Fécondité de la foi abrahamiqueTome 1
132 pages
Français

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Fécondité de la foi abrahamiqueTome 1 , livre ebook

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Description

La religion est une question si sensible que peu de personnes osent y prêter leur plume de peur d’écrire des banalités ou de choquer des communautés. L’on ne cessera pourtant pas de débattre de ce sujet tant qu’il y a aura des hommes sur la terre. L’unité dans la religion est la mission fondamentale dévolue au dernier des prophètes, restaurateur et unificateur de la foi abrahamique. La foi dans la destination du dialogue interreligieux qui m’habite repose essentiellement sur ce socle enfoui en moi. Le désir de communiquer sur le sujet tire sa source dans le fait que, seulement récemment, juste après qu’elle eut appréhendé le danger d’expansion islamique à long terme en Europe, l’Église catholique romaine invite les chrétiens à respecter l’islam et les musulmans, et elle leur en fait même un devoir. Ce pas prodigieux de l’Église catholique romaine vers l’Islam qui implique que l’on renonce à toutes les affirmations polémiques et négatives tenues à propos du prophète Muhammad dans le passé est déjà une grande réforme et pourrait être l’une des prémisses de la reconnaissance de Muhammad comme un prophète, une autre grande réforme, peut-être la dernière avant l’ultime, c’est-à-dire la reconnaissance du fait que la religion est un processus dont le début et le parachèvement est la soumission au Dieu unique c’est-à dire l’islam. L’humanité s’achemine de plus en plus vers la soumission au Dieu unique au point qu’il est inutile d’écrire un livre de plus sur l’islam. L’ouvrage qui est ici soumis à l’attention du public exalte l’autre volet de l’islam qui est la promotion de la paix ; il traite non seulement des trois monothéismes avec le même égard, mais il met aussi l’accent sur le fait que les similitudes décelables entre elles recèlent de preuves éloquentes qu’elles ne sont pas apparues ex-nihilo, mais qu’elles ont bien emprunté leurs conceptions à une même source. Il invite à une relecture rigoureuse des Écritures qui permet de déceler que, nulle part, Jésus n'est divinisé et suscite le retour à cette foi primordiale dont le combat du prophète Abraham est l’expression exemplaire. Il indique amplement ce que le Coran recèle de plus que les Livres révélés qui l’ont précédé et qui en fait le support de restauration et d’unification de la foi abrahamique. N’est-ce pas par leur foi que les musulmans ont apporté la plus riche contribution à la science universelle ? Ce n’est pa

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2013
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312010830
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fécondité de la foi abrahamique
Du mÊme auteur
L ’Afrique au ras du décollage : un plaidoyer pour une alliance citoyenne, Anfani éditions, 2004.
Face aux espérances, Golfe éditions, 2007.
Restaurer la maison Bénin, CCPR éditions, 2010.
Ismaël Kaffo
Fécondité de la foi abrahamique
Une contribution à la lutte contre la pauvreté morale et à la construction de la paix
TOME 1





LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À mon frère Abdel Rofiy, puisses-tu recevoir ton livre en ta main droite !












© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01083-0
Prolégomènes
Le concept de foi abrahamique réfère principalement aux trois grands monothéismes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam dont les Livres révélés, c'est-à-dire la Bible et Le Coran, évoquent la figure du patriarche Abraham. Le concept est notamment utilisé lorsque l’on étudie les liens historiques, géographiques, culturels et doctrinaux entre ces trois courants religieux. La portée du concept peut varier sensiblement et la pertinence de son usage peut être contestée selon que l’objet de l'étude se situe dans le champ de l’histoire des religions, celui d'une théologie transversale ou bien d'une théologie propre à l'un de ces courants religieux. Les courants religieux de souche abrahamique se sont progressivement développés à partir de l’espace géographique compris entre l'Égypte, la Grèce, la Mésopotamie et l'Arabie. La Mésopotamie qui fut, entre le sixième et le premier millénaire avant le prophète Jésus, l’un des plus brillants foyers de civilisation est la région de l’Asie occidentale, entre les fleuves du Tigre et l’Euphrate, correspondant à la majeure partie de l’Iraq et la Syrie actuels.
Le judaïsme est l'une des plus anciennes traditions du monothéisme exclusif encore pratiquées aujourd'hui. Les valeurs et l'histoire du peuple juif sont à la source des deux autres courants, le christianisme et l'islam. Les Juifs fondent le judaïsme sur la religion d’Abraham qui fleurira ensuite dans la Loi mosaïque (la Torah, les Nevi'im et les Ketouv’im ), collectivement désignés par l'acronyme Tanakh, dont le texte constitue la Miqra ou Bible hébraïque. Les liens de parenté entre ces trois courants monothéistes reposent aussi sur ceux de leurs Livres révélés et des traditions qui les ont portés. Le christianisme a conservé la Bible hébraïque qu’il a appelée Ancien Testament ; il l’a complétée ensuite par le Nouveau Testament pour former la Bible. Dans l'islam, Le Coran remplace tous les Livres antérieurs en reprenant les éléments fondamentaux de ceux-ci, notamment les figures des prophètes Abraham, Moïse et Jésus, les restaure de façon à en faire un texte qui serve de fondement aussi bien aux institutions politiques qu’aux prescriptions religieuses. Le Coran embrasse quasiment tout le champ de l’investigation intellectuelle pour devenir le principe constitutif de tout groupe humain, en particulier de ceux adhérant à l’islam. C’est dire que bien plus qu’une religion, l’islam est une forme d’organisation politique et sociale qui a permis à ses adeptes de parvenir à une unité jusque-là jamais réalisée. Les liens de parenté entre le judaïsme, le christianisme et l'islam se perçoivent enfin dans le développement de leurs philosophies respectives qui se sont influencées mutuellement tout au long de l'histoire.
L’unité dans la religion peut être une destination du dialogue interreligieux qui est amorcé consécutivement aux effets des contacts entre les civilisations, lesquels ont secrété des échanges entre les cultures. Peu de mobiles peuvent, en effet, justifier cet excès de vertu qui, soudain, et pour la première fois depuis quatorze siècles, amènerait les deux plus grandes communautés religieuses qui se sont, jadis, farouchement combattues à entamer le dialogue. Le temps est peut-être proche où on devra unanimement admettre que la religion est un processus dont le début et le parachèvement est la soumission au Dieu unique, c’est-à dire l’islam. Islam qui signifie aussi paix a été le fer de lance des combats des prophètes parmi lesquels les six principaux sont Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus et Muhammad. Leurs discours et actes constituent la Révélation, messages divin pour les humains. À travers les prophètes donc, Dieu a voulu promouvoir la paix non seulement entre les humains, mais aussi paix entre leur Créateur et eux.
Il est d’usage de désigner par prophètes ceux qui ont reçu la Révélation, qu'ils aient été envoyés avec de nouvelles prescriptions ou pas, puis de distinguer entre eux, en les désignant par messagers, ceux des prophètes qui ont reçu un ensemble de prescriptions qui est nouveau - soit que cet ensemble de prescriptions soit nouveau par rapport à l'humanité tout court ; ce fut les cas de Abraham, de Moïse, et de Muhammad ;- soit qu'il soit nouveau par rapport au peuple vers lequel ce prophète est dépêché ; ce fut le cas de Ismaël, dont Dieu dit qu'il était prophète et messager (Coran 19:54) : les prescriptions que Ismaël a apportées aux habitants de l'Arabie n'étaient pas nouvelles dans l'absolu mais étaient constituées de ce que son père Abraham avait apporté ; cependant ces prescriptions étaient nouvelles par rapport aux habitants de l'Arabie, auprès de qui il était envoyé. Il faut donc comprendre que Jésus est un prophète et il est le seul à porter le titre de messie.
Dieu avait envoyé chacun des prophètes et messagers pour, en gros, la même mission, la soumission de l’homme au Dieu unique qui s’exprime en arabe par islam. Ils ont été envoyés, en général, à des époques différentes et dans des circonstances différentes. Le prophète Abraham et son neveu, le prophète Loth avaient, par exemple, été envoyés à la même époque. À cette époque, en effet, les communautés étaient isolées les unes des autres à cause de la quasi inexistence des moyens de transports et de communication.
Toutefois, le dogme de l’islam est antérieur au prophète Muhammad qui n’eut point la prétention d’enseigner une religion nouvelle, mais continuer, restaurer et parachever cette foi primordiales dont Dieu trouva dans le combat du prophète Abraham l’expression exemplaire. C’est Dieu, Lui-même, qui a désigné cette foi par le vocable islam. Ces personnages sont loin d’être des hommes ordinaires. Le plus énigmatique d’entre eux est, sans conteste, le prophète Jésus de par sa naissance et son rappel à Dieu notamment. Dieu nous fait rappeler dans Le Coran son titre de messie, c’est-à-dire qu’il est le sauveur dont le règne est attendu à la fin des Temps ; c’est dire que Dieu l’a magnifié en le considérant plus qu’un prophète comme le stipule : « Il n'y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n'aura pas foi en lui avant sa mort. Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux (les Juifs). » (Coran 4:159). Mais le plus prodigieux, celui qui a le plus influencé l’humanité par l’éclat dans l’accomplissement de la mission que le destin lui a confiée est, sans aucun doute, le prophète Muhammad dont les réfractaires continuent de n’y percevoir qu’un « faux prophète », un « chef de guerre », c’est-à-dire, celui qui n’a répandu sa foi que par « l’épée et la coercition ». Celui à qui Dieu a transmis les versets qui suivent pouvait-il utiliser autre chose que l’arme de la persuasion tout au long de son djihad ? « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement... » (Coran 2:256) ; et « … Ton devoir n'est que la transmission [du message]. Allah, sur Ses serviteurs est Clairvoyant. » (Coran 3:20), puis encore « Nous savons bien ce qu´ils disent. Tu n´as pas pour mission d´exercer sur eux une contrainte, mais avec Le Coran, d’avertir quiconque craint Ma menace. » (Coran 50:45).
La mission assignée au prophète Muhammad est donc de rappeler et non de contraindre, de conquérir les cœurs et non de soumettre les corps. Le sens strict du verset (Coran 2:256) est qu’une religion imposée au mépris de la conscience ou sous la menace n'en est pas une ; l'islam est si clair et si vrai qu’il n'est nullement besoin de contraindre quiconque à l'embrasser. La foi est une soumission volontaire et ne peut être acquise par la force, mais par la preuve et l’exemple. Et Dieu précise cette idée dans le verset qui suit : « Ce n'est pas à toi de les guider [vers la bonne voie], mais c'est Allah qui guide qui Il veut…. » (Coran 2:272). Et dans la même veine : « Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de Nos versets, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils entament une autre discussion. Et si le Diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes. » (Coran 6:68), puis (Coran 6:107) et (Coran 88:21-22).
L’orientaliste allemande Sigrid Hunke a écrit en 1963 dans sa publication Le Soleil d’Allah brille sur l’Occident : « Douées d’une force morale jeune et vigoureuse, placées sous la conduite aussi méthodique qu’exaltante de fortes personnalités assistées d’un état-major de grande valeur (formé par le Prophète lui-même) toujours responsables devant le gouvernement central, les armées arabes étaient très supérieures aux forces auxquelles elles se heurtaient, ceci en dépit d’un armement très défectueux. Leurs victoires-éclair en sont la preuve (…) Mais ce qui en tout cela est absolument stupéfiant, jamais vu, sinon du temps de Cyrus, le fondateur de l’Empire perse, c’est le fait que les vainqueurs ne se livrent à aucune destruction. Le fanatisme qu’on leur impute, de même que leur prétendue implacable férocité, ne sont que légendes destinées à semer la frayeur, que pure propagande ennemie démentie par les innombrables preuves de leur tolérance et de leur générosité à l’égard des vaincus. ». En fait d’armement très défectueux, il s’agissait rigoureusement d’objets rudimentaires que les compagnons du prophète portaient sur eux dans le but de décourager et de se protéger éventuellement des résistances violentes. Le djihad que l’on traduit communément par guerr

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