Décembre 2018 en France, le père Noël s'habille en gilet jaune , livre ebook

Les Éditions du Net - Malick Ngom

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29 pages

Français

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Description

Dans le débat démocratique qui divise le peuple français, la plus grande erreur du gouvernement a été de sous-estimer le mouvement des Gilets Jaunes qui était dès le départ conscient des actions qu’il engageait : handicaper la société et l’économie afin d’obtenir gain de cause ! Davantage que des réclamations matérielles, corporatistes, des luttes et des profits sectoriels, ce sont bien des idées qui ont circulé, un travail bien organisé s’est effectué au sein du mouvement Gilets Jaunes, une demande de sortir de la négation des opportunités s’est manifestée - des idées qu’on explore encore et qu’on n’a pas fini d’examiner, de mesurer dans l’histoire de la société française. Qui sait, à l’aube des fêtes de Noël, le cadeau qu’il réserve au Président de la République ? Peu importe l’issue finale du duel qui oppose les visions sur la société, la France, pays des Droits de l’homme qui tend à donner sa chance à chacun, peut encore être fière de son système démocratique et des idées nouvelles qu’elle ne cesse de proposer au reste du monde. La France continuera donc de briller.

Informations

Publié par	Les Éditions du Net
Date de parution	20 décembre 2018
Nombre de lectures	0
EAN13	9782312064161
Langue	Français

Extrait

Décembre 2018 en France , le père Noël s’habille en gilet jaune
Malick Ngom
Décembre 2018 en France,
le père Noël s’habille en gilet jaune
Monsieur le Président , attention au cadeau du mouvement de la Révolution en marche ! : Tome I
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06416-1
Avant -propos
Chaque recherche est une expérience singulière, une découverte se déroulant dans un contexte particulier au cours duquel on se confronte à des contraintes et qu’on doit s’adapter à des imprévues poussant à faire des choix qui pèseront certainement sur la suite du travail. C’est pourquoi on a essayé d’atteindre notre objectif de départ qui consiste à appréhender les Gilets Jaunes, mouvement de la Révolution en marche.
Qu’est-ce qu’un mouvement de Gilets Jaunes ? Une question que toute la société s’est posée à la naissance de ce groupe qui occupe l’espace quotidien et l’imaginaire collectif. Elle ne doit pas être considérée comme une interrogation figée, mais bien plus comme un indicateur du sens qu’on a souhaité donner à ce mouvement. Nos objectifs ont à la fois été descriptifs et prescriptifs : décrire ce qu’est et ce qu’a fait le mouvement, pour mieux en saisir la réalité afin de comprendre son fonctionnement. Mais au-delà de la compréhension, il est également question de construire une théorie sur un groupe sans frontière fixe en s’intéressant aux leviers potentiels qui renforcent son identité.
À partir d’une question simple, on a fait le choix d’adopter une conception dynamique qui donne une place privilégiée aux acteurs plutôt que d’accepter une vision statique qui se serait intéressée à la morphologie du mouvement, en éclipsant le rôle des citoyens. Les acteurs, leurs activités et leurs perceptions sont au cœur de notre analyse. Nous avons supposé que la réalité appréhendée se construit grâce aux interactions entre acteurs et qu’il serait difficile de les comprendre, sans côtoyer ceux qui le font vivre.
Savions -nous ce que nous cherchons ? Ou cherchions-nous à savoir ? Notre question de recherche suggère que nous avons voulu comprendre. De ce fait, nous l’avons inscrit dans une démarche exploratoire qui tend davantage à être qualitative. La recherche s’oriente plus vers l’idée de construire que de tester. L’articulation entre contenu et processus s’interroge sur le fonctionnement et la composition du mouvement, sa nature et son évolution. Les entretiens réalisés ont énormément facilité le travail. Dans tous les cas, il y avait une volonté d’être en contact avec un terrain producteur de connaissances. Ce mouvement des Gilets Jaunes n’est uniquement pas un objet de recherche, mais il est aussi et surtout un terrain de rencontre des grands esprits : au passage nous félicitons tous les Gilets Jaunes qui ont fait naitre un débat démocratique dans notre société. Les Gilets Jaunes qui soutiennent les conseils de Eric Drouet , ceux qui encadrent Priscilla Ludosky , ceux qui sont en compagnie de Jacline Mouraud . Nous félicitons aussi une étoile brillante, Estelle qui porte des idées lumineuses. Nous rendons hommage à tous ces hommes mobilisés sous le froid et la pluie pour manifester leur dévouement à notre grande Nation qui enfante depuis la Révolution de 1789 des Lumières . Que serait une Nation sans des hommes de valeurs qui se battent pour un changement ? Le prix de la transformation sociale demande des sacrifices très lourds. Raison pour laquelle nous rendons hommage à toutes les personnes blessées (les forces de l’ordre, les Gilets Jaunes, les grands et petits entrepreneurs…). Paix aux âmes des innocents qui sont morts pour avoir défendu une cause qu’ils estimaient juste. Paix aux âmes des innocents qui sont morts à Strasbourg à cause des idioties de l’homme.
Par ailleurs, nous sommes conscients des limites de notre étude : le fait d’avoir choisi le développement du mouvement conduit à interpréter et peut être même à déformer ce qu’il a voulu exprimer. La volonté de définir de manière solide et claire la problématique de recherche parait être une condition essentielle de sa cohérence. La méthodologie suggérée pose la question de la subjectivité : Il s’agissait de trouver la bonne question à notre objet. Ce choix éclipse de nombreuses pistes de recherches. À titre d’exemple, la multiplication des mouvements au niveau local ne serait-elle pas dangereuse pour les institutions ? Ce mouvement ne serait-il pas la porte d’entrée d’autres revendications sociales ?
À cela s’ajoute, une revue de littérature non exhaustive, des observations de terrain faibles et un manque de recul. Il ne faudrait pas considérer les perspectives de recherche et la méthodologie proposées comme des finalités, mais comme une première réflexion sur le sens que nous donnerons à nos futures analyses.
Malgré ces limites, nous sommes convaincus que notre examen présente des apports intéressants. D’un point de vue théorique, si le mouvement des Gilets Jaunes est une sphère où les spécialistes ont besoin de progresser par l’exploration rigoureuse de concepts et pratiques, par la constitution d’un corpus de connaissances formel, c’est bien aujourd’hui celui de la gouvernance des normes, de la gestion des politiques publiques et du rôle de l’État dans nos sociétés modernes etc.
Introduction
Décembre 2018, les Gilets Jaunes, une nouvelle forme de mobilisation qui devient chaque jour plus concrète dans ses revendications et démarches comparées aux premiers jours de sa formation. Malgré le refoulement continu des dirigeants politiques et certaine classe sociale, le mouvement considéré hétérogène occupe le champ quotidien et l’imaginaire collectif.
Le mouvement des gilets de haute visibilité est une mobilisation non structurée apparue à la fin de l’année 2018 en France. Au début, les organisateurs examinés comme des plaisantins ont centré leurs doléances sur la hausse des prix du carburant annoncée par le gouvernement. Pour les représentants du peuple, cette augmentation s’aligne sur le cours du baril de pétrole brut qui a atteint 80, 94 dollars au mois de septembre 2018, un niveau jamais obtenu depuis plusieurs années. La ministre de transport avait décidé de rallonger les taxes à hauteur de sept centimes d’euros par litre de diesel et de quatre centimes d’euros le litre d’essence d’ici 2020. L’association nationale de défense des consommateurs et usagers, qui n’ont pas supporté cette nouvelle, a estimé que le gasoil et l’essence ont prix entre 15 à 20 centimes d’euros de hausse en un an.
La ministre a justifié cette décision par le souhait d’aligner les prix du diesel sur ceux de l’essence. Cette nouvelle n’est pas accueillie à bras ouvert par les contribuables qui ont bénéficié d’une baisse de taxe d’habitation pour 80 % des ménages, d’une baisse de CSG pour 300.000 retraités et de la suppression de certaines cotisations salariales. Ces arbitrages en faveurs du pouvoir d’achat n’ont pas atténué la colère de certains français qui ne sont pas en mesure de supporter la nouvelle tarification des prix du carburant.
Autour de la volonté du gouvernement de maintenir le cap présenté lors de la campagne électorale, les revendications matérielles auxquelles nous étions accoutumées jusqu’à présent ont fait circuler des idées, une réclamation d’un type nouvelle que les observateurs ont du mal à comprendre, à mesurer dans l’histoire du pays des Droits de l’homme. Les manifestations antérieures étaient concoctées par des organisations syndicales, le mouvement des Gilets Jaunes se développe uniquement sur les réseaux sociaux ou dans des plateformes créées par les protagonistes. Le problème à solutionner s’inscrivait dans un mécanisme de comprendre le fonctionnement d’une telle organisation que notre société n’avait jamais connue. Qui sont les organisateurs ? Est-ce qu’ils vont occuper les rues de France ? Est-ce qu’ils vont tenir ? Comment vont-ils mettre la pression à un État qui ignore leurs récriminations ? Sont-ils reconnus par la société française ?
Autant de questions et de sujets de réflexion se sont organisé autour de cette structure inédite. Le Président de la République qui doit se confronter à ce groupe apolitique ne les prend pas au sérieux. Il estimerait que la majorité des français l’avait élu sur un programme et qu’il ne fallai