.
Pour les positions protestantes libérales, elle se réfère surtout aux porte-paroles français de ce courant théologique, entre le XIX e et le XXI e siècles.
Le lecteur aura compris que si, à tous les temps du christianisme, il y eut des penseurs représentant l’orthodoxie protestante et d’autres plus novateurs, plus de quatre siècles de distance entre Jean Calvin et les théologiens libéraux français impliquent obligatoirement des sensibilités et des manières distanciées d’aborder et de dire les choses.
Outre cette mise en regard de positions religieuses contrastées, Marie-Claire Weber-Lefeuvre nous offre une réflexion ample et fouillée sur les grandes questions théologiques de tous les temps : Dieu a-t-il créé tout le réel ? Gouverne-t-il et dirige-t-il le monde ? L’homme est-il vraiment responsable des insuffisances dont il souffre aujourd’hui ? Est-il totalement déterminé, qu’il en ait conscience ou non, ou a-t-il une part de liberté ? Y a-t-il une puissance du Mal ? Jésus est-il l’agneau de Dieu sacrifié pour le salut du monde ou est-il seulement celui qui révèle et fait connaître le Père ? Comment comprendre les miracles bibliques ? Comment percevoir l’institution des églises et les sacrements qu’elles offrent ? La foi est-elle un bien spirituel à acquérir, un capital, comme beaucoup l’entendent ? Qu’entendre par Résurrection ? Dieu est-il bien un en trois personnes ?
Ces questions et bien d’autres interpellent le lecteur. Elles peuvent être perçues comme une formation spirituelle ou un catéchisme d’adultes.
Merci à Marie-Claire Weber-Lefeuvre de nous aider ainsi à mieux sonder les Ecritures, à mieux nous connaître nous-mêmes, à toujours approfondir nos croyances, ce qui est sûrement ce que Dieu et notre conscience nous demandent en priorité.

1. Pierre-Jean Ruff est pasteur de l’Eglise protestante réformée de France. Il a exercé dans plusieurs paroisses, dont, à Paris, celles de l’Etoile et du Foyer de l’âme (la paroisse de Charles Wagner ; Paris-Bastille). Parmi ses nombreuses responsabilités, il fut, durant 8 ans, président du comité d’Evangile et Liberté.
Note au sujet du Jesus Seminar
Dans The Five Gospels (Les Cinq Evangiles), Macmillan Publishing Company, 1993, p. 36, le Jesus Seminar a attribué des notes d’authenticité aux paroles de Jésus en donnant des couleurs différentes aux textes selon leur authenticité. J’ai remplacé les couleurs par des chiffres, indiqués en notes, que je mets en indice.
Ainsi le 1, correspondant à la parole la moins authentique, remplace le noir (Jésus n’a pas dit cela) ; le 2 remplace le gris (les idées contenues sont proches de celles de Jésus), le 3 remplace le rose (cela pourrait bien être de Jésus) et le 4 remplace le rouge (voilà Jésus !).
J’ajoute 0 pour le récit en dehors des paroles de Jésus.
Avant-propos
« – Pas devant les enfants… »
dit César à Honorine.
(La trilogie : Marius, Fanny, César , de Marcel Pagnol)
« Peut-être Dieu n’existera-t-il pleinement qu’une fois sa création achevée : Premier selon l’être, dernier selon la génération. »
(Aristote, Met. M 1077a, 26-27) (Cité par René Thom
dans Esquisse d’une sémiophysique
(Interéditions 1988, p. 216)
« Il faut comprendre pour croire, mais il faut croire pour comprendre. »
Paul Ricœur
( Le conflit des interprétations , p. 294)
I – Le cheminement
« On ne se baigne jamais dans la même eau » est une citation bien connue d’Héraclite, mais j’ajoute : c’est toujours de l’eau. Il en est ainsi d’un courant religieux particulier, ici le christianisme. Un professeur de dessin m’a donné autrefois une leçon que je n’ai pas oubliée : ne pas effacer tout, mais conserver ce qui peut l’être. C’est pourquoi je suis partie de l’œuvre majeure de Calvin. La vérité chrétienne a été traduite jusqu’ici à peu près de la même manière, mais au XXI e siècle, cela ne « marche plus. » Si nous en profitions pour chercher d’autres voies pour traduire le message biblique et divin ? Si humblement nous continuions la voie tracée par les chercheurs… un par un ?
Tout a commencé à Pâques 1989, lors de mon premier voyage à Moscou… En voyant tant d’icônes, tant de Saint Nicolas, de Dormitions, de légendes ou de réalités sacrées peintes dans les églises, la chrétienne protestante réformée libérale que je suis s’est demandé : où s’arrête la légende, où commence la vérité ? Il n’était plus possible de croire n’importe quoi ; il fallait étayer sa foi sur la vérité…
Professeur de Lettres, je m’intéresse donc de près à la Bible, surtout au Second Testament ( Etude des Evangiles , les éditions de L’Harmattan, 2006). Je me sens libre dans ma lecture, pratique parfois l’interdisciplinarité pour illustrer mon propos, et m’intéresse plus au sens (herméneutique) qu’à l’exégèse.
Aujourd’hui, après avoir accompli une lecture de L’Institution de la religion chrétienne , de Jean Calvin, et d’autres, posons-nous une seconde question, sur la Vérité : toute vérité, toute religion, n’est-elle pas qu’hypothèse, construction symbolique, la plus juste possible, à partir de la réalité de l’univers et de l’homme ? Et toute hypothèse religieuse n’est-elle pas indispensable, car si l’homme n’est qu’un animal mortel, et c’est tout, si l’homme ne relie pas la « Terre » au « Ciel », sa véritable vocation, si, selon moi, l’homme ne se projette pas dans l’Au-delà de la mort, dans la vie de l’Esprit, en dehors du temps, alors, à quoi bon ?
Les citoyens de la majorité silencieuse n’auraient-ils pas le droit de s’exprimer, de lancer leur révolte face aux rails des catéchismes apparemment immuables, ou imposés ? Dans le chef d’œuvre de la belle trilogie de Marcel Pagnol (le livre et le film), le célèbre acteur Raimu, qui interprète le personnage de César , discute sur un banc de sujets religieux avec la marchande de poissons, la mère de Fanny, puis s’interrompt et lui dit : « pas devant les enfants ». Il est primordial de « respirer » intellectuellement et spirituellement… Dans notre pays aux racines chrétiennes, définitivement « catholiques » à partir du XVI e siècle, mais aussi chez tous les chrétiens fondamentalistes, la parole évangélique, l’Esprit qui souffle où il veut , a-t-elle droit de

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