De Praestigiis Daemonum
299 pages
Français

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Description

Les « Jeux » de Satan, sont la base même de l’ouvrage dont vous tenez actuellement la traduction dans les mains. Certes, aux œuvres du Diable, il faudrait accommoder les nuances humaines et contradictoires qui fleurissent ça et là, par la volonté de Jean Wier. Ce regard du passé, qui aujourd’hui ne semble plus être d’actualité, pourra en faire sourire quelques-uns. D’autres encore, ricaneront franchement. Cependant, qui n’a pas l’expérience de l’inexplicable ? Les progrès de la médecine, de la science et des techniques, réduisent comme peau de chagrin, les phénomènes que nous appelons aujourd’hui, « paranormaux ». Et pourtant, il n’y a pas un diocèse en France, qui ne possède son prêtre exorciste.

Informations

Publié par
Date de parution 13 août 2014
Nombre de lectures 8
EAN13 9782312024387
Langue Français
Poids de l'ouvrage 18 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De Praestigiis Daemonum
Thierry Rousseau de Saint-Aignan
De Praestigiis Daemonum
Jean Wier - Livre 1 – Nouvelle Traduction












LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
« D’un Inconnu à une Merveilleuse Sorcière... »



































© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-02438-7
Avertissement de T.R de S.A
Il est nécessaire de rassurer nos lecteurs sur l’objectif de cet ouvrage. Celui-ci, doit être compris comme ne relevant que d’un intérêt purement intellectuel et profondément culturel, dont la curiosité pour les écrits médicaux, religieux, parfois mystérieux et ésotériques, d’un homme de la « Renaissance » allemande, reste le moteur essentiel.
En aucune manière, ce travail sur l’ouvrage original du Médecin Jean Wier, ne doit être confondu avec une tentative de corruption des pensées, qui puiserait sa logique dans des caractères obscènes et des jeux dangereux. Cette nouvelle traduction n’a pas pour but, de remettre au goût du jour un livre polémique. Cet ouvrage n’a pas pour objectif, de porter atteinte aux Religions et aux Croyants, toutes obédiences confondues. Il n’a pas non plus pour objet, de porter atteinte aux femmes par la retranscription d’arguments parfois sexistes et misogynes.
Il est certain que le contenu de cet ouvrage peut facilement s’assimiler à un genre de littérature dangereuse, voir malsaine. Cette littérature qui a existé depuis l’invention de l’écriture, n’était pas rare au XIV, XV et XVIe siècle, époque de rédaction du De Praestigiis Daemonum , dont le manuscrit original étudié dans ces pages, date de 1563. Il faut cependant garder en conscience, que les parties abordées dans ces pages, représentent des propos difficilement accessibles et acceptables pour un esprit du XXIe siècle. Il faut du recul et la capacité nécessaire à affronter le récit de choses étranges, inexpliquées et qui doivent rester inexplicables, parfois logiques ou irrationnelles, mais qui demeurent souvent foncièrement malsaines.
Il est à noter, que les notes concernant l’Ancien et le Nouveau Testament, sont tirées de la Bible de Louvain, datant de 1620. Ce choix se base sur une volonté de s’approcher des textes et traductions, susceptibles d’être les plus proches des sources d’informations qu’avait à sa disposition Jean Wier. Le reste des sources, est destiné à apporter un éclaircissement. Ces documents ne sont pas tous de l’époque traitée. Les plus tardifs sont à relativiser, et n’offrent qu’une ouverture ou une autre vision sur les arguments de l’auteur. De plus, il semblait nécessaire d’apporter un autre éclairage, quant aux pensées philosophiques de l’époque. Ainsi, vous trouverez à la fin de ce premier volume, une biographie succincte des différents auteurs, ainsi qu’un résumé des pensées utiles pour la compréhension de Jean Wier. Gardez toutefois à l’esprit, que ce résumé des pensées et doctrines, ne prends pas en compte les développements tardifs ou actuels, qui ont pu remettre en question la profondeur des idées. L’objectif reste encore une fois, de prendre en compte les connaissances qu’avait à sa disposition, un homme du XVIe siècle.

Image n°1
Job , XIXe siècle, Léon Bonnat, Musée d’Orsay
Avant-Propos par T.R de S.A
L’ouvrage de Jean Wier, le De Praestigiis Daemonum , a déjà été traduit précédemment. Nous en connaissons plusieurs versions, dont la plus célèbre est sans contexte celle du Médecin Jacques Grévin {1} . Pourquoi alors, refaire une traduction de cet ouvrage célèbre ? La réponse la plus pertinente reste celle de l’impossibilité de se procurer un ouvrage original, rare et hors de prix. Mais, cette raison est loin d’en être la seule. Ainsi, avant de couvrir dans cet Avant-Propos, l’objectif principal et les conditions nécessaires à appréhender la lecture de cette traduction, précisons les deux raisons qui ont amené l’entame de ce travail.
Les études m’ont apporté une certaine connaissance du monde médical et des théories sur les maladies diverses. Cette connaissance, qui n’était ni plus ni moins qu’une notion peu approfondie, se basait sur des expériences théoriques et des histoires vécues et racontées par d’autres. Mon cursus en effet, m’avait amené à effleurer par exemple, des points de vus Psychologiques et Psychanalytiques, qui reprenaient mot pour « maux », les grandes doctrines d’un Freud ou d’un Lacan, sans jamais vraiment s’en détacher. D’un autre côté, mon domaine de recherches touchant l’Histoire Moderne, Contemporaine et la Philosophie, je reconnais qu’humblement, les théories pathologiques restaient une discipline non prioritaire, bien que suivie avec curiosité. Je préférais sans nuance possible, travailler sur Platon, Spinoza, Nietzche pour leurs idées philosophiques, ou sur Hérodote, Michelet, Thiers pour leur domaine historique réciproque. Mon ouverture d’esprit me permettait d’unir avec régal, Socrate à Levy Strauss et Marx à Céline. Bref, je me régalais de ce que l’on appelle les Lettres et les Sciences Humaines. A cela, mon goût prononcé pour les Pensées et l’Histoire des Civilisations, ne pouvait que rencontrer avec fracas, les Saintes Ecritures qui fondent les bases des trois principales religions Monothéistes, mais également le fondement de notre société. Devant tant d’informations, de Mythes, de Mystères, de Croyances et de foi, approfondir mes connaissances sur le monde médical, ne s’imposait pas. Cette logique se comprenait, car personnellement, n’ayant nullement été confronté directement à une maladie ou un mal mental quelconque qui aurait pu me toucher ou frapper un de mes proches, je regardais avec un intérêt éloigné, les névroses et autres pathologies mentales ou physiques. Dans le domaine Psychiatrique, je restais fixé sur les grandes doctrines générales du Conscient et Inconscient, du Moi et Sur-moi, du Thanatos, de l’Eros, d’Œdipe ou de Narcisse, car ils rythmaient les épopées antiques d’Homère, d’Aristote et de Plutarque. Mais, je ne cherchais pas encore à les approfondir et à en assimiler les subtilités. Un jour cependant, je fus confronté à une réalité bien différente des théories que l’on rencontre dans les livres ou à l’Université. Et cette réalité, m’obligea à essayer de comprendre autrement.
J’avais rencontré une personne qui dès les premiers abords, me fit découvrir qui elle était. Instruite, elle avait vécue des expériences riches et parfois douloureuses (qui n’en a pas ?) ; elle maîtrisait certains Arts, qui lui permettaient de développer une sensibilité incroyable et touchante (à moins que ce ne fut l’inverse) ; elle était ouverte sur le monde, sur les autres, sur elle-même ; elle paraissait sociable et adorer la vie. Rien, n’aurait pu me faire douter, du complet contrôle que cette personne semblait de toute évidence, avoir sur elle-même. Hélas, je me trompais et découvris, qu’elle était sujette à des troubles importants de la personnalité. Elle ne s’en cacha pas cependant, et je dois avouer que c’est elle qui m’expliqua son problème assez rapidement et avec un réalisme sans retenue. Elle m’informa en effet de sa maladie dès le début de nos sérieux échanges. Toutefois, je ne compris pas tout de suite, malgré une écoute active, le degré de progression de son mal, ni sa cruelle mainmise. Cette personne semblait si « normale », que sans douter pour autant de l’importance des troubles, ceux-ci restaient incroyablement invisibles et discrets. Et pourtant, elle subissait bien les ravages d’une pathologie psychiatrique, que les médecins et autres Psychologues et Psychanalystes nomment pompeusement. Moi, je garderais son vrai nom, celui des origines : l’Hystérie.
Car l’Hystérie, est une maladie, une névrose psychiatrique, s’apparentant pour ceux qui ni connaissent rien, à celle du malade imaginaire, et pour ceux qui n’ont pas lu les « bons livres », à la possession démoniaque. Ce n’était pas mon cas, car loin d’associer à l’Hystérie le drame de l’hypocondriaque, je n’assimilais pas non plus cette maladie à une farce cruelle du Diable.
Je reconnais n’avoir pas su comprendre de suite, l

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