Et si Chronos faisait grève ?!
208 pages
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Et si Chronos faisait grève ?! , livre ebook

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Description

Après Le Temps de haïr Chronos et Le Temps d’aimer Chronos, nous retrouvons le héros Trebuh dans ce roman qui finalise la trilogie. Le héros poursuit sa relation avec Chronos, dieu du Temps et de la Destinée. Cette fois, Chronos a enfin accepté de le rencontrer. En allant sur le lieu du rendez-vous, Trebuh rencontre Angèle, une historienne guide touristique, que le destin semble avoir mis sur sa route.


C’est alors que Chronos leur annonce qu’il entame une sorte de grève. En accord avec « le Vieux », la mort n’existe plus ! Les êtres humains ne mourront plus. Ce qui de prime abord semble être une bonne nouvelle s’avère une vraie catastrophe. Trebuh et Angèle comprennent rapidement les implications de cette nouvelle réalité.


Aidé par Angèle, Trebuh va tout faire pour sauver ce qui peut l’être, mais à quel prix !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414270866
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-27087-3

© Edilivre, 2018
Préambule
Ce troisième volume finira cette sorte de « trilogie » que j’avais débutée avec la parution du premier volume, « Le Temps de Haïr Chronos » en 2016, suivi du deuxième, « Le Temps d’ Aimer Chronos » en 2017, toujours avec l’ex dieu du Temps en arrière-plan, qui dicte sa loi sur le futur de chacun d’entre nous ; notre fin de vie étant sous son égide, il en dispose comme il l’entend… et de notre Destinée aussi !
Ce n’est bien entendu qu’une métaphore afin d’attribuer au Temps qui passe une personnalisation déifiée qui permettait d’entrer en relation avec elle, voire de négocier son passage dans l’Au-delà ; pour ma part, il n’est de dieu que le seul « Grand Architecte de l’Univers », mais l’Histoire a donné vie à ce dieu du Temps dans la mythologie grecque (et romaine) parce que l’obsession de chaque être, depuis qu’il existe, qu’il réfléchit, et qu’il a pris conscience de son inéluctable vieillissement, est de batailler pour survivre.
Les habitants de cette planète, pour une bonne part, avaient donc entrepris de s’attirer toute la sympathie de Chronos et d’en faire l’un des dieux le plus adulé. Ils cherchaient ainsi à être récompensés en concrétisant leur secret espoir d’accéder à la vie éternelle par la réincarnation de leur âme, dans la plus pure tradition orphique. Représenté alors par un serpent à trois têtes (d’homme, de taureau et de lion), il fut imagé plus tard en un homme déjà vieux, à longue barbe, le rendant ainsi plus « sympathique » aux yeux des humains, mais curieusement doté d’ailes (sans doute pour ses déplacements rapides autour de la planète !) et portant toujours le fameux sablier et la faux tant redoutée.
C’est aussi notre destinée qui est ainsi entre ses mains, et c’est sous cet aspect plus humain que j’avais entrepris de dialoguer avec lui dans mes ouvrages, parce que la mienne – un peu hors du commun – nécessitait d’interpeller régulièrement celui qui m’a fait prendre un chemin de vie plutôt escarpé, parfois difficile et cruel, parfois merveilleux et riche d’amour partagé, mais dont je ne comprenais pas l’aboutissement.
Aujourd’hui, pour bon nombre de raisons que je développe dans mes deux précédents ouvrages, Chronos m’accompagne aujourd’hui dans mes pérégrinations, sans pression aucune, et j’avais envie de faire de lui un personnage de roman, avec lequel je joue, et qui finit par prendre corps tel un membre incontournable de la communauté des humains. C’est ce vieillard, le « Father Time » contemporain, qui devînt mon pote et avons ainsi cheminé ensemble, lui appuyé sur sa faux, moi sur ma canne en discutant de l’avenir de l’homme, et du destin de leurs âmes.
J’ai toujours eu du mal à le suivre parce qu’il a, lui, le don d’ubiquité afin de remplir sa morbide tâche – ou peut-être simplement libératrice – sur toute la planète, à tout instant, là où sa faux doit entrer en fonction pour faucher les brins de vies…
J’avertis mes lecteurs que le sujet de ce roman pourrait heurter certaines sensibilités, mais il faudra le lire un peu « entre les lignes » et l’aborder comme on le ferait pour une histoire mythologique avec, parfois, ses aspects sombres, c’est vrai, mais le plus souvent gais et intrigants, et qui est en vérité un pied-de-nez à la « vraie vie » avec humour caustique et plongée dans l’irréel.
Je vous invite à me suivre dans ce conte cauchemardesque, ou tout simplement fantastique, parfois érotique, dans lequel – j’en suis certain – vous saurez trouver nombre de réponses à vos questionnements, ou en susciter d’autres.
Avertissement
ATTENTION !
LE CONTENU DE CET OUVRAGE N’EST PAS A LAISSER EN LIBRE ACCES DE LECTURE AUX ENFANTS MINEURS CAR CERTAINS PASSAGES, EVOQUANT DES SCENES EROTIQUES OU BRUTALES, POURRAIENT CHOQUER LA SENSIBILITE DE LECTEURS NON AVERTIS.
Petite bain tiède dans la mythologie grecque
Quelques notions à propos des mythes grecs, avant d’entreprendre ce roman, s’avèrent nécessaires d’être relevées ; sans quoi il ne sera pas possible de plonger dans le monde imaginaire dans lequel je souhaite vous amener.
Revenons donc aux origines de mon pote Chronos, celui qui, depuis que le monde existe, personnifie le Temps qui passe, mais aussi la Destinée, c’est-à-dire notre finalité, qui n’est ni plus ni moins que la mort, celle qui met fin indubitablement à toutes les péripéties d’une vie.
Il n’y a rien de choquant dans ces définitions car chacun sait qu’il n’a lui-même qu’un passage à faire sur notre planète, rien de plus ; et ce dernier a une durée qui nous échappe complétement.
Ce bon vieux Chronos, cet éternel Chronos, serait – dans la tradition orphique 1 - né des dieux Hydros et Gaïa, le premier étant un dieu « primordial « (l’une de ces divinités appelées aussi « Protogonos »), celui de l’Eau, et ayant émergé du Chaos ; la deuxième, engendrée par lui au travers de sa sœur Thèse (!), serait pourtant également une divinité primordiale surgit aussi du Chaos originel, mais cette fois personnifiant la Terre ; elle serait également la mère des Titans (ou Géants) dont un certain Cronos (qu’il ne faudra pas confondre avec notre héros ; c’est un paronyme qui a induit en erreur bon nombre d’historiens, dont Cicéron, auteur latin, qui a mal maîtrisé l’étymologie grecque du nom 2 , des Hécatonchires (monstres des tempêtes violentes, créés par elle, Gaïa, lorsqu’elle fut très en colère) et des premiers Cyclopes !
Cela fait beaucoup de choses, et je reconnais y perdre un peu mon… grec !
Et, cerise sur le gâteau, lorsqu’on évoque la mythologie romaine, ou alexandrine, notre ami Chronos devient le père des « Heures », ces douze déesses personnifiant les heures du jour et de la nuit : Et là, nos anciens se sont fait plaisir ; vous retrouvez quelques sources étymologiques et aussi leurs habitudes de vie intéressantes :
° Augé , première lumière du matin
° Anatolie , lever du soleil
° Gymnasie , heure matinale de la gymnastique (… déjà !)
° Nymphé , heure matinale des ablutions (… déjà très propres ces gens-là !)
° Mousice , heure matinale de la musique et de l’étude (… notre ministre de l’Education devrait la rencontrer !)
° Mésembrie , pour midi
° Spondé , libations après le repas (… et ils savaient déjà bien boire !)
° Elété, prière, première des heures travaillées de l’après-midi
° Acté, restauration et plaisir, deuxième des heures travaillées de l’après-midi (… ils avaient bien de la chance !)
° Hespéris , pour le soir
° Dysis , au coucher du soleil
° Arctos , pour le ciel étoilé, les constellations
Ces « heures » lui facilitaient la tâche en l’accompagnant dans ses périples afin de lui situer avec précision le moment de son intervention, sans quoi, avec tout ce qu’il devait entreprendre vingt-quatre heures sur vingt-quatre et trois cent soixante-cinq jours par an, notre ami Chronos aurait été perdu. Ceci dit, il est tout-à-fait étonnant que, déjà, il était inculqué aux Grecs une chronologie d’actes, du lever au coucher du soleil, qui laisse penser à un Etat totalitaire, imposant ses directives pour le bien commun ! Et des déesses, toujours jeunes et belles, étaient alors mises à contribution pour rendre celles-ci plus faciles à avaler !
Mais le gros problème, c’est que notre ami était toujours dérangé dans ses tâches par d’autres dieux qui prétendaient l’assister avec, pour certains, des spécialités bien étranges et, de plus, qui prétendaient avoir la priorité dans l’intervention « divine » car nés eux aussi d’un dieu primordial.
Parmi eux, il se voit importuné par Moros, dieu du destin fatal ou de la mort brutale (fils de Nyx, la divinité de la Nuit qui aurait surgi, la première, du Chaos primordial), ou Japet, Titan de la mortalité (à noter que son fils, Atlas, avait été puni par Zeus en lui infligeant de porter le ciel sur ses épaules), Ménétios, Titan des actes brutaux et de la mortalité humaine et parfois aussi par Achlys, l’esprit du brouillard de la mort, une divinité qui personnifie la tristesse et le malheur.
Il y avait aussi les Algées, que ce soit Achos, Ania ou Lypé, ces divinités-là avaient toujours tendance à faire des reproches à notre ami Chronos parce qu’elles étaient les esprits de la douleur et de la souffrance en estimant qu’il les faisait trop travailler ! Et Oizys, esprit de l’infortune et du malheur, ne pouvait s’empêcher de mettre son grain de sel dans les agissements de mon ami.
S’y ajoutaient également les Androctasies qui, elles, représentaient les esprits du massacre sur les champs de batailles ; ces derniers étant fort nombreux, elles aussi se plaignaient de trop d’interventions auprès de Chronos.
Et ce n’est pas fini ; Esa, personnifiant le Sort et le Destin lui intimait de lui céder la place lorsqu’il y avait à décider du sort d’un humain. Quant aux Kères, esprits de la mort violente ou cruelle, ainsi que les Phonoi, esprits du meurtre, de l’assassinat et du massacre, qui venaient, là encore, rajouter leurs réprimandes dans cette cacophonie lorsqu’ils estimaient avoir droit à la parole.
Je pensais en avoir fini, mais Chronos me fait part d’autres divinités qui lui gâchent la vie en me citant Thanatos, esprit de la mort ou, plus généralement, de la mortalité, avec l’aura de « ministre » de la divinité Hadès (!), et une déesse très active ces derniers temps, Enyo, déesse de la guerre destructive. Et pour finir, enfin, une déesse chthonienne 3 qui est celle de la mort bienheureuse, et – qui plus est – fille d’Hadès. A noter que Hadès est le dieu qui règne sous terre, celui des Enfers (à ne pas confondre avec l’Enfer chrétien, il s’agit là du lieu du jugement des âmes, donc ni flammes, ni diablotins) ; il n’est autre que l

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