Démonstration de l’existence d’une dualité corps-esprit
162 pages
Français

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Démonstration de l’existence d’une dualité corps-esprit , livre ebook

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Description

Imaginez qu’un jour on arrive à vaincre chez vous le processus de vieillissement. Imaginez alors qu’au sein de votre cerveau on change, chaque jour de votre vie, un neurone par un autre de composition physico-chimique strictement identique. La permutation opérée ne pénaliserait pas le fonctionnement de votre cerveau, ce dernier n’ayant, via l’opération, pas changé de structure. Au bout d'environ 275 millions d’années, tous vos neurones d’origine finiraient par être remplacés.
Qui serait alors cet individu qui existerait dans ce cerveau ? Serait-ce encore vous ou serait-ce quelqu’un d’autre ? Et si à présent on reconstituait avec vos anciens neurones votre cerveau d’origine, qui existerait dans ce cerveau reconstitué ? Serait-ce vous ou serait-ce quelqu’un d’autre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414063307
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06328-4

© Edilivre, 2017
1 Introduction
Le constat de ma propre conscience d’exister a depuis très longtemps été pour moi un sujet de curiosité et d’étonnement. Chacun d’entre nous fait chaque jour l’expérience de sa propre conscience d’exister. La conscience d’exister, c’est ce qui nous anime au plus profond de nous-même et nous fait dire que nous sommes vivants. Nous expérimentons la conscience, qui s’impose à nous comme expérience intime. Descartes disait « Je pense donc je suis », exprimant ainsi le fait que l’existence de notre conscience constitue une des vérités premières qui s’impose à nous de manière irréfutable une fois que nous avons remis tout le reste en cause.
Pourtant, aussi évidente et irréfutable que soit pour moi l’existence de ma propre conscience, il m’est bien difficile d’en donner une définition précise.
Qu’est-ce que réellement la conscience ? Qu’est-ce qui la caractérise ? Quels sont les mécanismes qui sont à l’origine de son existence ? Ma conscience est-elle le produit de phénomènes physico-chimiques qui ont lieu dans mon cerveau, ou ma conscience implique-t-elle quelque chose de plus que ces phénomènes ? Ma conscience cessera-t-elle inexorablement d’exister lorsque je serai mort, ou continuera-t-elle d’exister d’une manière ou d’une autre après ma mort ?
La question de la persistance ou non de la conscience après la mort est un sujet à la fois fascinant, mystérieux et sensible, car si la conscience, avec l’émerveillement qui l’accompagne, constitue une des premières certitudes que nous ayons, une autre certitude, celle que nous mourrons tous un jour, vient dans une certaine mesure relativiser cet enthousiasme. Si ma conscience doit cesser un jour d’exister, alors chaque instant qui passe me rapproche de cette échéance et m’apparaît comme doté d’une valeur inestimable, car je ne peux pas tout voir, tout vivre, tout faire, je dois faire des choix, renoncer à d’autres, et je n’aurai pas l’éternité pour me rattraper.
D’une certaine manière, un grand nombre de craintes que je peux avoir sont une conséquence, directe ou indirecte de la conscience que j’ai de ma propre fin, de la déchéance qui l’accompagne, ou de celle des êtres qui me sont chers. Si je crains d’être malade, c’est, d’une part à cause de la souffrance que cela occasionne, mais cela peut aussi être, dans une certaine mesure, parce que je sais que cette maladie peut déboucher sur une fin plus proche que celle que j’avais imaginé. Si je crains de ne pas réussir à faire quelque chose dans ma vie, c’est parce que je sais que cette vie est limitée dans le temps, que ma vie ne sera pas celle que j’aurai voulu avoir, et que le nombre de chances dont je dispose pour réussir ce que je compte y faire est limité. A contrario, si j’avais l’absolue certitude de vivre une éternité de temps en bonne santé en pleine possession de mes moyens, le fait de ne pas avoir encore accompli certaines actions dans ma vie m’apparaitrait comme sans grande importance, car j’aurais toute l’éternité pour me rattraper.
La question de la persistance ou non de la conscience après la mort constitue encore aujourd’hui un vrai mystère qui résiste à toutes les avancées scientifiques, laissant chacun d’entre nous irrémédiablement ballotés entre d’un côté, l’émerveillement de notre conscience d’exister, et de celle des êtres qui nous sont chers, voire de celle de chaque individu faisant partie de l’humanité, et de l’autre, la certitude que cette conscience s’arrêtera un jour dans ce monde-ci, sans qu’il y ait de possibilité de savoir avec certitude ce qu’il pourrait y avoir après.
Cet ouvrage ne prétend pas apporter de réponse certaine à la question de la persistance ou non de la conscience après la mort. Néanmoins, par des raisonnements formels, et partant de constats que chacun de nous est à même de faire, j’essaie d’y mettre en évidence un certain nombre de paradoxes qui remettent, à mon sens, en cause quelques idées reçues, qui tendraient à conclure, un peu rapidement, parfois sur le fondement des nombreuses avancées récentes de la science et de la médecine, que la conscience est le seul produit du support matériel par lequel elle semble se manifester, à savoir notre cerveau. Je m’attacherai en particulier à démontrer que, si le cerveau est une condition nécessaire à ce que le « Je » qui anime chacun d’entre nous puisse interagir avec le monde que nous connaissons, et les uns avec les autres dans ce même monde, ce même cerveau ne suffit pas à expliquer l’émergence de ce même « Je », qu’il ne constitue donc pas une condition suffisante, et qu’il existe donc nécessairement autre chose.
Autrement dit, ce que je pense pouvoir démontrer au travers de cet ouvrage, c’est qu’il existe bien une dualité entre le corps d’une part, et la conscience d’exister d’autre part : le corps, y compris le cerveau, et la conscience de soi, sont deux entités distinctes.
Quand je parle de démontrer, je veux dire par là que j’utiliserai dans mes raisonnements, autant que possible, la logique formelle, des raisonnements mathématiques simples, en particulier le raisonnement par récurrence, pour mettre en évidence ces paradoxes, à partir d’hypothèses simples et vérifiables (du moins je le crois) par chacun, à condition de disposer d’un bagage minimum, relevant de concepts mathématiques qui sont généralement enseignés au Lycée.
Cette réflexion remet en cause de manière directe le point de vue biologiste qui considère que la conscience est le fruit de l’activité physico-chimique au sein du cerveau, idée largement développée par des auteurs connus tels que Jacques MONOD dans « Le Hasard et la Nécessité », ou encore Jean-Pierre CHANGEUX dans « L’Homme neuronal ».
C’est donc par un raisonnement logique formel, couramment utilisé par cette même communauté pour mener expériences et démonstrations, que j’ai voulu prouver que l’émergence directe de la conscience d’exister à partir de la matière est, en l’état actuel des théories avancées, impossible.
Il ne s’agit pas non plus pour moi de proposer un retour en arrière et de revenir aux vieux démons d’anciennes théories vitalistes. Ce que j’entends démontrer dans cet ouvrage, c’est que, comme bien souvent, la réalité est plus complexe qu’il n’y parait. Pendant des siècles la théorie officielle consistait à dire que la conscience était le fruit d’une création divine. Aujourd’hui, les théories scientifiques ont largement remis en cause ce dogme et nous nous retrouvons tous comme les citoyens orphelins d’un Univers constitué de particules et d’énergie, dont l’évolution semble régie par des lois impersonnelles réductibles à des équations mathématiques.
Pour ma part, je pense que les conceptions modernes ont sans aucun doute été pour partie construites par un souci de recherche de la vérité, mais aussi que, comme à l’occasion de toute remise en cause d’un dogme, elles sont parfois, je pense, allées plus loin dans l’affirmation de certaines vérités que ne l’auraient permis la stricte observance de la démarche scientifique, sans doute en partie en réaction vis-à-vis des excès induits par l’affirmation des dogmes antérieurs.
En ce qui concerne les raisons qui ont motivé la rédaction de cet ouvrage, je me les explique par le fait que :
• Ayant d’une part été élevé dans une famille croyante de tradition catholique, l’existence de la conscience après la mort m’a souvent été présentée comme un postulat.
• Ayant dans le même temps reçu, de mon père d’une part un certain sens de l’esprit critique, et via mon parcours scolaire d’autre part une éducation scientifique, j’ai appris à n’accepter comme vérité que ce qui peut être démontré, partant de postulats ou d’hypothèses partagés, de faits et d’expériences reproductibles, et moyennant des raisonnements logiques formels indiscutables.
Ainsi, depuis un âge assez jeune, j’ai dû composer entre d’un côté, l’intuition qui m’a été exposée avec force conviction que la vie ne s’arrêtait pas en ce monde et qu’il y aurait un après, que la conscience demeurait intacte et qu’elle continuerait d’exister au-delà du monde que nous percevons, et de l’autre le constat qu’il n’existait, au sens cartésien du terme, aucune expérience partageable et reproductible qui puisse démontrer l’existence de cet après. Au contraire, les avancées de la médecine tendraient plutôt à suggérer que la conscience est le fruit de ce qui se passe au sens physico-chimique au sein du cerveau, et qu’une fois que le cerveau n’est plus, il n’y a plus de conscience.
Cet ouvrage est le fruit de la confrontation de ces deux idées à première vue contradictoires, et de leur cheminement dans mon esprit depuis un certain nombre d’années.
2 Comment définir la conscience de soi
Le phénomène de conscience, qui caractérise chacun d’entre nous, ce sentiment d’exister, d’être soi, d’être vivant, nous l’expérimentons tous. Le fait que je sois conscient s’impose à moi, à chacun d’entre nous comme une évidence. Pourtant, aussi évident qu’il soit, le phénomène de conscience demeure difficile à définir, comme en témoigne la définition ci-dessous (extrait de la définition donnée par l’encyclopédie Wikipedia en 2014, et dont la définition a été modifiée depuis) :
« La conscience est un phénomène difficile à définir précisément en raison de la difficulté à comprendre sa nature et ses contours, d’autant qu’il est loin d’être certain que ce qui cherche à la comprendre, la conscience elle-même précisément dont la raison est un outil stylisé, soit capable de se saisir elle-même (« le couteau ne peut se couper lui-même » disent les bouddhistes). La conscience est, du point de vue de certaines phil

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